et si...

Mercredi 8 octobre 3 08 /10 /Oct 17:46

Ses lèvres se posent sur les miennes, glissent dans mon cou, remontent vers mon oreille.

« Aïe !!! »

Il vient de me mordre.

« Putain Jordan ! T’es malade ? Tu m’as niaké l’oreille ! »

« Et t’as encore rien vu …bébé »

Ses mains ont commencé à dégrafer ma ceinture, déboutonner mon jean, et se sont insinuées dans mon boxer.

« Arrêtes »

Il ne m’écoute pas. Ses doigts me caressent. Je m’énerve.

« Arrêtes bordel ! Pas ici »

Je tente de me relever mais il me plaque au sol.

« Pourquoi pas ici ? J’croyais que tu aimais cet endroit »

« Oui, mais pas pour baiser. En plus, il caille. »

« Je vais te réchauffer bébé »

« Putain Jordan, t’es bouché ?! Pas ici ! Tous les jours je suis exposé, photographié, mes faits et gestes décortiqués, alors, je pense avoir droit à un minimum d’intimité pour baiser ! Si tu n’arrives pas à comprendre ça ! »

Je le repousse afin de pouvoir me redresser.

« Alors, tu viens ? »

« Tu crois que j’ai envie de te suivre après la façon dont tu m’as parlé ? »

« Tu veux des excuses ?...ok…je m’excuse. Voilà, t’es content ? »

« Non, mieux que ça les excuses »

« Putain Jordan, tu es un train de me gonfler. Je me casse dans ma chambre. Si t’as envie, rejoins-moi »

Je me barre sans le regarder. Sans me retourner. Il m’a énervé avec ses conneries de vouloir me baiser là, à la vue de tous.

***

Une fois dans ma chambre, je laisse la porte ouverte. Je sais qu’il va bientôt rappliquer. Je suis allongé sur le lit. Je fixe le plafond blanc de ma chambre blanche lorsque la tornade blonde surgit. Il se jette sur le lit.

« J’accepte tes excuses bidons »

Je souris tout en détournant mon regard du plafond. Je passe ma main derrière sa nuque pour l’attirer à moi. Ses lèvres sur mes lèvres. Ma langue dans sa bouche. C’est le seul moyen de le faire taire. L’excitation arrive. Prenante. Pressante.


je sais, c'est court, mais je m'suis dit que cela vous ferez plaisir...si vous êtes sages, j'mettrais p'tre un lemon dans la prochaine maj...

Par cass - Publié dans : et si...
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Mercredi 1 octobre 3 01 /10 /Oct 12:25

Je suis enveloppé par le silence et la blancheur de la pièce. J’ai l’impression d’être dans  de la ouate. Un cocon. Je sais qu’il a raison, mais ce n’est pas une raison pour me le balancer comme ça, en pleine gueule. Hé, merde !! Je n’ai pas le temps de me perdre d’avantage dans mes pensées, une dispute dans le couloir. Je reconnais aisément la voix de la tornade blonde mêlée à celle de Steph’. Manqué plus que ça !! Je sors de ma chambre pour assister au spectacle. Ils n’en sont pas encore aux mains, mais peu s’en manque.

« Hé !!! Je peux savoir ce qu’il vous arrive ? »

« L’autre connard m’a intercepté ! Il m’a dit de te laisser tranquille, que tu partais dans une semaine, que je n’étais qu’un passe –temps, qu’il ne fallait pas que je m’attache… »

« Lenny est à ses fans ! Tu ne crois pas qu’il va sacrifier sa carrière pour toi ? »

Ils se sont empoignés. Je les regarde, impuissant. Steph’ a raison. Jordan ne pourra pas faire partie de ma vie une fois dehors. Pas comme il le souhaiterait.

« Ça suffit !! Arrêtez !!... »

Puis, me tournant vers la tornade blonde.

« Je sors la semaine prochaine… Une fois à l’extérieur, ma vie privée redeviendra le néant qu’elle a été ces cinq dernières années… »

« Et moi ? Je deviens quoi dans tout ça ? »

Je n’ai pas le temps de répondre, Steph’ m’a devancé.

« Dommage collatéral »

Jordan riposte en lui envoyant un magistral coup de poing dans la mâchoire. Il pisse le sang, grommelle en se tenant la bouche.

« Ça aussi, tu le mettras sur le compte des dommages collatéraux, connard ! »

Il m’attrape par la main et commence à m’entrainer vers sa chambre.

« Attends »

Mais il reste sourd.

« Jordan, attends !! Lâches-moi !! »

Et d’un geste brusque, je me dégage.

« Attends, je ne peux pas le laisser comme ça. Je vais l’emmener à l’infirmerie. Je te rejoins après »

« Non. C’est soit tu restes avec moi, soit tu te casses avec lui »

« Il est revenu me chercher et je lui ai dit que je voulais rester…à cause de toi. Alors ne viens pas me faire une scène débile !!! Je l’emmène à l’infirmerie. On le soigne. Il part. Je te rejoins »

Jordan a tourné les talons. Il file vers sa chambre. Je retrouve Steph’. Le ramasse et le conduit se faire soigner.

On n’a pas échangé un mot. Pendant que l’infirmière  s’occupe de lui, je pense à Jordan.

« Voilà, c’est fini. Soyez plus prudent la prochaine fois »

« Oui…merci »

On traverse les longs couloirs blancs sans échanger une parole. Ce silence pesant est insupportable.

« Je t’ai promis qu’à la fin de la semaine, tout redeviendra comme avant »

« Y’a intérêt Lenny…y’a intérêt.. »

Il monte dans sa voiture et démarre dans un crissement de pneus.

***

Avant de rejoindre l’autre furie, je prends quelques moments de calme. Mes pas me conduisent naturellement au bord de l’étang. Je m’assois. Le ballet des poissons rouges m’accapare complètement. C’est une pierre lancée dans l’eau qui me sort de ma contemplation. Jordan.

« J’étais sûr de te trouver ici »

« J’avais besoin de calme »

« Dis-le tout de suite si je te dérange ! »

« Non, viens par là »

Je lui montre une place à mes côtés mais il reste debout, à jeter dans l’eau, tous les cailloux qui passent à sa portée.

« Tu ne voudrais pas arrêter d’embêter les poissons quelques minutes et venir t’assoir à côté de moi ? »

« Tu comptes faire quoi une fois sorti ? »

« Je ne sais pas »

« Tu ne sais pas ???!!!! Tu te fous de ma gueule !!! »

« Non. Lorsque je serai sorti d’ici, mon manager reprendra ma vie en main. Il me dira ce que je dois dire, qui je dois voir, où je dois me montrer et avec qui je dois être vu »

« Et tu vas te laisser faire ?!! Tu vas les laisser faire ?! diriger ta vie sans tenir compte de tes sentiments ?!!!  »

« J’ai bossé dur pour en arriver là. Moi et les autres gars de la bande. Tous ceux qui nous suivent depuis des années. Je ne peux pas les laisser tomber. Pas maintenant. Alors, mes sentiments, il y a longtemps que je les ai mis de côté. Cette semaine j’…»

« Tu n’as plus qu’à récupérer ton portable au fond de l’eau ou courir très vite pour rattraper l’autre connard »

« Jordan… »

Il est parti.

