Mercredi 20 août 3 20 /08 /Août 16:04

Une fois sorti de la propriété, j’appelle Johanna.

« Jo, t’es habillée comment ? »

Je sens son hésitation.

« J’ai besoin de toi toute la journée. Si tu as des talons hauts, tu les vires, idem pour le tailleur. Appelle Kevin, dis-lui de venir te remplacer. Quant à Steven, si tu devais déjeuner avec lui, tu oublies, je te remplacerais. On sera là dans une trentaine de minutes. »

Après avoir prévenu Jo, je reviens sur Amélia.

« Evan m’a dit qu’il t’avait puni…je peux savoir ce que tu as fait ou dis pour mériter ça ? »

« … »

« Alors ? »

« J’ai pas été polie avec Didou et Evan »

« Pas polie… »

« J’ai dit que c’étaient des sales pédés »

J’inspire un grand coup et enchaine :

« Je comprends qu’il t’ait puni. Ce n’est pas gentil de dire ce genre de chose. Je t’aurai puni moi aussi »

« Pardon »

« Ce n’est pas à moi que tu dois dire ‘pardon’ mais à Evan. Quand tu le verras ce soir, je tiens à ce que tu t’excuses auprès de lui. »

« Promis »

« Et je ne veux plus que tu dises ce genre de chose. Promis ? »

« Promis »

Je la vois hésiter puis elle enchaine :

« Evan, il n’est pas méchant tu sais »

Je lui lance un regard interrogateur via mon rétroviseur.

« Quand Didou a voulu me frapper parce que je lui avais dit ça, Evan lui a crié de quitter la maison et de ne plus revenir. D’ailleurs, il le lui avait déjà dit mais Didou il écoute rien »

Je souris à cette dernière remarque.

« Tu sais, j’ai menti…Didou c’est pas le chéri de tonton. Ça l’a jamais été »

Je comprends qu’il pète les plombs Evan avec cette peste.

« J’ai dit ça pour l’embêter. Didou il organise des fêtes, c’est son métier. C’est pour ça qu’il était là le jour de mon anniversaire »

« Dis-moi chérie, tu en as raconté d’autres, des mensonges ?... »

« Non, c’est tout »

« Ce n’est pas mal pour une fillette de 6 ans »

On est arrivé devant la galerie.

« C’est là que tu habites ? »

« Non, c’est là que je travaille »

Une fois la voiture garée et les affaires d’Amélia récupérées, j’entre.

***

Après la surprise, la joie se lit sur le visage de Johanna. Elle se retient de se précipiter sur Amélia. Je fais les présentations. Elles ont l’air ravies. Je propose d’aller au parc d’attraction. Sourires.

Elles s’entendent à merveille. Pendant qu’elles papotent, j’appelle Sven pour lui dire qu’on déjeune ensemble ce midi.

Je les suis pendant qu’elles essayent les manèges et attractions diverses. A l’heure du déjeuner, je les laisse tout en glissant discrètement ma carte bancaire à Jo. Crédit illimité. J’aime avoir la paix.

Amélia tente bien de s’accrocher et de m’entrainer avec elle mais je lui dis que j’aurai la surprise de découvrir les jolies robes-roses- qu’elle aura achetées. Comme toute les filles, l’idée d’essayer, de toucher, d’acheter des fringues l’emporte.

Je les quitte et rejoins Sven.

« Tu lui as trouvé quoi comme occupation à Jo ? »

« Nounou »

Son visage se ferme. Le sujet est brûlant. Johanna veut un enfant. Cela fait des années qu’elle tente de faire plier Steven qui reste inflexible.

« Quoi ? »

« Elle s’occupe d’Amélia Jansen. La cible. J’aimerai que tu fasses des recherches sur un certain Didou. Organisateur d’évènements. Une sous-merde en puissance, capable du pire à mon avis »

« Je m’occupe de ça »

« Rien de nouveau sur Jansen ? »

« Voilà tout ce que j’ai trouvé sur lui et sa famille. Bonne lecture »

On commande enfin. Après le déjeuner, Steven part faire ses recherches tandis que je rentre chez moi, lire tranquillement.

J’apprends que les parents d’Evan sont toujours vivants. Faudra savoir pourquoi ils n’ont pas eus la garde d’Amélia…son père se fait représenter par un avocat lors des conseils d’administrations. Cela depuis la mort de son fils ainé. D’après ce dossier, Evan est un bourreau de travail. Il gère d’une main de maitre sa part et celle de sa nièce. Les actions et sociétés d’Amélia sont supervisées par une pléthore d’avocats, conseillers et tutti quanti…engagé par Evan. Il est aussi diplômé d’écoles prestigieuses. Il a commencé au bas de l’échelle dans l’entreprise paternelle, tout comme son frère. Rien dans son parcours qui fasse de lui un criminel.

Après avoir rangé le dossier dans mon coffre fort, je l’appelle.

« Monsieur Jansen. Brian Radcliffe »

« … »

«Tu viendras vers quelle heure chercher ta nièce ? »

« …18h30 »

« Parfait »

« Ton adresse, tu comptes me la donner ou je dois la deviner… »

« Viens à la galerie »

« Tu avais dit-chez toi- »

« Mais la galerie est à moi »

Je sens qu’il s’énerve. Je souris. J’attends encore un moment. Je veux être sûre qu’il soit bien furax. Une fois qu’il a bien mijoté, je reprends la parole.

« Envois la nounou chercher Amélia à la galerie à 18h30. Rejoins-moi à 20h00 chez moi…tu auras diné ? »

« Non »

« Faut que je te fasse cuire des pâtes ? »

Je l’entends sourire.

« 52, South Street Seaport »

Il  raccroche.

***

Retour à la galerie. Johanna et Amélia sont déjà là. Une multitude de paquets jonchent le sol. Je récupère la petite fée. Elle me montre ses nouveaux vêtements. Aucune robe rose. Je suis étonné. Lorsque je lui pose la question, elle rétorque qu’elle en a assez comme ça. Après ces explications, elle vient s’installer sur mes genoux, munie de son livre. On s’installe confortablement. Alors que je vais commencer la lecture, elle appelle Johanna. Et nous voilà, tous les trois, famille imaginaire, prêt à écouter une histoire.

C’est ainsi que la nounou nous trouve. Amélia fait la tête, elle ne veut pas rentrer. Johanna fait la tête, elle ne veut pas la laisser partir et moi aussi je fais la tête car je savais très bien que la fin de la journée serait pénible pour toutes les deux. On se sépare sans larmes. Johanna rentre chez elle. Kevin ferme la galerie tandis que je rentre moi aussi. J’ai des pâtes à faire cuire, mais avant de pouvoir les préparer, il faut que j’en achète.

***

C’est un tablier autour de la taille que je vais ouvrir à Evan. Il a l’air épuisé. Sa cravate est dénouée. La vue de mon tablier le surprend puis un léger sourire vient ourler ses lèvres.

Il me suit jusqu’au salon. Il a l’air fasciné par le décor ou l’absence de décor. Il est vrai que chez lui ce ne sont que meubles anciens, tableaux, tentures, objets d’art posés ici et là. Le dénuement de mon appartement à de quoi déstabiliser. Le noir et le blanc omniprésents dans toutes les pièces peuvent déranger.

Alors que je l’invite à s’assoir dans l’énorme canapé en cuir noir, il me demande :

« Pourquoi ces deux couleurs ? »

« Parce que si tu mélanges du noir et du blanc, tu obtiens...du gris »

A l’évocation de cette couleur, je le vois saisir une mèche de mes cheveux et sourire.

« J’ai du whisky…champagne…vodka… »

« Whisky nature et sans glace »

Tandis que je lui sers son verre d’alcool, je le vois se détendre. Je le laisse boire une gorgée avant de le questionner.

« Pourrais-je savoir ce qu’a fait Amélia pour que tu la punisses ? »

Son regard noir, dans tout les sens du terme me fusille sur place.

« Alors ? »

Après un silence il enchaine :

« Quoi je dise tu es acquis à sa cause…pourquoi me questionner ? Je suis le méchant qui traumatise cette pauvre petite orpheline »

« J’attends »

Je sais que mon attitude l’énerve mais je m’obstine.

Il soupire.

« Elle nous a insulté, je l’ai puni »

« C’est vaste- insulter-»

« ‘Sale pédé’ ça te va comme insulte ? C’est assez précis ? »

« Elle n’a pas tort »

« P’tain Brian ! »

Il fulmine. S’il n’était pas aussi  bien élevé, il m’aurait balancé son verre à la figure.

