CASS-TETE yaoi
Motivation est mon mot d’ordre. Recommandation de mon prof est mon but. Mon prof…déjà que je bande mou, l’évoquer m’a complètement ramolli.
« J’crois qu’ça va pas l’faire »
Je le repousse gentiment.
« Non, mais c’est vrai quoi. Regarde, je n’arrive même pas à bander »
Son regard est accroché au mien. Aucune expression sur le visage.
« J’ai 200 euros. J’en aurai 50 de plus dans quelques jours. Ils sont à toi. Je préfère te payer pour écrire. Je te l’ai dit, les mecs ce n’est pas mon truc. Désolé »
« Tu t’es foutu de ma gueule alors ? »
Son ton est incroyablement calme. Quasi inexpressif comme son visage.
« Non mais, tu crois qu’on devient gay en claquant des doigts ??!!! Putain Max !!!!!!!!! …. »
« Il n’a jamais été dans tes intentions de coucher avec moi. D’honorer ta parole »
« J’appelle Jean-Phi, il te donnera des adresses qui regorgent de mecs honorables »
« Laisse tomber blondinet. Tu crois vraiment que je t’ai attendu pour baiser ?! Quoi ? Ne me dis pas que tu es vexé ? Déçu ?...et ce n’est pas 250 mais 500 euros pour écrire ton devoir »
« 500 euros ?? Mais j’pour… »
« Tu ne peux pas payer. Tu ne peux pas bander. Tu ne peux pas baiser. Tu ne peux pas faire ton devoir de litté. Y’a-t-il quelque chose que tu puisses ou saches faire ? »
Une telle rage gronde en moi que je suis incapable de répondre. Sans réfléchir, j’écrase ma bouche contre sa bouche. J’enfonce ma langue. Je l’embrasse violemment. Comme un mec peut le faire. Ma main s’est emparée de son sexe. Je serre fort. Trop fort. Il me mord la lèvre. Je croise son regard. Dur. Je sens mon cœur battre contre mes tempes. Pas de plaisir. Pas d’excitation. Simplement de rage. D’impuissance transformée en baise. Je ne me reconnais pas lorsqu’en le regardant je lui enfonce mes doigts dans la bouche. Je ne me reconnais pas lorsque ensuite je les enfonce dans son corps, remuant jusqu’à lui arracher un gémissement. Puis un autre. Et encore un autre. Je ne me reconnais pas lorsque je le pénètre comme une brute. Comme un connard. Quand je me déchaine en lui. Je ne me reconnais pas et je me vomis tout en me libérant en lui. Toujours mon cœur qui bat contre mes tempes. Je me retire.
«Ça te suffit ou t’en veux encore ? »
Pour toute réponse, sa main qui s’abat sur ma joue. Sa violence qui m’explose à la figure. La douleur qui me coupe le souffle mais qui n’est rien comparée à la sienne. Mon corps incontrôlable, qui se met à trembler. Maximilian, qui se lève, et disparait dans la salle de bain. A son retour, je suis toujours dans la même position. Je le regarde enfiler son pantalon, s’assoir et recommencer à écrire.
***
Je me suis endormi. C’est l’inconfort de la position qui me réveille. Je suis à moitié assis, à moitié couché. C’est comme si je n’avais pas bougé depuis hier soir. Hier soir et son cortège d’images qui défilent dans ma tête. Maximilian est parti. Des feuilles recouvrent mon bureau. D’autres, en boule, sont tombées à côté de la poubelle. Je m’approche. Sans toucher, j’observe l’écriture, les ratures et les annotations. Puis, je me baisse et commence à déplier les feuilles froissées qui jonchent le sol. J’attrape des mots, des bouts de phrases, des bouts de vie pour les mettre, finalement, à la poubelle.
Direction la douche puis la cuisine. Des voix. Des rires étouffés. Ma mère et Maximilian. Je ne me sens pas capable de les affronter. Lui, à cause de ce que je lui ai fait. Elle, parce qu’elle me connait par cœur. Retour dans ma chambre. Je récupère mon blouson, mon skate, mon portable et du fric. Sur le trajet du Skate Park, j’appelle Axel. On se donne rendez-vous là-bas. Arrêt obligatoire dans une boulangerie ou j’achète de quoi me nourrir.
Je retrouve ma bande de potes et mes habitudes. Après 3 heures d’éclate non –stop, on est tous claqués, les fesses posées sur nos skate qui nous servent de sièges.
« Hunt’ j’ai besoin d’explications pour le DM de physiques »
« Moi aussi. J’ai commencé mais j’crois que je me plante »
« Ok, les gars. Tous à la baraque pour un cours collectif »
Ce n’est qu’une fois arrivé que l’image de Maximilian revient me hanter. Avec le raffut que font mes potes, pas question de passer inaperçu. Ma mère qui lisait tranquillement sur le canapé, s’est levée pour nous accueillir. Tandis qu’elle les questionne, avec Axel, on fait la razzia sur les sodas et les cookies.
« Bon, ‘man, on va dans ma chambre pour bosser »
Je la vois lever la main comme pour me dire quelque lorsque j’entends Jean-Phi revenir au galop :
« Putain ! C’est qui ce canon qui est dans ta chambre ? C’est qui hein ???!!! »
Ma mère baisse le bras en souriant et retourne dans le salon.
J’attrape Jean-phi par le bras :
« Non, mais, tu vas te tenir tranquille. C’est … »
« Le cousin d’Hunter »
Axel a fini ma phrase.
« Ouais, c’est mon cousin »
« Putain, c’est une bombeeeeeeeeee »
« J’croyais que t’avais trouvé un mec ?! »
« Ha, ouais…c’est de l’histoire ancienne »
« Ancienne ? Mais c’était hier ! »
« C’est ce que je dis, de l’histoire ancienne »
« Si tu… »
Je ne peux pas terminer ma phrase, il s’est rué dans ma chambre, suivi des autres qui veulent voir la tronche du cousin.
portnawakkkkkkkkkk !!! la suite bientôt. promi. kissouilles
mdr!! le pauvre lol. serais-tu une sauvage? lol