***

Je reste pensif au bord de l’eau. Je ne sais plus où j’en suis. Je n’ai aucune envie d’aller le rejoindre pour me battre encore une fois pour rien. Je sors mes clopes, m’allonge et fume. Une présence à mes côtés. Une main dans mes cheveux. Je n’ai pas besoin d’ouvrir les yeux. Jordan est revenu.

***

 

et non, je ne les avaispas oublié, c'est juste que parfois, l'inspiration n'est pas au rendez-vous...kissouiles et bonne lecture.
Par cass - Publié dans : et si...
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Jeudi 28 août 4 28 /08 /Août 10:59

La sonnerie. Toujours la même qui me transperce les tympans. Jordan est déjà dans la salle de bain. Je vois sa tête apparaitre. Il me fait un clin d’œil.

« P’tite nature le chéri »

Je lui souris.

« …Café… »

« En bas, comme d’hab.’. Bouges-toi »

« …Rhaaa… »

« J’ai des examens à faire à l’extérieur »

« Quoi ?! »

Je me suis assis sur le lit.

« Répètes ce que tu viens de dire »

« J’ai des examens à faire à l’extérieur »

« Pourquoi ? »

Il me montre sa cicatrice. J’ai bondit du lit.

« Tu ne me caches rien ? Tu ne… »

« Hé !! Zen. Je serai là dans deux heures maxi. Si tu veux qu’on déjeune ensemble, bouges tes fesses »

Et en disant ça, il me balance une tape sur le derrière.

« Allez ! File à la douche, je t’attends en bas »

Je n’ai pas le souvenir d’avoir été aussi rapide dans une salle de bain. Je dévale les escaliers, manque de faire tomber la petite vieille qui ne me dit plus rien lorsqu’elle me croise.

« Hé ! Du calme ! »…Claudia, toujours en travers de mon chemin…

« …Jordan… »

« Il est déjà parti...mais il va revenir. Déjeunes, ensuite, tu iras retrouver Mlle Henri »

« …non, je n’ai plus faim… »

« Manges »

Je regarde Claudia.

« S’il te plait Lenny. Faire la grève de la faim, ne le fera pas revenir plus vite »

Je me dirige vers le buffet, me sers un café noir et je vais m’assoir. Un pain au chocolat atterrit sur le rebord de ma soucoupe.

« J’ai dit ‘manger’ »

Je lui lance un regard noir mais je m’exécute.

Une fois cette formalité accomplie, je vais rejoindre Mlle Henri. Elle est vêtue d’une jupe plissée et d’un chemisier très ‘old fashion’.

« Bonjour Mademoiselle »

« Bonjour monsieur Mac Coy. Comment allez-vous ? »

« Toujours bien lorsque je suis là »

« C’est parfait. Commençons donc tout de suite. »

Après un long échauffement de la voix, je commence à chanter. J’avais oublié comme j’aimais chanter, mais cette pensée s’efface pour faire place à Jordan.

« Un problème monsieur Mac Coy ? »

Je la regarde surpris.

« Vous vous êtes arrêté de chanter… »

« Oh…excusez-moi. Je reprends tout de suite »

Je me remets à chanter, effaçant la tornade blonde de ma tête afin de me consacrer au chant mais malgré tous mes efforts, le résultat est médiocre.

Je laisse Mlle Henri aux autres personnes ayant besoin de son aide pour me diriger vers une autre salle, un autre exercice lorsque le médecin qui me suit m’interpelle.

« Monsieur Mac Coy ! J’ai une bonne nouvelle pour vous ! Le mérite en revient à votre ami. Vous pouvez le remercier…vous sortez aujourd’hui ! »

Je le regarde incrédule, je vais ouvrir la bouche lorsque je vois Stephen.

« Heureux ? »

Je reste muet.
« Viens, on va préparer ta valise »

Il m’attrape par les épaules, et m’entraine dans ces longs couloirs blancs.

Une fois dans ma chambre, j’explose.

« C’est quoi ce bordel ?!! Je croyais que je devais rester ici encore une semaine ! Pourquoi je suis autorisé à sortir maintenant ?hein ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenu ?!!! »

« Si tu écoutais ton répondeur de temps en temps, tu aurais eu mon message »

Je pense à mon portable qui git au fond de l’étang.

« Bon alors, tu la fais ta valise ou c’est moi qui vais être obligé de la faire ? »

Son ton est légèrement menaçant.

« Je veux rester ici. Je suis certain de mieux progresser dans ce centre »

« C’est la seule raison ? »

« Tu en vois une autre ? »

« Ne te fous pas de ma gueule Len !! On se connait depuis qu’on est gamin. Tu crois vraiment que je n’ai pas vu ton manège avec ce type ??!!!! Tu veux rester ici pour lui !! Oses me dire le contraire ! »

Il est hors de lui.

« Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas été aussi bien. Que je ne me suis pas senti aussi libre… »

« Arrêtes ! Tu vas me faire pleurer ! Si tu avais envie de te taper des mecs, fallait m’en parler, je t’en aurais trouvé des petites frappes prêtes à se laisser baiser par le beau, célèbre et talentueux Lenny Mac Coy !! Des mecs tu en auras à la pelle dehors. Ne fais pas chier, on y va ! »

« Non »

« On a un accord ! Je ne te laisserais pas anéantir toutes ces années de labeur et de privations. Tu n’es pas le seul à souffrir, alors épargnes-moi ton baratin !! Tu vas la faire cette putain de valise ? »

« Vas te faire foutre ! Je reste ici. Pas question que je parte comme un voleur sans lui donner une explication ! »

Steph’ soupire et s’assois sur mon lit.

« Len…une semaine supplémentaire ne servira qu’à vous faire souffrir d’avantage…pour l’instant, tu l’apprécies, tu ne l’aimes pas encore…sauves-toi vite d’ici tant que tu le peux »

« Je ne peux pas. C’est plus fort que moi, plus fort que la raison. Je quitterai ce centre à la fin de la semaine, comme prévu. Je redeviendrais Lenny Mac Coy. Je reprendrais ma place au sein du groupe mais là, je veux encore croire que je suis libre »

« Comme tu veux mais samedi je serai là, et que tu le veuilles ou non, tu repartiras avec moi »

Il sort de ma chambre me laissant seul et pensif.

Par cass - Publié dans : et si...
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Lundi 25 août 1 25 /08 /Août 14:35

Je suis devant la porte de Jordan. Je reste là, un moment immobile. L’esprit vide. Puis, je frappe doucement. J’attends. Rien. Dernière tentative. Je frappe un peu plus fort. J’attends. La porte s’ouvre sur Jordan dégoulinant d’eau. Je regarde la flaque à ses pieds.

« T’inquiètes, je vais essuyer »

« Je voudrais dormir avec toi »

« Non »

Et la porte se referme.

***

 Allongé sur mon lit, je repense à cette semaine. A Jordan. A mon départ. Mes cheveux sont encore mouillés. Je sors de la douche. Je voulais retirer toute odeur et trace de Kristen sur mon corps. Je vire, je tourne. Je veux Jordan.

J’enfile un jean et je retourne vers sa chambre. Sans hésitation, je frappe à sa porte. Il m’ouvre. Je m’engouffre et je l’embrasse. Passionnément. A la folie. Je le jette quasiment sur le lit. J’ôte son boxer. Mes doigts parcourent chaque parcelle de son corps. Il ne dit rien. Ne réagit pas. Juste son regard vert posé sur moi.

