Samedi 30 août 6 30 /08 /Août 17:50
Par cass - Publié dans : image
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Samedi 30 août 6 30 /08 /Août 16:55

Malgré la fatigue je file à la galerie. Après un bref compte rendu à Johanna, je m’enferme dans mon bureau mais elle vient me déranger.

« Mademoiselle Steinebache à téléphoner. Elle rappellera vers 17h00 »

« Qui ? »

« L’artiste peintre qu’on est allé voir »

« Haaaa… »

« Elle a d’autres toiles qu’elle aimerait exposer. Elle attend ton avis »

« Ok »

Avant qu’elle ne sorte je lance :

« Faut que je dorme, évites de me déranger »

Elle sort en haussant les épaules. Je ferme les yeux tout en me calant confortablement dans mon énorme fauteuil en cuir. J’ai du dormir une bonne heure. Il est bientôt 17h00. Avant que mademoiselle je ne sais plus quoi m’appelle, je téléphone à Evan.

« J’suis rentré »

« … »

« Des pâtes ? »

« J’ai du travail ce soir »

« J’ai une artiste à voir, mais après j’peux passer »

« À voir ou à baiser ? »

« Ben, p’tre les deux, j’sais pas »

« Comment fais-tu pour baiser avec des femmes ? »

« Quand t’as trouvé le bon trou c’… »

Il a raccroché. Aucun sens de l’humour.

***

Après quelques minutes au téléphone avec Mademoiselle Steinebache, on convient de se retrouver une heure plus tard dans son atelier. Je veux passer chez moi, me doucher et me changer.

***

Les toiles qu’elle me montre sont magnifiques. Elles compléteront parfaitement l’exposition. Pendant ma visite, je sens son regard collé sur moi. Je déambule comme si de rien n’était. Je ne vais pas lui sauter dessus comme un sauvage. J’attends qu’elle soit à point. Je l’effleure plusieurs fois. Mine de rien.  Je lui montre mes cigarettes.

« Je peux ? »

« Bien sûr »

Je m’installe sur une chaise, je fume tranquillement, toujours observé.

 « Ta créativité sexuelle est-elle aussi développée que ta créativité artistique ? »

Elle devient cramoisie.

« En ce moment, je vire pédé et ça me stresse. Pourrais-tu me faire changer ? »

Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais se ravise.

J’ai fini ma clope. Je la regarde à mon tour.

« Alors chérie ? On baise ici ou tu préfères un endroit plus intime ? »

« …ici… »

Je lui fais signe d’approcher. Je pose mes mains sur sa taille. Jolie fille. Je commence à la déshabiller. La fille réservée fait place à une fille survoltée. Mon charme ou alors elle est en manque. S’ensuit alors une baise époustouflante. Cette fille a du apprendre les positions du Kâma-Sûtra par cœur. Elle est infatigable et d’une souplesse remarquable. Après deux heures d’exercices non-stop, je déclare forfait. J’ai la tête qui tourne. Hypoglycémie.

« Faut que je mange. T’as rien ? »

Elle me regarde comme si je lui demandais un truc extraordinaire.

« Si tu veux que je continue à te secouer, j’ai besoin de carburant. De sucre. Alors ? »

Un sourire coquin éclaire son visage. Elle disparait dans son appartement.

Quelle salope ! Pour continuer à se faire tirer elle va me chercher de quoi bouffer, mais si je lui dis que je suis fatigué, elle me laisse crever !

Et je m’étonne d’être de plus en plus pédé…

Elle revient avec des gâteaux. Alors qu’elle va m’en donner un, je lui prends le paquet des mains et lui file le misérable biscuit avec lequel elle comptait me nourrir.

« Y’a du chocolat. C’est mauvais pour tes fesses »

Elle tire immédiatement la gueule. Je peux manger tranquillement.

Je jette un œil sur la pendule. 22h et des poussières.

« J’y vais »

« Tu ne restes pas ? »

« Non, je ne reste jamais. Que ce soit bien clair, c’est de la baise, et rien d’autre. Tu vois, je me suis tapé 16h de vol pour aller voir un peintre qui avait eu la mauvaise idée de tomber amoureux de moi. Il a voulu se foutre en l’air quand je l’ai viré. Bon, tu me diras tu n’habites pas loin, l’hosto est plus près, mais évites quand même. Je n’ai pas que ça à faire »

Tout en parlant, je me suis rhabillé.

« Pour le côté administratif, tu vois ça avec Johanna »

« … »

« Je ne sais même pas ton prénom »

« Ruby »

« C’est joli. On se reverra pour ton exposition »

Puis les montrant ses fesses :

« Évites le chocolat chérie »

Il est temps que je rentre chez moi.

***

Une sonnerie…mon portable…j’étais tellement crevé que je ne l’ai pas éteint.

« Mouais ?... »

« Je te dérange ? »

« Quelle heure il est ? »

« 4h du mat’ »

« Oh, putain. Ne me dis pas que t’as envie de baiser… »

« À part le sexe, il y a autre chose dans ta vie ? »

« Ouais, le cul »

Exceptionnellement il ne raccroche pas.

« Amélia pleure depuis une heure. Elle a fait un cauchemar. Elle croit que tu es mort. Je tente de la rassurer mais rien à faire. Ça te dérangerait de venir à la maison ? »

« Non. Passes-la moi »

« Brian ? »

La petite voix pleine de larme d’Amélia.

« Oui chérie. Je suis là »

« Tu vas venir hein, Brian ? »

 « Oui, mais il faut que tu arrêtes de pleurer. D’accord ? »

« D‘accord »

« Ça va prendre un peu de temps. Il faut que je m’habille. Ta maison est un peu loin de la mienne. Tu seras sage en m’attendant. »

« Oui »

La voix d’Evan. Il semble épuisé.

« J’ai fait mettre un dispositif de sécurité. Il y a des gardes. A l’entrée et dans le parc »

« Tout va bien ? »

« Oui. On t’attend. Merci »

Il raccroche comme à son habitude.

***

Je marche au radar. Je suis dans le coltar. Complètement à la masse. La route me parait sans fin. Lorsque je vois enfin les grilles de la propriété, je soupire. Un garde braque sa lampe torche dans ma figure. J’apprécie moyennement. Devant le perron, d’autres gardes montent la garde. C’est Evan qui m’accueille. Il a l’air aussi épuisé que moi. Sans un mot, on se dirige vers la chambre d’Amélia. Elle regarde son livre d’images tout en suçant son pouce.

« Brian »

« Je suis là p’tite fée. je lis ton histoire et ensuite, au dodo »

Je m’installe à côté d’elle. Evan est toujours sur le seuil de la porte. Je lis ‘Carole la luciole’. Elle s’amuse avec mes cheveux. Je l’entends sucer son pouce, sa tête collée contre ma poitrine. Elle s’est endormie, moi aussi.

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Vendredi 29 août 5 29 /08 /Août 16:30

Je sais qu’il n’est pas dupe. Loin de là. Pour l’instant, c’est lui qui a l’avantage. Il connait tout de moi, mais bientôt nous serons à égalité. Je sens le sol glacé contre mon dos et la chaleur de sa peau sur mon ventre. Il a délaissé la baignoire pour me baiser sur le sol. Je ferme les yeux.

