angel's heart -yaoi- terminé

Mercredi 27 août 3 27 /08 /Août 13:59

Je suis dans son bureau. Il ne s’est pas changé, sa cravate toujours négligemment dénouée. Son visage est juste un peu plus fatigué mais ses yeux sont toujours aussi perçants. Son bureau est jonché de dossiers. Je m’avance vers lui. Alors que je m’apprête à me pencher pour l’embrasser, il se relève.

« Tu en as déjà fini avec elle ? »

« Et toi, tu en as déjà fini avec eux ? »

Je lui montre ses papiers.

« Non, pas encore »

Tout en parlant, ses mains ont dégrafés mon pantalon. Lorsqu’il le fait glisser avec mon boxer jusqu’aux mollets, je souris.

« Humm…une gâterie ? »

Pour toute réponse, il me retourne. Je le laisse faire. Je l’entends se défroquer.

« Tu comptes me baiser ici ? »

« Ce n’est pas assez bien pour toi ? »

« Si…si…tu pourras jeter un œil sur tes dossiers entre deux coups de reins »

Evan et l’humour…il me penche sur le bureau…

« p’tain !! Tu me défonces !!! »

La douleur est telle que de rage,  je frappe un grand coup sur le bureau.

« Ça fait quoi de se faire baiser à la ‘Brian Radcliffe’ ? »

Je lui montre ma main droite.

« Si j’avais voulu me faire baiser par Brian, je serai dans ma salle de bain »

Il s’enfonce en moi.

« p’tain Evan !!... »

Mon poing s’abat encore une fois sur le bureau.

« Tu ne peux pas t’empêcher de tout tourner en ridicule ! »

« Tu ne peux pas t’empêcher de mon défoncer le cul !!??? »

D’une main, il dégage mes cheveux. Alors que ses dents s’enfoncent dans ma nuque, j’étouffe un cri de douleur. Dans un ultime coup de rein, il vient de finir sa progression. Mes poings s’abattent une dernière fois sur son bureau.

« Ça va ? »

Je passe mes mains derrière son cou afin de le coller un peu plus à moi. Je tourne la tête. Mon regard dans ses prunelles noires.

« Ce n’est que mon corps que tu maltraites. Toi, c’est ta conscience que tu tortures »

Il me regarde, sans un mot puis m’embrasse. Enfin… Tout en m’embrassant, il déboutonne ma chemise. Je l’aide à l’ôter.

« Vires la tienne…je veux sentir ta peau contre ma peau »

Je sens la chaleur de son corps contre ma peau. Une main posée sur mon torse me plaque contre lui tandis que de l’autre il me caresse. Les miennes sont sur ses fesses. On s’embrasse toujours. Le désir me submerge. Lorsque sa main emprisonne mon sexe et le caresse, je gémis de plaisir. Son corps aussi se met à bouger. Doucement. Mes mains sont revenues dans son cou. Ses lèvres soudées aux miennes. La chaleur inonde mon corps, je sens la sueur d’Evan se mêler à ma moiteur. Mes cheveux collés contre ma peau. Sa main emprisonne toujours mon sexe. Lorsque nos bouches se séparent c’est juste le temps de reprendre notre respiration. Chacun de ses mouvements me font gémir. J’aime le sentir en moi. Ma tête est prête à éclater. Ses mouvements s’intensifient. Nos gémissements aussi. Alors que je le sens jouir, je me libère dans sa main. Les battements de son cœur cognent contre mon dos. Puis, les battements s’éloignent. Evan se retire. Se rhabille. Je fais de même.

« Tu peux rester dormir, si tu veux. Il y a ma chambre ou le bungalow »

« Et toi ? »

« Demain, j’ai un conseil d’administration. Mon père y sera. Je dois vérifier toutes les sociétés et comptes d’Amélia. Je ne veux pas qu’il puisse trouver quelque chose à redire et surtout qu’il puisse mettre à profit la moindre petite erreur pour la récupérer. Elle et ses biens »

Il passe une main dans ses cheveux.

« Faut que je retourne bosser. Deux heures avant le conseil, j’ai une réunion avec tout le staff. Faut que tout soit parfait »

« Je vais rentrer chez moi »

Il s’est rapproché. Me touche presque.

« S’il te plait, Brian, dors dans mon lit. Je ne serai pas avec toi, mais je te verrai demain lorsque je viendrais me préparer »

« N’oublies pas de prendre une douche, tu pues »

Il éclate de rire. C’est la première fois.

« Tu dors où alors ? »

« Dans ta chambre »

***

« Tu viens te coucher ? »

« Non, je pars »

En ouvrant un œil, je constate qu’il est en douché et habillé. Bandant. S’il s’approche du lit, je le viole.

« Je ne sais pas à quelle heure je termine. Ça risque d’être long »

« J’ai une minette à voir moi aussi »

Il me regarde surpris.

« Une minette, une meuf, une nana, un truc qui pisse assis quoi »

Il sourit.

« Ok »

Il se dirige vers la porte. Sors puis repasse la tête.

« Je mangerai bien des pâtes ce soir »

« … ok pour les pâtes mais, ne compte pas sur moi pour te servir de dessert »

Un éclair amusé traverse ses prunelles noires.

« Dommage »

Je lui balance un oreiller mais il a déjà refermé la porte.

Faut que je sorte d’ici avant qu’Amélia me voit. Je n’ai pas envie de me lancer dans des explications de bon matin.

***

Je retrouve mon appart’ comme je l’ai laissé la veille. La femme de ménage doit venir. Je file sous la douche, puis direction la galerie. Johanna est déjà là. Les yeux rouges. Certainement une dispute avec Steven au sujet d’un bébé. Je m’approche et dépose un baiser sur ses cheveux.

« Je peux y aller seul tu sais »

« Non, j’ai besoin de me changer les idées »

Le trajet se déroule dans le silence. Chacun perdu dans ses pensées. Une fois dans l’atelier de l’artiste, le professionnalisme reprend le dessus. D’un œil critique, je juge le travail. Bon. Très bon même. Concept original. Tandis que je continue à regarder son travail, Johanna s’occupe des détails administratifs. Une expo s’est long a monté. Le vibreur de mon portable. Steven. Je sors pour répondre.

« Oui »

« On a un souci. 12h30 à la marina »

Je raccroche.

Je les rejoins et prends congé. Johanna la recontactera plus tard afin de finaliser le projet.

Cette fois, Jo est beaucoup plus bavarde. Elle a aimé le travail de cette jeune artiste. Elle est enthousiaste à l’idée d’organiser une exposition qui mettra en valeur ses œuvres. Je la dépose à la galerie.

« J’ai un rendez-vous. On se revoit cette après-midi »

Son sourire est revenu.

***

Steven est déjà là. Je n’ai pas le temps d’arriver à sa table, il s’est levé.

« Pas ici »

On retourne dans ma voiture.

« Roule… J’ai les renseignements sur le fameux Didou. Eddy Novak. Organisateur de soirées mondaines et évènements en tout genre. Malgré de confortables revenus, il n’aurait jamais pu se payer nos services. Il n’a jamais eu de problèmes avec la justice. J’ai fouillé ses comptes en banque. Rien »

« Le père ? »

« La, ce n’est plus pareil. Il a trainé Evan en justice pour la garde d’Amélia. Il a contesté le testament, mais n’a pas eu gain de cause. Il a beaucoup d’argent. Enormément. »

« Pourquoi la faire tuer alors qu’il s’est battu pour obtenir sa garde ? Ça ne tient pas debout. Et les autres ? »

 « Nous avons été les seuls à être contactés »

« Il ne nous reste plus qu’à attendre »

« Oui »

« J’ai la dalle. On va manger »

On trouve un petit resto. On déjeune avant de retourner à nos occupations.

***

Je laisse Steven à la marina et retourne bosser.

Je n’aime pas la tête que fait Johanna.

« Andreï, il est à l’hôpital. Il a tenté de se suicider. Ton avion décolle dans deux heures »

« Quoi ? Tu ne crois pas que je vais aller à Paris ?!! J’ai quelque chose de prévu ce soir »

« Je m’en fous ! Tu étais bien content de le baiser alors maintenant tu assumes »

Je pense à Evan. Putain de bordel de merde !!!

Je m’enferme dans mon bureau. Je dois prévenir Evan.

« C’est Brian. Je dois annuler notre soirée. Un imprévu »

« … »

«Evan ? »

Il a raccroché sans dire un mot.

***

Paris. 08h15. Un taxi me conduit à la galerie. Je trouve Jean complètement décomposé. Je suis fatigué et furieux.