« Et toi, t’es quoi ? »

« Un ange, c’est comme cela qu’elle m’appelle »

Il pose son verre sur la table basse et d’une voix étrangement calme dit :

«Tu ne vois en moi qu’un sale pédé toi aussi ? Un mec dépravé qui joue à de drôles de petits jeux ? Un parvenu, un fêtard qui a la chance d’avoir un père richissime et une société florissante ? C’est ça ? Il est là grâce à papa. C’est ce que tu dois te dire. Quant à Amélia, je suis son tuteur. C’est mon frère qui a nommé un sale pédé pour donner un peu d’éducation à son unique enfant. Aussi lorsqu’elle nous a insultés, je n’ai pas supporté. J’ai entendu cette phrase trop de fois dans la bouche de mon père, je me suis juré que plus personne ne me traiterait de la sorte, même pas ma nièce. Encore moins ma nièce. Mon frère ne voulait pas qu’elle grandisse dans un milieu homophobe et étroit d’esprit. Comme punition je l’avais consigné dans sa chambre… Je ne suis pas le monstre que tu sembles croire. Je l’aime. Elle est mon unique famille mais j’ai l’impression d’échouer lamentablement dans le rôle de parent de substitution. Ce n’était pas une bonne idée de venir ici. Il est temps que je parte »

Je m’avance vers lui, il ne bouge pas. Alors qu’il va remettre une mèche de cheveux derrière son oreille, je le devance et replace la mèche rebelle puis je m’approche un peu plus et murmure :

« Tu as bien fait de la punir, elle le méritait »

Mes paroles le surprennent.

« Tu es sûr que tu ne veux pas goûter ma cuisine ? »

Je suis très près de lui.

« Alors ? »

D’un geste las, il accepte.

Le repas se déroule dans le silence. Son regard tourné vers un passé que lui seul connait. Il ouvre tout de même la bouche, une fois le repas fini :

« T’es un sale con mais tu cuisines bien »

Je lui souris.

« Il faut que je rentre…le sale pédé à une réunion demain matin, il doit la préparer…son ‘nègre’ est en vacances, il doit faire son boulot tout seul »

 « J’aimerai que tu restes »

Un sourire désabusé barre son visage.

« C’est ça ton plan drague pour mettre les mecs dans ton lit ? »

« Alors ? »

« Non, je rentre dormir avec ma chose. Il doit m’attendre, à quatre pattes sur mon lit »

S’il reste, je sais très bien qu’il ne se laissera pas faire…je ne suis pas sûr de vouloir me laisser faire…j’hésite entre insister ou le laisser partir…

 

 

 

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Lundi 18 août 1 18 /08 /Août 17:20

Je suis chez moi. Ma mère me raconte sa semaine. Je l’écoute d’une oreille distraite.

« Vic? »

« Oui »

« Tout va bien ? »

« Oui »

« T’es sûre ma chérie ? »

« Oui, maman »

Le vibreur de mon portable. Un message de Lucas. Je l’efface sans le lire.

***

Lundi matin. Cour du lycée.

J’aperçois Olivier. Je fonce sur lui. Je l’embrasse. Je crois que c’est la première fois que je l’embrasse comme ça.

« Wow, quel accueil »

Il me sourit.

« T’aimes pas ? »

« Tu plaisantes !  J’peux en avoir encore ? »

« Mais bien sur »

Alors que je suis sur le point de l’embrasser, je vois apparaître Lucas dans mon champ de vision.

Ses yeux bleus me transpercent. Je sens la fureur qui l’anime. Je baisse les yeux. Peu m’importe Lucas, je sors avec Olivier. Je décide que c’était un cauchemar. Rien qu’un cauchemar.

« Je pars demain matin»

« Quoi ? »

« Je pars demain matin en Italie. Voyage d’une semaine »

« Quoi !!! Tu me laisses ? »

« Mais non, je ne te laisses pas. C’est juste un voyage. »

Si Olivier part, cela veut dire que je n’ai plus rien à mettre entre Lucas et moi. Olivier c’est mon bouclier. Il me rassure.

« Je t’appellerai tous les soirs »

« Trop gentil »

Mais pourquoi ce foutu voyage, juste maintenant !!!

La sonnerie.

Je ne le reverrai plus de la semaine et je suis consciente que je ne vais pas pouvoir éviter Lucas…

***

Ce midi, le repas a été vite expédié. Je n’avais aucune envie de traîner. Je suis dans la cour. Seule. Les filles sont restées à l’intérieur.

Je suis assise à notre ancienne place. Le regard dans le vide.

« T’as pas eu mon message ? »

« Oui, je l’ai eu mais  je l’ai effacé avant de le lire »

«  Une fausse manip ? »

« Non, une vraie volonté de le détruire »

« Victoria…tu joues avec le feu… »

Il s’est rapproché de moi. Son ton est aussi glacial que le bleu de ses yeux.

Lorsque sa bouche se pose sur la mienne, je n’ai pas bougé. Je suis toujours torturé par cette scène dans la salle de bain.

Absorbée dans mes pensées, je ne me suis pas rendue compte qu’il s’est agenouillé sur moi. Je sens son corps contre mon corps. Cela réveille en moi des sensations connues…sa langue, doucement franchie la barrière de mes lèvres. J’ai l’impression de me retrouver dans la salle de bain…la volonté en plus.

Je le repousse de toutes mes forces mais il ne bouge pas.

« Ce soir, Sara vient à la maison. Tu l’accompagneras »

Il marque une pause.

« Tu n’as pas le choix. Ton copain, il vient bien en moto ? »

« … »

« Y’a vachement de gars en voiture qui, pour épater les meufs roulent comme des dingues autour du bahut…dis lui de faire attention…un accident est si vite arrivé…c’est comme ta mère, elle rentre tard de son boulot…les femmes seules la nuit, ça craint… »

Un frisson me parcours. Ce mec me fait peur.

17h30.

Je me retrouve encore en face de lui, dans cette cuisine.

Sara est enfermée dans le bureau avec son professeur préféré.

« Tu me veux avec ou sans thé ? »

« C’est pas drôle »

« Alors ? »

Tout en parlant il s’est levé. Il prépare le thé.

J’ai l’impression que ces minutes durent une éternité.

La tasse préférée de grand-mère est devant moi.

« Bois »

J’enverrai bien la tasse et son contenu par terre mais je sais qu’il ne le tolérerait pas.

« Pourquoi ? »

« Je croyais que tu aimais le thé… »

«  … »

« Sara a besoin de Paul ou de moi pour l’aider. Moi j’ai envie de toi. Tu comprends ? »

« Non »

« Ça refroidit »

« J’en veux pas. Va te faire foutre »

Il jette un rapide coup d’œil à la pendule.

Je me lève, je range mes affaires. Il n’a plus dit un mot. Il me regarde faire. Je sors attendre Sara dehors mais il me suit. Il s’approche et murmure

« Tu n’as pas le choix. »

« On a toujours le choix »

« Hé, bien, disons que je ne te donne pas le choix  »

La voiture de Corinne. Je me précipite dedans. Sara traîne, comme à son habitude. Le klaxon la rappelle à l’ordre. Pendant qu’elle raconte en détail son cours particulier, elle est interrompue par la sonnerie de son portable. C’est un message de Paul. Suite à une semaine chargée, il ne pourra pas l’aider. Lucas non plus. Elle est terriblement déçue. Je tente de lui remonter le moral :

« Il doit bien y avoir d’autres personnes qui aident les 1eres en difficultés, non ? »

« Tu crois qu’ils ont tous du temps et surtout, les capacités de Paul et de Lucas ? Et puis, si eux, qui sont super doués, ont du taf, je ne te parle pas des autres…c’est mort…je suis dégoutée… »

Pendant qu’elle se lamente sur son sort, je reçois un sms de Lucas :

-ce n’est que le début-

Je l’efface dès que je l’ai lu. Il n’est pas question que je couche avec lui pour que Sara ait des cours de soutien.  Une fois chez moi, je file dans ma chambre et j’appelle Lucas.

« Tu as changé d’avis ? »

« Non »

Il raccroche. Je fixe mon portable. Demain je tenterai de parler à Paul.

Par cass - Publié dans : La tasse de thé (terminée) - Communauté : Les Archanges de Sade
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Lundi 18 août 1 18 /08 /Août 17:17

Je déambule dans les couloirs. Je me dirige sans m’en rendre compte vers ma chambre. Des cris. Des coups. Jordan.

Il frappe ma porte comme un malade tout en m’insultant. Je ne peux m’empêcher de sourire en voyant la scène. Quel con !

Je m’approche de lui.

« Hé ! Je suis là. Arrêtes de t’exciter comme çà »

« Où étais-tu passé ? »

Pas la peine de lui raconter que j’étais en train de me faire sucer par Kristen.