« Non, je veux que tu me regardes. Je veux être sûr que ton esprit ne s’évade pas de ton corps. Je veux que tu sois avec moi, corps et esprit. »

Il faut que je reprenne le dessus sur moi-même. Quoi qu’il fasse, ce n’est rien. Ça ne m’atteint pas. Je l’embrasse pour lui prouver ma bonne volonté. Je me retiens de lui arracher la langue avec les dents.

« La porte est fermée ? »

« Non »

« Tu ne voudrais pas la verrouiller ? »

« … »

« Je ne veux pas que quelqu’un entre… »

« Ce n’est pas prévu au programme. Ne t’inquiètes pas »

« Alors, si ce n’est pas prévu… »

Lucas est beau. Je cherche une motivation. Il est sexy. Non, le mot sexe me dégoûte, surtout dans ces conditions.

Il se redresse. Je panique.

« Tu es stressée Victoria. »

« Non …oui » pas la peine que j’essaye de le mener en bateau,

« Je n’y arrive pas, désolée »

Je m’attends à des menaces, mais, il me prend dans ses bras, m’embrasse sur les paupières. On est allongé l’un contre l’autre sur le sol. Ses mains me caressent. Petit à petit, je me laisse aller, il repasse sur moi. Il est dans mon corps. J’ai du plaisir. Comme il le souhaitait, je me donne totalement.

Je regarde le préservatif plein de sperme qui finit à la poubelle. Il passe dans la baignoire pour se laver. Je passe de la position assise, à debout. Je me rhabille en silence.

« Il rentre demain l’autre »

Je suppose que par l’autre, il veut dire Olivier. Le mec avec qui je sors.

« Oui »

« Tu l’as déjà viré ou tu dois le faire »

« Je dois le faire. Je préfère le lui dire de vive voix, plutôt qu’au téléphone »

« Peu m’importe la façon, c’est le résultat qui compte »

Effectivement, je m’en suis rendue compte…

Je laisse Lucas dans la baignoire et je vais dans la cuisine. La tasse est toujours sur la table. Je la saisis et je vais la laver. Lorsque je me retourne, Paul est adossé au chambranle de la porte. Il m’observe. Je lui souris.

« C’est toi qui me raccompagne ? »

« Si tu veux »

« Il est tard, je dois rentrer. »

Une fois chez moi, je me précipite sous la douche.

***

Je suis prostrée sur mon lit. Complètement repliée sur moi. Je repense à ce que je viens de faire avec Lucas. Au plaisir que j’ai eu avec lui. C’est là, que je ne me comprends pas. Mon portable. C’est Lucas qui m’appelle.

« Oui »

« Tu es partie sans me dire au revoir »

« Il était tard. Je voulais rentrer »

 « Embrasses-moi la prochaine fois, avant de partir »

« Je le ferai. »

Il raccroche. Je jette mon portable loin de moi. Il est temps que je dorme mais je décide de le rappeler.

« Excuses-moi pour tout à l’heure. Tu te lavais. Je devais rentrer. Je ne pensais pas que tu voulais m’embrasser avant que je parte. On venait de faire l’amour, j’ai cru que tu ne voulais rien de plus. Je me suis trompée »

Je ne supporte pas son silence. Ça m’angoisse. Il attend quelques minutes et décide enfin de répondre

« Ne recommence plus » et il raccroche.

Je tremble.

Demain, Olivier rentre. Il va falloir que je lui parle. Je ne sais pas encore ce que je vais dire, ni comment je vais le dire. Je ne veux pas le perdre. Mon bouclier. Ma bulle d’air. Je sais que Lucas n’hésitera pas à s’en prendre à lui. J’ai vu ce qu’il a fait avec Kevin, avec ma mère.

Mon portable. Sara.

« Oui »

« Alors ? Ça y est ? Tu es avec Lucas. C’est super ! »

« … »

« J’en étais certaine que vous finiriez ensemble. Tu vas faire comment avec Olivier ? »

« Lui dire que c’est fini »

« Oui, tu as eu raison de choisir Lucas »

« Et toi, avec Paul ? »

Elle commence à me raconter qu’elle progresse. Et blablabla…elle en est toujours au même point, la veinarde !
***
Olivier est rentré. Il m’a envoyé un message. Il veut me voir. Je suis nerveuse. Je ne sais pas comment lui dire que c’est fini, d’autant plus que l’on ne s’est jamais disputé. Je ne peux pas lui dire ce que je suis avec Lucas. C’est tellement délirant. Il ne me croirait pas. Je suis devant lui. il sourit, je reste immpassible.

« Vic, tu m’as manqué »

« C’est fini. »

« Tu plaisantes ? »

« Non, c’est fini »

« Tu as une raison valable ? »

« Je suis tombée amoureuse de Lucas »

« Lucas ? Ce mec t’as toujours fait peur »

« Il a changé. Moi aussi »

Alors qu’il tente de s’approcher pour me prendre dans ses bras, je l’arrête.

« Non !  Ne t’approche plus de moi. Je t’en supplie »

« Vic… »

« C’est mieux pour toi, crois-moi, je dois y aller. T’es un mec bien. Très bien même. Je suis navrée de te faire souffrir »

« Est-ce qu’un jour tu m’expliqueras ? »

« Certainement, oui »

Je quitte Olivier définitivement pour aller rejoindre Lucas. En route, je m’arrête et je craque. Quand je suis devant sa porte, je me suis recomposée un visage. Je souris. Je me souviens de ce qu’il m’a dit hier soir, aussi, lorsqu’il apparait, je l’embrasse en lui disant bonjour.

« Tu as viré, l’autre ? »

« Oui »

« Vic ! »

Sara. Toujours là. Elle doit avoir 20/20 en maths depuis que Paul l’aide.

« Je te l’enlève. On revient plus tard »

«Pendant que certains vont prendre du bon temps, d’autres vont bosser »

« J’ai des maths à faire. Il faut que tu m’expliques »

Il me regarde en souriant

« Tu plaisantes ? »

« Non, il y a un truc que je n’ai pas compris. Autant en profiter »

« Après »

« ...Après »

Il me prend par la main et m’entraîne dans un couloir.

« On change d’endroit ? C’est fini dans la salle de bain ? »

Il se tourne et me regarde.

« Je disais ça pour plaisanter »

« Tais-toi alors »

Je me retrouve dans une chambre. C’est encore plus angoissant que la salle de bain. Je reste le regard bloqué sur le lit.

« Tu as déjà oublié toutes tes bonnes résolutions ? »

« Non. Pas du tout»

« J’pensais que tu en avais marre du sol de la salle de bain, mais si tu aimes… »

« Je fais tout ce que je peux »

« Ce n’est pas assez, mais tu agis peut-être ainsi parce que tu as revu Olivier ? »

« Non, absolument pas »

« T’es sûre ? »

« Oui, je te le jure »

Toujours cette envie d’hurler et de m’enfuir. Je vais dire quelque chose lorsqu’il quitte la pièce et me plante là. Il revient quelques minutes plus tard avec un verre d’eau. Je n’ai pas soif mais je le bois. Il s’approche, me prend dans ses bras et murmure :

« Ça va aller mieux »

Je reste dans ses bras. Il me persécute, mais pour l’instant, j’ai besoin d’un câlin. J’ai besoin d’oublier ce qu’il me fait subir. Je ressens les effets du verre d’eau. Lucas me dépose sur le lit.