« Mon avion repart à 13h15. J’compte pas m’éterniser ici. A part vouloir se foutre en l’air, qu'a-t-il fait d'autre ? »

Jean me conduit dans un atelier attenant à la galerie. Je n’en crois pas mes yeux. Mon visage est sur toutes les toiles. Ma fureur est à son comble.

« J’embarque celui-ci. Je connais une petite fille qui va adorer »

Pendant que Jean dégrafe la toile, je regarde mon portable. Rien.

Une fois la toile roulée et mise dans un carton, je me rends à l’hôpital. J’explique aux infirmières que j’arrive de New-York et que je repars dans quelques heures, le tout à grand renfort de sourires. Je me retrouve dans la chambre d'Andreï.

« Vous avez de la visite »

A ma vue, son regard s’illumine. Je souris toujours, le temps que la dame en blanc s’éclipse. Alors qu’il va ouvrir la bouche je lui coupe la parole.

« À cause de toi, j’ai du annuler un diner auquel je tenais beaucoup, alors, on va mettre les choses au point, une bonne fois pour toutes. Oui, je t’ai baisé, non je ne t’aime pas, oui, je t’ai brisé le cœur et oui, je m’en fous. Sers-toi de ta douleur pour trouver de l’inspiration si tu ne veux pas finir sous les ponts à peindre la Tour Eiffel pour survivre. La prochaine fois que je reviendrais c’est soit pour inaugurer ta prochaine exposition soit pour t’enterrer. S’il te venait encore une fois l’idée de mourir, ne te rates pas car c’est moi qui viendrais t’achever »

Tout en parlant, je me suis approché de lui. Je me baisse et écrase ma bouche sur sa bouche jusqu’à ce que la douleur le fasse réagir.

« Ça t’as fait mal ?...dis-toi que ce n’est rien… »

Je quitte la chambre sans un regard en arrière.

***

L’aéroport. Mon avion va bientôt décoller. A 15h15, je serai à JFK.

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Dimanche 24 août 7 24 /08 /Août 20:34

Ce n’est que son odeur qui m’effleure lorsqu’il se dirige vers la sortie et que je le laisse faire. Je le reconduis jusqu’à l’ascenseur en prenant bien soin d’appuyer sur toutes les touches. Je veux qu’il s’arrête à tous les étages. Les portes à peine refermées, je file dans mon appart’, récupère mon portable et mes clés, ferme la porte et je dévale les escaliers. J’arrive quasiment en même temps que lui. Dès que les portes s’ouvrent, je m’engouffre, je fonds sur lui, je l’embrasse à pleine bouche. Je bande comme un malade tant ce mec m’excite. J’arrive tout de même à me détacher de sa bouche.

« Ce n’est pas tout, mais on t’attend je crois »

Son regard noir me trucide sur place.

« Moi aussi…Véronica… »

Il est muet, toujours collé contre la paroi de l’ascenseur.

Avant de le quitter, je lance :

« Sois doux avec ta chose, il doit avoir mal au cul »

Et je le plante là, un sourire ravi aux lèvres.

Tout en me dirigeant vers ma voiture, j’appelle Miss A+.

« Véronica chérie, c’est Brian »

« … »

« Ma pauvre chérie…ton mari est en voyage d’affaires ?...on n’a pas idée d’aller bosser pendant que sa femme prend du bon temps … »

« … »

« J’arrive…si tu as du rouge à lèvres, sois gentille, laves-toi la bouche, j’ai toujours autant horreur de cette merde »

Je raccroche.

***

Miss A+ m’accueille légèrement vêtue. Sa nuisette léopard est du plus mauvais goût, peu importe, dans quelques secondes elle sera à poil. Avant de la baiser, je lui demande où se trouve sa fille, j’ai beau être un sale con, un salaud et à l’occasion un sale pédé, je ne voudrais pas que la gamine voit sa salope de mère en train de se faire sauter par un autre que son papa. Une fois rassuré, la gamine est chez une copine, je peux enfin m’occuper de la mère. Comme elle tente de m’embrasser à chaque fois que mes lèvres se trouvent à sa portée, je la fous à quatre pattes, comme ça, je suis tranquille. Le visage tourné vers le mur, je la baise comme un sauvage. Je n’arrive pas à mettre le moindre sentiment, la moindre parcelle d’humanité. Je ne suis pas là pour me torturer l’esprit mais pour me soulager les testicules. Malgré mon manque d’humanité, je mets un point d’honneur à donner du plaisir à mes partenaires. Véronica apprécie, moi aussi. C’est encouragé par ses cris que je me déverse en elle. Plaisir purement physique. Je me lève dès que j’ai fini, je ne veux pas qu’elle me touche ou qu’il y ait une quelconque intimité qui se crée. Je file dans la salle de bain, je me lave de son odeur. Elle est toujours sur le lit, alors qu’elle va se lever je dis :

« Reposes-toi, je connais la sortie »

Elle va ouvrir la bouche mais je lui fais « chutttt », je m’habille et je me casse. Avant de monter dans ma voiture, je fume, je regarde mon portable. Une seconde d’hésitation puis, je le l’appelle.

« J’ai toujours envie de toi »

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Mercredi 20 août 3 20 /08 /Août 16:04

Une fois sorti de la propriété, j’appelle Johanna.

« Jo, t’es habillée comment ? »

Je sens son hésitation.

« J’ai besoin de toi toute la journée. Si tu as des talons hauts, tu les vires, idem pour le tailleur. Appelle Kevin, dis-lui de venir te remplacer. Quant à Steven, si tu devais déjeuner avec lui, tu oublies, je te remplacerais. On sera là dans une trentaine de minutes. »

Après avoir prévenu Jo, je reviens sur Amélia.

« Evan m’a dit qu’il t’avait puni…je peux savoir ce que tu as fait ou dis pour mériter ça ? »

« … »

« Alors ? »

« J’ai pas été polie avec Didou et Evan »

« Pas polie… »

« J’ai dit que c’étaient des sales pédés »

J’inspire un grand coup et enchaine :

« Je comprends qu’il t’ait puni. Ce n’est pas gentil de dire ce genre de chose. Je t’aurai puni moi aussi »

« Pardon »

« Ce n’est pas à moi que tu dois dire ‘pardon’ mais à Evan. Quand tu le verras ce soir, je tiens à ce que tu t’excuses auprès de lui. »

« Promis »

« Et je ne veux plus que tu dises ce genre de chose. Promis ? »

« Promis »

Je la vois hésiter puis elle enchaine :

« Evan, il n’est pas méchant tu sais »

Je lui lance un regard interrogateur via mon rétroviseur.

« Quand Didou a voulu me frapper parce que je lui avais dit ça, Evan lui a crié de quitter la maison et de ne plus revenir. D’ailleurs, il le lui avait déjà dit mais Didou il écoute rien »

Je souris à cette dernière remarque.

« Tu sais, j’ai menti…Didou c’est pas le chéri de tonton. Ça l’a jamais été »

Je comprends qu’il pète les plombs Evan avec cette peste.

« J’ai dit ça pour l’embêter. Didou il organise des fêtes, c’est son métier. C’est pour ça qu’il était là le jour de mon anniversaire »

« Dis-moi chérie, tu en as raconté d’autres, des mensonges ?... »

« Non, c’est tout »

« Ce n’est pas mal pour une fillette de 6 ans »

On est arrivé devant la galerie.

« C’est là que tu habites ? »

« Non, c’est là que je travaille »

Une fois la voiture garée et les affaires d’Amélia récupérées, j’entre.

***

Après la surprise, la joie se lit sur le visage de Johanna. Elle se retient de se précipiter sur Amélia. Je fais les présentations. Elles ont l’air ravies. Je propose d’aller au parc d’attraction. Sourires.

Elles s’entendent à merveille. Pendant qu’elles papotent, j’appelle Sven pour lui dire qu’on déjeune ensemble ce midi.

Je les suis pendant qu’elles essayent les manèges et attractions diverses. A l’heure du déjeuner, je les laisse tout en glissant discrètement ma carte bancaire à Jo. Crédit illimité. J’aime avoir la paix.

Amélia tente bien de s’accrocher et de m’entrainer avec elle mais je lui dis que j’aurai la surprise de découvrir les jolies robes-roses- qu’elle aura achetées. Comme toute les filles, l’idée d’essayer, de toucher, d’acheter des fringues l’emporte.

Je les quitte et rejoins Sven.

« Tu lui as trouvé quoi comme occupation à Jo ? »

« Nounou »

Son visage se ferme. Le sujet est brûlant. Johanna veut un enfant. Cela fait des années qu’elle tente de faire plier Steven qui reste inflexible.

