CASS-TETE yaoi
D’un geste rageur, j’envoie mon mégot rejoindre celui de Medhi. Je suis gelé. Direction l’intérieur lorsque je me sens propulsé contre le mur que je viens de quitter. Maximilian.
« C’est lui ton bon coup ? »
Je le regarde surpris et passablement énervé.
« Quoi ?...non, mais…putain, tu lis dans mes pensées ou quoi ?! »
« …ou quoi… »
« Te fous pas de ma gueule ! »
« Alors, c’est ton coup de ce soir ? »
« T’es malade !! J’aime pas les mecs !»
Il me fixe. Souriant et énervant.
« Ce n’est pas ce qu’il m’avait semblé »
Je tente de me dégager mais sa force est telle que je reste épinglé au mur. Puis, il s’empare de ma main droite.
« Ce n’est toujours pas cicatrisé ? »
Il me désigne la petite entaille que je me suis fait à l’index avec cette maudite agrafe dans le manuscrit de ce maudit auteur.
« Ce n’est rien. Je vais survivre »
«Ça ne cicatrisera pas tant que j… »
« Ha, vous êtes là ! »
Jean-Phi. Il va ouvrir la bouche pour continuer lorsqu’il remarque la situation. Moi, plaqué contre le mur. Max collé contre moi, ma main à hauteur de sa bouche.
« Blondinet s’est blessé. Une vraie chochotte. J’allais lui faire un petit bisou sur son bobo »
Jean-Phi hésite entre rire ou ne pas rire. Moi, entre lui balancer un coup de genou dans les bijoux de famille, ou un coup de boule pour se payer ma gueule ouvertement. Et lui, dans son délire, dépose un bisou sur mon index.
« Allez, dedans blondinet »
Et avant que je n’ai fait un geste ou dit quoi que ce soit, je me retrouve à l’intérieur.
« Lâche-moi bordel !...tu vas me lâcher ?! »
Il s’écarte de moi. Enfin. Je réajuste mon t-shirt et mon pull. Je souffle. Je veux qu’il comprenne qu’il m’emmerde. Jean-Phi a fait demi-tour. Il est revenu vers nous. Et là, j’explose.
« Putain JP tu me casses les couilles !! Tiens, il est à toi. Façon, je rentre. Je suis fatigué. »
Je me dirige vers notre table afin de récupérer mon blouson.
« J’y vais. Si vous avez des ‘blemes avec votre DM, vous savez où me trouver. A+ »
Je pensais me tirer sans problème, c’était sans compter sur Maximilian.
« Tu vas où ? »
« J’rentre »
« J’rentre avec toi alors »
« Tu as envie de te faire défoncer ? Une fois ne t’a pas suffit ?»
Il devient livide.
« Attends-moi là. Tu n’as pas intérêt à te casser. Compris ? »
Je le défie du regard.
« Compris ?! »
« Mais tu n’as pas d’endroit où crécher ? »
« Attends-moi là »
Son ton n’est plus ni sarcastique, ni impérieux.
« Ok. C’est bon. Puis, faut que tu m’expliques certaines choses…style, comment tu fais pour savoir ce que je pense… »
Il me sourit. Ramasse ses affaires. Lance un ‘au revoir’ à la ronde et l’on se retrouve dehors.
***
Sur le trajet du retour, je chantonne. J’évite de réfléchir. Je ne veux pas qu’il lise dans mes pensées. Je tente de faire le vide. Je récite mes tables de multiplications. Mes formules de chimie. Tout ce qui me passe par la tête mais qui n’a aucun rapport avec le sexe. Moi. Ou lui.
Ma mère est dans le salon. Elle lit. Ce soir, elle ne travaille pas. Elle nous accueille avec le sourire. Agite un livret en direction de Maximilian. J’ai dû rater un épisode…il est vrai que ma mère lit plus que moi.
« Je l’ai trouvé ! »
« ‘Soir ‘man »
« Ce recueil de poèmes est fantastique. Il y a tellement de sensibilité…de…enfin, je ne trouve pas les mots pour décrire ce que je ressens »
« J’vais me laver… »
Maximilian est allé s’assoir à côté d’elle. Je me sens en trop. Exclus de leur relation. Jaloux. Cette jalousie qui s’insinue en moi. Que je découvre et que je n’aime pas. Ma mère relève la tête :
« Tu ne devais pas aller te laver ? »
Non mais, c’est qu’elle veut se débarrasser de moi. Elle me fait quoi, là ?...mon premier reflexe est de venir m’incruster sur le canapé mais le recueil de poésie me fait reculer. J’ai horreur de ça.
« Ouais, j’y vais. J’vous laisse »
Je pars à la salle de bain, en maugréant. Elle m’a chassé du salon afin de se retrouver seule avec Maximilian ! Incroyable !! Il a l’âge d’être son fils. Et moi, son fils, elle m’ignore. Me chasse. Me délaisse. Pour un inconnu !!
Je sors. Me sèche. Me frotte tellement fort que je deviens écarlate. Comme un con, je passe ma colère sur moi…Lamentable. Immature.
Je n’ose pas les rejoindre car je n’ai aucune envie de parler poésie. Je me replis dans ma chambre. D’un geste rageur, j’envoie toutes ses feuilles au sol. Je fais place nette sur mon bureau. Et je reste là. Immobile. Les avant-bras posés bien à plat devant moi. Je fixe le mur. Puis, je me penche et regarde les feuilles qui tapissent le sol. Un vrai bordel. Comme dans ma vie. Une irrésistible envie de les déchirer s’empare de moi. Envie d’en faire des confettis. De les détruire. De les…de rage je serre les poings.
« La colère est mauvaise conseillère »
Sa voix me fait sursauter mais je reste face au mur.
« Tes cheveux sont encore humides… »
J’ai envie de lui répondre que ceux de ma mère sont secs mais je me tais. Je l’entends quitter ma chambre, puis revenir. Une serviette éponge s’abat sur ma tête.
« Non…mais..Qu’est-ce qu… »
Et soudain, je me tais. Je ferme les yeux. Je laisse ses mains s’activer sur mon cuir chevelu. Je soupire. Pas de lassitude. De béatitude.
« Pourquoi j’ai envie de toi ? »
« Parce que J’AI envie de toi »
« Putain, c’est quoi cette réponse de merde ?! »
« Quelle façon de s’exprimer… ne pourrais- tu pas simplement dire – je ne comprends pas ton propos- »
« Hein ?! »
« Laisse tomber blondinet »
« Sans dec, ça veut dire quoi ton charabia ? »
Il me montre sa main droite. Son index.
« Voilà »
« Quoi ? Tu t’es coupé toi aussi ?»
Il saisit mon doigt, le porte à sa bouche. Je sens une succion, fronce les sourcils mais je ne dis rien. Quand il me libère, je saigne. Je vais parler lorsqu’il me montre son index, sa coupure. Il saigne.
« On est lié toi et moi »
Je le fixe. Incrédule.
« Lié…à quel point ?...jusqu’où ?...si je meurs… tu meurs ? »
Il éclate de rire.
« Ça ne risque pas. Je suis déjà mort. Permets-moi de me présenter…Maximilian Lombardi. Le maudit auteur de ce maudit manuscrit. »
***
ça te rapel pas kelke choz cette fic???
une conversation kon a u sur msn???
kissouilles et léchouilles
tape 1 sur ta télécommande lol