« Si tu me mens, je le découvrirai, tu en es consciente ? »

« …je ne te mens pas… »

« J’espère pour toi et pour lui »

Son regard me glace. Je frissonne. Je le regarde. Je le hais et je suis convaincue qu’il le sait car il murmure :

« Je m’en fous »

Je le repousse. Je me lève du lit. Il n’a pas bougé. Il s’est redressé sur un coude et m’observe.

« Qu’est-ce que tu veux faire ? Partir ? Vas-y, je ne te retiens pas »

« Tu vas t’en prendre à qui ? À ma mère ? À Olivier ? »

« Non, à toi. Mes potes t’ont trouvé pas mal. Ils sont un peu rustres, mais je pense qu’une fois qu’ils te seront passés dessus, tu m’apprécieras d’avantage »

« Si tu le dis. Je me casse »

J’ai du mal à marcher mais il ne me retient pas. J’appelle Corinne pour qu’elle vienne me chercher. Je ne veux pas rentrer seule. J’ai peur. Je sais que Lucas ne plaisante pas. Quelques minutes plus tard, elle est là.

« Vicky chérie, t’es malade ? »

« Oui, je ne me sens pas bien »

« Je te ramène à la maison »

Elle me raccompagne chez moi.

Par cass - Publié dans : La tasse de thé (terminée) - Communauté : Les Archanges de Sade
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Jeudi 28 août 4 28 /08 /Août 10:59

La sonnerie. Toujours la même qui me transperce les tympans. Jordan est déjà dans la salle de bain. Je vois sa tête apparaitre. Il me fait un clin d’œil.

« P’tite nature le chéri »

Je lui souris.

« …Café… »

« En bas, comme d’hab.’. Bouges-toi »

« …Rhaaa… »

« J’ai des examens à faire à l’extérieur »

« Quoi ?! »

Je me suis assis sur le lit.

« Répètes ce que tu viens de dire »

« J’ai des examens à faire à l’extérieur »

« Pourquoi ? »

Il me montre sa cicatrice. J’ai bondit du lit.

« Tu ne me caches rien ? Tu ne… »

« Hé !! Zen. Je serai là dans deux heures maxi. Si tu veux qu’on déjeune ensemble, bouges tes fesses »

Et en disant ça, il me balance une tape sur le derrière.

« Allez ! File à la douche, je t’attends en bas »

Je n’ai pas le souvenir d’avoir été aussi rapide dans une salle de bain. Je dévale les escaliers, manque de faire tomber la petite vieille qui ne me dit plus rien lorsqu’elle me croise.

« Hé ! Du calme ! »…Claudia, toujours en travers de mon chemin…

« …Jordan… »

« Il est déjà parti...mais il va revenir. Déjeunes, ensuite, tu iras retrouver Mlle Henri »

« …non, je n’ai plus faim… »

« Manges »

Je regarde Claudia.

« S’il te plait Lenny. Faire la grève de la faim, ne le fera pas revenir plus vite »

Je me dirige vers le buffet, me sers un café noir et je vais m’assoir. Un pain au chocolat atterrit sur le rebord de ma soucoupe.

« J’ai dit ‘manger’ »

Je lui lance un regard noir mais je m’exécute.

Une fois cette formalité accomplie, je vais rejoindre Mlle Henri. Elle est vêtue d’une jupe plissée et d’un chemisier très ‘old fashion’.

« Bonjour Mademoiselle »

« Bonjour monsieur Mac Coy. Comment allez-vous ? »

« Toujours bien lorsque je suis là »

« C’est parfait. Commençons donc tout de suite. »

Après un long échauffement de la voix, je commence à chanter. J’avais oublié comme j’aimais chanter, mais cette pensée s’efface pour faire place à Jordan.

« Un problème monsieur Mac Coy ? »

Je la regarde surpris.

« Vous vous êtes arrêté de chanter… »

« Oh…excusez-moi. Je reprends tout de suite »

Je me remets à chanter, effaçant la tornade blonde de ma tête afin de me consacrer au chant mais malgré tous mes efforts, le résultat est médiocre.

Je laisse Mlle Henri aux autres personnes ayant besoin de son aide pour me diriger vers une autre salle, un autre exercice lorsque le médecin qui me suit m’interpelle.

« Monsieur Mac Coy ! J’ai une bonne nouvelle pour vous ! Le mérite en revient à votre ami. Vous pouvez le remercier…vous sortez aujourd’hui ! »

Je le regarde incrédule, je vais ouvrir la bouche lorsque je vois Stephen.

« Heureux ? »

Je reste muet.
« Viens, on va préparer ta valise »

Il m’attrape par les épaules, et m’entraine dans ces longs couloirs blancs.

Une fois dans ma chambre, j’explose.

« C’est quoi ce bordel ?!! Je croyais que je devais rester ici encore une semaine ! Pourquoi je suis autorisé à sortir maintenant ?hein ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenu ?!!! »

« Si tu écoutais ton répondeur de temps en temps, tu aurais eu mon message »

Je pense à mon portable qui git au fond de l’étang.

« Bon alors, tu la fais ta valise ou c’est moi qui vais être obligé de la faire ? »

Son ton est légèrement menaçant.

« Je veux rester ici. Je suis certain de mieux progresser dans ce centre »

« C’est la seule raison ? »

« Tu en vois une autre ? »

« Ne te fous pas de ma gueule Len !! On se connait depuis qu’on est gamin. Tu crois vraiment que je n’ai pas vu ton manège avec ce type ??!!!! Tu veux rester ici pour lui !! Oses me dire le contraire ! »

Il est hors de lui.

« Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas été aussi bien. Que je ne me suis pas senti aussi libre… »

« Arrêtes ! Tu vas me faire pleurer ! Si tu avais envie de te taper des mecs, fallait m’en parler, je t’en aurais trouvé des petites frappes prêtes à se laisser baiser par le beau, célèbre et talentueux Lenny Mac Coy !! Des mecs tu en auras à la pelle dehors. Ne fais pas chier, on y va ! »

« Non »

« On a un accord ! Je ne te laisserais pas anéantir toutes ces années de labeur et de privations. Tu n’es pas le seul à souffrir, alors épargnes-moi ton baratin !! Tu vas la faire cette putain de valise ? »

« Vas te faire foutre ! Je reste ici. Pas question que je parte comme un voleur sans lui donner une explication ! »

Steph’ soupire et s’assois sur mon lit.