« Quoi ? »

« Elle s’occupe d’Amélia Jansen. La cible. J’aimerai que tu fasses des recherches sur un certain Didou. Organisateur d’évènements. Une sous-merde en puissance, capable du pire à mon avis »

« Je m’occupe de ça »

« Rien de nouveau sur Jansen ? »

« Voilà tout ce que j’ai trouvé sur lui et sa famille. Bonne lecture »

On commande enfin. Après le déjeuner, Steven part faire ses recherches tandis que je rentre chez moi, lire tranquillement.

J’apprends que les parents d’Evan sont toujours vivants. Faudra savoir pourquoi ils n’ont pas eus la garde d’Amélia…son père se fait représenter par un avocat lors des conseils d’administrations. Cela depuis la mort de son fils ainé. D’après ce dossier, Evan est un bourreau de travail. Il gère d’une main de maitre sa part et celle de sa nièce. Les actions et sociétés d’Amélia sont supervisées par une pléthore d’avocats, conseillers et tutti quanti…engagé par Evan. Il est aussi diplômé d’écoles prestigieuses. Il a commencé au bas de l’échelle dans l’entreprise paternelle, tout comme son frère. Rien dans son parcours qui fasse de lui un criminel.

Après avoir rangé le dossier dans mon coffre fort, je l’appelle.

« Monsieur Jansen. Brian Radcliffe »

« … »

«Tu viendras vers quelle heure chercher ta nièce ? »

« …18h30 »

« Parfait »

« Ton adresse, tu comptes me la donner ou je dois la deviner… »

« Viens à la galerie »

« Tu avais dit-chez toi- »

« Mais la galerie est à moi »

Je sens qu’il s’énerve. Je souris. J’attends encore un moment. Je veux être sûre qu’il soit bien furax. Une fois qu’il a bien mijoté, je reprends la parole.

« Envois la nounou chercher Amélia à la galerie à 18h30. Rejoins-moi à 20h00 chez moi…tu auras diné ? »

« Non »

« Faut que je te fasse cuire des pâtes ? »

Je l’entends sourire.

« 52, South Street Seaport »

Il  raccroche.

***

Retour à la galerie. Johanna et Amélia sont déjà là. Une multitude de paquets jonchent le sol. Je récupère la petite fée. Elle me montre ses nouveaux vêtements. Aucune robe rose. Je suis étonné. Lorsque je lui pose la question, elle rétorque qu’elle en a assez comme ça. Après ces explications, elle vient s’installer sur mes genoux, munie de son livre. On s’installe confortablement. Alors que je vais commencer la lecture, elle appelle Johanna. Et nous voilà, tous les trois, famille imaginaire, prêt à écouter une histoire.

C’est ainsi que la nounou nous trouve. Amélia fait la tête, elle ne veut pas rentrer. Johanna fait la tête, elle ne veut pas la laisser partir et moi aussi je fais la tête car je savais très bien que la fin de la journée serait pénible pour toutes les deux. On se sépare sans larmes. Johanna rentre chez elle. Kevin ferme la galerie tandis que je rentre moi aussi. J’ai des pâtes à faire cuire, mais avant de pouvoir les préparer, il faut que j’en achète.

***

C’est un tablier autour de la taille que je vais ouvrir à Evan. Il a l’air épuisé. Sa cravate est dénouée. La vue de mon tablier le surprend puis un léger sourire vient ourler ses lèvres.

Il me suit jusqu’au salon. Il a l’air fasciné par le décor ou l’absence de décor. Il est vrai que chez lui ce ne sont que meubles anciens, tableaux, tentures, objets d’art posés ici et là. Le dénuement de mon appartement à de quoi déstabiliser. Le noir et le blanc omniprésents dans toutes les pièces peuvent déranger.

Alors que je l’invite à s’assoir dans l’énorme canapé en cuir noir, il me demande :

« Pourquoi ces deux couleurs ? »

« Parce que si tu mélanges du noir et du blanc, tu obtiens...du gris »

A l’évocation de cette couleur, je le vois saisir une mèche de mes cheveux et sourire.

« J’ai du whisky…champagne…vodka… »

« Whisky nature et sans glace »

Tandis que je lui sers son verre d’alcool, je le vois se détendre. Je le laisse boire une gorgée avant de le questionner.

« Pourrais-je savoir ce qu’a fait Amélia pour que tu la punisses ? »

Son regard noir, dans tout les sens du terme me fusille sur place.

« Alors ? »

Après un silence il enchaine :

« Quoi je dise tu es acquis à sa cause…pourquoi me questionner ? Je suis le méchant qui traumatise cette pauvre petite orpheline »

« J’attends »

Je sais que mon attitude l’énerve mais je m’obstine.

Il soupire.

« Elle nous a insulté, je l’ai puni »

« C’est vaste- insulter-»

« ‘Sale pédé’ ça te va comme insulte ? C’est assez précis ? »

« Elle n’a pas tort »

« P’tain Brian ! »

Il fulmine. S’il n’était pas aussi  bien élevé, il m’aurait balancé son verre à la figure.

« Et toi, t’es quoi ? »

« Un ange, c’est comme cela qu’elle m’appelle »

Il pose son verre sur la table basse et d’une voix étrangement calme dit :

«Tu ne vois en moi qu’un sale pédé toi aussi ? Un mec dépravé qui joue à de drôles de petits jeux ? Un parvenu, un fêtard qui a la chance d’avoir un père richissime et une société florissante ? C’est ça ? Il est là grâce à papa. C’est ce que tu dois te dire. Quant à Amélia, je suis son tuteur. C’est mon frère qui a nommé un sale pédé pour donner un peu d’éducation à son unique enfant. Aussi lorsqu’elle nous a insultés, je n’ai pas supporté. J’ai entendu cette phrase trop de fois dans la bouche de mon père, je me suis juré que plus personne ne me traiterait de la sorte, même pas ma nièce. Encore moins ma nièce. Mon frère ne voulait pas qu’elle grandisse dans un milieu homophobe et étroit d’esprit. Comme punition je l’avais consigné dans sa chambre… Je ne suis pas le monstre que tu sembles croire. Je l’aime. Elle est mon unique famille mais j’ai l’impression d’échouer lamentablement dans le rôle de parent de substitution. Ce n’était pas une bonne idée de venir ici. Il est temps que je parte »

Je m’avance vers lui, il ne bouge pas. Alors qu’il va remettre une mèche de cheveux derrière son oreille, je le devance et replace la mèche rebelle puis je m’approche un peu plus et murmure :

« Tu as bien fait de la punir, elle le méritait »

Mes paroles le surprennent.

« Tu es sûr que tu ne veux pas goûter ma cuisine ? »

Je suis très près de lui.

« Alors ? »

D’un geste las, il accepte.

Le repas se déroule dans le silence. Son regard tourné vers un passé que lui seul connait. Il ouvre tout de même la bouche, une fois le repas fini :

« T’es un sale con mais tu cuisines bien »

Je lui souris.

« Il faut que je rentre…le sale pédé à une réunion demain matin, il doit la préparer…son ‘nègre’ est en vacances, il doit faire son boulot tout seul »

 « J’aimerai que tu restes »

Un sourire désabusé barre son visage.

« C’est ça ton plan drague pour mettre les mecs dans ton lit ? »

« Alors ? »

« Non, je rentre dormir avec ma chose. Il doit m’attendre, à quatre pattes sur mon lit »

S’il reste, je sais très bien qu’il ne se laissera pas faire…je ne suis pas sûr de vouloir me laisser faire…j’hésite entre insister ou le laisser partir…

 

 

 

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Lundi 11 août 1 11 /08 /Août 17:15

Je descends lentement l’allée. Je me dirige vers la sortie lorsque quelque chose attire mon attention à l’arrière de ma voiture. Amélia, est là. Accroupie à l’arrière. Je m’arrête. Sans me retourner, je règle le rétroviseur afin de voir cette chipie. Repérée, elle se redresse. Je constate qu’elle a pleuré.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

« Didou a été méchant avec moi. Evan aussi. Veux plus vivre ici. Veux que tu m’amènes à ta maison »

Je soupire.

« On va aller trouver Evan et lui demander si tu peux passer la journée avec moi. Ça te va ? »

Elle renifle sans répondre.

Retour au point de départ, devant le grand perron de la grande maison. Je prends Amélia par la main, et c’est ensemble que l’on part à la recherche d’Evan. D’après Amélia, il est dans sa chambre avec Didou. Devant la porte j’hésite entre frapper et entrer comme ça, sans prévenir. Je préfère finalement annoncer ma venue.

