« ‘Sven ? »
« mmm…t’as vu l’heure qu’il est ? »
« Je pense connaitre le commanditaire »
« Ha… »
« Il t’a recontacté ? »
« Nan »
« La culpabilité sûrement »
« …on fait quoi ? »
« Dormir»
Tout en raccrochant, je l’entends grommeler.
Je suis assis au fond de mon lit, je fixe le mur. Un instant plus tard, je dors, lové entre les draps.
***
J’arrive frais et dispos à la galerie. Johanna est déjà là. Elle me saute dessus dès que j’arrive.
« Tss !tss !tss ! Café noir sans sucre d’abord…ensuite tout ce que tu veux »
« Tu me prends vraiment pour ta boniche ?! »
« Moi aussi je t’aime…allez grouilles Jo…mon café »
Je regagne mon bureau. Elle a noté tous mes rendez-vous de la semaine. Mes yeux tombent sur un nom…Evan JANSEN. Je souris. Il vient cette après-midi, à 14h00. Je me le taperai bien en dessert.
Johanna revient avec un grand café au lait et un petit noir, bien serré pour moi. Elle s’assoit en face de moi en me tendant mon café.
« J’ai un rdv avec monsieur Jansen. Evan Jansen. Quand est-ce qu’il a pris contact avec toi ? »
« Lorsque je suis arrivée, il y avait son message sur le répondeur. Je l’ai rappelé et voilà. Il vient cet après-midi. Il m’a dit que tu étais au courant »
« En quelque sorte »
« Tu as vu tes autres rendez-vous. Tu as de nouveaux talents à voir. Ils sont prometteurs et ont déjà eu de bonnes critiques sur leurs travaux. Je pense qu’en exposer certains seraient judicieux. »
« Hé bien, on verra tout cela cette semaine »
Tout en buvant mon café, j’observe Johanna. J’aime cette grande fille blonde et belle. Je l’aime comme une sœur.
« Brian… »
« mmm »
« Andreï n’arrêtes pas d’appeler. C’est agaçant. Je ne sais plus quoi lui dire »
«Ok, je règle le problème immédiatement »
Je saisis le combiné téléphonique, compose le numéro d’Andreï.
« Brian chéri, tu me manq… »
« T’as gueule Andreï. Je ne veux plus t’entendre. Je ne veux plus que tu emmerdes Johanna. Je veux que tu peignes et que ton art soit ta seule préoccupation. Et Jean ? IL FOUT QUOI ? BORDEL ? Il ne te baise pas ?...Ha,non !! Chiales pas !! Chiales pas ! »
Fou de rage je raccroche.
« Putain de pédé de merde »
Johanna me regarde, horrifiée.
« Quoi ?! »
« Tu t’entends parler… »
« Dégages avant de m’énerver toi aussi »
Elle se lève, ramasse sa tasse et va sortir de la pièce lorsque je lui lance :
« Ma tasse ! Tu oublies ma tasse ! »
« Vas te faire foutre Brian »
J’appelle Jean tandis qu’elle est revenue chercher ma tasse. Je saisis son poignet et dépose un baiser à l’intérieur.
« J’suis qu’un sale con, désolé »
« Tu l’as dit, t’es vraiment qu’un putain de sale con mais… »
Je lui fais signe de se taire. Jean a décroché.
« Bri… »
Je ne lui laisse pas le temps de finir
« Je croyais t’avoir dit de t’occuper d’Andreï !! Il continue à me faire chier !! T’attends quoi pour le baiser ? »
« Mais… »
« Quoi ? C’est pas ton genre ? J’croyais que tu aimé le style tafiole larmoyante. Ça tombe bien, Andreï en est l’archétype même. Tu vas chez lui, tu le baises jusqu’à ce qu’il ne puisse plus marcher. Compris ? »
« Compris »
« Parfait »
Je raccroche. Une affaire de régler. Johanna a quitté mon bureau. J’appelle Steven.
« Tu as les renseignements ? »
« Oui »
« On se retrouve dans 45 minutes, comme d’hab »
Je quitte la galerie pour me rendre au zoo de la ville. Lieu anonyme par excellence. Je repère Steven immédiatement. On déambule dans les allées, s’arrêtant, ça et là. Steven me dit tout ce qu’il a appris sur cet enfoiré et sa famille.
On se sépare après une heure passée ensemble. La matinée est déjà bien avancée. Je retourne à la galerie. Johanna s’active avec de potentiels acheteurs. En rasant les murs, je disparais dans mon antre.
***
Je ferme les yeux tout en me calant confortablement au fond de mon fauteuil en cuir. Je finis ma nuit.
***
Lorsqu’Evan arrive, je l’accueille avec le sourire. Je garde sa main emprisonnée dans la mienne un peu plus longtemps que nécessaire. Je sens son trouble. J’adore.
« Ne me dis pas que tu viens me voir pour savoir comment était la brune »
Et voilà, il est déstabilisé.
« Tu peux mettre un A+ à côté de son nom sur ta liste d’invité. Une vraie bombe. »
Il est mal à l’aise. Je jubile. Il bredouille :
« c’est pour le cadeau de ma nièce… »
« la petite fée »
« ouais »
« j’ai quelques sanguines, de pures merveilles »
« … »
« mais permettez-moi de vous dire qu’une enfant de 6 ans, n’a pas envie de recevoir un tel cadeau »
Je suis toujours très près de lui. Je peux sentir son parfum. D’un seul coup, je passe derrière mon bureau, saisis mon téléphone.
« Sofia chérie, j’ai besoin de tes services… »
« … »
« Non, bébé…j’t’appelle pas pour ça… même si c’est très tentant »
« … »
« Un…ami a besoin d’aide. C’est pour un cadeau. Sa nièce de 6 ans »
« … »
« Je te l’envoie »
« … »
Je raccroche, sourire aux lèvres.
« Voilà, problème résolu. Sofia va s’occuper de vous »
Je me dirige vers lui. Je lui tends la main, lui signifiant ainsi que notre entretien est terminé. Il est décontenancé mais il arrive à articuler :
« On pourrait diner ensemble ce soir ? »
Je lui souris
« Ce soir, je baise Sofia, mais demain, si tu n’as pas changé d’avis »
Il quitte mon bureau, pas content du tout. Je le rattrape avant qu’il ne parte de la galerie.
« Monsieur Jansen, l’adresse de Sofia »
Il hésite à prendre le papier, le regarde un moment puis le glisse dans sa poche. Il est nerveux, et comme à chaque fois, il va passer la main dans ses cheveux. Alors qu’il s’apprête à faire le geste, ses yeux se posent sur moi. Je plonge mes yeux dans ses yeux. Il est bandant cet enfoiré et ce soir, je laisserais bien Sofia pour m’occuper de lui. On est seul dans la galerie. J’avance la main, remet en place sa mèche rebelle puis je fais demi-tour et je pars m’enfermer dans mon bureau.
j'ai remis une ptite tof de BRIAN...je l'aimeeeeeeeeeeeee lol
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