« Len…une semaine supplémentaire ne servira qu’à vous faire souffrir d’avantage…pour l’instant, tu l’apprécies, tu ne l’aimes pas encore…sauves-toi vite d’ici tant que tu le peux »

« Je ne peux pas. C’est plus fort que moi, plus fort que la raison. Je quitterai ce centre à la fin de la semaine, comme prévu. Je redeviendrais Lenny Mac Coy. Je reprendrais ma place au sein du groupe mais là, je veux encore croire que je suis libre »

« Comme tu veux mais samedi je serai là, et que tu le veuilles ou non, tu repartiras avec moi »

Il sort de ma chambre me laissant seul et pensif.

Par cass - Publié dans : et si...
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Mercredi 27 août 3 27 /08 /Août 17:38
une belle image ...
Par cass - Publié dans : image
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Mercredi 27 août 3 27 /08 /Août 13:59

Je suis dans son bureau. Il ne s’est pas changé, sa cravate toujours négligemment dénouée. Son visage est juste un peu plus fatigué mais ses yeux sont toujours aussi perçants. Son bureau est jonché de dossiers. Je m’avance vers lui. Alors que je m’apprête à me pencher pour l’embrasser, il se relève.

« Tu en as déjà fini avec elle ? »

« Et toi, tu en as déjà fini avec eux ? »

Je lui montre ses papiers.

« Non, pas encore »

Tout en parlant, ses mains ont dégrafés mon pantalon. Lorsqu’il le fait glisser avec mon boxer jusqu’aux mollets, je souris.

« Humm…une gâterie ? »

Pour toute réponse, il me retourne. Je le laisse faire. Je l’entends se défroquer.

« Tu comptes me baiser ici ? »

« Ce n’est pas assez bien pour toi ? »

« Si…si…tu pourras jeter un œil sur tes dossiers entre deux coups de reins »

Evan et l’humour…il me penche sur le bureau…

« p’tain !! Tu me défonces !!! »

La douleur est telle que de rage,  je frappe un grand coup sur le bureau.

« Ça fait quoi de se faire baiser à la ‘Brian Radcliffe’ ? »

Je lui montre ma main droite.

« Si j’avais voulu me faire baiser par Brian, je serai dans ma salle de bain »

Il s’enfonce en moi.

« p’tain Evan !!... »

Mon poing s’abat encore une fois sur le bureau.

« Tu ne peux pas t’empêcher de tout tourner en ridicule ! »

« Tu ne peux pas t’empêcher de mon défoncer le cul !!??? »

D’une main, il dégage mes cheveux. Alors que ses dents s’enfoncent dans ma nuque, j’étouffe un cri de douleur. Dans un ultime coup de rein, il vient de finir sa progression. Mes poings s’abattent une dernière fois sur son bureau.

« Ça va ? »

Je passe mes mains derrière son cou afin de le coller un peu plus à moi. Je tourne la tête. Mon regard dans ses prunelles noires.

« Ce n’est que mon corps que tu maltraites. Toi, c’est ta conscience que tu tortures »

Il me regarde, sans un mot puis m’embrasse. Enfin… Tout en m’embrassant, il déboutonne ma chemise. Je l’aide à l’ôter.

« Vires la tienne…je veux sentir ta peau contre ma peau »

Je sens la chaleur de son corps contre ma peau. Une main posée sur mon torse me plaque contre lui tandis que de l’autre il me caresse. Les miennes sont sur ses fesses. On s’embrasse toujours. Le désir me submerge. Lorsque sa main emprisonne mon sexe et le caresse, je gémis de plaisir. Son corps aussi se met à bouger. Doucement. Mes mains sont revenues dans son cou. Ses lèvres soudées aux miennes. La chaleur inonde mon corps, je sens la sueur d’Evan se mêler à ma moiteur. Mes cheveux collés contre ma peau. Sa main emprisonne toujours mon sexe. Lorsque nos bouches se séparent c’est juste le temps de reprendre notre respiration. Chacun de ses mouvements me font gémir. J’aime le sentir en moi. Ma tête est prête à éclater. Ses mouvements s’intensifient. Nos gémissements aussi. Alors que je le sens jouir, je me libère dans sa main. Les battements de son cœur cognent contre mon dos. Puis, les battements s’éloignent. Evan se retire. Se rhabille. Je fais de même.

« Tu peux rester dormir, si tu veux. Il y a ma chambre ou le bungalow »

« Et toi ? »

« Demain, j’ai un conseil d’administration. Mon père y sera. Je dois vérifier toutes les sociétés et comptes d’Amélia. Je ne veux pas qu’il puisse trouver quelque chose à redire et surtout qu’il puisse mettre à profit la moindre petite erreur pour la récupérer. Elle et ses biens »

Il passe une main dans ses cheveux.

« Faut que je retourne bosser. Deux heures avant le conseil, j’ai une réunion avec tout le staff. Faut que tout soit parfait »

« Je vais rentrer chez moi »

Il s’est rapproché. Me touche presque.

« S’il te plait, Brian, dors dans mon lit. Je ne serai pas avec toi, mais je te verrai demain lorsque je viendrais me préparer »

« N’oublies pas de prendre une douche, tu pues »

Il éclate de rire. C’est la première fois.

« Tu dors où alors ? »

« Dans ta chambre »

***

« Tu viens te coucher ? »

« Non, je pars »

En ouvrant un œil, je constate qu’il est en douché et habillé. Bandant. S’il s’approche du lit, je le viole.

« Je ne sais pas à quelle heure je termine. Ça risque d’être long »

« J’ai une minette à voir moi aussi »

Il me regarde surpris.

« Une minette, une meuf, une nana, un truc qui pisse assis quoi »

Il sourit.

« Ok »

Il se dirige vers la porte. Sors puis repasse la tête.

« Je mangerai bien des pâtes ce soir »

« … ok pour les pâtes mais, ne compte pas sur moi pour te servir de dessert »

Un éclair amusé traverse ses prunelles noires.

« Dommage »

Je lui balance un oreiller mais il a déjà refermé la porte.

Faut que je sorte d’ici avant qu’Amélia me voit. Je n’ai pas envie de me lancer dans des explications de bon matin.

***

Je retrouve mon appart’ comme je l’ai laissé la veille. La femme de ménage doit venir. Je file sous la douche, puis direction la galerie. Johanna est déjà là. Les yeux rouges. Certainement une dispute avec Steven au sujet d’un bébé. Je m’approche et dépose un baiser sur ses cheveux.

« Je peux y aller seul tu sais »

« Non, j’ai besoin de me changer les idées »

Le trajet se déroule dans le silence. Chacun perdu dans ses pensées. Une fois dans l’atelier de l’artiste, le professionnalisme reprend le dessus. D’un œil critique, je juge le travail. Bon. Très bon même. Concept original. Tandis que je continue à regarder son travail, Johanna s’occupe des détails administratifs. Une expo s’est long a monté. Le vibreur de mon portable. Steven. Je sors pour répondre.

« Oui »

« On a un souci. 12h30 à la marina »

Je raccroche.

Je les rejoins et prends congé. Johanna la recontactera plus tard afin de finaliser le projet.

Cette fois, Jo est beaucoup plus bavarde. Elle a aimé le travail de cette jeune artiste. Elle est enthousiaste à l’idée d’organiser une exposition qui mettra en valeur ses œuvres. Je la dépose à la galerie.