Je frappe et entre. J’ai à peine ouvert et passé la tête, que je recule prestement, entrainant Amélia dans le couloir. Elle me regarde surprise.

« Je vais entrer et parler à Evan. Va dans ta chambre. Je viendrais te chercher dès que j’ai fini »

Pour l’encourager, je dépose un baiser sur sa joue. Avant de retourner dans la chambre, je vérifie bien qu’Amélia quitte ce couloir.

J’ouvre la porte et pénètre à l’intérieur. J’assiste au même spectacle qu’il y a quelques minutes. La chose est à quatre pattes, nu sur le lit d’Evan. La croupe en évidence. Un collier de chien rose à piques autour du cou. Un bandeau sur les yeux et une cravache rose  entre les dents. J’ai envie d’assassiner cette sous-merde humaine. Comment peut-il avoir une telle attitude alors qu’il y a une enfant dans la maison, prête à entrer dans la chambre de son oncle ?

Je me dirige vers la chose, lui ôte la cravache de la bouche. Je vais la jeter sur le lit lorsque la chose miaule d’une voix écœurante :

« Frappes-moi »

Dans la fraction de seconde qui suit, j’abats la cravache de toutes mes forces sur sa croupe. Encore et encore. La chose hurle et commence à réagir. Il a mal. Tu m’étonnes. Il se redresse, enlève son bandeau et voit la tête de son bourreau.

Son regard se pose alors sur un point, derrière moi. Je me retourne et aperçois Evan dans l’embrasure de la porte de la salle de bain. Il n’a pas bronché. Il a certainement du assister au spectacle. Je jette la cravache à ses pieds. Il n’a pas desserré les mâchoires.

« J’aimerai te soulager d’un poids en emmenant Amélia avec moi aujourd’hui. Ainsi, tu pourras revêtir ton costume en latex rose et faire mumuse avec ta chose »

Son visage est fermé. Ses mâchoires toujours crispées.

« Je la ramènerai ce soir »

« Non »

« Pardon ? »

« Non. Elle est punie. Elle n’ira nulle part »

« Qu’a-t-elle fait de si grave pour mériter une telle sanction ? »

Mon ton est narquois, ce qui n’arrange rien à la fureur d’Evan.

« Elle a manqué de respect à Didou ainsi qu’à moi-même »

Mon regard se pose sur la chose qui frotte son derrière meurtri.

« Si j’apprends que vous faites des misères à Amélia parce que vous n’êtes que deux connards, vous aurez à faire à moi. C’est la première et dernière fois que nous avons cette conversation. Monsieur Jansen. La sous-merde. Bonne journée »

Je passe voir Amélia. Elle a préparé son baluchon. Le livre de l’ange sous le bras. Son visage s’illumine quand elle me voit apparaitre. Je n’ose pas lui dire qu’Evan ne veut pas la laisser passer la journée avec moi.

« J’ai tout préparé »

Je me baisse à sa hauteur. Elle saute dans mes bras. Je me relève.

« On y va ? »

Elle fait ‘oui’ de la tête.

« Je t’aime »

« Moi aussi, petite fée »

On est devant la porte d’entrée. Je sais qu’il est là. Accoudé à la rambarde des escaliers. Torturé entre l’envie d’intervenir et je ne sais quoi qui le ronge.

« Viens la chercher ce soir, chez moi »

On quitte enfin la maison sans se retourner.

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Jeudi 31 juillet 4 31 /07 /Juil 14:28

Une fois dehors, je réalise que je ne sais pas où est garée ma voiture. Il n’y a personne. Avant de me lancer à la recherche de mon véhicule, je me pose pour fumer. Je n’ai pas le temps de finir ma clope, Evan débarque. Pas la peine de parler, il ne vient pas me chercher mais me mener jusqu’à ma voiture. Il s’est lavé. Changé. Il sent délicieusement bon. Ses cheveux sont encore humides. Il est bandant. On se retrouve vite devant ma caisse. Toujours sans un mot. Il s’est appuyé contre le capot de ma voiture. Les bras croisés contre le torse. Il attend.

« Jt’e lirai bien une autre histoire…mais j’ai pas de livre »

Il n’a pas bronché mais lorsque je fais un mouvement pour entrer dans ma voiture, il m’attrape le bras et m’attire à lui. Ses lèvres s’approchent des miennes mais l’image de ‘la chose’ me dégoûte.

« Tu t’es désinfecté après avoir touché ‘la chose’ ?»

« … »

« T’as besoin de ce truc pour jouer à l’homme ? »

« Je n’ai pas besoin de jouer, je suis un homme »

Son ton est calme mais ses yeux lancent des éclairs.

« Je peux te le prouver si tu veux »

Tout en parlant, il s’est rapproché.

« Et tu en as fait quoi de ta chose ? »

« Il est rentré chez lui »

« J’ai besoin d’une douche »

Il me fait signe de le suivre. On arrive devant une annexe de la maison. Evan ouvre une baie vitrée et me fait entrer puis me montre une porte. La salle de bain. Après une bonne douche, je me sens plus apte à affronter la situation.

Il est allongé sur le lit. Il fume. Je n’ai qu’une serviette enroulée autour de la taille. Il m’observe puis se lève, écrase sa cigarette dans un cendrier et se dirige vers moi. D’un geste de la main, il ôte la serviette. Sa bouche effleure mes lèvres, puis mes épaules, mon torse et descend jusqu’au nombril. Son souffle sur ma peau me rend fou. Lorsque je sens mon sexe glisser dans sa bouche, cela m’arrache un cri de surprise puis, une onde de plaisir m’envahit. Ses mains caressent mes fesses, les miennes caressent ses cheveux. Alors que je suis proche de l’extase, il s’arrête.

« Pas comme ça, je ne veux pas te faire jouir comme ça »

Il se déshabille et m’attire sur le lit. Sa bouche s’est emparée de ma bouche. J’adore ses baisers. Lorsque ses mains s’aventurent un peu trop sur mes fesses, je le repousse gentiment, mais fermement.

« Tu es vierge ? »

Je ne peux m’empêcher de sourire à sa remarque.

« Non, mais cela fait très longtemps que personne… ne s’est aventuré là »

Il esquisse un sourire.

« Je me sens l’âme d’un aventurier »

Doucement ses doigts reprennent leur exploration. J’ai décidé de le laisser faire. Avec ces sensations qui renaissent, un visage se subtilise à celui d’Evan. Je passe ma main dans ses cheveux blonds et courts. Toujours son épi sur le somment du crâne. Ses yeux bleus rieurs et sa bouche, sensuelle et si enfantine lorsqu’il boudait. Aussi lorsque je le sens pénétrer en moi, je murmure…

« J’ai tellement attendu ce moment »

Ses mouvements s’intensifient. Je sens son corps frotter contre mon sexe. Je ne tarde pas à jouir. Lui aussi.

Un souffle s’échappe de mes lèvres… 

« Chris… »

Instantanément, j’ouvre les yeux. Les prunelles noires d’Evan. Il s’approche de mon oreille

« Comment je m’appelle… »

« Monsieur JANSEN »

« Ne m’appelle plus jamais Chris »

Il se retire, balance le préservatif par terre, enfile son pantalon et sans se retourner me lance :

« Tu devrais réussir à retrouver ta voiture tout seul »

Il a disparut.

Alors que je dois me lever et partir, je me retourne et sombre dans un sommeil peuplé de visages qui se fondent et se confondent.

***

Une main dans mes cheveux. J’ouvre un œil. La soirée d’hier soir me revient en mémoire. Je tourne la tête. Amélia. Je lui souris.

« Tu n’aurais pas du café par hasard ? »

« Non, mais si tu veux des céréales et du lait froid »

Rien qu’à l’évocation du lait froid et de son odeur, je sens que je vais gerber.

« C’est gentil chérie, mais…non »

Elle essaye de tresser mes cheveux tout en chantonnant.

« Tu n’as pas de poupées pour faire ça ? »

« Siiiii …mais tes cheveux sont plus longs et plus beaux »

« Et tu fais quoi là ? »

« J’viens toujours ici quand Evan crie, et ce matin il hurle ! J’crois que c’est à cause de Didou »

Je suppose que Didou est le nom de la chose. Je crois aussi qu’il est furax à cause de moi et non de lui.

« J’ai intérêt à filer avant qu’il ne me voit ou il va me crier dessus à moi aussi »

Amélia me regarde.

Je pense à Johanna qui serait heureuse d’avoir une petite fille comme Amélia, et Amélia qui serait heureuse d’avoir une maman comme Jo. Mais j’entends ‘la maman contre son gré’ arriver en hurlant.