« Dehors »

« Je t’ai cherché »

« Le parc est vaste…j’croyais que je ne dev… »

Je ne peux finir ma phrase, il a fondu sur moi. Il me plaque contre le mur. Sa bouche écrase ma bouche.

« Tu comptes l’ouvrir un jour cette putain de porte où tu préfères que je te baise dans le couloir »

Je le repousse.

« Quoi ?! Quand c’est l’autre pouf qui te saute dessus pour te rouler une pelle, tu ne dis rien, alors, fais pareil avec moi »

Il revient sur moi, mais je le repousse encore une fois.

« Je perds patience bébé »

« Moi aussi »

« Tu regrettes ce que l’on a fait ? »

« LA FERMES JORDAN !! J’en ai marre ! Il y a toujours quelqu’un qui veut quelque chose de moi. Toujours. C’est comme ça depuis des années. Tu as eut mon cul. Kristen m’a sucé. Je vous ai donné a tous les deux en quelques jours, plus qu’à certains durant ces six dernières années. Alors maintenant, FOUTEZ-MOI LA PAIX !! OUBLIEZ-MOI !!... »

Jordan est livide.

« T’as envie de me taper dessus, vas-y. J’ai l’habitude »

Il fait demi-tour et disparait dans le long couloir blanc. La seule pensée qui traverse mon esprit est pour mon téléphone portable. Il faut que je le récupère. Que Steph vienne me sortir d’ici avant que je ne devienne dingue.

***

Debout au bord du ponton, je tente de localiser l’endroit où j’ai balancé mon portable. Mais quel con ! Putain, faut être con pour faire çà !! En plus, il caille. Je vais choper la crève si je saute dans cette flotte. Peu m’importe, faut que je le retrouve. Sans réfléchir, je saute. L’eau est pire que glaciale. Mes fringues me gênent mais il était hors de question que je les enlève. Crever, oui, mais habiller.

Je tente une première plongée mais je ne suis pas dans une piscine. Je remonte vite, dégoûté. Ce n’est pas très profond. Putain de merde !! Je n’arriverai jamais à le retrouver au milieu des herbes et des algues.

Je claque des dents. Je retente le coup. Alors que je tente une autre plongée, je me sens tirer à la surface.

« J’suis désolé ! Je ne voulais pas te blesser. Ce n’est pas une raison pour se foutre en l’air !! »

Je fixe Jordan.

« Quoi ? »

« Te foutre en l’air pour ça »

« Je cherche mon portable que j’ai balancé à la flotte. Tu as cru que je voulais me suicider ? »

« Ton portable ? Tu te fous de moi bordel !! Tu cherchais ton portable ?!! On n’y voit rien !! T’es con ou quoi ?!!! Tu mériterais que je te noie ! Ça caille ! On sort  de là! »

« Mon portable… »

« La ferme ! Bouge ton cul ! On va crever dans cette eau glacée »

« … »

« Putain Len, t’es zarbi »

On remonte sur le ponton. On est gelé.

« Sale con ! »

Je regarde Jordan.

« Tu m’as fait une de ces frayeur !! »

J’avance, tête baissée.

C’est sur le perron que les choses se gâtent quand Claudia nous aperçoit.

« Nom de dieu !!! Qu’est-ce que vous avez encore fait ?!! »

« Il cherchait son port… »

« Dans vos chambres ! Allez vous sécher ! viteeeeeee !! Ensuite, vous reviendrez nettoyer ! Allez, on se bouge !»

Une humiliation publique et pour couronner le tout, Kristen qui débarque.

« Mon chéri, mais qu’est-ce qui t’arrive ? »

Claudia me regarde, un sourire moqueur sur les lèvres. A l’approche de Kristen, Jordan s’est renfrogné et quand il a entendu ‘chéri’, il s’est barré. Finalement, je devrais peut-être retourner me noyer.

« Tu veux que je vienne te sécher ? »

« Ça ira »

Et je détale aussi vite que mes chaussures dégoulinantes d’eau me le permettent.

Je suis glacé et j’ai du mal à me réchauffer.

 Retour en bas où Claudia nous attend avec tout ce qu’il faut pour essuyer l’eau. Quand je pense que j’ai une armada de gens à mon service et que je suis obligé de nettoyer le sol. Je n’y crois pas.

« Ho ! Tu attends que l’eau s’évapore ?! »

Regard haineux vers la tornade blonde.

« Allez, on se bouge ! C’est l’heure où les pensionnaires rentrent. Je ne voudrais pas que l’un deux glissent et se cassent quelque chose »

Que ces couloirs sont longs… j’arrive enfin devant ma chambre.

« Fini »

« Quoi ? Il en reste encore »

« C’est toi qui a trempé le sol plus loin. Moi, j’me suis arrêté là, devant la porte de ma chambre. Mon taffe aussi s’arrête là»

« T’es un véritable enfoiré ! Je me fous à la flotte à cause de toi et tu ne viens même pas m’aider »

« Je ne t’avais rien demandé ! »

« Je sais, tu ne demandes jamais rien ! Tu n’as besoin de rien ! Et quand tu donnes, tu fais bien comprendre que c’est une immense faveur que tu fais !»

« C’est bon, j’vais t’aider ! Arrêtes de geindre »

« Non, laisse tomber!! Si tu t’approches, je te jure Len, que je te défonce la gueule. Laisses-moi seul »

J’hésite puis je suis son conseil. Je ramène le matos à Claudia. Kristen me harponne au passage. Je n’ai aucune envie qu’elle me touche. La semaine qui arrive va être un véritable enfer. Avec toutes ces conneries, je n’ai pas vu l’heure passée.

« Tu n’as pas faim ? »

« Sans plus »

« Allez, viens »

Jordan est déjà installé. Seul à sa table. Kristen lui fait un petit signe. On est là, tout les trois. Kristen parle sans se rendre compte que ni lui, ni moi, n’ouvrons la bouche.

« Tu restes avec moi ce soir ? »

Je lui souris.

« Mon bain dans l’eau glacée m’a achevé. Puis, mon pote est venu, on a discuté. Il y a pas mal de choses auxquelles je dois penser. Je préfèrerai rester seul »

Elle semble déçue. Je m’en fiche.

« Bonne nuit »

« Oui, bonne nuit »

Je la quitte sans l’embrasser. Je n’en ai aucune envie. Elle doit se dire que je suis un vrai salaud mais elle n’est pas mal non plus, côté salope.

Par cass - Publié dans : et si...
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Mercredi 13 août 3 13 /08 /Août 12:07

 « NONNNNNNNNNN »

J’hurle, j’hurle encore et encore.

La lumière s’allume. Je suis dans un lit. Sara est là. Elle me regarde terrifiée.

« Vic, ca va ? T’as fait un cauchemar»

Je regarde autour de moi. Comment je suis arrivée là ? chez Sara?

« Comment je suis rentrée ? Qui m’a raccompagnée ? »

« Maman ! Maman !! Viens vite !! Victoria va pas bien »

J’entends Corinne cavaler dans le couloir.

« Vicky ? »

Je la regarde.

« «Qu’est-ce qui se passe ? T’as fait un cauchemar ? C’est fini. On est là »

« Comment je suis rentrée ?? »

« C’est moi qui suis venue te chercher. Tu n’allais pas bien. Lucas s’est inquiété. Sara m’a téléphoné et je suis venue vous récupérer. « 

Je les regarde incrédule. Je ne suis pas folle. Ce n’est pas possible que ce ne soit qu’un cauchemar. C’était trop réel.

« Je suis sûre que je n’ai pas rêvé. C’était tellement réel. Je l’ai vraiment ressenti… »

« Calme-toi, Vicky. C’est comme ça les cauchemars. C’est parce qu’ils ont l’air si réels qu’ils sont aussi terrifiants. C’était quoi ce cauchemar ? »

Je secoue la tête.

« J’sais plus… »

« On est là. Rendors-toi »

***

La nuit a été agitée.

Je suis contente qu’il fasse enfin jour. Avec le soleil, cela va un peu mieux.

Sous la douche, je m’inspecte. Je cherche une trace-quelque chose sur mon corps…la preuve que ce n’était pas qu’un cauchemar…rien. Je ne suis même pas soulagée…

Lorsque je débarque dans la cuisine, tous les yeux se posent sur moi.

Il y a Corinne, Marc, le père de Sara, et Marine.

« Petite mine Vicky »

C’est ainsi que m’appellent  Marc et Corinne.

« Moué »

« T’es prête ? »

Je regarde Marine. De quoi elle me parle ?