« J’ai un rendez-vous. On se revoit cette après-midi »

Son sourire est revenu.

***

Steven est déjà là. Je n’ai pas le temps d’arriver à sa table, il s’est levé.

« Pas ici »

On retourne dans ma voiture.

« Roule… J’ai les renseignements sur le fameux Didou. Eddy Novak. Organisateur de soirées mondaines et évènements en tout genre. Malgré de confortables revenus, il n’aurait jamais pu se payer nos services. Il n’a jamais eu de problèmes avec la justice. J’ai fouillé ses comptes en banque. Rien »

« Le père ? »

« La, ce n’est plus pareil. Il a trainé Evan en justice pour la garde d’Amélia. Il a contesté le testament, mais n’a pas eu gain de cause. Il a beaucoup d’argent. Enormément. »

« Pourquoi la faire tuer alors qu’il s’est battu pour obtenir sa garde ? Ça ne tient pas debout. Et les autres ? »

 « Nous avons été les seuls à être contactés »

« Il ne nous reste plus qu’à attendre »

« Oui »

« J’ai la dalle. On va manger »

On trouve un petit resto. On déjeune avant de retourner à nos occupations.

***

Je laisse Steven à la marina et retourne bosser.

Je n’aime pas la tête que fait Johanna.

« Andreï, il est à l’hôpital. Il a tenté de se suicider. Ton avion décolle dans deux heures »

« Quoi ? Tu ne crois pas que je vais aller à Paris ?!! J’ai quelque chose de prévu ce soir »

« Je m’en fous ! Tu étais bien content de le baiser alors maintenant tu assumes »

Je pense à Evan. Putain de bordel de merde !!!

Je m’enferme dans mon bureau. Je dois prévenir Evan.

« C’est Brian. Je dois annuler notre soirée. Un imprévu »

« … »

«Evan ? »

Il a raccroché sans dire un mot.

***

Paris. 08h15. Un taxi me conduit à la galerie. Je trouve Jean complètement décomposé. Je suis fatigué et furieux.

« Mon avion repart à 13h15. J’compte pas m’éterniser ici. A part vouloir se foutre en l’air, qu'a-t-il fait d'autre ? »

Jean me conduit dans un atelier attenant à la galerie. Je n’en crois pas mes yeux. Mon visage est sur toutes les toiles. Ma fureur est à son comble.

« J’embarque celui-ci. Je connais une petite fille qui va adorer »

Pendant que Jean dégrafe la toile, je regarde mon portable. Rien.

Une fois la toile roulée et mise dans un carton, je me rends à l’hôpital. J’explique aux infirmières que j’arrive de New-York et que je repars dans quelques heures, le tout à grand renfort de sourires. Je me retrouve dans la chambre d'Andreï.

« Vous avez de la visite »

A ma vue, son regard s’illumine. Je souris toujours, le temps que la dame en blanc s’éclipse. Alors qu’il va ouvrir la bouche je lui coupe la parole.

« À cause de toi, j’ai du annuler un diner auquel je tenais beaucoup, alors, on va mettre les choses au point, une bonne fois pour toutes. Oui, je t’ai baisé, non je ne t’aime pas, oui, je t’ai brisé le cœur et oui, je m’en fous. Sers-toi de ta douleur pour trouver de l’inspiration si tu ne veux pas finir sous les ponts à peindre la Tour Eiffel pour survivre. La prochaine fois que je reviendrais c’est soit pour inaugurer ta prochaine exposition soit pour t’enterrer. S’il te venait encore une fois l’idée de mourir, ne te rates pas car c’est moi qui viendrais t’achever »

Tout en parlant, je me suis approché de lui. Je me baisse et écrase ma bouche sur sa bouche jusqu’à ce que la douleur le fasse réagir.

« Ça t’as fait mal ?...dis-toi que ce n’est rien… »

Je quitte la chambre sans un regard en arrière.

***

L’aéroport. Mon avion va bientôt décoller. A 15h15, je serai à JFK.

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Mardi 26 août 2 26 /08 /Août 16:57

La fin des cours, enfin. Sara tente bien de me convaincre de la suivre mais je refuse. C’est un non catégorique. Je rentre chez moi. Je m’en tape s’ils ne veulent plus l’aider en maths. Elle n’avait qu’à prendre une branche où elle captait quelque chose ! Fais chier, bordel !

Plongée dans mon boulot, je n’ai pas vu le temps passé. C’est la faim qui me fait lever la tête et prendre conscience de l’heure qu’il est, quasiment 21h00 et ma mère qui n’est toujours pas rentrée. Je l’appelle sur son portable mais rien. J’essaie une bonne dizaine de fois, mais je tombe systématiquement sur sa messagerie. Je commence à paniquer. Nouvelle tentative sur son portable. Nouvel échec. Les paroles de Lucas me reviennent en mémoire. Je décide de l’appeler.

« Lucas, ma mère n’est pas rentrée…dis moi que tu n’y es pour rien »

« … »

« Où est-elle ? »

« … »

« Putain Lucas ! Réponds –moi !! Qu’est-ce que tu lui as fait ? !!»

Je commence vraiment à paniquer et le fait que Lucas reste  muet m’angoisse encore plus.

« Je t’en supplie, dis quelque chose… »

« … »

« Où est ma mère !!! Dis le moi !! »

Je pleure. Je pleure de fatigue, je pleure de peur. Je pleure parce que je n’en peux plus de ce mec qui est en train de faire de ma vie un véritable enfer.

« S’il te plait, ne lui fait pas de mal… »

« Vickyyyy !!! »

Je jette mon téléphone et je me précipite. La voix de ma mère. Elle est là, à la maison. Saine et sauve.

« Tu étais où ? Et ton portable ? Pourquoi tu ne répondais pas ?!! »

« Calmes-toi. Il y avait un pot au boulot. On fêtait l’anniversaire d’une collègue. »

« Tu aurais pu me prévenir. Je me suis inquiétée de ne pas te voir rentrer »

« Mais enfin, chérie, d’habitude, je ne te préviens pas et tu ne te mets jamais dans de tels états. Tu es sûre que tu vas bien ? »

« Il y a tellement de dingues le soir. Et pourquoi tu n’as pas répondu au téléphone ?  »

« On me l’a volé »

« Quoi ? On t’a volé ton portable ? T’es allée à la police ? Tu as vu qui c’était ? »

« Calmes-toi Vic. Tu me fais peur. J’ai vu venir vers moi deux gamins, ils m’ont demandé mon portable. Je n’avais pas envie d’avoir de problème, je leur ai donné »

« Donné ?!! Comme ça ?!! Et quand tu dis ‘des gamins’, c’est quel âge ? »

« J’sais pas moi, 17/18 ans et puis, ce n’est qu’un portable. J’en rachèterai un autre. L’incident est clos »

« Mais maman ! Tu… »

« Ces deux trous du cul ont voulu mon portable, je leur ai filé. Maintenant, on arrête d’en parler. ! »

Je retourne dans ma chambre. Je dois devenir folle. Je dramatise, c’est sûr. Je regarde mon portable que j’ai envoyé valdinguer lorsque j’ai entendu ma mère parler. Il n’y a pas de message de Lucas. Ces deux cons qui lui ont volé son portable n’ont certainement rien à voir avec lui. Il a dit tout cela pour m’intimider, c’est certain. Faut que je dorme. Faut que j’oublie.