« Mon jean, vire le »

« Démerdes-toi »

Je l’abandonne le temps de me mettre à poil et de revenir sur lui. J’ai envie de le pénétrer mais je n’ose pas. Il est froid et distant. Du bout des lèvres, je l’effleure.

« …Pourquoi tu m’as laissé entrer ? »

« …Pourquoi tu veux me baiser? »

« Je croyais…que…laisses tomber. »

« Que je rêvais comme cette pouf de Kris de me faire baiser par une méga star ? »

« J’l’ai pas baisé »

« Ha, oui, elle t’a sucé…ce n’est pas pareil »

« Non, ce n’est pas pareil »

Un silence pesant s’installe.

« Jordan…j’ai envie de toi… »

« Elle a ses règles l’autre conasse ? »

« Quoi ? »

« Elle a ses règles l’autre conasse ??!!! »

« J’ai envie de toi. Uniquement de toi »

« Elle a deux trous tu sais »

Je souris. Je ne me vois pas en train de la sodomiser.

« Quoi ?! Tu n’y avais pas pensé Ducon ? »

Je lui ferme la bouche par un baiser, mes doigts glissent entre ses fesses. Je le maintiens fermement. Je le pénètre et commence à effectuer de légers mouvements. Son corps cesse de résister. Je reprends sa bouche. Le désir monte. M’envahit.

« Jordan…j’en peux plus…laisses moi te faire l’amour… »

« Les préservatifs sont dans le tiroir…là… »

Il me montre l’endroit d’un geste de la tête.

J’hésite à le libérer mais je n’ai pas le choix. Je le laisse pour aller récupérer une capote. C’est Jordan qui déroule l’enveloppe de latex sur mon sexe. Son geste fait monter mon désir d’un cran.

Je retourne sur lui. Je l’embrasse puis doucement, je fais glisser mon sexe entre ses fesses, puis je commence à entrer en lui en prenant soin de ne pas lui faire mal. Les mains sur mes fesses, il me guide. J’aime être avec ce mec, j’aime lorsqu’il me fait l’amour et là, j’adore cette sensation nouvelle. Son sexe en érection est collé contre mon ventre. Je suis à l’intérieur de son corps. Je commence à bouger tout en regardant Jordan qui git, sous moi. J’adore voir le plaisir transformer son visage. Au fur et à mesure que j’intensifie mes mouvements, je sens son souffle s’accélérer, ses gémissements se transformer en râles. Ma cadence s’accélère. Le bruit de mon corps contre son corps. Ses mains qui s’agrippent à mes fesses afin de rythmées mes va et vient. Je me retiens mais lorsque je sens Jordan se répandre sur nos corps, je me libère en lui. J’ai l’impression que tout le bâtiment résonne au rythme de mon cœur qui semble prêt à éclater. Je m’écroule sur lui tout en l’embrassant.

Pendant que je reprends mon souffle, Jordan s’est collé contre moi. Je passe mes doigts sur sa fine cicatrice. C’est sa respiration régulière qui m’indique qu’il s’est endormi. Je dépose un baiser sur ses cheveux et je ferme les yeux. Impossible de dormir. Je viens de réaliser que sans lui, ma vie va être pire qu’avant.

***

Je ne m’imagine plus dans ma vie d’avant. Dans cette solitude. Cette fausse joie de vivre. Je n’y arriverais plus. Le masque souriant toujours greffé sur le visage. Je n’en peux plus. Je rêve d’une vie anonyme. Une vie où je serai libre de vivre comme je l’entends. Aux côtés de la personne que j’aurai choisis.

Par cass - Publié dans : et si...
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Lundi 18 août 1 18 /08 /Août 17:17

Je déambule dans les couloirs. Je me dirige sans m’en rendre compte vers ma chambre. Des cris. Des coups. Jordan.

Il frappe ma porte comme un malade tout en m’insultant. Je ne peux m’empêcher de sourire en voyant la scène. Quel con !

Je m’approche de lui.

« Hé ! Je suis là. Arrêtes de t’exciter comme çà »

« Où étais-tu passé ? »

Pas la peine de lui raconter que j’étais en train de me faire sucer par Kristen.

« Dehors »

« Je t’ai cherché »

« Le parc est vaste…j’croyais que je ne dev… »

Je ne peux finir ma phrase, il a fondu sur moi. Il me plaque contre le mur. Sa bouche écrase ma bouche.

« Tu comptes l’ouvrir un jour cette putain de porte où tu préfères que je te baise dans le couloir »

Je le repousse.

« Quoi ?! Quand c’est l’autre pouf qui te saute dessus pour te rouler une pelle, tu ne dis rien, alors, fais pareil avec moi »

Il revient sur moi, mais je le repousse encore une fois.

« Je perds patience bébé »

« Moi aussi »

« Tu regrettes ce que l’on a fait ? »

« LA FERMES JORDAN !! J’en ai marre ! Il y a toujours quelqu’un qui veut quelque chose de moi. Toujours. C’est comme ça depuis des années. Tu as eut mon cul. Kristen m’a sucé. Je vous ai donné a tous les deux en quelques jours, plus qu’à certains durant ces six dernières années. Alors maintenant, FOUTEZ-MOI LA PAIX !! OUBLIEZ-MOI !!... »

Jordan est livide.

« T’as envie de me taper dessus, vas-y. J’ai l’habitude »

Il fait demi-tour et disparait dans le long couloir blanc. La seule pensée qui traverse mon esprit est pour mon téléphone portable. Il faut que je le récupère. Que Steph vienne me sortir d’ici avant que je ne devienne dingue.

***

Debout au bord du ponton, je tente de localiser l’endroit où j’ai balancé mon portable. Mais quel con ! Putain, faut être con pour faire çà !! En plus, il caille. Je vais choper la crève si je saute dans cette flotte. Peu m’importe, faut que je le retrouve. Sans réfléchir, je saute. L’eau est pire que glaciale. Mes fringues me gênent mais il était hors de question que je les enlève. Crever, oui, mais habiller.

Je tente une première plongée mais je ne suis pas dans une piscine. Je remonte vite, dégoûté. Ce n’est pas très profond. Putain de merde !! Je n’arriverai jamais à le retrouver au milieu des herbes et des algues.

Je claque des dents. Je retente le coup. Alors que je tente une autre plongée, je me sens tirer à la surface.

« J’suis désolé ! Je ne voulais pas te blesser. Ce n’est pas une raison pour se foutre en l’air !! »

Je fixe Jordan.

« Quoi ? »

« Te foutre en l’air pour ça »

« Je cherche mon portable que j’ai balancé à la flotte. Tu as cru que je voulais me suicider ? »

« Ton portable ? Tu te fous de moi bordel !! Tu cherchais ton portable ?!! On n’y voit rien !! T’es con ou quoi ?!!! Tu mériterais que je te noie ! Ça caille ! On sort  de là! »

« Mon portable… »

« La ferme ! Bouge ton cul ! On va crever dans cette eau glacée »

« … »

« Putain Len, t’es zarbi »

On remonte sur le ponton. On est gelé.

« Sale con ! »

Je regarde Jordan.