« On va chez les garçons »

Corinne s’approche de moi et murmure :

« Sara a un DS de maths lundi et d’après ce que j’ai compris, Lucas va l’aider »

Je ne réponds pas. Je n’ai pas envie d’y aller mais il y a quelque chose qui me pousse à les accompagner.

« Alors, on y va ? » il y a dans la voix de Sara de l’impatience. Marine aussi trépigne.

***

C’est Lucas qui nous accueille. Paul est dans le bureau.

«  Sympa de m’aider » c’est Marine qui glousse aux oreilles de Lucas.

J’ai toujours mon français à finir. Je me dirige vers la cuisine. Mon regard est attiré par un objet qui est dans l’évier.

Je m’approche et saisis une tasse en faïence. La tasse dans laquelle j’ai bu du thé hier. Il y a toujours le dépôt au fond de celle-ci. Je le fixe comme si je cherchais la réponse à ma question.

Deux mains emprisonnent mes mains et la tasse.

« J’y tiens énormément. C’était à ma grand-mère »

Je sens son souffle dans mon cou.

Il me fait reposer l’objet.

« Lucas ...» c’est encore Marine.

« Si tu veux du thé… »

« Je me le préparerais »

Il sourit.

Alors que je m’installe, Paul arrive.

« Ils m’ont chassés. »

Je rigole tout en secouant la tête. Je lui montre la chaise en face de moi, puis je repense à mon cauchemar ou à hier, je ne sais pas.  Mon regard se voile.

« Pourquoi c’est Lucas qui aide Sara ? »

« Parce que sur ce coup là, c’est le meilleur. Puis ta cop, elle pige que dale. Je ne sais plus comment lui expliquer pour qu’elle comprenne»

On se met à bosser silencieusement. J’ai enfin fini mon français.

Je me lève. J’ai envie de prendre l’air mais je me retrouve face à la porte de la salle de bain. J’entre. Je reste immobile. Je regarde le rebord de la baignoire. Je n’obtiens toujours pas de réponse à ma question.

Lucas est sur le pas de la porte.

« J’ai fait du thé »

Je le suis. Les filles sont installées dans la cuisine. Elles rient.

Il me donne la même tasse qu’hier. Je regarde couler le liquide.

Cauchemar ou pas ?

Alors que je porte la tasse à mes lèvres, Lucas m’arrête,  saisit la tasse, en boit une gorgée puis me la rend.

Les filles rient toujours des blagues de Paul.

Je sors. J’ai envie d’hurler, de partir loin d’ici.

J’appelle Olivier. J’ai besoin de lui parler. J’ai besoin de l’entendre. Il me rassure.

« Cava ? »

« Oui. Et toi, ton championnat ? »

Olivier fait du tir à l’arc.

« Ça se passe bien. Je pense qu’on va ramener des médailles »

Je souris.

« Wow, c’est génial. Tu rentres quand ? »

« Demain soir. Mais assez tard »

« Pfffffffff… »

« On se verra lundi matin »

« Oui »

« Je dois y aller. Si l’entraîneur me voit avec mon portable, il va me le faire avaler. Bisous  »

« Bisous, bisous »

Il a raccroché. J’ai l’impression que c’est la seule personne qui me raccroche à la réalité.

« Allez, viens ! Qu’est-ce tu fais toute seule dehors ? »

« J’étais avec Olivier »

« Ah…Olivier…tu lui trouves quoi à ce mec ?? Lucas est dix fois plus canon ! »

« Commence par te trouver un copain, après tu critiqueras le mien »

« C’est comme si je sortais avec Paul »

« Vraiment ?...et vous avez fait quoi ?? Résolus des équations ?  » 

« T’es nulle »

« Ha, oui, c’est moi qui suis nulle !!! Il t’a déjà embrassé ton  mec ? »

« Pas encore »

« qu’est-ce qui te dit qu’il aime les filles ? »

« T’es malade ou quoi ? »

« Ah, mais vous êtes là ! »

Marine est sortie nous rejoindre, suivie des garçons. On s’arrête de parler, mais la tension est toujours palpable. Lucas nous regarde.

« Corinne doit bientôt venir nous chercher »

On rentre ramasser nos affaires.

Je suis toujours silencieuse.

C’est comme si je vivais deux vies, ou ma vie et un cauchemar…

Je ne sais pas à quoi Lucas et Paul jouent, mais je ne compte pas faire partie de leur jeu.

On est dans la chambre de Sara. Marine est rentrée chez elle.

« Excuses-moi pour tout à l’heure. Je n’aurai pas dû te parler comme ça »

« Non, c’est moi. J’sais pas ce qui m’a pris de critiquer Olivier. Excuses »

On se regarde. On sourit.

« J’pensais que Lucas te plaisait…vous passez beaucoup de temps ensemble… »

« Normal, j’t’accompagne… »

« Ouais, c’est vrai » et elle se met à rire.

« Une chose est sûre, toi, tu lui plais »

Silence.

« Et ton cauchemar…tu ne m’a pas dit de quoi il s’agissait… »

« Oh, un cauchemar » j’essaye de sourire. Je pourrais lui raconter la partie avec Lucas mais je ne suis pas certaine qu’elle apprécie la deuxième partie…

« Oublies ça. C’est fini »

« Victoria…ta mère est là ! »

C’est Corinne qui braille.

Ma mère est rentrée et elle est venue me chercher.

« On se voit lundi ? »

« Oui, à lundi »

Par cass - Publié dans : La tasse de thé (terminée) - Communauté : Les Archanges de Sade
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Mercredi 13 août 3 13 /08 /Août 12:02

Le silence et l’obscurité autour de moi. La respiration paisible de Jordan. Son bras, posé sur mon ventre. Je le repousse en faisant attention de ne pas le réveiller. Il se retourne en râlant. Je m’extirpe du lit. J’enfile mon boxer, ramasse mes affaires et je quitte sa chambre pour rejoindre la mienne. Je n’ai pas allumé. C’est dans le noir que je prends une douche. Je me rhabille, saisis mes clopes et direction l’étang. Je sors par la salle de musique. Merci la porte-fenêtre. Dehors il fait froid. Je ne sais pas quelle heure il est. Je connais le chemin par cœur, celui qui mène au ponton. Le bruit de l’eau. De la lumière. Un lampadaire. Je m’assois sur le bois froid. Tellement froid qu’il semble mouillé. Dans la poche de mon blouson, un téléphone ainsi qu’un mot de steph- fais gaffe de ne pas te le faire piquer-

Je fixe mon portable. Cet objet qui me semblait vital avant. J’ai fais des pieds et des mains pour avoir ce modèle. Je le regarde une dernière fois. Je n’ai aucune envie de lire les messages, ni d'écouter mon répondeur. Il finira sa vie au fond de cet étang que j’aime tant.

***

C’est le froid qui me fait rentrer. Je refais le chemin en sens inverse. Je passe par la salle de chant. Je souris. Mademoiselle Henri et ses jupes plissées. Il faudra que je lui demande son prénom un jour. Je suis toujours seul dans les couloirs blancs. J’avance silencieusement. Je regagne la chambre de Jordan. La chaleur de la pièce est étouffante. Je me déshabille et je me glisse dans le lit. Le corps chaud de Jordan. Il dort. Je me colle contre son dos. Je ferme les yeux et je m’endors.

***

Lorsque j’ouvre les yeux, je suis seul dans le lit. Je reste un moment là, à regarder le bordel ambiant. Puis, je me lève, m’habille et regagne ma chambre. Il est quasiment 13h00 !! Je n’en reviens pas. Après un brossage de dents et de l’eau froide sur le visage afin de finir de me réveiller, je pars à la recherche de ma tornade blonde. Il reste quelques personnes qui déjeunent dans le restaurant. Mais pas de Jordan. L’étang. Je suppose qu’il est là-bas mais en arrivant près des pontons, je constate que je suis seul. Je m’allonge, allume une cigarette et observe les nuages qui s’effilochent dans le ciel. Bercé par le clapotis de l’eau, je finis tranquillement ma nuit. C’est des voix qui me tirent de ma rêverie.

« Lenny !!! »

Je vois arriver Kristen et Jordan. Je n’ai pas le temps de me relever, Kris s’est jeté sur moi.

« Wow ! Tu m’as manqué !! Je ne me serais jamais douté que je reviendrais avec plaisir ici »

Et afin de me prouver sa joie, elle m’embrasse. A pleine bouche. Je sens sa langue dans ma bouche. Je tente bien de la repousser gentiment mais elle résiste. Je cherche Jordan du regard. Il est là, immobile. Livide. Furieux.

Lorsque j’arrive à me libérer, Kristen est heureuse de sa petite incursion dans ma bouche.

« Ils se sont retrouvés les amoureux »

Le ton sarcastique de Jordan m’énerve.