***

Le lendemain, malgré les événements de la veille je me réveille d’humeur joyeuse. J’ai l’impression que ce poids qui pesait sur moi a disparut. Je sais que Lucas bluffe. Il ne peut rien contre moi. Je suis libérée de lui. C’est avec le sourire que j’arrive au bahut. Je tombe sur Kévin. On est ensemble en allemand. C’est un mec sympa et plutôt cool. On dirait un shamallow. On parle un moment puis on part dans nos classes respectives. Pendant la récré, Sara vient aux nouvelles et tente de me ramener vers le groupe. Mais cette fois, elle n’aura pas gain de cause. Ils peuvent tous aller se faire foutre.

« On déjeune ensemble ? »

« Non. Je déjeune avec Kévin »

« Luc… »

« Ne me parle plus jamais de lui, ok ? »

« C’est pas facile ! D’un côté il y a ma meilleure amie et de l’autre Paul »

 « Je sais que tu es amoureuse. Vas le rejoindre. »

  Je déjeune avec Kévin et ses potes. Cela faisait longtemps que je n’avais pas rit, que je ne m’étais pas sentie aussi bien.

La fin des cours. Sara part avec Paul. Elle m’adresse un petit signe de la main. Je rentre seule et à pied. Je souris. Je suis heureuse et tranquille. Une moto s’arrête à côté de moi, c’est Kevin.

« Tu montes ? J’te raccompagne »

« Avec plaisir »

J’aperçois Lucas qui nous observe. Son regard, comme à l’accoutumée me glace.

Kévin roule tranquillement. On essaye de parler mais avec les casques ce n’est pas facile et cela nous fait rire. On est en train de rire lorsqu’une voiture nous frôle dangereusement. Kévin l’insulte mais le chauffard et ses occupants n’en ont cure. Ils s’amusent à nous frôler. C’est un objet rose que le passager tient plaqué contre la vitre qui me fait réagir. Le portable de ma mère, ou bien ce mec a des goûts bizarres…

« Arrêtes-toi Kévin !! Fais ce que je te dis ! »

En nous voyant ralentir, puis nous arrêter, la voiture est partie.

« Ça va Vic ? »

« Oui, ça va. »

« Quelle bande de connards !! »

« Oui »

« Tu es sûre que ça va ? »

« Oui. Je vais continuer à pieds. Dès que tu es arrivé, appelles-moi sur mon portable, ok ? »

« Tu ne veux pas que je te raccompagne ? »

« Oui, mais non »

Il me regarde sans rien comprendre.

« Je vais marcher. Merci encore. Et n’oublies pas de m’appeler, ok ? Si j’réponds pas, laisse quand même un message. Sois prudent. »

Je marche lorsque j’entends une moto qui stoppe à ma hauteur.

« Kévin, je t’ai dit… » Mais ce n’est pas Kévin, c’est Lucas avec la moto de Paul. Sans un mot, il me tend le casque. Voyant que je ne veux pas le prendre, il me lance un objet rose et rectangulaire. Le portable de ma mère. Il me tend à nouveau le casque. Mais je ne le prends toujours pas. Il saisit son portable.

« Le gars de tout à l’heure, avec la moto, il est déjà chez lui ? »

« … »

Je ne sais pas ce que l’autre répond, mais je saisis le casque et je le mets.

« Ok. Laisse tomber pour l’instant. Merci »

Je monte et je m’accroche à l’arrière de la selle. Je ne veux pas le toucher, mais il fait un démarrage plutôt sec qui m’oblige à venir m’agripper à lui. Une fois arrivé, j’ai bien envie de lui balancer le casque en pleine gueule mais, je ne sais toujours pas si Kévin est bien rentré. A l’intérieur, Sara me saute au cou.

« Je savais qu’il arriverait à te faire venir »

Je me demande si elle connait ses méthodes... mais je lui souris.

« On vous laisse. Je dois retourner bosser. Soyez sages ! »

On reste face à face. Je n’ai pas envie de m’assoir. Je n’ai pas envie de rester. Le vibreur de mon portable. Un message de Kévin, il est rentré. Lucas me tend LA tasse remplie de thé. Je ne fais aucun geste pour la saisir. Il la pose sur la table et la pousse vers moi. Je ne bouge toujours pas.

« Il n’est pas question que je boive cette merde »

« Comme tu veux »

Et je le vois prendre son téléphone.

« Ouais, le gars de tout à l’heure, demain matin, il commence à … »

« Je bois. C’est bon. »

« Attends… » Il me fixe.

« Je bois » et je commence à boire le contenu de la tasse. Une fois vide, je la lui pose bien en évidence devant lui.

« Ouais, ça s’est arrangé. Je n’ai plus besoin de toi. Merci encore vieux frère. A charge de revanche »

« Content ? Tu vas pouvoir me baiser sur le rebord de la baignoire sans que j’en ai envie grâce à ta potion magique ! »

Il se tient maintenant devant moi. Il m’attrape par le bras mais je m’en fiche, je continue :

« Je vais me foutre à poil tant que je peux encore le faire. Ça sera toujours ça de gagné »

« Arrêtes. Tu te fais du mal » il parle doucement comme si j’étais une enfant qui fait un caprice.

« C’est toi qui me fait du mal  et je ne sais pas pourquoi »

Il tente de me prendre dans ses bras mais j’ai encore la force de le repousser. Il attend car il sait que dans quelques instants, il aura gain de cause. Je sens que cette saloperie fait effet. Je me dirige vers le bureau. Sara. Il faut que j’aille avec Sara, mais il m’intercepte doucement. Je n’ai plus la force de résister. Je veux mais je n’y arrive pas. Et ça me rend folle.

« Résister ne te sert à rien. Tu te fais du mal. »

« Je ne veux pas, s’il te plait. »

« Tu n’aimes pas ta mère ? »

« Si, pourquoi ? »

« Parce que, si tu l’aimais vraiment, tu ne résisterais pas. Tu ferais en sorte qu’il n’arrive rien aux personnes que tu aimes. Non ? »

 « … »

« Moi, je ne te fais pas de mal. Je prends soin de ne pas te brusquer. Je te donne le choix. Ma potion magique, comme tu l’appelles, c’est juste pour te détendre, pour que cela se passe bien entre nous. J’y tiens. »

Je l’écoute. Tout en parlant, il s’est rapproché de moi. J’ai l’impression d’être un insecte englué dans une toile d’araignée. Lorsque je sens sa main se refermer sur ma main, je frémis. On finit dans la salle de bain. Je hais cette pièce.

« Attends, s’il te plait…attends un peu »

 « ? »

« J’ai l’impression que ta potion magique agit moins… »

Il sourit. Je me force à sourire aussi.