« Tu m’as fait une de ces frayeur !! »

J’avance, tête baissée.

C’est sur le perron que les choses se gâtent quand Claudia nous aperçoit.

« Nom de dieu !!! Qu’est-ce que vous avez encore fait ?!! »

« Il cherchait son port… »

« Dans vos chambres ! Allez vous sécher ! viteeeeeee !! Ensuite, vous reviendrez nettoyer ! Allez, on se bouge !»

Une humiliation publique et pour couronner le tout, Kristen qui débarque.

« Mon chéri, mais qu’est-ce qui t’arrive ? »

Claudia me regarde, un sourire moqueur sur les lèvres. A l’approche de Kristen, Jordan s’est renfrogné et quand il a entendu ‘chéri’, il s’est barré. Finalement, je devrais peut-être retourner me noyer.

« Tu veux que je vienne te sécher ? »

« Ça ira »

Et je détale aussi vite que mes chaussures dégoulinantes d’eau me le permettent.

Je suis glacé et j’ai du mal à me réchauffer.

 Retour en bas où Claudia nous attend avec tout ce qu’il faut pour essuyer l’eau. Quand je pense que j’ai une armada de gens à mon service et que je suis obligé de nettoyer le sol. Je n’y crois pas.

« Ho ! Tu attends que l’eau s’évapore ?! »

Regard haineux vers la tornade blonde.

« Allez, on se bouge ! C’est l’heure où les pensionnaires rentrent. Je ne voudrais pas que l’un deux glissent et se cassent quelque chose »

Que ces couloirs sont longs… j’arrive enfin devant ma chambre.

« Fini »

« Quoi ? Il en reste encore »

« C’est toi qui a trempé le sol plus loin. Moi, j’me suis arrêté là, devant la porte de ma chambre. Mon taffe aussi s’arrête là»

« T’es un véritable enfoiré ! Je me fous à la flotte à cause de toi et tu ne viens même pas m’aider »

« Je ne t’avais rien demandé ! »

« Je sais, tu ne demandes jamais rien ! Tu n’as besoin de rien ! Et quand tu donnes, tu fais bien comprendre que c’est une immense faveur que tu fais !»

« C’est bon, j’vais t’aider ! Arrêtes de geindre »

« Non, laisse tomber!! Si tu t’approches, je te jure Len, que je te défonce la gueule. Laisses-moi seul »

J’hésite puis je suis son conseil. Je ramène le matos à Claudia. Kristen me harponne au passage. Je n’ai aucune envie qu’elle me touche. La semaine qui arrive va être un véritable enfer. Avec toutes ces conneries, je n’ai pas vu l’heure passée.

« Tu n’as pas faim ? »

« Sans plus »

« Allez, viens »

Jordan est déjà installé. Seul à sa table. Kristen lui fait un petit signe. On est là, tout les trois. Kristen parle sans se rendre compte que ni lui, ni moi, n’ouvrons la bouche.

« Tu restes avec moi ce soir ? »

Je lui souris.

« Mon bain dans l’eau glacée m’a achevé. Puis, mon pote est venu, on a discuté. Il y a pas mal de choses auxquelles je dois penser. Je préfèrerai rester seul »

Elle semble déçue. Je m’en fiche.

« Bonne nuit »

« Oui, bonne nuit »

Je la quitte sans l’embrasser. Je n’en ai aucune envie. Elle doit se dire que je suis un vrai salaud mais elle n’est pas mal non plus, côté salope.

Par cass - Publié dans : et si...
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Mercredi 13 août 3 13 /08 /Août 12:02

Le silence et l’obscurité autour de moi. La respiration paisible de Jordan. Son bras, posé sur mon ventre. Je le repousse en faisant attention de ne pas le réveiller. Il se retourne en râlant. Je m’extirpe du lit. J’enfile mon boxer, ramasse mes affaires et je quitte sa chambre pour rejoindre la mienne. Je n’ai pas allumé. C’est dans le noir que je prends une douche. Je me rhabille, saisis mes clopes et direction l’étang. Je sors par la salle de musique. Merci la porte-fenêtre. Dehors il fait froid. Je ne sais pas quelle heure il est. Je connais le chemin par cœur, celui qui mène au ponton. Le bruit de l’eau. De la lumière. Un lampadaire. Je m’assois sur le bois froid. Tellement froid qu’il semble mouillé. Dans la poche de mon blouson, un téléphone ainsi qu’un mot de steph- fais gaffe de ne pas te le faire piquer-

Je fixe mon portable. Cet objet qui me semblait vital avant. J’ai fais des pieds et des mains pour avoir ce modèle. Je le regarde une dernière fois. Je n’ai aucune envie de lire les messages, ni d'écouter mon répondeur. Il finira sa vie au fond de cet étang que j’aime tant.

***

C’est le froid qui me fait rentrer. Je refais le chemin en sens inverse. Je passe par la salle de chant. Je souris. Mademoiselle Henri et ses jupes plissées. Il faudra que je lui demande son prénom un jour. Je suis toujours seul dans les couloirs blancs. J’avance silencieusement. Je regagne la chambre de Jordan. La chaleur de la pièce est étouffante. Je me déshabille et je me glisse dans le lit. Le corps chaud de Jordan. Il dort. Je me colle contre son dos. Je ferme les yeux et je m’endors.

***

Lorsque j’ouvre les yeux, je suis seul dans le lit. Je reste un moment là, à regarder le bordel ambiant. Puis, je me lève, m’habille et regagne ma chambre. Il est quasiment 13h00 !! Je n’en reviens pas. Après un brossage de dents et de l’eau froide sur le visage afin de finir de me réveiller, je pars à la recherche de ma tornade blonde. Il reste quelques personnes qui déjeunent dans le restaurant. Mais pas de Jordan. L’étang. Je suppose qu’il est là-bas mais en arrivant près des pontons, je constate que je suis seul. Je m’allonge, allume une cigarette et observe les nuages qui s’effilochent dans le ciel. Bercé par le clapotis de l’eau, je finis tranquillement ma nuit. C’est des voix qui me tirent de ma rêverie.

« Lenny !!! »

Je vois arriver Kristen et Jordan. Je n’ai pas le temps de me relever, Kris s’est jeté sur moi.

« Wow ! Tu m’as manqué !! Je ne me serais jamais douté que je reviendrais avec plaisir ici »

Et afin de me prouver sa joie, elle m’embrasse. A pleine bouche. Je sens sa langue dans ma bouche. Je tente bien de la repousser gentiment mais elle résiste. Je cherche Jordan du regard. Il est là, immobile. Livide. Furieux.

Lorsque j’arrive à me libérer, Kristen est heureuse de sa petite incursion dans ma bouche.

« Ils se sont retrouvés les amoureux »

Le ton sarcastique de Jordan m’énerve.

Je vais pour me lever mais d’un geste de la main, il me fait signe d’arrêter.

« Non, restes donc avec elle. Elle a du te manquer. Elle doit avoir des choses à te raconter »

Avant de partir, il nous balance des préservatifs. Mon temps de réaction est plutôt long. Mais il me fait une crise de jalousie ?!!

Me tournant vers Kris :

« Excuses »

Je la laisse pour partir à la poursuite de Jordan. Lorsque je le rattrape enfin, il est quasiment arrivé devant le bâtiment.