Il n’a pas encore ouvert la porte qu’on l’entend déjà.

« AMELIA !!!! »

La baie s’ouvre , faisant s’envoler les rideaux. Il me jette un regard noir.

« Encore là !! »

« Toi !! » il pointe un index vers la petite « DANS TA CHAMBREEEEEE !!! »

Amélia me jette un regard suppliant. Je la prends dans mes bras et l’embrasse.

« Vas-y chérie. Obéis à Evan »

Elle passe loin de son oncle et file en courant vers la maison.

« Toi aussi, dégages d’ici »

Je me lève, ramasse mes fringues tout en m’habillant. En passant devant Evan, je m’arrête et lui dit :

« T’en prends pas à Amélia. Je suis seul responsable de ton humeur de chien »

« Qui est Chris ? »

« Etait »

« Vous n’êtes plus ensemble ? »

« Il est mort, il y a une dizaine d’années. »

« Tu l’aimes toujours ? »

« Il est toujours présent. C’est le seul mec avec qui j’ai eu une véritable relation »

«Et Amélia, tu l’aimes ?»

« Oui, je l’aime beaucoup…d’autres questions ? »

« … »

« Je vais y répondre quand même »

Je m’approche de ses lèvres, toujours aussi tentantes et attirantes.

« toi, j’t’aime pas mais qu’est-ce que t’es bandant »

Je ne lui laisse pas le temps de réagir. Je sors et me dirige vers ma voiture. Je souris. Je chantonne le même air qu’Amélia.

***

 

 

 

 

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Lundi 28 juillet 1 28 /07 /Juil 18:18

Je suis d’humeur vagabonde. Je décide de passer au club. C’est un club privé pour hommes riches. On y trouve calme et tranquillité. Aucune femme. Juste de bons cigares et de bons alcools que l’on peut savourer, confortablement installé dans des canapés Chesterfield.

C’est Timothy qui m’accueille. Après les banalités d’usage, je file dans le fumoir. Je retrouve quelques connaissances. On parle d’art, de politique, de voyage. Il est l’heure de rentrer. Je suis fatigué.

***

A la galerie, Johanna s’active déjà. Elle m’attend. On doit aller voir deux artistes. Elle me tend leurs portfolios. Deux filles.

La première artiste a mis sur pied une expo interactive avec le public. Les toiles racontent une histoire qui est sur un livret. Il y a aussi de la musique pour dynamiser le tout. Elle aimerait que lors de l’inauguration, des danseurs viennent faire un spectacle. Elle a déjà la troupe et me montre une ébauche du projet. J’aime assez le concept-peinture/écriture/musique et danse. Je lui propose de se revoir dans quelques jours à la galerie. Je veux qu’elle vienne avec son projet élaboré et fini.

La deuxième artiste fait plutôt des collages et conglomérats de toutes sortes sur ses toiles. J’aime moins mais, cela peut être intéressant.

Je laisse Johanna à la galerie. Ma journée est finie. Avant de rejoindre mon appartement, je fais une halte chez un libraire. Je suis à la recherche d’un livre pour Amélia. Je lui explique ce que je veux et l’âge de l’enfant. Il me propose différents titres. Mon choix s’arrête sur une petite luciole.

***

 

C’est l’anniversaire d’Amélia. J’ai récupéré à la galerie une sanguine représentant une petite fille et son chaton. Je souris en pensant à la tête d’Evan lorsqu’il verra le tableau. Pour l’occasion, il y a un voiturier ainsi que plusieurs domestiques. Je vois mal Evan préparant le gâteau d’anniversaire.

Lorsque j’arrive, il y a déjà une armada de fées et de princesses accompagnées par leurs parents. Je croise le regard d’Evan. Il est superbe. Chemise noire et pantalon noir. J’arrête de le regarder ou je vais me retrouver à l’étroit dans mon boxer. Amélia me saute dessus et m’embrasse puis rameute ses copines.

« C’est l’ange de mon livre »

Je suis entouré par des gamines admiratives. La voix d’Evan s’élève soudain.

« Monsieur Radcliffe, soyez le bienvenu »

Je vais rétorquer mais à côté de lui se tient une ‘chose’. Un truc maniéré et pédant qui arbore une moue dégoûtée. Certainement son chéri. Faut bien que son ‘tuyau’ lui serve à autre chose qu’à pisser.

« Monsieur Jansen »

Puis sans un regard de plus pour ce couple mal assortit, je vais rejoindre les autres parents. Je retrouve ma brune qui mérite un A+. Quelques minutes plus tard, elle m’a présenté à toutes les personnes de l’assistance. Evan et sa chose nous ont rejoints. Les adultes discutent tandis que les enfants jouent. Il règne une ambiance joyeuse. Je regarde Amélia dans sa robe de fée. C’est Evan qui la lui a offerte. Elle n’a pas encore déballé ses autres cadeaux. J’ai appris que la brune s’appelle Veronica. Elle a une fille de 6 ans et un mari en voyage d’affaires. Il y a comme une invitation dans ses mots. J’évolue d’un groupe à l’autre. Je parle avec les uns et les autres jusqu’à ce que je me retrouve face à Evan. Mes yeux fixent sa bouche. Une furieuse envie de l’embrasser-encore- mais je reste impassible. Un énorme gâteau arrive. Une monstruosité rose. Les fillettes applaudissent. Amélia est ravie. C’est le moment d’ouvrir ses cadeaux. Elle découvre des bijoux, des poupées, des carnets pour y gribouiller ses secrets et des boites pour les y enfermer. La sanguine, qui lui arrache un cri de ravissement. Puis le livre ‘carole la luciole’, l’histoire d’une petite fée.

Evan a sourit en voyant la sanguine puis a perdu son sourire quand Amélia m’a demandé de rester ce soir afin que je lui lise l’histoire de Carole la Luciole. La ‘chose’ aussi a pâlit. Moi, j’ai accepté.

L’après-midi s’est terminée dans une ambiance ‘bon enfant’. Avant de partir, Véronica m’a laissé son numéro de portable…au cas où…

Je l’ai glissé dans ma poche…au cas où…

Une femme a emmené la petite fée prendre son bain. Je reste avec Evan. Sa chose s’est volatilisée. Ni lui, ni moi, ne faisons des efforts pour débuter une conversation. Je fume, tranquillement assis sur les marches d’escaliers. Une odeur de savon et de parfum arrive à mes narines. Amélia est de retour. Elle vient s’installer sur mes genoux. Passe ses bras autour de mon cou.

« Brian…mon histoire »

« En avant p’tite fée »

Je m’assois et me calle contre le dosseret de son lit. Elle s’installe contre moi. La tête sur mon torse. Je commence à lire :

« Carole la Luciole se lève quand les autres habitants du jardin s’endorment. C’est une sorte de fée. Elle aime les «pique-nuits» qui sont comme des pique-niques, sauf qu’ils se passent la nuit et en l’air plutôt que sur l’herbe… »

Au fur et à mesure que je lis, je sens qu’Amélia s’endort. Quelques minutes plus tard, elle s’est endormie en suçant son pouce. Je reste quelques instants avec elle, je l’installe pour la nuit et quitte sa chambre. Je retrouve Evan, à la même place dans les escaliers.

« Une histoire avant de t’endormir ? »

« Et si je répondais-oui- »

Je me suis assis derrière lui. J’ai envie de le toucher, de l’embrasser mais quelque chose dans son attitude me retient.

« Carole la luciole, ça te plairait ? »

« Non, je préfère l’histoire de l’ange »

« Ici ? »

« Non, dans ma chambre »

On se lève. Il va lui-même récupérer le livre dans la chambre de sa nièce qui dort paisiblement puis me le tend.

« Et ‘la chose’ qui t’accompagnait cet après-midi, il ne sait pas lire ? »

Il me lance un regard noir. Ouvre la porte de sa chambre. Allume. C’est une pièce moderne et sobre.

Il se jette sur son lit. Je m’installe à ses côtés.

« Tu veux voir les images ? »

« p’tin Brian, arrêtes de me prendre pour un con ! Si t’as pas envie de lire, tu te casses »

Je vais répondre que l’ange a envie de baiser mais je me tais.

Je commence à lire. Il a fermé les yeux. Je lis tout en l’observant. Il est magnifique. Enigmatique. L’histoire est finie. Je referme le livre. Evan ne dort pas. Je me lève. Il ne fait aucun geste pour me retenir. Je ne fais rien pour rester. Je quitte sa chambre. Dans les escaliers je croise ‘la chose’.

