Les potes sont super sympas et je suis immédiatement intégré au groupe. Mes dreads peut-être. Elles me donnent un look cool de fumeur de substances illicites...
Une fille s’approche de moi, elle me tend une assiette de nourriture appétissante. J’ai vraiment la dalle.
« Merci »
« Sony m’a dit que tu étais affamé »
« Il exagère…non, j’ai faim…j’crois bien que j’ai oublié de manger aujourd’hui… »
« Vas-y mange »
« c’est délicieux »
Je me suis assis sur un banc, à côté d’autres personnes. Elle s’assoit à mes côtés.
« Jasmine »
« Tom »
« T’es en vacances ? »
« Oui, en quelque sorte. Et toi, tu bosses à l’hôtel ? »
« Oui, je travaille en cuisine. Demain matin, lorsque tu prendras ton petit déjeuner, dis-toi que c’est moi qui l’aurai préparé » et elle se met à rire.
« J’y penserai » et je lui adresse mon plus charmant sourire.
« Connaitrais-tu une personne susceptible de me renseigner…cela concerne mon ancien bungalow ? »
« Attends voir…Hilda ! Viens s’il te plait »
Une grosse métisse s’approche de nous.
« Tu t’occupes bien des bungalows sud ? »
« Oui »
« Tu sais qui est dans le dernier, celui qui est face à la plage ? »
« Ah, celui-là…parait que c’est des amis de la patronne, mais je ne les ai jamais vu, il m’est arrivé d’apercevoir une femme…mais c’est tout», puis s’adressant à Jasmine :
« Mais toi, en cuisine, t’as jamais eu de commandes avec le room service ? »
« Ben, non…»
Je lui fais signe que cela n’a pas d’importance.
« Moi, j’sais qu’un truc… » Tous les visages se sont tournés vers l’homme qui vient de parler :
« Une femme de ménage a faillit se faire virer parce qu’elle avait touché aux coquillages qui trainaient sur les meubles. Il parait que le gars était comme un fou… ces gens riches…se croient tout permis»
« Elle bosse toujours à l’hôtel, cette femme ? »
« Oui, mais dans la section nord »
« Tu penses que je pourrais aller la voir et lui parler ? »
« Ma foi, oué »
« Son prénom ? »
« Mélina »
« Merci »
Je passe une agréable soirée. J’ai presque réussis à profiter de ce moment. Demain, la plupart d’entre eux travaillent. Chacun prend congé. Je rejoins mon bungalow. Il fait doux. Demain, je me mets à la recherche de Mélina…
***
Le lendemain matin, malgré l’envie pressante que j’ai de trouver cette fameuse Mélina, je suis obligé de me freiner car, je sais très bien que les femmes de chambre ne commencent leurs travails qu’en fin de matinée.
Direction, la plage. J’ai envie de me baigner. Je dépose ma serviette et mes clopes. Lorsque je pénètre dans l’eau, je soupire de bonheur…j’aime cette sensation, lorsque mon corps est englouti par l’océan.
« Déjà dans l’eau ? »
C’est Sony qui m’interpelle.
« J’vais bosser. T’as pris ton p’tit dej ? »
Je lui fais signe que non.
« Quand t’auras fini de barboter, j’t’attends au bar »
« Ok »
Je le regarde partir tout en me laissant flotter et dériver.Une nouvelle sensation de légèreté m’envahit. C’est comme si l’océan me soulageait du poids de mon chagrin .Je caresse l’eau et je pense à Bill. Il est temps que je sorte.
Au bar, Sony, toujours souriant.
« Tiens, j’t’ai réservé cette table. Café ? Jus d’oranges ? Croissant ? »
«Je veux tout »
Pendant qu’il s’affaire je sors mes clopes.
« Hé, qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne vas pas fumer avant ton p’tit dej ? »
« Ben, oui »
« Ben, non. Range moi ça. Tu devrais arrêter, c’est mauvais pour la santé »
« J’y penserai »
La réponse ne doit pas le satisfaire car il m’enlève mon paquet tout en disant :
« J’te le rends quand t’as finis »
Je n’en reviens pas…il se prend pour ma mère ou quoi ? Il est retourné à ses occupations. Il me surveille discrètement. J’ai l’impression d’avoir 4 ans !
