Ensuite, un long silence. Il est con ou il le fait exprès. Il croit vraiment que je suis venu pour diner ? Je n’ai pas envie de me taper une branlette, alors qu’il ait quelqu’un ou pas, ce soir, c’est moi son « quelqu’un ».
Je me dresse devant lui.
« À part diner, tu n’as pas envie d’autre chose ? »
« Vous me prenez pour qui ? »
« Pour Evan Jansen. Je me trompe ? »
Et là, il pique sa crise.
« Mais tu me prends pour qui ?! T’en as pas marre de te foutre de ma gueule ? De me prendre pour un con ??? T’en as pas marre Brian ?! »
« Wow !! Enfin, tu te lâches ! Tu me tutoies. Bon alors ? On baise sur la table où dans ta chambre ? »
« Tu m’écoutes ? »
« Tu choisis…vite. Si tu ne te décides pas, je vais décider pour toi et j’irai au plus rapide » et tout en parlant, je lui montre la table.
« Alors ? »
« Vas te faire foutre ! »
« Oh, non, ce soir, c’est ton tour » et tout en parlant, je lui saisis les poignets afin de l’attirer à moi.
« J’ai vraiment quelqu’un »
« Je ne suis vraiment pas jaloux »
Je pose ma bouche sur sa bouche pour la deuxième fois de la soirée. Je me rends compte que cela m’a manqué d’embrasser mais, cela implique plus d’intimité, et je ne suis pas encore prêt. Ses lèvres sont douces, pulpeuses. Rien que leur contact me fait bander. Et là, des sensations oubliées refont surface. Ma langue s’insinue entre ses lèvres. Il ne résiste pas. S’offre. Je prends tout ce qu’il me donne. Je l’embrasse jusqu’à en perdre le souffle. Je balaye la vaisselle qui encombre la table. J’ai décidé pour lui.
« Non, pas là…Amélia… »
« Elle est dans sa chambre »
« Elle est surtout désobéissante »
Je ne peux m’empêcher de sourire. J’adore vraiment cette gamine.
Il m’a pris la main et m’entraîne dans les escaliers, les mêmes que l’on a gravit pour se rendre dans la chambre de la petite fée, mais on continue, puis on bifurque. Un vrai dédale cette maison. Il pousse enfin une porte. La chambre est dans l’obscurité. Elle a l’air immense et masculine. Je souris, j’ai faillit imaginer Evan dans une chambre rose bonbon. Je redeviens sérieux. Je ne suis pas là pour visiter sa piole, juste pour le baiser. Rien que cette pensée me ragaillardit. Le souci, c’est qu’Evan, ne compte pas se laisser faire. Il est aussi grand que moi. C’est le seul truc qui me gonfle avec les mecs, pas question de les baiser contre un mur. 80 kilos au bout de la bite, c’est mortel.
Je reviens au corps d’Evan. Une merveille. J’aime sa peau douce et ferme. Ses muscles, légèrement dessinés. Ses cheveux. Son odeur. Sa bouche. Sensuelle. Ses baisers érotiques. Mes mains parcourent son corps. Avides. Les siennes aussi, s’égarent sur moi. Sa bouche effleure ma peau. Je pense que cela fait longtemps que je n’ai pas partagé un tel moment. Je me retrouve allongé sur le lit. Sous Evan. Il me déshabille, puis, se déshabille. Je le laisse faire. Tant qu’il croit maitriser la situation, c’est le plus important. Lorsque ses mains se faufilent sur mes fesses, je l’arrête.
« J’crois qu’on s’est mal compris tous les deux »
Il me regarde, surpris.
« J’ai dit que je voulais te baiser, pas que je voulais me faire baiser »
Je le fais passer sous moi. Son regard. Entre haine et désir. Je souris et l’embrasse. Goulument. Avidement. Ensuite, tout s’enchaîne très vite. Le désir qui me submerge. Je n’ai plus envie d’attendre. Mes doigts qui s’insèrent dans son corps. Ma langue caresse sa langue. Ses gémissements. Son corps abandonné et offert. Dans un ultime effort, j’arrive à enfiler un préservatif puis, doucement, je le pénètre.