 « Attends-moi bordel !! »

 J’ai beau gueuler, il ne m’attend pas. J’ai un point de côté. J’ai l’impression que je vais crever. Plié en deux, je tente de reprendre ma respiration. C’est dans le couloir menant  à sa chambre que je le rejoins enfin.

« Attends ! »

« … »

« P’tin Jordan ! Attends-moi ! »

Il se retourne d’un seul coup et me fait face.

« Hier soir, tu passais le temps avec moi en attendant qu’elle revienne ?!! »

« ça va pas ?!! T’es malade ! »

« Ouais, c’est ça, j’suis malade ! T’as vu la pelle qu’elle t’a roulé ?! Tu ne l’as même pas repoussé !! P’tin !! Espèce de connard ! »

« Calmes-toi s’il te plait »

« Me calmer ? Me calmer ? Tu plaisantes ?!! »

« Tu crois que pour passer le temps, comme tu dis, j’aurai décidé de faire l’amour avec un mec avec tout ce que cela implique pour moi ? »

Il semble revenir à la raison. Je m’approche pour l’enlacer mais il me repousse.

« Fallait pas l’embrasser. Restes avec elle. C’est fini. Ne t’approches plus de moi. Plus jamais»

Sur ces mots je le vois disparaitre dans le couloir et de ma vie.

***

Une main. Une bouche. Kristen qui est venue me chercher. J’étais trop long à son goût. Je me laisse faire. Je regarde autour de moi, les couloirs blancs qui défilent jusqu’à sa chambre. Chambre identique à la mienne, à celle de Jordan. Je vois des posters sur les murs. Je me vois maquillé et souriant sur le papier glacé. Je baisse les yeux sur Kristen.

« Je croyais que tu chantais du lyrique »

« Oui, mais l’un n’empêche pas l’autre »

Elle se presse contre moi, je sens ses mains parcourir mon corps. S’attarder sur mon entrejambe. Je n’ai aucune envie de son contact mais je me laisse faire. Je l’entends dégrafer ma ceinture, puis le bouton de mon pantalon. La braguette qui s’ouvre. Sa main qui s’engouffre à l’intérieure et qui doucement dégage mon sexe. Je ne bande même pas mais cela ne la décourage pas. Je ferme les yeux, l’image de Jordan apparait devant moi. Au même moment, la bouche de Kristen se saisit de mon sexe. Ses va et viens langoureux me font bander. Alors qu’ils deviennent de plus en plus énergiques cela m’arrache des gémissements. Je pense à Jordan. À sa bouche. Mon corps s’est mis à bouger aussi. Je m’enfonce dans la gorge de Kristen jusqu’à ce que je jouisse. Elle se recule souriante. Elle vient de sucer Lenny Mc Coy la méga star. Je me dégoûte. Je remonte mon boxer et mon pantalon, je lui fais un petit signe et je sors sans me retourner.

Par cass - Publié dans : et si...
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Vendredi 1 août 5 01 /08 /Août 14:09

 

Une fois Steph’ parti, je décide de rejoindre Jordan. Il est dans sa chambre. La porte n’est pas verrouillée. Il fume, accoudé à la fenêtre. Il me fixe sans bouger. Je ferme la porte à clé. Je m’avance lentement.

 « Tu es sûr ? »

« Oui »

« Je…enfin... j'en ai envie »

Il me sourit et me tend la main.

Il me déshabille tout en m’embrassant et en me caressant. Lorsqu’il me libère, j’en profite pour le déshabiller à mon tour. Il m’entraîne sur le lit.

« J’ai tellement envie de toi. J’ai l’impression que ça fait des siècles que je t’attends »

Ce sont des dizaines de petits baisers qui s’échouent sur mon corps. La chaleur de ses lèvres sur mes tétons m’arrache un gémissement de plaisir. Sa main effectue de sensuels va et vient sur mon sexe, bientôt relayer par sa bouche. Le contact chaud et humide de celle-ci me plonge dans un état proche de l’extase. Je gémis de plaisir.

« Jordan… »

Il redresse la tête et plonge son regard dans le mien.

« Viens »

 « Pas comme ça bébé»

Je souris au nom de ‘bébé’. Je n’arrive pas à m’y faire.

Il est remonté à ma hauteur. Son corps est collé contre le mien. Je lui caresse le dos tout en l’embrassant. Lui aussi a repris ses caresses. Je sens ses mains sur mes fesses.

« Je peux encore arrêter si tu veux »

« Je ne veux pas que tu arrêtes »

J’ai tout de même une certaine appréhension mais l’envie est plus forte. L’envie de faire l’amour avec Jordan. De ne faire qu’un.

« Tu me dis, si je te fais mal »

Je fais oui de la tête.

Doucement, il se décolle de moi. Sa main passe entre mes fesses. Il m’embrasse. Je le caresse. Ma main s’attarde sur son sexe. De temps en temps, je l’entends gémir.

« Je ne suis pas pressé. Je veux que tu sois vraiment prêt lorsque je te pénétrerai »

 La notion de temps a été remplacée par la notion de plaisir.

Il n’y a aucun ordre des choses. Tout se fait selon l’envie.

Lorsque je le repousse, il semble surpris mais dès que ma langue se pose sur son sexe, je sens son corps s’abandonner. Ma bouche a pris complètement possession de lui. J’aime le sentir  troublé et livré au plaisir.

« Len…»

On se mêle, on s’emmêle et on se démêle.

Jordan est penché sur moi, il m’embrasse. Doucement, ses doigts s’insinuent en moi. Je suis surpris. Rien de déplaisant mais une sensation nouvelle.

« ça va bébé ? »

«M’appelle pas bébé »

« Tu n’es pas en position de force…bébé »

Pour me montrer sa suprématie, il effectue de légers mouvements avec ses doigts.

Ma respiration s’accélère. Je retiens un gémissement.

« ça va… »

« …oui… »

«J’en peux plus… j’ai trop envie…je vais faire doucement »

C’est doucement qu’il passe sur moi, c’est doucement que son sexe s’enfonce en moi. Il s’arrête. Pose un baiser sur ma bouche.

« J’peux continuer… »

Je fais ‘oui’ de la tête.

Il me tient fermement par les hanches. Tout son corps est tendu. Je peux lire le plaisir sur son visage. Il se retient pour ne pas me faire mal. Je l’encourage en posant mes mains sur le bas de son dos et en l’attirant vers moi. La douleur se mêle au plaisir.

 « … bébé… »

Ses mains encadrent mon visage, écartant les mèches de cheveux collées. Sa langue frôle mes lèvres avant de plonger dans ma bouche. Un râle s’échappe. Lui. Moi. Nous.

Le baiser a déclenché une vague de plaisir. Le corps de Jordan se met à onduler dans mon corps. Plus profond, plus fort, m’arrachant des cris de plaisir mêlés de douleur. Mon sexe frotte contre son ventre. J’aime le contact de sa peau, de son corps.

« Oh, bébé… »

Dans un murmure, j’arrive à lui dire :

« P’tin Jordan, même quand tu me baises, il faut que tu fasses ton sale con, arrêtes avec ‘bébé’ »

Il me mord la lèvre et donne un léger coup de bassin, ce qui m’arrache un cri.

« Alors… bébé…tu veux jouer à ça ? »

Nouveau coup de bassin qui m’arrache un nouveau cri.