« Hé toi ! Tu sais lire ? »

« Pardon ? »

« Tu sais lire ? »

« Oui, pourquoi ? »

« Tiens »

Je lui donne le livre de conte que j’ai toujours dans la main.

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Jeudi 24 juillet 4 24 /07 /Juil 20:34

Ensuite, un long silence. Il est con ou il le fait exprès. Il croit vraiment que je suis venu pour diner ? Je n’ai pas envie de me taper une branlette, alors qu’il ait quelqu’un ou pas, ce soir, c’est moi son « quelqu’un ».

Je me dresse devant lui.

« À part diner, tu n’as pas envie d’autre chose ? »

« Vous me prenez pour qui ? »

« Pour Evan Jansen. Je me trompe ? »

Et là, il pique sa crise.

« Mais tu me prends pour qui ?! T’en as pas marre de te foutre de ma gueule ? De me prendre pour un con ??? T’en as pas marre Brian ?! »

« Wow !! Enfin, tu te lâches ! Tu me tutoies. Bon alors ? On baise sur la table où dans ta chambre ? »

« Tu m’écoutes ? »

« Tu choisis…vite. Si tu ne te décides pas, je vais décider pour toi et j’irai au plus rapide » et tout en parlant, je lui montre la table.

« Alors ? »

« Vas te faire foutre ! »

« Oh, non, ce soir, c’est ton tour » et tout en parlant, je lui saisis les poignets afin de l’attirer à moi.

« J’ai vraiment quelqu’un »

« Je ne suis vraiment pas jaloux »

Je pose ma bouche sur sa bouche pour la deuxième fois de la soirée. Je me rends compte que cela m’a manqué d’embrasser mais, cela implique plus d’intimité, et je ne suis pas encore prêt. Ses lèvres sont douces, pulpeuses. Rien que leur contact me fait bander. Et là, des sensations oubliées refont surface. Ma langue s’insinue entre ses lèvres. Il ne résiste pas. S’offre. Je prends tout ce qu’il me donne. Je l’embrasse jusqu’à en perdre le souffle. Je balaye la vaisselle qui encombre la table. J’ai décidé pour lui.

« Non, pas là…Amélia… »

« Elle est dans sa chambre »

« Elle est surtout désobéissante »

Je ne peux m’empêcher de sourire. J’adore vraiment cette gamine.

Il m’a pris la main et m’entraîne dans les escaliers, les mêmes que l’on a gravit pour se rendre dans la chambre de la petite fée, mais on continue, puis on bifurque. Un vrai dédale cette maison. Il pousse enfin une porte. La chambre est dans l’obscurité. Elle a l’air immense et masculine. Je souris, j’ai faillit imaginer Evan dans une chambre rose bonbon. Je redeviens sérieux. Je ne suis pas là pour visiter sa piole, juste pour le baiser. Rien que cette pensée me ragaillardit. Le souci, c’est qu’Evan, ne compte pas se laisser faire. Il est aussi grand que moi. C’est le seul truc qui me gonfle avec les mecs, pas question de les baiser contre un mur. 80 kilos au bout de la bite, c’est mortel.

Je reviens au corps d’Evan. Une merveille. J’aime sa peau douce et ferme. Ses muscles, légèrement dessinés. Ses cheveux. Son odeur. Sa bouche. Sensuelle. Ses baisers érotiques. Mes mains parcourent son corps. Avides. Les siennes aussi, s’égarent sur moi. Sa bouche effleure ma peau. Je pense que cela fait longtemps que je n’ai pas partagé un tel moment. Je me retrouve allongé sur le lit. Sous Evan. Il me déshabille, puis, se déshabille. Je le laisse faire. Tant qu’il croit maitriser la situation, c’est le plus important. Lorsque ses mains se faufilent sur mes fesses, je l’arrête.

« J’crois qu’on s’est mal compris tous les deux »

Il me regarde, surpris.

« J’ai dit que je voulais te baiser, pas que je voulais me faire baiser »

Je le fais passer sous moi. Son regard. Entre haine et désir. Je souris et l’embrasse. Goulument. Avidement. Ensuite, tout s’enchaîne très vite. Le désir qui me submerge. Je n’ai plus envie d’attendre. Mes doigts qui s’insèrent dans son corps. Ma langue caresse sa langue. Ses gémissements. Son corps abandonné et offert. Dans un ultime effort, j’arrive à enfiler un préservatif puis, doucement, je le pénètre.

Mon visage enfouit dans ses cheveux. J’aime leur contact. Je fais un bond dans le passé. Pourquoi lorsque je suis avec lui, j’ai l’impression de revivre une autre histoire. Mon corps prend le dessus. Mon esprit se met en veille. Je suis bien. Seuls mes mouvements et les gémissements d’Evan me guident. Mes mains ont emprisonnés son visage, mes lèvres sont collées aux siennes. Impossible de lâcher sa bouche. Mes yeux se sont habitués à la pénombre. Je l’observe. Il est beau. Très beau. Mes mouvements s’amplifient. Son plaisir aussi. J’aime l’entendre gémir, mais je veux l’entendre hurler alors, je redeviens Brian. La tendresse s’évanouit. Je le redresse brutalement. Il est surpris mais se laisse toujours faire. Je l’assois sur moi, mes mains sur ses hanches. Complètement empalé, je commence à le faire coulisser sur mon sexe. A chaque mouvement, son plaisir croît et ses gémissements aussi. J’intensifie ma pénétration afin de lui arracher ‘le cri’. Je passe une main au creux de ses reins tandis que l’autre s’empare de son sexe. Je le caresse. Ses gémissements se changent en râles puis en cri lorsqu’il se libère dans ma main. Victorieux, je peux enfin me libérer dans mon enveloppe de latex.

Je suis toujours prisonnier de son corps. Mes cheveux sont collés dans mon dos. Son sperme se mélange à notre sueur.

« Une douche, c’est possible ? »

D’un mouvement de tête, il m’indique une direction.

« Et la lumière, c’est en option ? »

Il claque dans ses mains, et la pièce se retrouve baignée d’une douce lueur.

« Tu peux me libérer ? »

Il me regarde. Depuis le début de nos ébats, aucun mot n’a été prononcé.

Je sens son corps libérer mon sexe. Avant qu’il ne s’enlève totalement, je l’embrasse une dernière fois.

Direction, la salle de bain.

Immense.

Je ne repère que la douche. Je file sous l’eau. Je regarde la mousse glisser le long de mon corps. Après m’être lavé, je saisis une serviette, certainement, celle d’Evan. Je retourne dans la chambre, ramasse mes affaires, m’habille. Il est temps que je rentre.

Il est toujours dans le lit. Il fume.

« On se revoit mercredi»

Il fume comme s’il ne m’avait pas entendu mais alors que je pose la main sur la poignée de la porte, je l’entends murmurer :

« J’croyais que t’aimais pas les mecs »

« Faut pas croire tout ce que je dis »

 Je quitte la chambre.

 Dans le couloir, je fais une rencontre. Amélia avec sa baguette magique.

« Monsieur l’Ange »

« Amélia. Si Evan te voit, il va hurler »

« Il hurle toujours après moi »

« Viens par ici »

Je la prends dans mes bras. Elle plonge son regard noir dans mes prunelles grises.

Les mêmes yeux qu’Evan.

« Tu me liras l’histoire de l’ange ? »

« Tu me promets de dormir après ? »

Pour toute réponse, elle dépose un énorme bisou sur ma joue.

Elle se couche bien sagement tout en m’ayant tendu le livre de conte. Je pense que quelques jours auparavant, elle était dans mon viseur. Je lui caresse les cheveux. Je me demande, si je ne vais pas descendre son connard d’oncle. Cela serait dommage, c’est vraiment un bon coup.

« Brian…mon histoire »

Amélia me fait revenir sur terre. J’ouvre le livre et je commence à lire. Lorsque je finis l’histoire, elle dort.

Je pose le livre sur la table de chevet, dépose un baiser sur ses cheveux, éteins la lumière et quitte la chambre sans faire de bruit. Je descends tranquillement les escaliers. Une odeur de tabac flotte dans l’air. Je ne me retourne pas. Je sais qu’Evan m’observe.

 

 

 

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Dimanche 20 juillet 7 20 /07 /Juil 14:13

Assis dans mon fauteuil, mon cerveau trie les informations de Steven. Si je résume ce qu’il a appris, Evan voudrait faire liquider sa nièce pour pouvoir contrôler la totalité de la société familiale. Cela me semble tellement con, surtout lorsqu’on connait l’argent que représente la simple moitié. Quel connard ce mec.