Je vais pour me lever mais d’un geste de la main, il me fait signe d’arrêter.

« Non, restes donc avec elle. Elle a du te manquer. Elle doit avoir des choses à te raconter »

Avant de partir, il nous balance des préservatifs. Mon temps de réaction est plutôt long. Mais il me fait une crise de jalousie ?!!

Me tournant vers Kris :

« Excuses »

Je la laisse pour partir à la poursuite de Jordan. Lorsque je le rattrape enfin, il est quasiment arrivé devant le bâtiment.

 « Attends-moi bordel !! »

 J’ai beau gueuler, il ne m’attend pas. J’ai un point de côté. J’ai l’impression que je vais crever. Plié en deux, je tente de reprendre ma respiration. C’est dans le couloir menant  à sa chambre que je le rejoins enfin.

« Attends ! »

« … »

« P’tin Jordan ! Attends-moi ! »

Il se retourne d’un seul coup et me fait face.

« Hier soir, tu passais le temps avec moi en attendant qu’elle revienne ?!! »

« ça va pas ?!! T’es malade ! »

« Ouais, c’est ça, j’suis malade ! T’as vu la pelle qu’elle t’a roulé ?! Tu ne l’as même pas repoussé !! P’tin !! Espèce de connard ! »

« Calmes-toi s’il te plait »

« Me calmer ? Me calmer ? Tu plaisantes ?!! »

« Tu crois que pour passer le temps, comme tu dis, j’aurai décidé de faire l’amour avec un mec avec tout ce que cela implique pour moi ? »

Il semble revenir à la raison. Je m’approche pour l’enlacer mais il me repousse.

« Fallait pas l’embrasser. Restes avec elle. C’est fini. Ne t’approches plus de moi. Plus jamais»

Sur ces mots je le vois disparaitre dans le couloir et de ma vie.

***

Une main. Une bouche. Kristen qui est venue me chercher. J’étais trop long à son goût. Je me laisse faire. Je regarde autour de moi, les couloirs blancs qui défilent jusqu’à sa chambre. Chambre identique à la mienne, à celle de Jordan. Je vois des posters sur les murs. Je me vois maquillé et souriant sur le papier glacé. Je baisse les yeux sur Kristen.

« Je croyais que tu chantais du lyrique »

« Oui, mais l’un n’empêche pas l’autre »

Elle se presse contre moi, je sens ses mains parcourir mon corps. S’attarder sur mon entrejambe. Je n’ai aucune envie de son contact mais je me laisse faire. Je l’entends dégrafer ma ceinture, puis le bouton de mon pantalon. La braguette qui s’ouvre. Sa main qui s’engouffre à l’intérieure et qui doucement dégage mon sexe. Je ne bande même pas mais cela ne la décourage pas. Je ferme les yeux, l’image de Jordan apparait devant moi. Au même moment, la bouche de Kristen se saisit de mon sexe. Ses va et viens langoureux me font bander. Alors qu’ils deviennent de plus en plus énergiques cela m’arrache des gémissements. Je pense à Jordan. À sa bouche. Mon corps s’est mis à bouger aussi. Je m’enfonce dans la gorge de Kristen jusqu’à ce que je jouisse. Elle se recule souriante. Elle vient de sucer Lenny Mc Coy la méga star. Je me dégoûte. Je remonte mon boxer et mon pantalon, je lui fais un petit signe et je sors sans me retourner.

Par cass - Publié dans : et si...
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Mardi 12 août 2 12 /08 /Août 17:30

La fin des cours.

Paul a une moto. Il nous propose de nous accompagner les uns après les autres chez Lucas.

Finalement, Sara a tellement insisté que je l’accompagne, puis , je ne suis pas très rassurée de la laisser seule avec ces deux individus..

Le trajet ne dure que quelques minutes.

Paul s’installe avec Sara.

Lucas me demande :

« Alors, on commence par quoi ? »

Je lui souris.

« Par rien. Je n’ai aucune envie de faire des maths. Laisses tomber. Si t’avais envie de jouer au prof, fallait prendre Marine. Elle en mourrait d’envie »

Son regard glacial me gèle sur place.

« C’est un privilège de travailler avec moi »

Je le regarde incrédule.

« Non, mais, tu te prends pour qui ? »

« Le meilleur »

J’éclate de rire.

« C’était pas une bonne idée de venir. Raccompagnes –moi »

« Non »

« Pourquoi ? »

« J’peux pas. C’est pas ma moto. Tu peux toujours rentrer à pieds»

Je soupire bruyamment.

Mais qu’est-ce que je suis venue foutre là ?

Faut que je bosse. Je déballe mes affaires.

Je me plonge dans mon travail. Je n’entends plus Paul et Sara.

Le cas de Sara est pire que ce que je croyais. Elle parait vraiment larguée en maths. Elle ne joue pas la comédie au moins ??? juste pour être avec Paul…

C’est le souffle chaud de Lucas dans mon cou qui me fait sursauter.

Il est penché au-dessus de moi et regarde ce que je fais.

« Tu me surveilles ? »

Pas de réponse. Il n’est pas très bavard ce mec.

« C’est l’heure. Ta copine a fini »

« Ok »

Paul nous raccompagne.

C’est au téléphone que Sara  se lâche. J’ai droit à tous les détails,  son odeur,  la douceur de sa peau…

« Sa peau ? Tu l’as touché ? »

« Ben, Ouais. Non, mais c’était juste sa main » et elle éclate de  rire.

« T’es gonflée »

« Depuis le temps que j’en rêvais »

Je me tais.

« Il est tard. A demain. Bisous »

« Bisous »

Je reste pensive. Je n’aime pas ces mecs. Je suis la seule???

***

Halloween approche.

Mes deux amies sont hystériques.

Cela fait plusieurs jours qu’elles cherchent « LE » déguisement. Celui qui fera chavirer le cœur de Paul et de Lucas. Reste à savoir s’ils ont un cœur ces deux là…

Pour le grand soir, c’est la mère de Sara qui nous accompagne et qui viendra nous chercher. Elle trimballe deux vampires et un pirate.

Sara et Marine ont trouvés des robes sexy de vampire, moi, j’ai opté pour le pirate. Pas sexy pour un sou.

Il y a plein de monde. Paul et Lucas, sont aussi déguisés en vampire. Jolis couples.

L’idée me fait sourire.

C’est en déambulant que je tombe sur un gentil pirate. Il s’appelle Olivier. On sympathise. A la fin de la soirée, on sort ensemble.

Ni Sara, ni Marine n’ont progressé avec  leurs vampires.

C’est ainsi que le lundi matin, j’avais un chéri qui m’attendait dans la cour.

Olivier est très gentil. Et puis, c’est super sympa le p’tit bisou du matin avant d’aller en cours.

Sara et Marine ont rejoint le groupe de Paul et Lucas. Je n’ai pas envie d’être avec eux mais je n’ai pas envie de perdre mes amies.

Je suis assise, un peu à l’écart. Lucas vient me rejoindre. Il dégage les cheveux qui sont pris dans mon col. Je ne veux pas qu’il me touche. Je m’éloigne. Il part.
***
Sara rame dans les matières scientifiques. C’est une élève studieuse, mais là, elle galère grave.

On se retrouve quasiment tous les soirs chez Lucas.

Elle et Paul dans le bureau.

Lucas et moi, face à face sur la table de la cuisine.

On bosse sans parler.

Je suis plongée dans une étude de texte. 

« Je vais faire du thé, t’en veux ? »

Je redresse la tête

« Oui, merci »

Pendant qu’il prépare le thé, je retourne à mon texte.

« Voilà, fais gaffe, c’est chaud »

Ça sent bon.

Il s’est remis à travailler lui aussi.

Au bout d’un moment, je n’arrive plus à me concentrer. Je referme mon livre. J’ai l’impression que mon esprit flotte dans du coton. Y’a pas que Sara qui a le cerveau qui bug…

« T’as fini ? »

« Non, mais, là, je sature »

Je le vois se lever et s’approcher. Il se penche vers moi mais lorsque sa bouche va toucher ma bouche, je pose mes doigts sur ses lèvres.

« Non »

Il me sourit et tente de réessayer.

« Non, n’insistes pas. J’veux pas. J’ai un copain »

Il est là, près de moi. 

« Tu laisses jamais tomber ? »

«Non, j’offre du thé  »

Je fronce les sourcils…il est vraiment bizarre ce mec.

Ma tête est lourde.

Lucas s’est rapproché. Je veux le repousser mais, je sens ses lèvres embrasser mes doigts. Il sourit. C’est comme si je n’étais plus maître de mon corps. Comme si mon cerveau ne commandait plus mes gestes. Je tente de me lever mais je n’y arrive pas. Parler est difficile.