Mon visage enfouit dans ses cheveux. J’aime leur contact. Je fais un bond dans le passé. Pourquoi lorsque je suis avec lui, j’ai l’impression de revivre une autre histoire. Mon corps prend le dessus. Mon esprit se met en veille. Je suis bien. Seuls mes mouvements et les gémissements d’Evan me guident. Mes mains ont emprisonnés son visage, mes lèvres sont collées aux siennes. Impossible de lâcher sa bouche. Mes yeux se sont habitués à la pénombre. Je l’observe. Il est beau. Très beau. Mes mouvements s’amplifient. Son plaisir aussi. J’aime l’entendre gémir, mais je veux l’entendre hurler alors, je redeviens Brian. La tendresse s’évanouit. Je le redresse brutalement. Il est surpris mais se laisse toujours faire. Je l’assois sur moi, mes mains sur ses hanches. Complètement empalé, je commence à le faire coulisser sur mon sexe. A chaque mouvement, son plaisir croît et ses gémissements aussi. J’intensifie ma pénétration afin de lui arracher ‘le cri’. Je passe une main au creux de ses reins tandis que l’autre s’empare de son sexe. Je le caresse. Ses gémissements se changent en râles puis en cri lorsqu’il se libère dans ma main. Victorieux, je peux enfin me libérer dans mon enveloppe de latex.
Je suis toujours prisonnier de son corps. Mes cheveux sont collés dans mon dos. Son sperme se mélange à notre sueur.
« Une douche, c’est possible ? »
D’un mouvement de tête, il m’indique une direction.
« Et la lumière, c’est en option ? »
Il claque dans ses mains, et la pièce se retrouve baignée d’une douce lueur.
« Tu peux me libérer ? »
Il me regarde. Depuis le début de nos ébats, aucun mot n’a été prononcé.
Je sens son corps libérer mon sexe. Avant qu’il ne s’enlève totalement, je l’embrasse une dernière fois.
Direction, la salle de bain.
Immense.
Je ne repère que la douche. Je file sous l’eau. Je regarde la mousse glisser le long de mon corps. Après m’être lavé, je saisis une serviette, certainement, celle d’Evan. Je retourne dans la chambre, ramasse mes affaires, m’habille. Il est temps que je rentre.
Il est toujours dans le lit. Il fume.
« On se revoit mercredi»
Il fume comme s’il ne m’avait pas entendu mais alors que je pose la main sur la poignée de la porte, je l’entends murmurer :
« J’croyais que t’aimais pas les mecs »
« Faut pas croire tout ce que je dis »
Je quitte la chambre.
Dans le couloir, je fais une rencontre. Amélia avec sa baguette magique.
« Monsieur l’Ange »
« Amélia. Si Evan te voit, il va hurler »
« Il hurle toujours après moi »
« Viens par ici »
Je la prends dans mes bras. Elle plonge son regard noir dans mes prunelles grises.
Les mêmes yeux qu’Evan.
« Tu me liras l’histoire de l’ange ? »
« Tu me promets de dormir après ? »
Pour toute réponse, elle dépose un énorme bisou sur ma joue.
Elle se couche bien sagement tout en m’ayant tendu le livre de conte. Je pense que quelques jours auparavant, elle était dans mon viseur. Je lui caresse les cheveux. Je me demande, si je ne vais pas descendre son connard d’oncle. Cela serait dommage, c’est vraiment un bon coup.
« Brian…mon histoire »
Amélia me fait revenir sur terre. J’ouvre le livre et je commence à lire. Lorsque je finis l’histoire, elle dort.
Je pose le livre sur la table de chevet, dépose un baiser sur ses cheveux, éteins la lumière et quitte la chambre sans faire de bruit. Je descends tranquillement les escaliers. Une odeur de tabac flotte dans l’air. Je ne me retourne pas. Je sais qu’Evan m’observe.
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pfff!!! brian, con....keske je ne suis pas obligée de lire...méchante! lol
mais bien sur ke je serai kom ça, et si t sage, je pourrais te lire d histoires à toi aussi.