J’ai aussi appelé mon fleuriste. Une centaine de roses jaunes pour Johanna. Histoire de me faire pardonner ma connerie…si c’est possible.

Je feuillète les portfolios d’artistes. Je suis toujours à la recherche de nouveaux talents. Mon téléphone clignote.

« Brian, monsieur Jansen ligne 2 »

« Merci »

« Monsieur Jansen, tout va bien. Avez-vous trouvé votre bonheur ? »

« Oui, je voulais vous remercier. Sofia est parfaite. Elle a su trouver le cadeau parfait pour Amélia »

« Tout va bien alors ? »

« Oui »

« Puis-je faire autre chose pour vous ? »

« … »

« Si votre invitation tient toujours, je dinerai volontiers avec vous »

« Et Sofia ? »

« Voulez-vous qu’elle se joigne à nous ? »

« Non »

« Parfait, le sujet est clos »

 

« 20h30. Vous connaissez l’adresse »

« 20h30 et je connais l’adresse »

Il raccroche. Je suis toujours souriant.

***

20h30 précise, je suis devant l’imposante grille. Elle s’ouvre comme par magie. Je roule jusqu’au perron, toujours aussi majestueux. Personne ne vient chercher ma voiture. Je la laisse là. Alors que je gravis les marches, je vois Evan ouvrir la porte. Il est en jean et chemise. Canon. Ses cheveux noirs libres sur ses épaules.

« Monsieur Radcliffe »

Il se pousse, et d’un geste de la main, me fait signe d’entrer. Je n’ai pas le temps de faire deux pas dans le hall, qu’une petite fée, toujours de rose vêtue me bondit dessus.

« Monsieur L’Ange !! T’es revenu !! »

« Amélia, la petite fée »

Je me baisse à son niveau. Elle dépose un baiser sur ma joue, saisis ma main et dit d’un trait :

« Viens ! Je vais te montrer mon livre où tu es dessiné »

« Amelia ! Qu’est-ce que je t’avais dit ? »

Je la vois baisser la tête, déçue.

Je me relève, me tourne vers Evan.

« Cela ne me dérange pas du tout. Je suis même assez curieux de me voir en dessin »

J’attends l’accord d’Evan, pour suivre Amélia. Il soupire et finit par céder.

« Dans 10 minutes, je vous veux en bas pour diner »

Je le regarde et dis :

« Tu ne viens pas avec nous ? »

Je vois bien que cela ne l’enchante guère, mais me voir partir avec Amélia, doit l’agacer.

Sans un mot, il nous fait signe d’avancer.

La chambre d’Amélia ressemble à la caverne d’Ali Baba. Il y en a partout. Où que mes yeux se posent, il y des jouets, des livres, des dinettes, des jeux. Une vraie pagaille organisée.

Elle me tire par la main et me fait assoir sur son lit, et là, entre ses petites mains, apparait Le Livre.

« Regarde »

Effectivement, la ressemblance est frappante.

« Tu vois, c’est toi l’ange »

Je lui souris, ne sachant plus trop quoi dire. Evan met fin à la séance.

« Tu lui as montré ton livre, maintenant, en bas et ne râle pas où tu manges toute seule à la cuisine »

***

 

Amélia, sous l’œil courroucé d’Evan, monopolise la conversation.

« Brian, tu viendras à mon anniversaire ? Mercredi après-midi. Y’aura toutes mes copines »

« Et qu’est-ce que je vais faire là au milieu ? »

« L’ange »

J’éclate de rire.

« Et puis, Evan te tiendra compagnie »

Je coule un regard vers Evan qui ne décolère pas.

« Alors, si Evan me tient compagnie, j’accepte l’invitation avec plaisir »

Amélia éclate de rire et rajoute

« C’est le chéri d’Evan qui va pas être content ! T’es beaucoup plus beau que lui »

Et là, Evan hurle :

« Amélia ! Dans ta chambre ! Ça suffit ! Je ne te supporte plus ! Hors de ma vue !! »

La petite fille bondit de sa chaise, et avant de s’enfuir dans sa chambre tire la langue à son oncle qui lui lance sa serviette.

« Raté »

« Améliaaaaaaa !!!!!!!!!!! »

« Hé…ce n’est qu’une enfant. Calmes-toi »

J’ai parlé doucement car je sens qu’il est fou de rage. Je veux qu’il se calme, je ne veux pas que demain Steven me dise qu’il a été recontacté. Que le contrat est toujours d’actualité. Surtout pas. Alors je me lève, je m’approche de lui qui est toujours assis, livide. Je me penche et je l’embrasse. Cela fait longtemps. La dernière fois c’était…il y a longtemps.

J’ai juste posé mes lèvres sur ses lèvres. Rien de plus. Il se recule, me regarde.

« J’suis avec quelqu’un »

« J’suis pas jaloux »

Touché.

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé
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Mardi 15 juillet 2 15 /07 /Juil 21:41

« ‘Sven ? »

« mmm…t’as vu l’heure qu’il est ? »

« Je pense connaitre le commanditaire »

« Ha… »

« Il t’a recontacté ? »

« Nan »

« La culpabilité sûrement »

« …on fait quoi ? »

« Dormir»

Tout en raccrochant, je l’entends grommeler.

Je suis assis au fond de mon lit, je fixe le mur. Un instant plus tard, je dors, lové entre les draps.

***

J’arrive frais et dispos à la galerie. Johanna est déjà là. Elle me saute dessus dès que j’arrive.

« Tss !tss !tss ! Café noir sans sucre d’abord…ensuite tout ce que tu veux »

« Tu me prends vraiment pour ta boniche ?! »

« Moi aussi je t’aime…allez grouilles Jo…mon café »

Je regagne mon bureau. Elle a noté tous mes rendez-vous de la semaine. Mes yeux tombent sur un nom…Evan JANSEN. Je souris. Il vient cette après-midi, à 14h00. Je me le taperai bien en dessert.

Johanna revient avec un grand café au lait et un petit noir, bien serré pour moi. Elle s’assoit en face de moi en me tendant mon café.

« J’ai un rdv avec monsieur Jansen. Evan Jansen. Quand est-ce qu’il a pris contact avec toi ? »

« Lorsque je suis arrivée, il y avait son message sur le répondeur. Je l’ai rappelé et voilà. Il vient cet après-midi. Il m’a dit que tu étais au courant »

« En quelque sorte »

« Tu as vu tes autres rendez-vous. Tu as de nouveaux talents à voir. Ils sont prometteurs et ont déjà eu de bonnes critiques sur leurs travaux. Je pense qu’en exposer certains seraient judicieux. »

« Hé bien, on verra tout cela cette semaine »

Tout en buvant mon café, j’observe Johanna. J’aime cette grande fille blonde et belle. Je l’aime comme une sœur.

« Brian… »

« mmm »

« Andreï n’arrêtes pas d’appeler. C’est agaçant. Je ne sais plus quoi lui dire »

«Ok, je règle le problème immédiatement »

Je saisis le combiné téléphonique, compose le numéro d’Andreï.

« Brian chéri, tu me manq… »

« T’as gueule Andreï. Je ne veux plus t’entendre. Je ne veux plus que tu emmerdes Johanna. Je veux que tu peignes et que ton art soit ta seule préoccupation. Et Jean ? IL FOUT QUOI ? BORDEL ? Il ne te baise pas ?...Ha,non !! Chiales pas !! Chiales pas ! »

Fou de rage je raccroche.

« Putain de pédé de merde »

Johanna me regarde, horrifiée.

« Quoi ?! »

« Tu t’entends parler… »

« Dégages avant de m’énerver toi aussi »

Elle se lève, ramasse sa tasse et va sortir de la pièce lorsque je lui lance :

« Ma tasse ! Tu oublies ma tasse ! »

« Vas te faire foutre Brian »

J’appelle Jean tandis qu’elle est revenue chercher ma tasse. Je saisis son poignet et dépose un baiser à l’intérieur.

« J’suis qu’un sale con, désolé »

« Tu l’as dit, t’es vraiment qu’un putain de sale con mais… »

Je lui fais signe de se taire. Jean a décroché.

« Bri… »

Je ne lui laisse pas le temps de finir

« Je croyais t’avoir dit de t’occuper d’Andreï !! Il continue à me faire chier !! T’attends quoi pour le baiser ? »

« Mais… »

« Quoi ? C’est pas ton genre ? J’croyais que tu aimé le style tafiole larmoyante. Ça tombe bien, Andreï en est l’archétype même. Tu vas chez lui, tu le baises jusqu’à ce qu’il ne puisse plus marcher. Compris ? »

« Compris »

« Parfait »

Je raccroche. Une affaire de régler. Johanna a quitté mon bureau. J’appelle Steven.