« Je continue mon bébé… »

« Tu ne perds rien pour attendre »

Il me sourit, son regard se voile de désir. Je le sens bouger en moi. Ses va-et-vient se font plus intenses. Sa bouche dévore ma bouche. Ma tête est prête à éclater. Il me fait jouir. Je sens mon sperme dégouliner le long de mon corps. Jordan s’écroule à mes côtés. En souriant, je ramasse mon sperme, et je l’étale sur son dos. Il se laisse faire.

« Bébé… »

Il m’attire à lui et m’embrasse.

Il ne sait pas que je dois partir à la fin de la semaine. Je le lui dirais plus tard. Oui, plus tard.

« arrêtes de m’appeler bébé »

« Comme tu veux…bébé »

Il éclate de rire, moi aussi.

Je m’endors dans ses bras.

Par cass - Publié dans : et si...
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Jeudi 31 juillet 4 31 /07 /Juil 12:21

La sonnerie. Je souris. C’est la première fois que je souris en entendant ce vacarme. Cet après-midi, je retrouve Steph’. Enfin. Je me rends compte que Jordan a comblé le vide de ma vie. Après une bonne douche, je descends déjeuner. La tornade blonde est déjà là. Je passe au buffet prendre de quoi manger puis je me dirige vers sa table. Il fait la gueule. Je lui souris malgré tout mais il se lève et me plante là. Le temps de réagir, il a fuis. Je pose mon plateau et pars à sa poursuite. Je prends conscience de ce qu’il vit à chaque fois que je le repousse.  Je le rattrape dans le couloir.

« Ne me touche pas ! »

« …Jordan… »

« Quoi Jordan ?! T’es prêt à te laisser baiser? T’en as envie ? Vraiment ? »

« … »

« Même pas foutu de me donner une réponse ! »

Il me colle contre le mur. Sa bouche dévore ma bouche.

« J’ai envie de te baiser. Tant que tu ne seras pas prêt, ne t’approches plus de moi »

Il me lâche et disparait. Je tourne la tête. Claudia. Silencieuse spectatrice.

« Tu as une séance de relaxation »

« Tu crois  que j’ai la tête à çà ?! »

« Faudra bien. Va finir ton déjeuner. Je récupère Jordan »

« C’est pas une bonne idée »

Elle me sourit sûre d’elle.

Je vais déjeuner. Puis je rejoins la salle de relaxation. Je prends un tapis. Je m’allonge. C’est les hurlements de la tornade blonde qui me font me relever.

« P’tin ! Tu me casses les couilles avec ta relaxation !! Tu crois que ton cours va réussir à me calmer ?!! »

Si Claudia est confiante, moi, je ne le suis pas du tout. J’espère que la prof ne va pas nous mettre ensemble.

Il entre comme une furie dans la pièce. Il hurle, gesticule puis, pointant un index rageur dans ma direction :

« Lui !! Je ne veux pas qu’il m’approche !! C’est clair ??!! Elle est où la pouffiasse qui doit me calmer ?! »

« Je suis là »

« Tu as entendu ? Lui, loin de moi ! »

Claudia acquisse de la tête.

Le cours commence dans une ambiance survoltée. Jordan est infernal. La prof s’arrache les cheveux en tentant de rétablir le calme. Peine perdue. C’est le boxon. Elle finit par le foutre dehors. Après son départ, le calme revient progressivement. Je  me détends.

Je suis libre. C’était la seule activité de la journée. Je file dans ma chambre récupérer mes clopes et je vais m’oublier sur un des pontons. Comme à mon habitude, je m’allonge. Je fume. Je regarde le ballet des poissons rouges qui jouent au milieu des plantes aquatiques. L’image de Jordan emmêlé dans mon corps me vient à l’esprit. Il me manque. J’aime les moments que l’on partage tous les deux, allongés sur les pontons à fumer, se disputer ou se taper dessus. Mon doigt passe sur ma lèvre qui est encore légèrement meurtrie. Je souris. En retournant vers le bâtiment, une idée s’impose à moi, je ne veux plus guérir.

***

Dans le hall, Mademoiselle Henri. Je lui souris. Elle me fait fantasmer avec ses jupes plissées. Non, je plaisante!

« Monsieur Mc Coy, comment allez-vous ? »

« Très bien, merci. Et vous-même ? »

« Si vous acceptez de déjeuner avec moi mon jeune ami, ça sera parfait »

Je saisis son bras tout en lui adressant mon plus beau sourire.

« Je ne peux pas résister à votre cuisine. J’accepte avec plaisir »

Je la regarde installer notre table de fortune. Elle a préparé une salade composée. De la viande froide et de la mousse au chocolat. C’est un véritable festin.

« Vous permettez ? »

Je lui montre mes cigarettes.

« Vous savez que fumer n’arrange pas vos cordes vocales ? »

« Je peux ? »

« Oui »

Je vais m’accouder sur le rebord de la fenêtre. Devant mes yeux, le parc et les arbres. Mademoiselle Henri s’est mise au piano. Elle joue. J’aime bien. La musique qu’elle joue est assortie à ses jupes plissées. Elles vont bien ensemble.

« Pourquoi ne vous êtes vous jamais mariée ? »

« J’ai attendu toute ma vie le prince charmant. Mais un jour je me suis réveillée, j’étais passée du statut de jeune fille à celui de vieille fille. Et vous ? »

« Moi ? J’savais pas que j’attendais le prince charmant. Le réveil est dur ! Puis, j’me vois mal dans le rôle de la princesse »

Elle se met à rire.

« C’est bientôt l’heure de retrouver votre ami »

Un « déjà » a faillit franchir mes lèvres.

« Je vais vous laisser alors. Merci encore. Vous êtes une excellente cuisinière. »

Avant de la quitter, je vais déposer un baiser sur sa joue. Je l’apprécie vraiment Mademoiselle Henri.

J’ai décidé d’aller attendre Stephen, assis, sur les marches de l’immense perron. J’évite de fumer. J’évite de penser. J’ai envie de voir Jordan s’assoir à mes côtés, passer sa main dans mes cheveux. Je me rends compte du vide qu’il a crée dans ma vie. Mes pensées sont interrompues. Une grosse voiture noire américaine, conduite par Steph’. Je bondis. En moins d’une seconde, je suis devant sa portière. On est dans les bras l’un de l’autre. Il m’a manqué. Je ne veux pas rester là.

« Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? »

Il me montre ma lèvre.

« Une porte »

La réponse à l’air de lui convenir.

« Viens dans ma chambre. J’ai un tas de trucs à te raconter »

« Moi aussi. Attends, je dois prendre mon ordi »

« Ton ordi ? »

« Oui, il y a un magazine qui veut une interview »

« Quoi ? »

« Le monde entier se fait du souci pour toi »

« Le monde entier ? »

J’ai envie de lui dire que je m’en tape de ce que pense ‘le monde entier’, que je les emmerde, qu’ils me font chier à être toujours derrière moi.