« Pourquoi tu veux attendre alors ? »

Je veux attendre pour me souvenir de chaque instant que tu me voles. Je veux attendre pour être sûre de ne jamais oublier ce que tu es en train de me faire. Je veux être consciente et te regarder car, le jour de ta mise à mort, c’est toi qui me regarderas. Mais je lui dis:

"Pour apprécier"

Par cass - Publié dans : La tasse de thé (terminée) - Communauté : Les Archanges de Sade
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Lundi 25 août 1 25 /08 /Août 14:35

Je suis devant la porte de Jordan. Je reste là, un moment immobile. L’esprit vide. Puis, je frappe doucement. J’attends. Rien. Dernière tentative. Je frappe un peu plus fort. J’attends. La porte s’ouvre sur Jordan dégoulinant d’eau. Je regarde la flaque à ses pieds.

« T’inquiètes, je vais essuyer »

« Je voudrais dormir avec toi »

« Non »

Et la porte se referme.

***

 Allongé sur mon lit, je repense à cette semaine. A Jordan. A mon départ. Mes cheveux sont encore mouillés. Je sors de la douche. Je voulais retirer toute odeur et trace de Kristen sur mon corps. Je vire, je tourne. Je veux Jordan.

J’enfile un jean et je retourne vers sa chambre. Sans hésitation, je frappe à sa porte. Il m’ouvre. Je m’engouffre et je l’embrasse. Passionnément. A la folie. Je le jette quasiment sur le lit. J’ôte son boxer. Mes doigts parcourent chaque parcelle de son corps. Il ne dit rien. Ne réagit pas. Juste son regard vert posé sur moi.

« Mon jean, vire le »

« Démerdes-toi »

Je l’abandonne le temps de me mettre à poil et de revenir sur lui. J’ai envie de le pénétrer mais je n’ose pas. Il est froid et distant. Du bout des lèvres, je l’effleure.

« …Pourquoi tu m’as laissé entrer ? »

« …Pourquoi tu veux me baiser? »

« Je croyais…que…laisses tomber. »

« Que je rêvais comme cette pouf de Kris de me faire baiser par une méga star ? »

« J’l’ai pas baisé »

« Ha, oui, elle t’a sucé…ce n’est pas pareil »

« Non, ce n’est pas pareil »

Un silence pesant s’installe.

« Jordan…j’ai envie de toi… »

« Elle a ses règles l’autre conasse ? »

« Quoi ? »

« Elle a ses règles l’autre conasse ??!!! »

« J’ai envie de toi. Uniquement de toi »

« Elle a deux trous tu sais »

Je souris. Je ne me vois pas en train de la sodomiser.

« Quoi ?! Tu n’y avais pas pensé Ducon ? »

Je lui ferme la bouche par un baiser, mes doigts glissent entre ses fesses. Je le maintiens fermement. Je le pénètre et commence à effectuer de légers mouvements. Son corps cesse de résister. Je reprends sa bouche. Le désir monte. M’envahit.

« Jordan…j’en peux plus…laisses moi te faire l’amour… »

« Les préservatifs sont dans le tiroir…là… »

Il me montre l’endroit d’un geste de la tête.

J’hésite à le libérer mais je n’ai pas le choix. Je le laisse pour aller récupérer une capote. C’est Jordan qui déroule l’enveloppe de latex sur mon sexe. Son geste fait monter mon désir d’un cran.

Je retourne sur lui. Je l’embrasse puis doucement, je fais glisser mon sexe entre ses fesses, puis je commence à entrer en lui en prenant soin de ne pas lui faire mal. Les mains sur mes fesses, il me guide. J’aime être avec ce mec, j’aime lorsqu’il me fait l’amour et là, j’adore cette sensation nouvelle. Son sexe en érection est collé contre mon ventre. Je suis à l’intérieur de son corps. Je commence à bouger tout en regardant Jordan qui git, sous moi. J’adore voir le plaisir transformer son visage. Au fur et à mesure que j’intensifie mes mouvements, je sens son souffle s’accélérer, ses gémissements se transformer en râles. Ma cadence s’accélère. Le bruit de mon corps contre son corps. Ses mains qui s’agrippent à mes fesses afin de rythmées mes va et vient. Je me retiens mais lorsque je sens Jordan se répandre sur nos corps, je me libère en lui. J’ai l’impression que tout le bâtiment résonne au rythme de mon cœur qui semble prêt à éclater. Je m’écroule sur lui tout en l’embrassant.

Pendant que je reprends mon souffle, Jordan s’est collé contre moi. Je passe mes doigts sur sa fine cicatrice. C’est sa respiration régulière qui m’indique qu’il s’est endormi. Je dépose un baiser sur ses cheveux et je ferme les yeux. Impossible de dormir. Je viens de réaliser que sans lui, ma vie va être pire qu’avant.

***

Je ne m’imagine plus dans ma vie d’avant. Dans cette solitude. Cette fausse joie de vivre. Je n’y arriverais plus. Le masque souriant toujours greffé sur le visage. Je n’en peux plus. Je rêve d’une vie anonyme. Une vie où je serai libre de vivre comme je l’entends. Aux côtés de la personne que j’aurai choisis.

Par cass - Publié dans : et si...
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Dimanche 24 août 7 24 /08 /Août 20:34

Ce n’est que son odeur qui m’effleure lorsqu’il se dirige vers la sortie et que je le laisse faire. Je le reconduis jusqu’à l’ascenseur en prenant bien soin d’appuyer sur toutes les touches. Je veux qu’il s’arrête à tous les étages. Les portes à peine refermées, je file dans mon appart’, récupère mon portable et mes clés, ferme la porte et je dévale les escaliers. J’arrive quasiment en même temps que lui. Dès que les portes s’ouvrent, je m’engouffre, je fonds sur lui, je l’embrasse à pleine bouche. Je bande comme un malade tant ce mec m’excite. J’arrive tout de même à me détacher de sa bouche.

« Ce n’est pas tout, mais on t’attend je crois »

Son regard noir me trucide sur place.

« Moi aussi…Véronica… »

Il est muet, toujours collé contre la paroi de l’ascenseur.

Avant de le quitter, je lance :

« Sois doux avec ta chose, il doit avoir mal au cul »

Et je le plante là, un sourire ravi aux lèvres.

Tout en me dirigeant vers ma voiture, j’appelle Miss A+.

« Véronica chérie, c’est Brian »

« … »

« Ma pauvre chérie…ton mari est en voyage d’affaires ?...on n’a pas idée d’aller bosser pendant que sa femme prend du bon temps … »

« … »

« J’arrive…si tu as du rouge à lèvres, sois gentille, laves-toi la bouche, j’ai toujours autant horreur de cette merde »

Je raccroche.