« Tu as les renseignements ? »

« Oui »

« On se retrouve dans 45 minutes, comme d’hab »

Je quitte la galerie pour me rendre au zoo de la ville. Lieu anonyme par excellence. Je repère Steven immédiatement. On déambule dans les allées, s’arrêtant, ça et là. Steven me dit tout ce qu’il a appris sur cet enfoiré et sa famille.

On se sépare après une heure passée ensemble. La matinée est déjà bien avancée. Je retourne à la galerie. Johanna s’active avec de potentiels acheteurs. En rasant les murs, je disparais dans mon antre.

***

Je ferme les yeux tout en me calant confortablement au fond de mon fauteuil en cuir.  Je finis ma nuit.

***

Lorsqu’Evan arrive, je l’accueille avec le sourire. Je garde sa main emprisonnée dans la mienne un peu plus longtemps que nécessaire. Je sens son trouble. J’adore.

« Ne me dis pas que tu viens me voir pour savoir comment était la brune »

Et voilà, il est déstabilisé.

« Tu peux mettre un A+ à côté de son nom sur ta liste d’invité. Une vraie bombe. »

Il est mal à l’aise. Je jubile. Il bredouille :

« c’est pour le cadeau de ma nièce… »

« la petite fée »

« ouais »

« j’ai quelques sanguines, de pures merveilles »

« … »

« mais permettez-moi de vous dire qu’une enfant de 6 ans, n’a pas envie de recevoir un tel cadeau »

Je suis toujours très près de lui. Je peux sentir son parfum. D’un seul coup, je passe derrière mon bureau, saisis mon téléphone.

« Sofia chérie, j’ai besoin de tes services… »

« … »

« Non, bébé…j’t’appelle pas pour ça… même si c’est très tentant »

« … »

« Un…ami a besoin d’aide. C’est pour un cadeau. Sa nièce de 6 ans »

« … »

« Je te l’envoie »

« … »

Je raccroche, sourire aux lèvres.

« Voilà, problème résolu. Sofia va s’occuper de vous »

Je me dirige vers lui. Je lui tends la main, lui signifiant ainsi que notre entretien est terminé. Il est décontenancé  mais il arrive à articuler :

« On pourrait diner ensemble ce soir ? »

Je lui souris

« Ce soir, je baise Sofia, mais demain, si tu n’as pas changé d’avis »

Il quitte mon bureau, pas content du tout. Je le rattrape avant qu’il ne parte de  la galerie.

« Monsieur Jansen, l’adresse de Sofia »

Il hésite à prendre le papier, le regarde un moment puis le glisse dans sa poche. Il est nerveux, et comme à chaque fois, il va passer la main dans ses cheveux. Alors qu’il s’apprête à faire le geste, ses yeux se posent sur moi. Je plonge mes yeux dans ses yeux. Il est bandant cet enfoiré et ce soir, je laisserais bien Sofia pour m’occuper de lui. On est seul dans la galerie. J’avance la main, remet en place sa mèche rebelle puis je fais demi-tour et je pars m’enfermer dans mon bureau.

 

 

 

 

 

 

 j'ai remis une ptite tof de BRIAN...je l'aimeeeeeeeeeeeee lol

 

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Dimanche 13 juillet 7 13 /07 /Juil 21:56

Après nos rapides présentations, je m’éclipse. Je rejoins l’assemblée. Il faut que je me montre, que je représente ma galerie. Je papillonne d’un groupe à l’autre. Je finis dans le jardin où des tentes sont dressées pour accueillir les invités. J’en profite pour fumer. Légèrement à l’écart, j’observe mais je suis dérangé par …Evan. On dirait que lui aussi veut s’isoler.

Il est tellement nerveux qu’il n’arrive pas à allumer son briquet. Calmement, j’approche mon briquet de sa cigarette. Je le vois tirer une longue taffe et recracher la fumée en direction du ciel. Il est très beau. Alors qu’il va remettre une mèche de cheveux rebelle à sa place, je le devance.

Je passe ma main dans ses cheveux et glisse la mèche derrière son oreille.

Il n’a pas bougé. Trop surpris pour esquiver le moindre geste. Je souris tout en m’éloignant car je sais à ce moment précis qu’il reviendra vers moi.

***

Ma proie harponnée, je peux rejoindre les autres. J’ai repéré des hommes et des femmes susceptibles de me combler mais sentant toujours le regard d’Evan sur moi, je choisis… une femme. J’en ai repéré une. Brune, sensuelle, sexy et seule. Je lui souris, je m’approche, je lui fais un brin de conversation. Evan, les yeux toujours rivés sur moi.

Je me penche vers elle, murmure à son oreille. Je ne dis que des banalités, mais elle sourit. Je croise le regard d’Evan. Il est toujours appuyé contre l’arbre. J’attends qu’il revienne vers moi.

Et comme je l’ai fait quelques minutes auparavant avec lui, je replace délicatement une mèche de cheveux derrière l’oreille de mon appât.

Il peut ainsi se torturer en repensant à mon geste.

Rien qu’à cette pensée mon sourire s’élargit.

Ma brune est plutôt entreprenante et tandis que je vais succomber, je sens la présence d’Evan à mes côtés. C’est le plus naturellement du monde qu’il se mêle à la conversation. Un demi-sourire barre mon visage. Je me demande comment il va faire pour l’évincer. Il prétexte l’anniversaire de sa petite nièce, celle qu’il voulait faire descendre quelques jours auparavant, pour planter la femme et m’entrainer avec lui. J’envois un sourire désolé à la brune tandis que je suis le beau brun. Il marche devant moi, et je dois avouer qu’il a un cul d’enfer. Mon esprit divague et je commence à me sentir à l’étroit dans mon boxer. Je me retrouve dans un petit salon. Je me motive pour débander mais rien à faire. Il se retourne enfin vers moi et son regard se pose sur la bosse qui s’est formée dans mon pantalon. Je décide de tourner la situation en ma faveur et tout en posant ma main sur mon sexe, je dis :

«La brune. Plutôt bandante, non ? »

Il est déstabilisé.

« J’comptais la baiser, mais puisque tu as d’autres projets pour moi… »

Tout en parlant, je me suis avancé vers lui et le pousse jusqu’à ce qu’il se retrouve les fesses posées sur un bureau.

« Je te plais ? »

Il écarquille les yeux. J’avance mes lèvres vers sa bouche mais je finis dans son cou. Je ne le touche pas. Je l’effleure. Je sens des frissons parcourir sa peau. Je glisse ma main vers son entrejambe où  son sexe est aussi à l’étroit que le mien. Je souris. J’ai une furieuse envie de le baiser ce connard. Il me fait bander à mort mais d’un autre côté, je ne peux pas oublier qu’il à payer pour que je tue une enfant. Et là, je débande.

 Merde !

Je me décolle de lui, mais avant de le planter, je passe ma langue sur ses lèvres qui s’entrouvrent légèrement. Je recule, souris et annonce :

« Je débande ! Les mecs, ce n’est pas mon truc, désolé. J’vais retrouver la brune. J’suis sûre qu’elle suce divinement bien. »

Avant de le laisser, je lui tends une de mes cartes.

« Si vous chercher un cadeau pour votre petite nièce, je me ferais un plaisir de vous faire visiter ma galerie. A très bientôt monsieur Jansen »

Je quitte la pièce sans plus me retourner.

Je retrouve ma brune que je vole à un vieux barbot.

Dans la voiture, je sens la brune se pencher vers la partie de mon anatomie qui l’intéresse le plus. Avant qu’elle ne me suce, je lui montre la boite à gants.

« Enlèves ton rouge à lèvres. J’ai horreur d’avoir cette saloperie sur la queue »

Elle se relève en boudant. Je me gare sur la côté. Je me penche vers la boite à gants, l’ouvre, en extirpe un mouchoir en papier de la boite et je lui essuie la bouche, autant de fois qu’il faut. Je ne veux pas avoir une trace de cette merde sur le corps.

« Voilà, tu peux me sucer maintenant »

Elle boude toujours mais je lui souris. Un moment après, elle s’active sur mon sexe. Je soupire d’aise en me soulageant dans sa bouche.

Une fois chez elle, je lui propose d’aller se brosser les dents. Pas question qu’elle m’embrasse après m’avoir sucé. Elle ne comprend pas, mais je ne lui demande pas de me comprendre, juste de faire ce que je lui dis.

Je la baise.

Je me vide les couilles puis je rentre dormir chez moi. Seul.

voici comment j'imagine Brian...bandant, non???...
Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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