« Si tu savais la quantité de pilules, sirop, pastilles pour la gorge que l’on reçoit chaque jour, incroyable ! Il y a aussi des foulards et des écharpes ! Tu te rends compte ? »

Il parle mais je ne l’écoute plus. Jordan marche dans notre direction. Je ne peux pas détacher mon regard de son regard. Alors qu’il passe très près de moi, j’ai tendu mes doigts pour le toucher. Un geste plus fort que moi. Je sens la caresse de ses doigts. Effleurage furtif. Il continue son chemin. Stephen continue son discours puis s’arrête :

« Dis-moi, le mec qui vient de passer, il ne t’a pas touché ? Il s’est pris une porte lui aussi ? »

« Quel mec ? »

« Laisses tomber. Prêt pour cette interview ? »

« Comme d’habitude »

Avant d’ouvrir la porte, une certaine appréhension s’empare de moi. Je repense aux draps. Tout est parfait. Le lit refait. Propre.

Il ouvre son ordi.

« Voilà. Réponds aux questions mon ami»

Toujours le même genre de questions. Mon manager aurait pu le faire ou Steph’. Je me plie à cet exercice ennuyeux et sans aucun intérêt à mes yeux.

« Tu te souviens des photos prises à New-York ? Elles illustreront l’interview. »

« Ok…Steph … »

« Hé, c’est l’heure ! On a rendez-vous avec le toubib.  Confiance ! Je suis certain que ça s’arrange. En avant! »

Stephen me raconte tout ce qu’il s’est passé, comment ils tentent de combler mon absence auprès des fans mais il avoue, qu’il lui tarde que je revienne. Pas moi. Je souris. Je me tais.

« Messieurs ! Bienvenue ! »

On prend place dans son bureau. Docteur Miracle, face à nous. Souriant.

« J’ai de bonnes nouvelles pour vous ! Excellentes mêmes. Bon, je ne vous autorise pas à rechanter demain, mais bientôt. Vos cordes vocales réagissent très bien au programme de rééducation. Je vous garde encore la semaine prochaine, puis, je vous libère. »

« Déjà ?! »

Steph’ et doc Miracle me fixe, un voile d’incompréhension dans le regard. Je bafouille une justification bidon :

« J’suis surpris mais content »

« J’espère que t’es content ! Danny et Lino sont impatients de te revoir. On veut tous que tu reviennes ! » 

« Lenny, j’ai établi un nouveau programme pour la semaine prochaine. Je compte sur toi pour te donner à deux cents pour cent ! »

Il nous accompagne vers la sortie. C’est fini.

« Heureux ? »

« Oui »

« Tu es sûr que tout va bien ? On dirait que tu as changé »

« C’est de vivre ici qui m’a changé. Une vie normale avec des gens normaux. Cela doit me rendre normal à moi aussi »

On reste un moment à discuter dans ma chambre. Je lui parle de Mademoiselle Henri, de Kristen, de Claudia. Mais pas de Jordan. Il comprendrait tout de suite et pour le moment, je préfère garder cela secret. C’est la première fois que je ne partage pas ma vie avec mon meilleur ami. C’est la première fois que je me détache de Stephen.

« Je dois y aller. Prends soin de toi. Je veux te récupérer à la fin de la semaine »

Je le raccompagne. On s’embrasse une dernière fois.

« Quoi qu’il t’arrive, règle ça. » et il me montre ma lèvre.

« Ouais, je vais régler ça »

Je le regarde  partir. Mon interview dans son ordi.

Par cass - Publié dans : et si...
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Mardi 29 juillet 2 29 /07 /Juil 14:04

 J’écrase ma cigarette. Je me tourne vers Jordan, je l’attire à moi et je l’embrasse. Ma langue joue avec sa langue. Je suce doucement sa lèvre, là, où elle n’est pas meurtrie. Pendant que je l’embrasse, je lui évite le soin de me déshabiller une nouvelle fois. J’en profite pour lui ôter son boxer. On est nu, l’un contre l’autre. Plus il m’embrasse, plus je sens le désir m’envahir. Jordan me caresse. Ses mains glissent le long de mon corps. Je ne résiste pas. Je laisse sa bouche reprendre possession de mon sexe.  La chaleur de ses lèvres, la douceur de sa langue, mon corps rythme ses va-et-vient. Je ne pense plus à me retenir. Je jouis dans sa bouche. Jordan se redresse. Tout en m’embrassant, il passe sur moi.

« Je te veux »

« … »

Je sais très bien ce que ses paroles signifient.  

« ça te dirait ? » sur ces mots je m’amuse avec mon piercing.

« …non…j’ai envie d’autre chose… tu n’es pas prêt…pas encore. Je vais aller me branler dans ma chambre et dormir»

« Si tu veux, tu as ma salle de bain pour ton plaisir perso »

Il hésite puis se lève. Je le vois hésitant quand à l’attitude à adopter. Finalement, il entre. Je souris. Je saisis une clope que j’allume avant d’aller assister au spectacle. Lorsqu’il me voit, il lance :

« Tu viens mater ? Tu crois que cela va m’aider ? »

« Tu m’as bien maté sous la douche et pendant que je pissais »

« Mouais »

« Quoi ’ mouais’, ça reste toujours un mec avec sa bite à la main »

Pas convaincu la tornade blonde. Son désarroi me ravis.

Je suis nu, accolé contre le lavabo. Je l’admire.

Pendant qu’il débande lamentablement, la vue de son corps me fait l’effet inverse.  Je n’avais pas prévu ça. Je finis tranquillement ma clope. Jordan s’est assis sur la cuvette des toilettes. Son air de chien  battu est craquant.

« Tu ne veux toujours pas de moi ? »

« … »

« Tu ne voudrais pas poser tes fesses ailleurs ? »

« … »

Je le tire par la main et le pose contre le lavabo. Exactement à la place que j’occupais un moment plus tôt.

Ma main saisit son sexe et commence de délicats mouvements. Je l’embrasse goulûment. Avidement. J’ai envie de lui.  Je parsème sa peau de baisers. J’effleure son sexe. Je me sens maladroit.  Jordan me rassure. Le passage de mon piercing sur son pénis lui arrache un cri de plaisir. Je souris. Décidemment mon piercing, il adore. Lentement, je commence à oublier ce qui m’entoure, qui je suis, quelle est ma vie et mes obligations. Lentement je prends du plaisir à lui donner du plaisir. Ma tornade blonde est de plus en plus excité.

« …Len’ …j’ai envie de toi… »

Je m’arrête. Mes yeux atterrissent dans ses yeux. Les battements de mon cœur résonnent au fond de mes oreilles. Je recule. Jordan interprète mon geste comme un refus. Il passe devant moi, retourne dans la chambre. J’entends le bruit de son agitation. Je suis toujours agenouillé dans la salle de bain. Impossible de me relever. De parler. Je suis tétanisé. Le claquement de la porte me fait sursauter. Je sors de ma léthargie. Je rejoins ma chambre. En voyant le lit, un sourire se dessine sur mes lèvres. Jordan a éjaculé sur mes draps.

Je repousse les draps souillés et je m’affale. Le sommeil ne tarde pas à venir. 

Par cass - Publié dans : et si...
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Mardi 29 juillet 2 29 /07 /Juil 13:55

Après ma cigarette, je file sous la douche puis direction, ‘le restaurant’.

Jordan est déjà là. Alors que je vais le rejoindre, je suis intercepté par la vieille folle qui me prend pour une fille chaque fois qu’elle me croise.