***

Miss A+ m’accueille légèrement vêtue. Sa nuisette léopard est du plus mauvais goût, peu importe, dans quelques secondes elle sera à poil. Avant de la baiser, je lui demande où se trouve sa fille, j’ai beau être un sale con, un salaud et à l’occasion un sale pédé, je ne voudrais pas que la gamine voit sa salope de mère en train de se faire sauter par un autre que son papa. Une fois rassuré, la gamine est chez une copine, je peux enfin m’occuper de la mère. Comme elle tente de m’embrasser à chaque fois que mes lèvres se trouvent à sa portée, je la fous à quatre pattes, comme ça, je suis tranquille. Le visage tourné vers le mur, je la baise comme un sauvage. Je n’arrive pas à mettre le moindre sentiment, la moindre parcelle d’humanité. Je ne suis pas là pour me torturer l’esprit mais pour me soulager les testicules. Malgré mon manque d’humanité, je mets un point d’honneur à donner du plaisir à mes partenaires. Véronica apprécie, moi aussi. C’est encouragé par ses cris que je me déverse en elle. Plaisir purement physique. Je me lève dès que j’ai fini, je ne veux pas qu’elle me touche ou qu’il y ait une quelconque intimité qui se crée. Je file dans la salle de bain, je me lave de son odeur. Elle est toujours sur le lit, alors qu’elle va se lever je dis :

« Reposes-toi, je connais la sortie »

Elle va ouvrir la bouche mais je lui fais « chutttt », je m’habille et je me casse. Avant de monter dans ma voiture, je fume, je regarde mon portable. Une seconde d’hésitation puis, je le l’appelle.

« J’ai toujours envie de toi »

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Jeudi 21 août 4 21 /08 /Août 17:27

Je suis à la bourre. Panne de réveil. Autant prendre mon temps. Arrivée au lycée, passage obligatoire chez les pions pour mon bulletin de retard. Je n’ai plus qu’à rejoindre ma classe. Pendant la récré, je cherche Paul. Il est avec Lucas. Je remet ma demande à plus tard, mais Sara, me saute dessus et m’entraine derrière elle, à leur rencontre.

« Salut ! »

Pendant qu’elle leur fait la bise, je me contente d’un bonjour général. Ils sont avec leur bande. Je décide de m’assoir à côté d’un mec qui a l’air plutôt sympa et qui est, lui aussi, en TS.

« Ma copine a des soucis en maths. Tu crois que tu pourrais l’aider ? »

« Bien sûr. Pendant mes heures de perm, ça irait ? »

« Si ça coïncide, oui. Merci, c’est super sympa .Attend,  je vais l’appeler »

Je lui fais un signe de la main pour lui dire de venir, mais elle a du mal à se détacher de son prof préféré. Je suis obligée d’insister pour qu’elle daigne enfin se remuer.

« Quoi ? »

« Je te présente ton nouveau prof de maths. File- lui ton emploi du temps. »

Elle me prend par le bras tout en s’excusant auprès de son futur prof

« Non, mais ça va pas ? T’as vu sa tête ? »

« Quoi, sa tête ? C’est pour qu’il t’aide, je ne t’ai pas dit de l’épouser »

« J’préfère Paul »

« Tu fais chier ! Démmerdes-toi et ne viens pas pleurer que tu piges rien ! »

« Ok, ça va. Je vais aller le voir  mais pour te faire plaisir, et dès que Paul est dispo, je retourne avec lui »

En entendant ça, je me dis qu’elle n’est pas prête de revoir Paul l’aider en maths car je ne compte pas céder aux envies de Lucas.

« Ah, une dernière chose. Évite de le dire à Paul ou à Lucas ou à qui que ce soit d’ailleurs. Je préfèrerais que cela reste notre secret, ok ? »

Elle me regarde sans rien comprendre à ce que je lui demande mais elle me fait signe que oui, avec la tête.

« Parfait »

La sonnerie nous éparpille chacun dans nos classes.

J’ai cours jusqu’à 12h30. J’arrive bien après mes amies au self. Quand arrive enfin mon tour, je les retrouve avec  la bande des ‘autres’. Ceux que je ne veux pas voir. Marine est collée à Lucas. Il ne reste plus de place autour de la table.

« Vic, où vas-tu t’installer ? »

« Là-bas »

« J’viens avec toi » Lucas se lève et se dirige vers une petite table. Je n’ose pas l’envoyer promener. On se retrouve en tête à tête et j’ai soudainement beaucoup moins faim.

« Tu as trouvé un nouveau prof à Sara. C’est bien »

« En attendant que Paul soit dispo, il lui faut des cours de soutien »

« Tu avais la solution »

« Tu m’as violé »

Je me lève, je laisse mon plateau et je sors.

J’ai enfin mis un mot sur ce qu’il m’a fait.

Je ne vais pas mieux pour autant.

« Vic ! Vic ! Attends ! » Sara tente de me rattraper et de me faire revenir.

« Laisses-moi, je veux être seule. S’il te plait. Je te raconterai plus tard. Mais là, je veux être seule »

Je m’assois sur les marches. Je mets ma tête entre mes mains.

« Sara, laisses-moi »

Je sens une main écarter mes cheveux, et dégager mon visage. Un bras entoure mes épaules.

« Laisses-moi ! »

« Non »

C’est Lucas. J’essaye de me dégager mais il me serre plus fort.

« Pourquoi tu as fait ça ? »

Sara se tient devant nous.

« Vic ! Pourquoi tu te mets dans de tels états ? »

Je lève la tête vers elle.

« Paul, il s’est arrangé ! Plus besoin de prof de substitution ! J’suis sûre que tu te prenais la tête avec Lucas à cause de ça ! »

« On ne peut rien te cacher… »

« Allez, viens. Viens finir ton repas »

« Non, c’est bon, je n’ai plus faim »

Et en disant ces mots, je cherche mes clopes.

« Si, si, allez viens » elle a la tête de celle qui a un truc vachement important à me dire.

« Ok. J’viens »

On est en tête à tête.

« Vic…qu’est-ce qui se passe avec Lucas ? »

« Rien. Tu avais quelque chose à me dire ? »

« Oui. Je crois qu’avec Paul, ça y est »

« … »

« Ça va se faire »

« … »

« On va bientôt sortir ensemble. J’en suis sûre »

« Et qu’est-ce qui te permet de dire ça ? »

« Le fait qu’il se libère pour revenir m’aider. Si, ça, c’est pas une preuve ! »

« Effectivement, c’est une sacrée preuve »

« Vic, tu me charries ! »

Je lui souris en secouant la tête.

« On y va ? »

On se lève et l’on sort. On rejoint le groupe. Je m’assois et je sors mon paquet de clopes. Je l’ai bien mérité. Je fume. Mon regard se perd dans la fumée et mon esprit s’élève avec les volutes. Je m’évade de mon corps. C’est Lucas qui en me touchant me ramène sur terre. Il s’est assis derrière moi. Je sens son corps contre le mien. Il murmure très près de mon oreille :

«  On a fait un effort avec Paul…j’aimerai que tu en fasses un, toi aussi. »

Je continue à fumer tout en fixant l’horizon, plutôt gris. C’est le mur du bahut.

« Je te propose de passer cette semaine avec nous. Ton mec est parti. On le remplace »

«Nous ?»

« Paul et moi »

« Deux pour le prix d’un »

« En quelque sorte »

Je me retourne et je le fixe. Il est sérieux... 

 « Vas te faire foutre ! T’es qu’un malade ! »

Je me lève et je pars. Peu importe Sara, il n’est plus question que je fréquente cette bande de tarés.

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