« J’ai fini. Tu peux me filer mes clopes maintenant »
Il s’exécute avec une mauvaise grâce évidente qui me fait sourire.
« T’as prévu quoi de beau aujourd’hui ? »
« J’dois trouver Mélina, ensuite, j’verrai »
« Toujours ton histoire de bungalow ? Tu sais qu’ils sont tous identiques, hein ?»
« … j’veux juste échanger, c’est tout. S’ils sont tous identiques, il ne devrait pas y avoir de problèmes pour qu’ils déménagent »
« Bonne chance, mon pote. »
« Bon, j’pars à la recherche de Mélina »
« Bonne chasse » et il se met à rire.
***
Tandis que je déambule dans les allées, je me demande ce que je vais bien pouvoir lui dire lorsque je tombe nez à nez avec une femme de chambre.
« Bonjour, je suis à la recherche de Mélina. Savez-vous où je pourrais la trouver ? » Je lui adresse mon plus beau sourire, car je la sens réticente.
« Il n’y a aucun problème…j’aimerai juste avoir un renseignement…s’il vous plait »
« Elle est un peu plus loin… »
« Merci »
Je la trouve effectivement 2 bungalows plus loin, s’affairant.
« Excusez-moi…Mélina ? »
« Oui ? »
« Il parait que vous êtes la seule à pouvoir me renseigner… »
Elle me regarde étonnée.
« Je suis à la recherche de la personne qui loue le dernier bungalow, côté sud, celui face à la plage »
Son regard se voile.
« On m’a raconté ce qu’il s’est passé. Je veux juste savoir le nom des nouveaux locataires »
« Je ne les connais pas, m'sieur, mais je peux dire qu’il n’est pas commode »
« Est-ce que vous savez quelque chose d’autre ? Même une chose insignifiante ? »
Elle hésite, puis lâche :
« Le bungalow, il est réservé par Madame de Fürstenberg. Sûrement pour ses amis. Vous en savez autant que moi maintenant. Je dois retourner faire mon travail »
Pourquoi la rombière a-t-elle monopolisé MON bungalow et pas un autre ? Pourquoi n’a-t-elle pas filé la villa ? Il va falloir que j’aille lui rendre une petite visite. Le bungalow, les affaires de Bill, mes affaires…ça commence à faire beaucoup !
En rejoignant Maki au bateau, je suis de mauvaise humeur.
« Tu ne sais pas la dernière ? Mon bungalow, c’est la rombière qui le réserve !! p’tin cette femme, c’est une gangrène !! Où qu' je pose le regard, elle est là ! …et toi, du nouveau de ton côté ? »
Il secoue la tête.
« Non, rien »
« J’ai envie de faire des photos. J’ai besoin de me changer les idées. J’aimerai photographier des enfants. Je récupère mon matos et je reviens » »
En retournant à mon bungalow, je croise Mélina. Je lui souris. Elle s’approche de moi et murmure :
« Il parait que le monsieur est là »
« ? »
« L’ami de Madame de Fürstenberg. »
Je n’ai pas le temps de la remercier qu’elle s’est déjà éclipsée.
Autant ne pas perdre de temps et aller le trouver tout de suite.
Je frappe à la porte. Rien. Le bungalow est vide. J’ai du le manquer. Ce soir, je retenterai ma chance.
Cette fois, c’est avec le sourire que Maki me voit arrivé.
« Le gars, il est là ! »
« Tu l’as rencontré ? »
« Non, c’est la femme de chambre qui m’a dit qu’il était là. Il a du sortir car j’ai trouvé porte close. En revenant, j’irai le trouver et lui parler »
« Ça commence à se décanter tout ça … »
« Oué »
« Toujours prêt pour les photos ? »
« Plus que jamais »
« En route pour Malé alors»
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