« Lucas… »

Son nom se dilue dans ma bouche…

« S’il te plait…un peu d’eau fraîche sur le visage …ça me ferait du bien… »

Il  me saisit et m’entraîne vers la salle de bain.

Je suis assise sur le rebord de la baignoire. Il me retire mon pull, puis mon t-shirt. Je ne vois pas le rapport avec de l’eau sur le visage. J’ai envie de crier mais ceux ne sont que de faibles sons qui sortent de ma bouche.

« …non… »

Chaque mot me coûte un effort surhumain.

Il ne m’écoute pas.

Il se déshabille. Il est nu. J’entends la boucle de ma ceinture. Je sens mon jean et mes sous-vêtements glisser le long de mes jambes. J’ai l’impression d’être une poupée entre ses mains.

Il s’est assis sur le rebord de la baignoire. Je suis assise sur lui. Je lui fais face.

« Lucas…non »

Il ne parle toujours pas.

Je ne parlerai plus. Parler ne sert à rien. Il ne m’écoutera pas.

Ensuite, c’est sa bouche qui prend ma bouche, c’est son corps dans mon corps. C’est moi, qui ne veux pas. Qui hurle dans ma tête sans qu’aucuns sons ne franchissent mes lèvres. C’est la porte qui s’ouvre. C’est un baiser sur mon épaule. C’est une autre bouche qui prend ma bouche. C’est des mots prononcés mais que je ne comprends pas. C’est Paul qui embrasse Lucas et qui sort.

 

Par cass - Publié dans : La tasse de thé (terminée) - Communauté : A l'ombre des romances...
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Lundi 11 août 1 11 /08 /Août 17:15

Je descends lentement l’allée. Je me dirige vers la sortie lorsque quelque chose attire mon attention à l’arrière de ma voiture. Amélia, est là. Accroupie à l’arrière. Je m’arrête. Sans me retourner, je règle le rétroviseur afin de voir cette chipie. Repérée, elle se redresse. Je constate qu’elle a pleuré.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

« Didou a été méchant avec moi. Evan aussi. Veux plus vivre ici. Veux que tu m’amènes à ta maison »

Je soupire.

« On va aller trouver Evan et lui demander si tu peux passer la journée avec moi. Ça te va ? »

Elle renifle sans répondre.

Retour au point de départ, devant le grand perron de la grande maison. Je prends Amélia par la main, et c’est ensemble que l’on part à la recherche d’Evan. D’après Amélia, il est dans sa chambre avec Didou. Devant la porte j’hésite entre frapper et entrer comme ça, sans prévenir. Je préfère finalement annoncer ma venue.

Je frappe et entre. J’ai à peine ouvert et passé la tête, que je recule prestement, entrainant Amélia dans le couloir. Elle me regarde surprise.

« Je vais entrer et parler à Evan. Va dans ta chambre. Je viendrais te chercher dès que j’ai fini »

Pour l’encourager, je dépose un baiser sur sa joue. Avant de retourner dans la chambre, je vérifie bien qu’Amélia quitte ce couloir.

J’ouvre la porte et pénètre à l’intérieur. J’assiste au même spectacle qu’il y a quelques minutes. La chose est à quatre pattes, nu sur le lit d’Evan. La croupe en évidence. Un collier de chien rose à piques autour du cou. Un bandeau sur les yeux et une cravache rose  entre les dents. J’ai envie d’assassiner cette sous-merde humaine. Comment peut-il avoir une telle attitude alors qu’il y a une enfant dans la maison, prête à entrer dans la chambre de son oncle ?

Je me dirige vers la chose, lui ôte la cravache de la bouche. Je vais la jeter sur le lit lorsque la chose miaule d’une voix écœurante :

« Frappes-moi »

Dans la fraction de seconde qui suit, j’abats la cravache de toutes mes forces sur sa croupe. Encore et encore. La chose hurle et commence à réagir. Il a mal. Tu m’étonnes. Il se redresse, enlève son bandeau et voit la tête de son bourreau.

Son regard se pose alors sur un point, derrière moi. Je me retourne et aperçois Evan dans l’embrasure de la porte de la salle de bain. Il n’a pas bronché. Il a certainement du assister au spectacle. Je jette la cravache à ses pieds. Il n’a pas desserré les mâchoires.

« J’aimerai te soulager d’un poids en emmenant Amélia avec moi aujourd’hui. Ainsi, tu pourras revêtir ton costume en latex rose et faire mumuse avec ta chose »

Son visage est fermé. Ses mâchoires toujours crispées.

« Je la ramènerai ce soir »

« Non »

« Pardon ? »

« Non. Elle est punie. Elle n’ira nulle part »

« Qu’a-t-elle fait de si grave pour mériter une telle sanction ? »

Mon ton est narquois, ce qui n’arrange rien à la fureur d’Evan.

« Elle a manqué de respect à Didou ainsi qu’à moi-même »

Mon regard se pose sur la chose qui frotte son derrière meurtri.

« Si j’apprends que vous faites des misères à Amélia parce que vous n’êtes que deux connards, vous aurez à faire à moi. C’est la première et dernière fois que nous avons cette conversation. Monsieur Jansen. La sous-merde. Bonne journée »

Je passe voir Amélia. Elle a préparé son baluchon. Le livre de l’ange sous le bras. Son visage s’illumine quand elle me voit apparaitre. Je n’ose pas lui dire qu’Evan ne veut pas la laisser passer la journée avec moi.

« J’ai tout préparé »

Je me baisse à sa hauteur. Elle saute dans mes bras. Je me relève.

« On y va ? »

Elle fait ‘oui’ de la tête.

« Je t’aime »

« Moi aussi, petite fée »

On est devant la porte d’entrée. Je sais qu’il est là. Accoudé à la rambarde des escaliers. Torturé entre l’envie d’intervenir et je ne sais quoi qui le ronge.

« Viens la chercher ce soir, chez moi »

On quitte enfin la maison sans se retourner.

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Lundi 11 août 1 11 /08 /Août 15:41

Il fait froid. Il pluviote. J’attends Sara.

Je me suis mise à l’abri.

La cour du lycée est entourée de passages ouverts où, les jours comme celui-ci, la foule s’abrite.

On est amie depuis le collège.

Douce, rousse, polie, c’est elle.

Chieuse, brune, effrontée, c’est moi.

Je n’aime pas ce bahut dans lequel  j’ai atterrit.

Il est moche, vieux et délabré.

Je n’aime pas non plus la faune qui y grouille. C’est la carte scolaire qui en a décidé ainsi.

Suite à un déménagement, je me suis retrouvée là.

Au début, même si l’endroit ne me plaisait pas, grâce à mon amie, ce lieu me semblait moins glauque.

Je la vois enfin arriver.

« J’ai cru qu’il ne nous lâcherait jamais »

Je lui souris.

Elle est en 1ere S. une accro des maths.

Moi, L. les maths, je déteste.

Et comme d’habitude, elle se plaint de son prof de maths qui n’entend jamais les sonneries, tant il est plongé dans les chiffres.

« On déjeune toujours ensemble ? »

« Chinois ? »

« Ouais » et on éclate de rire car on sait très bien toutes les deux que ça sera le self, comme d’hab.

La sonnerie retentit.

Fin de la conversation.

*** 

On s’assoit toujours au même endroit. A l’abri du soleil. À l’abri de la pluie. A l’abri de tous les cons qui sont là pour faire chier- et en ce moment, il y en a plus que du soleil…

Sara  a flashé sur un terminal. Un black. Elle a appris par le pote d’un pote, qui connait le pote à un pote… enfin, si tous les potes ont raison… il doit s’appeler Paul.

A chaque fois qu’elle le voit, elle fond littéralement, et moi, je la charrie.

Elle rêve de lui parler…mais sa timidité l’en empêche.

« Comme il est beau…je craqueeeee… » Et voilà à quoi j’ai droit, dès que Paul est dans les parages. Le tout appuyé de regards langoureux.

Le mois d’octobre touche à sa fin.

C’est Marine qui me tire de mes pensées.

« Vous savez pas la nouvelle ? »

Avec Sara  on se regarde puis on la regarde. On lui fait signe que non.

« Y’a une méga teuf qui se prépare pour halloween »

Je reste muette et pas du tout intéressée, mais Sara semble d’un seul coup, super excitée.

