Mercredi 16 juillet 3 16 /07 /Juil 16:40

Le lendemain, nous partons tôt car il y a de la route et surtout, ces connards de paparazzi à semer. Je n’ai pas envie de faire encore une fois les gros titres de la presse.

Le centre de rééducation est niché dans un grand parc au milieu de nulle part. C’est une succession de bâtiments bas et blancs. Assez moderne. Jim se gare devant un escalier impressionnant. L’entrée. Pendant qu’il décharge une tonne de valises, finalement je n’ai pas écouté Steph’ et j’ai vidé quasiment toute mes penderies. On se dirige vers les admissions. Je ne suis pas très à l’aise et j’ai une furieuse envie de faire demi-tour et de me barrer en courant. Il doit le sentir car à cet instant, il me saisit discrètement le bras. Il n’a pas besoin d’user de la force, le toubib débarque, souriant.

« Messieurs, bienvenue »

Il nous serre la main.

« Suivez-moi, je vais vous montrer où vous allez résider pendant votre séjour. »

 On le suit dans un dédalle de couloirs blancs. Il s’arrête devant une porte identiques à toutes celles que nous venons de passer, ouvre et nous fais pénétrer sans se départir de son sourire. J’ai vraiment envie de le lui faire ravaler son sourire ! La chambre est spacieuse. Blanche. Impersonnelle.  Jim arrive en trainant mes bagages. Je vois bien dans son regard une pointe de désapprobation quant à la quantité de valises que j’ai prises. Je m’en fous ! Je vais être enfermé ici pendant une durée indéterminée, alors il ne va pas me faire chier parce qu’il a porté quelques valises ! La visite se poursuit  par les salles de repos, les salles de travail, les salles de sport, en fait, des salles en tous genres. Je n’écoute pas. Il nous reconduit jusqu’à ma chambre.

« Dans 1h, une infirmière viendra vous chercher pour vous conduire à votre première séance de rééducation. Cela sera plus un contact avec la personne qui va vous suivre que le travail à proprement parlé. Mais, ne vous inquiétez pas, dés demain, au boulot ! »

Et il sourit bêtement en disant ces mots. Avant de partir, il me rappelle les consignes :

« Comme vous devez déjà le savoir, pas de téléphone portable et pas de visite la première semaine. Je sais, c’est dur mais primordial. La réussite dépend de touts ces petits détails »

Je ne vois pas le rapport cordes vocales en compote et portable…quoi qu’il en soit, Steph’ m’a piqué mon téléphone. Pour mon bien, m’a-t-il dit.

C’est le moment de nous séparer. Jim est déjà parti. Je serre Steph’ dans mes bras. Je suis tellement ému que je n’arrive pas à articuler le moindre mot. J’ai envie de chialer. Je sais que lui aussi est ému.

« On se revoit dans une semaine »

« Oui. Dans une semaine »

Je le serre une dernière fois de toutes mes forces et je le laisse partir.

***

Me voilà seul dans cette putain de piole aseptisée. Je me mets à pleurer. C’est des coups frappés à la porte qui me font bondir de mon lit.

« Oui ! »

« Bonjour ! Je m’appelle Claudia.  Je suis infirmière. Prêt pour votre premier entretien ? »

« Oui »

«   Parfait. Le docteur qui va s’occuper de vous est vraiment formidable. Il fait des miracles. »

Ça tombe bien, car c’est justement d’un miracle dont j’ai besoin. Nous sommes arrivés devant une porte, Claudia me dit t’attendre là. Il y a un banc. Le docteur est avec un patient. Ça, pas besoin de le préciser. Je l’entends hurler à travers les cloisons. Elle hausse les épaules et me dit

« Ne t’inquiètes pas, c’est Jordan. Il est un peu colérique. »…tiens, elle me tutoie maintenant.

Et sur ces paroles rassurantes, elle se barre, me laissant seul, comme un con sur le banc.

