Jeudi 5 juin
4
05
/06
/Juin
10:59
Plonger
dans l’eau tiède, un véritable délice.
Je me
sens revivre.
Pendant
que je barbotte, une idée me traverse l’esprit…y a-t-il des filles, majeures de
préférences, sur ce mouchoir de poche ???
La
meilleure façon d’obtenir une réponse est d’aller vérifier par moi-même.
Je prends
tout de même le temps de poser mon cul sur le sable chaud et j’allume une
clope.
Je
regarde l’horizon.
J’écrase
mon mégot dans le sable lorsqu’une voix m’interpelle :
« Fais pas
ça ! » -je tourne la tête vers la voix
« Tu
me parles ? »
« Oué, fais pas
ça. C’est dégueulasse »
« Vraiment ? »
dis-je en continuant d’enterrer mon mégot.
Je vois
bien que mon geste l’agace, donc je continue. Pour qui il se prend ce…cette
tafiole ?
Sans
lui jeter un regard, je me lève et je pars, lui laissant mon mégot en souvenir de
moi.
Jeudi 5 juin
4
05
/06
/Juin
08:57
Mon premier contact avec les Maldives fût chaud.Une trentaine de degrés. Je n’avais qu’une envie, ôter mon jean, qui me collait à la peau. Je sentais la sueur le
long de ma colonne vertébrale. Si je ne me changeais pas rapidement, mon corps entier se transformerait en ruisseau géant.Le transfert en hydravion me sembla durer une éternité.Une fois les clefs
de mon bungalow en main, je me ruais dans la salle de bain. Tandis que je sentais l’eau sur ma peau, je pris le temps de regarder le lieu où j’allais séjourner.La salle de bain était une pièce à
ciel ouvert. Les murs étaient recouverts de végétation. J’avais l’impression de me laver en plein cœur de la jungle.Une serviette nouée autour de la taille, les dreads dégoulinants le long de mon
dos, je vérifiais mon matos.Tout était ok.Demain, je commençais mon travail. Mais là, j’avais envie de me plonger dans l’eau turquoise de l’océan indien.
Jeudi 5 juin
4
05
/06
/Juin
08:52
Pendant ce temps, sur l’atoll où Tom devait séjourner, Bill se prélassait sur la plage. Allongé sur le sable, il savourait la douceur de son contact sous la paume de
ses mains qu’il promenait en un mouvement sensuel.Le bruit d’un hors bord au large le sortit de sa torpeur. Il se redressa négligemment sur un coude, remis ses énormes lunettes de soleil et
alluma une cigarette.D’instinct, il tourna la tête vers la droite. Il sentait toujours lorsqu’il devenait l’objet d’attentions particulières. Il faut avouer que depuis l’adolescence, il avait eu
droit à un sacré entrainement.Il avait deviné à cette époque que son look d’androgyne avait le pouvoir de troubler hommes et femmes.Sans complexe il en avait usé, voir abusé.C’est en
quelques sortes grâce à ça qu’il se retrouvait là aujourd’hui.Faire la pute, ça paie pensa-t-il en recrachant la fumée de sa
cigarette.
Mardi 3 juin
2
03
/06
/Juin
13:53
chapitre 1
Cela fait des heures que je suis coincé dans cet avion qui m’amène aux Maldives. Coincé entre une quinqua dégoulinante de graisse et un ado qui depuis qu’il s’est larvé sur son siège, roupille.
J’aimerai bien dormir moi aussi mais les drogues que j’ai avalé pour dormir, n’ont aucun effet. Je regarde le ballet des hôtesses. Leurs culs ondulants dans les allées étroites. Je pense à Fiona.
C’est ma patronne et ma maîtresse. Elle m’a sorti de l’impasse dans laquelle je m’étais fourré. J’errais de foyer en foyer. Depuis que je m’étais
réveillé en train de baiser ma salope de mère, j’avais fuit la maison. Elle s’était pris d’un amour un peu trop charnel lorsque j’avais atteint l’adolescence et malgré mes refus et mon dégoût de
la retrouver quasiment chaque matin dans mon pieu, elle avait fini par obtenir ce qu’elle voulait.
J’ai rencontré Fiona lors d’un vernissage. Je suis photographe. Elle dirige un magazine people. Un de ces torchons qui font et défont en un article des carrières
bâties toute une vie durant. Je rêve d’exposer dans les plus grandes galeries des plus grandes capitales, mais en attendant, je me contente de faire le paparazzi pour son
magazine.
J’ai 23 ans mais il me semble que cela fait une éternité que je traine ici-bas…