« Wow, une fête. Qui l’organise ? »

« J’sais pas encore mais c’est des mecs du bahut »

Je sais très bien ce qu’il se passe dans sa tête. Elle s’y voit déjà et surtout elle voit Paul…

« Parait qu’ils vont distribuer des invitations, mais j’connais pas trop leurs critères de sélection… »

« À ton avis ?j’vois d’ici ! Ils vont sélectionner les nanas qui leurs plaisent…tu parles d’une fête !! »

« T’es négative Vic »

 « Et toi, t’es trop crédule ! »

« Hé, vous n’allez pas vous disputer ! Si ça s’trouve, on sera même pas invitées ! »

Je n’ai  rien dit à Sara, mais je n’aime ni Paul, ni sa bande.

Ils me font peur. Je me demande comment une fille comme elle peut-être attirée par un mec comme lui.

Je n’ai rien dit parce ce que je suis sûre qu’une fille comme elle n’intéresse pas un mec comme lui.

Et c’est tant mieux.

***

C’est déjà l’heure de retourner en cours. On se retrouvera à 17h30. On rentre toujours ensemble.

Je l’attends, comme d’habitude, mais à ma grande surprise, je la vois arriver avec Paul.

Ah, putain, quelle merde !!!

Je souris- un sourire forcé.

« Victoria ! »

« Mouais »

« Je te présente Paul. Il va m’aider en maths/physiques/chimie »

« Cool »

Il est là, muet. Je ne l’aime pas. Mais pas du tout. Il fait un signe de la main et l’on voit arriver son alter ego. Un grand blond aux yeux tellement bleus qu’ils vous glacent.

« Salut »

« Salut »

Je décide de hocher la tête. Je n’ai pas envie de parler.

« On y va ? » c’est le nouveau venu qui s’adresse à Paul.

« Ouais » puis se tournant vers Sara

« Demain soir, ça te va ? »

« Bien sur »

« Ok. Bye »

« Bye »

On les regarde s’éloigner.

Dès qu’ils ne sont plus dans notre champ de vision, elle se met quasiment à hurler

« Tu te rends compte ! Tu te rends compte !!! Il va me donner des cours de maths !!! C’est génial ! »

« Mouais… et comment t’as fait ? »

« Tout simplement. Ils ont débarqués dans la classe avec notre prof de maths. On a parlé et puis ça s’est fait comme ça. Je me suis retrouvée avec Paul. »

« Hum… »

Je n’ose pas lui dire que c’est bizarre. Elle est sur un petit nuage. J’ai peur que le retour sur terre soit dur.

On est au self. Sara ne tient pas en place, ce soir, elle a son 1er cours de maths.

« Le beau blond, il  ne donne pas de cours ? »

« J’sais pas »

« Parce que moi, je prends tout de suite si c’est avec lui »

J’écoute Sara et Marine déblatérer sur  les mecs.

« Salut »

C’est justement le futur prof de Sara.

Elle se met à glousser comme une dinde.

C’est pas possible…

« Salut »

Il est accompagné du blond aux yeux glacials.

Marine le mange littéralement du regard. Elle me fait honte.

« Parait que tu donnes des cours de maths »

« Non » la réponse est aussi glaciale que ses yeux mais cela ne la décourage pas

«J’aurai besoin de soutien en maths…y’a pleins de trucs que je ne comprends pas… »

Silence total.

« On peut  déjeuner avec vous ? »

« Bien sur »

Et voilà mes deux dindes qui se serrent afin de leur laisser de la place.

« On organise une fête pour halloween. Vous êtes les bienvenues. »

« Oh, oui, j’adore cette fête. On viendra »

Je regarde Sara.

« On viendra toutes les trois »

J’hallucine, elle répond à ma place.

« Ce soir, on va chez Lucas pour le cours de soutien. La fête aura lieu là-bas »

Et c’est comme ça, que l’on apprend le prénom du blond.

« Est-ce que Vic peut venir ? »

Je lui balance un coup de pied sous la table. Elle est devenue folle ou quoi ???

« J’ai pas besoin de soutien en maths. »

« Parait qu’ils sont nuls les L en maths. Tu devrais en profiter » c’est Lucas qui a perdu une occasion de se taire.

« Pour qui tu te prends ? J’t’ai rien demandé. » Puis me tournant vers Sara 

« Et toi, arrêtes de parler en mon nom, ok ? »

Je suis hors de moi.

 Je me lève mais Paul me saisit par le poignet et tente de me faire rassoir. Je me dégage, mais il me reprend le poignet en serrant plus fort.

« Tu ne veux pas faire de peine à ta meilleure amie ? Rassies-toi, s’il te plait» son ton est doux mais ses yeux sont froids. C’est un ordre, pas une supplique.

« C’est bon »

« Vic, s’il te plait… » C’est Sara.

Je sais qu’elle est super contente. Je décide de me rassoir.

C’est Sara et Marine qui font la conversation. Vivement qu’elles finissent de manger. Elles ont décidés de rester scotchées à ces deux connards. Et c’est comme ça, que l’on se retrouve dans la cour avec eux. On a rejoint leur bande.

Une chose est sûre, c’est Lucas et Paul qui mènent le groupe.

Je me pose dans un coin. Marine essaye d’attirer l’attention de Lucas, tandis que Sara, est en admiration devant Paul.

Je scrute ce microcosme… et je suis terrifiée par ce que je vois.

***


...voilà une nouvelle fic. Son genre est différent. Trés différent de tout ce que j'ai posté jusqu'à maintenant...à vous de lire et voir si cela vous plait.

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Vendredi 1 août 5 01 /08 /Août 14:09

 

Une fois Steph’ parti, je décide de rejoindre Jordan. Il est dans sa chambre. La porte n’est pas verrouillée. Il fume, accoudé à la fenêtre. Il me fixe sans bouger. Je ferme la porte à clé. Je m’avance lentement.

 « Tu es sûr ? »

« Oui »

« Je…enfin... j'en ai envie »

Il me sourit et me tend la main.

Il me déshabille tout en m’embrassant et en me caressant. Lorsqu’il me libère, j’en profite pour le déshabiller à mon tour. Il m’entraîne sur le lit.

« J’ai tellement envie de toi. J’ai l’impression que ça fait des siècles que je t’attends »

Ce sont des dizaines de petits baisers qui s’échouent sur mon corps. La chaleur de ses lèvres sur mes tétons m’arrache un gémissement de plaisir. Sa main effectue de sensuels va et vient sur mon sexe, bientôt relayer par sa bouche. Le contact chaud et humide de celle-ci me plonge dans un état proche de l’extase. Je gémis de plaisir.

« Jordan… »

Il redresse la tête et plonge son regard dans le mien.

« Viens »

 « Pas comme ça bébé»

Je souris au nom de ‘bébé’. Je n’arrive pas à m’y faire.

Il est remonté à ma hauteur. Son corps est collé contre le mien. Je lui caresse le dos tout en l’embrassant. Lui aussi a repris ses caresses. Je sens ses mains sur mes fesses.

« Je peux encore arrêter si tu veux »

« Je ne veux pas que tu arrêtes »

J’ai tout de même une certaine appréhension mais l’envie est plus forte. L’envie de faire l’amour avec Jordan. De ne faire qu’un.

« Tu me dis, si je te fais mal »

Je fais oui de la tête.

Doucement, il se décolle de moi. Sa main passe entre mes fesses. Il m’embrasse. Je le caresse. Ma main s’attarde sur son sexe. De temps en temps, je l’entends gémir.

« Je ne suis pas pressé. Je veux que tu sois vraiment prêt lorsque je te pénétrerai »

 La notion de temps a été remplacée par la notion de plaisir.

Il n’y a aucun ordre des choses. Tout se fait selon l’envie.

Lorsque je le repousse, il semble surpris mais dès que ma langue se pose sur son sexe, je sens son corps s’abandonner. Ma bouche a pris complètement possession de lui. J’aime le sentir  troublé et livré au plaisir.

« Len…»

On se mêle, on s’emmêle et on se démêle.

Jordan est penché sur moi, il m’embrasse. Doucement, ses doigts s’insinuent en moi. Je suis surpris. Rien de déplaisant mais une sensation nouvelle.

« ça va bébé ? »

«M’appelle pas bébé »

« Tu n’es pas en position de force…bébé »

Pour me montrer sa suprématie, il effectue de légers mouvements avec ses doigts.

Ma respiration s’accélère. Je retiens un gémissement.

« ça va… »

« …oui… »

«J’en peux plus… j’ai trop envie…je vais faire doucement »

C’est doucement qu’il passe sur moi, c’est doucement que son sexe s’enfonce en moi. Il s’arrête. Pose un baiser sur ma bouche.

« J’peux continuer… »

Je fais ‘oui’ de la tête.

Il me tient fermement par les hanches. Tout son corps est tendu. Je peux lire le plaisir sur son visage. Il se retient pour ne pas me faire mal. Je l’encourage en posant mes mains sur le bas de son dos et en l’attirant vers moi. La douleur se mêle au plaisir.