Les hurlements s’intensifient. Je distingue clairement les insultes que le ‘un peu colérique’ lâche sur Docteur Miracle.  Vu comme il braille, je trouve ça rassurant pour moi et je souris. Je suis en train de sourire comme un abruti quand la porte s’ouvre et va claquer contre le mur opposé. Une tornade blonde sort en hurlant puis, s’arrête net, recule de quelques pas et vient se poster devant moi

« Ton maquillage a coulé»

Puis je le vois disparaitre au fond du couloir.

Sort alors un petit homme chauve et bedonnant. Docteur Miracle.

« Monsieur …, entrez donc et ne faites pas attention à Jordan. Il est … un peu colérique »

Ils se sont tous donnés le mot, ce n’est pas possible.

Pendant que j’ai la bouche ouverte et qu’il inspecte le fond de ma gorge, il prend des notes. Après cet examen, il me regarde et me dit

« À demain »

« C’est tout ? »

« Oui. Bonne fin de journée monsieur Mac Coy »

Je me lève et je sors. Alors que je déambule dans les couloirs, je tombe face à face avec le gars ‘un peu colérique’.

«  Toujours du maquillage plein la gueule »

« Je t’emmerde »

Alors que je vais continuer il me saisit par le bras

« Quand je te parle, tu te barres pas, connard »

« Lâches-moi, bordel. J’suis pas d’humeur »

« Parce que les fiotes ont des humeurs ? »

Sans réfléchir, je lui balance mon poing dans la figure. Manque de bol pour lui, j’ai une énorme bague qui vient lui éclater la lèvre. Il recule. Le sang pisse de sa bouche.

 Il commence bien mon séjour…

 Je me casse sans me retourner. Une fois dans ma chambre, je file sous la douche. Alors que je me sèche, j’entends l’autre con hurler devant ma porte tout en tambourinant dessus comme un malade. S’il continue comme ça, il va finir par la défoncer. Comment il a su que je créchais là ? Avant d’aller lui ouvrir, j’enfile un jean. Sage résolution.

J’ai à peine ouvert qu’il me balance un coup de genou dans les couilles. La douleur me plie en deux. Alors que je m’écroule en gémissant, il fait demi-tour et m’abandonne à mon triste sort, comme je l’ai fait un moment plus tôt avec lui.

Il me faut un certain temps pour pouvoir me relever. Je vérifie que tout est bien à sa place. Ha, le con, j’ai cru qu’il m’avait réduit  les bijoux de famille en bouillie !! Je referme la porte en tentant de reprendre mon souffle. Nouveau martèlement contre cette fichue porte, si c’est encore l’autre, je lui démolis le portrait.

« Tout va bien monsieur Mac Coy? »

«Oui, tout roule » c’est Claudia qui vient aux nouvelles.

« Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire au restaurant »

« ? »

Elle se met à rire.

« C’est ainsi que nous appelons la salle où sont servis les repas »

« Ah… » Je me disais aussi…

« Prêt ? »

« J’enfile un t-shirt et j’arrive »

Par cass - Publié dans : et si... - Communauté : Shiteki Yoku
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Commentaires

kya >_< Leny le pleurnichard et Jordan le grand costaud ??? quoique, Lenny semble avoir une sacrée poigne XD et dire qu'il faudra que je patiente jusqu'à mon retour pour lire la suite... gros bisous !!!
commentaire n° :1 posté par : Elle Sid le: 17/07/2008 à 16h12
ben tu c jmatendais après l'histoirede brain à un truc tout autre bon début kan mêm
commentaire n° :2 posté par : lyam le: 18/07/2008 à 16h41
ça y est !!!!! revenue de vacance et de retour pour plein de commentaires débiles!!! (revenue à cinq heure du mat ce matin, j'ai à peine domir, je vais jouer au zombi toute la journée xd) bref j'adore ce chapitre!!!!!
commentaire n° :3 posté par : saya le: 27/07/2008 à 12h03
mdr. sacrée saya.
réponse de : cass le: 28/07/2008 à 17h42
c'est trop drole
commentaire n° :4 posté par : kaname le: 04/03/2011 à 17h22

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