« Mais ça a l’air d’aller mieux, jeune fille. Il y a un nouvel éclat dans vos yeux. Amoureuse ? »

Je souris et je passe mon chemin sans lui répondre, comme à chaque fois.

Je l’entends dire :

« En plus, la pauvre petite a des problèmes d’auditions »

« Tu te fais draguer ? »

« Elle craque complètement pour moi ! J’l’ai rend toutes dingues ! » et j’éclate de rire.

« Hé ! Elles sont raides dingues de moi, mais cela ne veut pas dire que je suis raide dingue d’elles. Tu en as eu la preuve, non ? »

  Il retrouve le sourire.

« On va manger ? »

« Oui »

On se dirige vers le buffet. Pendant que je scrute chaque plat, Jordan, moins difficile que moi, se sert généreusement de tout.

« Goûte ça, j’suis certain que tu vas aimer »

Je fais la moue.

« Que tu es difficile. Si t’aimes pas, tu me le fileras »

J’écoute ses conseils et je me sers un peu de chaque plat.

Jordan sourit en voyant mon plateau.

On n’est pas très bavard pendant le repas. Je mets dans son plat tout ce que je n’aime pas. à chaque fois qu’il voit arriver quelque chose, il sourit. Il est vraiment très beau. C’est naturellement que l’on finit sur un ponton. On s’allonge et l’on fume. On ne s’est pas touché. Ni embrassé. On ne parle pas. J’écoute le bruit de l’eau. Une main se pose sur mon torse. Je pose ma main sur sa main.

« On rentre ? »

« Pas tout de suite. »

Alors la main se libère et commence à vagabonder sur mon corps. C’est sa façon à lui de me dire qu’il VEUT qu’on rentre. Comme je ne réagis pas comme il le souhaite, il devient plus entreprenant. Je le laisse faire. Sans bouger. Je sens qu’il perd patience. J’en profite pour passer sur lui. Il est surpris.

« Quoi ? »

« Rien »

Je passe mes doigts sur la fine cicatrice qui lui fait un collier à peine visible.

« On rentre ? »

On se lève et on rentre, sans se toucher.

Les couloirs sont vides, comme tous les soirs.

Le calme avant la tempête.

Devant la porte de ma chambre, je le regarde, mais il me prend par la main et continue. Ce soir, on dort dans sa piole.

Il est calme. Du moins, en apparence.

Moi aussi, je semble calme mais à l’intérieur  c’est l’agitation la plus totale.

Jordan ouvre la porte sans me lâcher la main. Il m’entraine vers le lit. Ses mains passent derrière ma nuque et m’attire vers lui. J’aime le contact de sa bouche, j’aime la caresse de sa langue. Je le caresse. Mes mains se baladent sur son dos pour finir sur ses fesses. Je le presse contre moi.

« Je veux plus que tout à l’heure. Es-tu prêt ? »

« Je ne sais pas, mais on peut essayer »

Sa langue s’amuse avec mon piercing. J’aime. Lui aussi.

« Je n’ai jamais… »

« Je m’en doute. Tu n’as jamais eu de relation sexuelle avec un mec. Hormis tout à l’heure, avec moi »

« exact  »

« Oubli alors tout ce que tu as entendu, lu ou vu comme conneries sur le sexe. Fais ce dont tu as envie, comme tu en as envie. »

« …plus facile à dire qu’à faire… »

« Non, laisses-toi aller. Quoi que tu fasses, ça sera bien »

Il me sourit. Je lui rends son sourire.

« Laisses-toi aller bébé… »

Je manque d’éclater de rire… bébé…

Jordan est redevenu sérieux. Il m’allonge sur le lit. Mes vêtements quittent mon corps à une allure incroyable. Il se déshabille prestement et revient sur moi. Ses mains prennent possession de mon corps. Je gémis de plaisir. Je tente de le caresser, mais il emprisonne mes mains.

« Laisses-toi faire…laisses-moi faire… »

Je suis pris dans un tourbillon de plaisir. Sa bouche caresse mon corps. Lorsque je sens son souffle sur mon sexe, je l’arrête.

« C’est vraiment ce que tu veux ? Que j’arrête ? »

Je fais non de la tête comme si je n’osais pas entendre ma réponse. Il fait celui qui n’a pas compris.

« Non »

« Quoi non ? »

« Je veux que tu continues »

« Pourquoi ? »

« Parce que j’en ai envie »

« Tu vois, ce n’est pas très compliqué de dire ce que l’on aime et ce que l’on ressent »

Je me suis redressé sur les coudes. Jordan est toujours entre mes jambes. Je le regarde. J’admire la courbe de son dos qui finit magnifiquement. Il est superbe. Lorsque sa bouche prend possession de mon sexe, je ferme les yeux tout en basculant la tête en arrière. Je soupire de plaisir. Inconsciemment j’effectue de légers mouvements avec mon bassin. Je sens la main de Jordan me caresser le ventre. J’ai l’impression que ma tête va éclater tant j’ai du plaisir. Je me retiens mais plus pour longtemps. Je ne veux pas éjaculer dans sa bouche. C’est plus fort que moi. Je n’ose pas.

« …arrêtes… »

Il se redresse.

Entre deux respirations, je murmure :

« Je vais éjaculer »

« C’est fait pour… »

« … »

« Tu ne voudrais pas faire comme tous les mecs, penser avec ta queue et non avec ta tête »

A ces mots je le repousse.

« T’es vraiment qu’un sale con ! »

Je tente de quitter le lit mais Jordan me retient.

« Pardon »

« … »

« Je te demande pardon, je veux juste de donner du plaisir et toi, tu n’arrêtes pas de réfléchir »

« Je vais retourner dans ma chambre. C’est mieux »

« Ne m’oblige pas à te supplier »

Une boule vient de se loger au creux de mon estomac. Je n’arrive plus à réfléchir. Ma tornade blonde profite de ce moment pour revenir à la charge. Il s’approche doucement. M’embrasse.

« Len’…excuses-moi. »

 « Non »

Je me lève, j’enfile mon jean, je récupère le reste de mes affaires et je quitte sa chambre. Torse nu et pieds nus, je rejoins ma chambre.

« Mais…vous n’êtes pas une jeune fille… »

Pourquoi faut-il toujours que je rencontre cette vieille folle quand j’ai envie d’être seul.

« Ben, non, j’ai un pénis, je me maquille, je ne peux plus chanter et je suis pédé. »

La vieille scandalisée file à toute allure dans le couloir. Je l’entends pousser un cri un peu plus loin. En regardant dans sa direction, j’aperçois Jordan, en boxer. Je ne peux m’empêcher de sourire. J’entre dans  ma chambre lorsque je vois débouler la tornade blonde. La porte va s’éclater contre le mur. Il a du courir. Plié en deux, il reprend sa respiration.

 

« J’comptais la laisser ouverte, t’avais pas besoin de courir »

Pendant qu’il tente de s’oxygéner, je décide de l’enfumer en allumant une clope.

Je m’assois au bord du lit, loin de lui mais il lui faut plus que quelques centimètres pour le décourager. Il vient s’assoir prés de moi, prend ma cigarette, tire une taffe, et me la rend.

« Combien de fois devrais-je te déshabiller en une journée ? »

Je souris.

« C’est nouveau pour moi. Laisses-moi le temps de m’habituer »

 « On n’a pas le temps »

 

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