 « … bébé… »

Ses mains encadrent mon visage, écartant les mèches de cheveux collées. Sa langue frôle mes lèvres avant de plonger dans ma bouche. Un râle s’échappe. Lui. Moi. Nous.

Le baiser a déclenché une vague de plaisir. Le corps de Jordan se met à onduler dans mon corps. Plus profond, plus fort, m’arrachant des cris de plaisir mêlés de douleur. Mon sexe frotte contre son ventre. J’aime le contact de sa peau, de son corps.

« Oh, bébé… »

Dans un murmure, j’arrive à lui dire :

« P’tin Jordan, même quand tu me baises, il faut que tu fasses ton sale con, arrêtes avec ‘bébé’ »

Il me mord la lèvre et donne un léger coup de bassin, ce qui m’arrache un cri.

« Alors… bébé…tu veux jouer à ça ? »

Nouveau coup de bassin qui m’arrache un nouveau cri.

« Je continue mon bébé… »

« Tu ne perds rien pour attendre »

Il me sourit, son regard se voile de désir. Je le sens bouger en moi. Ses va-et-vient se font plus intenses. Sa bouche dévore ma bouche. Ma tête est prête à éclater. Il me fait jouir. Je sens mon sperme dégouliner le long de mon corps. Jordan s’écroule à mes côtés. En souriant, je ramasse mon sperme, et je l’étale sur son dos. Il se laisse faire.

« Bébé… »

Il m’attire à lui et m’embrasse.

Il ne sait pas que je dois partir à la fin de la semaine. Je le lui dirais plus tard. Oui, plus tard.

« arrêtes de m’appeler bébé »

« Comme tu veux…bébé »

Il éclate de rire, moi aussi.

Je m’endors dans ses bras.

Par cass - Publié dans : et si...
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Jeudi 31 juillet 4 31 /07 /Juil 14:28

Une fois dehors, je réalise que je ne sais pas où est garée ma voiture. Il n’y a personne. Avant de me lancer à la recherche de mon véhicule, je me pose pour fumer. Je n’ai pas le temps de finir ma clope, Evan débarque. Pas la peine de parler, il ne vient pas me chercher mais me mener jusqu’à ma voiture. Il s’est lavé. Changé. Il sent délicieusement bon. Ses cheveux sont encore humides. Il est bandant. On se retrouve vite devant ma caisse. Toujours sans un mot. Il s’est appuyé contre le capot de ma voiture. Les bras croisés contre le torse. Il attend.

« Jt’e lirai bien une autre histoire…mais j’ai pas de livre »

Il n’a pas bronché mais lorsque je fais un mouvement pour entrer dans ma voiture, il m’attrape le bras et m’attire à lui. Ses lèvres s’approchent des miennes mais l’image de ‘la chose’ me dégoûte.

« Tu t’es désinfecté après avoir touché ‘la chose’ ?»

« … »

« T’as besoin de ce truc pour jouer à l’homme ? »

« Je n’ai pas besoin de jouer, je suis un homme »

Son ton est calme mais ses yeux lancent des éclairs.

« Je peux te le prouver si tu veux »

Tout en parlant, il s’est rapproché.

« Et tu en as fait quoi de ta chose ? »

« Il est rentré chez lui »

« J’ai besoin d’une douche »

Il me fait signe de le suivre. On arrive devant une annexe de la maison. Evan ouvre une baie vitrée et me fait entrer puis me montre une porte. La salle de bain. Après une bonne douche, je me sens plus apte à affronter la situation.

Il est allongé sur le lit. Il fume. Je n’ai qu’une serviette enroulée autour de la taille. Il m’observe puis se lève, écrase sa cigarette dans un cendrier et se dirige vers moi. D’un geste de la main, il ôte la serviette. Sa bouche effleure mes lèvres, puis mes épaules, mon torse et descend jusqu’au nombril. Son souffle sur ma peau me rend fou. Lorsque je sens mon sexe glisser dans sa bouche, cela m’arrache un cri de surprise puis, une onde de plaisir m’envahit. Ses mains caressent mes fesses, les miennes caressent ses cheveux. Alors que je suis proche de l’extase, il s’arrête.

« Pas comme ça, je ne veux pas te faire jouir comme ça »

Il se déshabille et m’attire sur le lit. Sa bouche s’est emparée de ma bouche. J’adore ses baisers. Lorsque ses mains s’aventurent un peu trop sur mes fesses, je le repousse gentiment, mais fermement.

« Tu es vierge ? »

Je ne peux m’empêcher de sourire à sa remarque.

« Non, mais cela fait très longtemps que personne… ne s’est aventuré là »

Il esquisse un sourire.

« Je me sens l’âme d’un aventurier »

Doucement ses doigts reprennent leur exploration. J’ai décidé de le laisser faire. Avec ces sensations qui renaissent, un visage se subtilise à celui d’Evan. Je passe ma main dans ses cheveux blonds et courts. Toujours son épi sur le somment du crâne. Ses yeux bleus rieurs et sa bouche, sensuelle et si enfantine lorsqu’il boudait. Aussi lorsque je le sens pénétrer en moi, je murmure…

« J’ai tellement attendu ce moment »

Ses mouvements s’intensifient. Je sens son corps frotter contre mon sexe. Je ne tarde pas à jouir. Lui aussi.

Un souffle s’échappe de mes lèvres… 

« Chris… »

Instantanément, j’ouvre les yeux. Les prunelles noires d’Evan. Il s’approche de mon oreille

« Comment je m’appelle… »

« Monsieur JANSEN »

« Ne m’appelle plus jamais Chris »

Il se retire, balance le préservatif par terre, enfile son pantalon et sans se retourner me lance :

« Tu devrais réussir à retrouver ta voiture tout seul »

Il a disparut.

Alors que je dois me lever et partir, je me retourne et sombre dans un sommeil peuplé de visages qui se fondent et se confondent.

***

Une main dans mes cheveux. J’ouvre un œil. La soirée d’hier soir me revient en mémoire. Je tourne la tête. Amélia. Je lui souris.

« Tu n’aurais pas du café par hasard ? »

« Non, mais si tu veux des céréales et du lait froid »

Rien qu’à l’évocation du lait froid et de son odeur, je sens que je vais gerber.

« C’est gentil chérie, mais…non »

Elle essaye de tresser mes cheveux tout en chantonnant.

« Tu n’as pas de poupées pour faire ça ? »

« Siiiii …mais tes cheveux sont plus longs et plus beaux »

« Et tu fais quoi là ? »

« J’viens toujours ici quand Evan crie, et ce matin il hurle ! J’crois que c’est à cause de Didou »

Je suppose que Didou est le nom de la chose. Je crois aussi qu’il est furax à cause de moi et non de lui.

« J’ai intérêt à filer avant qu’il ne me voit ou il va me crier dessus à moi aussi »

Amélia me regarde.

Je pense à Johanna qui serait heureuse d’avoir une petite fille comme Amélia, et Amélia qui serait heureuse d’avoir une maman comme Jo. Mais j’entends ‘la maman contre son gré’ arriver en hurlant.

Il n’a pas encore ouvert la porte qu’on l’entend déjà.

« AMELIA !!!! »

La baie s’ouvre , faisant s’envoler les rideaux. Il me jette un regard noir.

« Encore là !! »

« Toi !! » il pointe un index vers la petite « DANS TA CHAMBREEEEEE !!! »

Amélia me jette un regard suppliant. Je la prends dans mes bras et l’embrasse.

« Vas-y chérie. Obéis à Evan »

Elle passe loin de son oncle et file en courant vers la maison.

« Toi aussi, dégages d’ici »

Je me lève, ramasse mes fringues tout en m’habillant. En passant devant Evan, je m’arrête et lui dit :

« T’en prends pas à Amélia. Je suis seul responsable de ton humeur de chien »

« Qui est Chris ? »

« Etait »

« Vous n’êtes plus ensemble ? »

« Il est mort, il y a une dizaine d’années. »

« Tu l’aimes toujours ? »

« Il est toujours présent. C’est le seul mec avec qui j’ai eu une véritable relation »

«Et Amélia, tu l’aimes ?»

« Oui, je l’aime beaucoup…d’autres questions ? »

« … »

« Je vais y répondre quand même »

Je m’approche de ses lèvres, toujours aussi tentantes et attirantes.

« toi, j’t’aime pas mais qu’est-ce que t’es bandant »

Je ne lui laisse pas le temps de réagir. Je sors et me dirige vers ma voiture. Je souris. Je chantonne le même air qu’Amélia.

***

 

 

 

 

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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