Vendredi 21 novembre 5 21 /11 /Nov 08:10

C’est impressionnant le nombre de jeunes qui trainent le soir dans cet endroit. J’entends les rires, les chutes, les rires moqueurs. Axel.

« Hunter !! Par ici !...jt’ai laissé des tonnes de messages sur ton portable ! Tu foutais quoi ? »

« Besoin d’oxygène. Le devoir de litté’ me rend dingue. J’angoisse à mort…Mon portable, jl’ai mis en mode silencieux pour la biblio. J’ai oublié de le réactiver. »

« Hé, mec ! Ce n’est qu’un devoir ! Maintenant que tu es là, on va s’éclater !!»

« …Jean-Phi est là ? »

« Nan, il a un nouveau copain. Ils doivent roucouler dans un coin »

« Merde ! »

« ?»

« Je l’aurai bien casé avec…mon cousin. Il est chez moi. Il est homo. Il m’aide en litté. »

« Ha, je vois…il t’aide et tu l’aides … »

« Ouais, c’est à peu près ça »

« C’est beau la famille » et il éclate de rire.

« Allez viens, on va s’envoler ce soir !!! »

S’envoler, si c’était vrai…

***

22h30. Couvre-feu pour la plupart d’entre nous. C’est à reculons que je rentre chez moi. Je le retrouve, assis à mon bureau. Absorbé par l’écriture. Il a ôté sa veste. Ses cheveux noirs tombent dans son dos. Ils contrastent sur la blancheur de sa chemise. Ses longues jambes gainées dans un pantalon noir sont étirées devant lui.

« Aéré ? »

« Oui…je vais prendre une douche… »

Il s’est retourné. Son regard de braise me fixe. Un léger sourire remonte la commissure de ses lèvres. Un prédateur. Quand je pense que ma mère m’a appelé Hunter…quelle ironie…je suis devenu une proie. Avant qu’il ne se lève ou ne parle, je file à la salle de bain. Je m’enferme. Je resterai bien enfermé ici toute la nuit, mais je ne pense pas qu’il resterait de l’autre côté sans réagir. Je regagne ma chambre. Il écrit toujours. Je m’avance vers lui. Simplement vêtu d’un boxer. Alors que je m’apprête à lire, il replie toutes les feuilles et avant que je réagisse, il est debout, face à moi.

« Je voudrais lire » 

« Quand ça sera fini »

« Trop facile…en imaginant que tu me racontes ton week-end à Disneyland, j’fais quoi moi, après ?! Je veux lire et maintenant ! »

Il me donne une feuille.

« Putain, c’est quoi ça ? »

« La suite »

« Non, cette écriture de merde ?!! Je n’arrive même pas à lire !!! Tu l’as fait exprès ?! »

Toujours ce sourire.

« Primo, j’écris. Deuxio, je te le dicterai. Ça te va ? »

« Lis ce que tu as écrit…comme preuve de ta bonne foi et que je puisse me rendre compte de ton travail »

« Et toi, quelle preuve de bonne foi me donnes-tu ? »

« Ben, j’suis là »

« Moi aussi »

 

Je sais très bien ce qu’il veut. Autant en finir tout de suite. Je m’approche de lui et je pose mes lèvres sur ses lèvres tout en me motivant mentalement « ce n’est pas un mec »… ma langue glisse dans sa bouche… « Ce n’est pas un mec »…il bande déjà ?!!... « Ce n’est pas un mec »…putain, elles foutent quoi ses mains sur mon cul ?... « Ce n’est pas un mec »…mais il me tripote…

« Je suis un mec »

Il me regarde amusé. Je sens mon visage virer au rouge.

« J’ai parlé ?... »

« Tu penses trop fort. Tes pensées me parasitent. »

« … »

« Je voudrais prendre une douche »

« Par ici.»

Je l’accompagne à la salle de bain. Lui donne gant et serviette. File à toute allure dans ma chambre. Les feuilles sur mon bureau. La suite de ce foutu roman. Putain de deal de merde !! Pendant qu’il est dans la salle de bain, direction le salon.  Je me jette sur le meuble contenant les bouteilles d’alcool. Vodka. Je débouche et j’avale. Sans respirer. Jusqu’à m’étouffer. Jusqu’à tousser. Jusqu’à recracher le liquide qui me bouffe l’intérieur. Je reprends ma respiration. Je pose la bouteille. M’essuie la bouche. Me relève et regagne ma chambre.

 

C’est nu que je le vois réapparaitre. Je tourne au rouge écarlate. Je ne suis pas prude, mais il y a des limites.

« Je vais te filer un boxer »

Il s’approche.

« Je ne vais pas en avoir besoin tout de suite… »

Sa main a emprisonné la mienne et il m’entraine avec lui sur le lit.

« Dois-je me munir de ma cravate ? »

En d’autres circonstances, j’aurai ri, mais là, je n’ai plus d’humour. Plus du tout d’autant que ses mains sont parties explorer mon corps, mes fesses en particulier. Je n’ai pas le droit de le repousser. Il a commencé à remplir sa part du marché. Il a écrit. A mon tour.

Par cass - Publié dans : le dernier mot -yaoi- - Communauté : Les Romances Explosives
Ecrire un commentaire - Voir les 11 commentaires
Retour à l'accueil

Présentation

Recherche

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés