Je l’embrasse. Mes mains s’emmêlent dans ses cheveux. Puis, je me recule, pose mon front contre le sien.
« Je suis jaloux. Je ne supporte pas les mecs qui te parlent. Qui te touchent. Et ce sentiment est incontrôlable. J’ai l’impression qu’il s’intensifie. C’est insupportable. Ce n’est pas moi, ça. Non, ce n’est pas moi. Il faut que ça s’arrête.»
Mes lèvres sont revenues se poser sur les siennes. Mon corps brûlant de désir.
« Ce n’est pas toi. C’est moi. Mes sentiments. Les ressentis de ma vie antérieure. Toute cette souffrance accumulée. Ces désirs refoulés. La pression sociale. Ma vie quoi… »
« Je veux que cela s’arrête !! J’ai l’impression de devenir fou… »
« Ça s’arrêtera dès que j’aurai fini et que je repartirai »
« Alors dépêches toi d’écrire et de finir ce satané manuscrit»
Je m’éloigne de lui tout en fouillant dans ma poche à la recherche de mon portable.
-Tu fais quoi là ?
Sans le regarder, je réponds, moqueur :
-Depuis quand tu me demandes ce que je fais ?...Tu ne le devines pas ?
Une main s’abat sur moi, saisissant mon portable et l’envoyant sur le bureau.
Aucun son ne sort de ma bouche entrouverte. Trop surpris par cet accès de rage.
-Mauvaise idée. Mauvaise personne.
Toujours muet, mais animé d’un regard froid, je m’approche de mon bureau où je tente de récupérer mon téléphone.
-Va te faire foutre ! Je fais ce que je veux avec qui je veux.
Alors que je pense devoir me battre pour avoir droit de faire ce que je veux, il se recule. Me plante là, sans discuter. Se retourne et va s’assoir au bureau. D’un geste vif, il me balance mon portable. Je le vois s’emparer des feuilles gribouillées. Les lire. Puis, il se met à écrire. Je suis immobile. Je le fixe. Incapable de faire un mouvement. Incapable de partir. De quitter cette chambre que je voulais fuir quelques minutes plus tôt.
Je quitte finalement la pièce, mon skate sous le bras, en claquant la porte.
Il est trop tard pour le Skate Park, alors, je m’éclate sur les trottoirs vides. Jusqu’à ce que mes jambes ne puissent plus me porter. Jusqu’à ce que je sois obligé de rentrer. Fatigué. Exténué.
Je me sens sale et con. Je me sens différent. L’eau qui coule sur ma peau n’y change rien. Après une bonne douche, une serviette enroulée autour de la taille, je regagne ma chambre. Silencieusement même si cela ne sert à rien.
Il est toujours attablé. Noircissant des pages. En jetant d’autres au sol.
Je m’avance doucement. Il a attaché ses cheveux. Je m’approche. Me colle contre lui. Posant mes lèvres sur sa peau. Il a arrêté d’écrire mais n’a toujours pas bougé. Je recule son siège et me glisse entre lui et le bureau. Je dénoue ma serviette qui tombe sur le sol, dévoilant mon érection. Mes fesses se posent sur le bureau. Mes yeux ancrés dans les siens. J’ai envie de sa bouche sur mon sexe. J’écarte les cuisses.
-Suces-moi
Les mots sont sortis sans que je puisse les arrêter. Un sourire se dessine sur son visage qui s’approche de moi. Jusqu’à sentir son souffle chaud sur mon sexe, puis ses lèvres qui titillent le bout de mon gland, relayées bientôt par sa langue. Chaude et humide. Mes mains se posent sur sa tête. Caressant ses cheveux. Me cambrant chaque fois que sa bouche m’aspire. M’arrachant des gémissements. Je m’enfonce en lui. Plus profondément à chaque fois. Ses mains effleurent l’intérieur de mes cuisses. Faisant de légers va et vient jusqu’au fesses. Je suis proche de la jouissance. Sa bouche me rend fou. De plaisir. De désir. D’envie.
Je jouis.
Mon corps se relâche. Je le regarde remonter le long de mon corps. Dégrafer son pantalon. Ouvrir sa chemise et venir m’embrasser.
Je glisse une main dans son boxer. J’attrape son sexe dressé. D’un geste sensuel, je le caresse tout en l’embrassant. Ecartant encore plus mes jambes. Le désir est toujours là. Différent mais présent. Nullement apaisé. Je délaisse son sexe quelques secondes, le temps de descendre son pantalon, puis mes mains se posent sur ses fesses. Je le plaque contre moi. Mes jambes s’enroulent autour de ses hanches. Invitation muette. Je dévore sa bouche. Mordillant sa lèvre inférieure. Mes mains effectuent des mouvements de plus en plus intenses sur son sexe tendu. Ensuite, tout s’enchaine. Ses mains qui m’amènent au bord du bureau. Ses doigts qui s’insinuent en moi. Les gémissements qu’ils m’arrachent. Puis lui. Qui me pénètre. Première fois qui me parait la centième. Mon corps qui réagit à ses coups de reins. Qui se cambre. Qui frissonne. Qui a du plaisir. Des désirs murmurés et étouffés contre sa peau. Contre ma peau. Sa bouche qui mordille mes tétons. Qui parcoure mon épiderme créant des trainées de volupté. Mon sexe durcit par le plaisir qui frotte contre sa peau.
Il s’arrête. Je le fixe. Sans comprendre. Mon regard rivé au sien. Interrogateur. Je reprends ma respiration.
Doucement ses mains dégagent les mèches de cheveux qui sont collés sur mon visage. Je fais pareil avec les siennes.
Même ce geste anodin, me fait frissonner.
-…Rassures-moi… tu ne vas pas t’arrêter… maintenant…
-…Non…
Sa bouche revient sur ma bouche. Sa langue caresse la mienne. Ses mouvements reprennent m’arrachant un cri. Puis un autre. Je les souffle contre sa peau. Dans sa bouche que j’embrasse. Bruits assourdis du plaisir qu’il fait naitre en moi, rythmés par le bruit de nos corps qui frappent l’un contre l’autre jusqu’à la jouissance. Jusqu’au dernier assaut de son corps dans mon corps. Soudain mon sperme se répand sur nos corps. Le sien se déverse en moi. Ma tête se niche dans son cou. Je suis bien.
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