Dimanche 20 juillet 7 20 /07 /Juil 14:13

Assis dans mon fauteuil, mon cerveau trie les informations de Steven. Si je résume ce qu’il a appris, Evan voudrait faire liquider sa nièce pour pouvoir contrôler la totalité de la société familiale. Cela me semble tellement con, surtout lorsqu’on connait l’argent que représente la simple moitié. Quel connard ce mec.

J’ai aussi appelé mon fleuriste. Une centaine de roses jaunes pour Johanna. Histoire de me faire pardonner ma connerie…si c’est possible.

Je feuillète les portfolios d’artistes. Je suis toujours à la recherche de nouveaux talents. Mon téléphone clignote.

« Brian, monsieur Jansen ligne 2 »

« Merci »

« Monsieur Jansen, tout va bien. Avez-vous trouvé votre bonheur ? »

« Oui, je voulais vous remercier. Sofia est parfaite. Elle a su trouver le cadeau parfait pour Amélia »

« Tout va bien alors ? »

« Oui »

« Puis-je faire autre chose pour vous ? »

« … »

« Si votre invitation tient toujours, je dinerai volontiers avec vous »

« Et Sofia ? »

« Voulez-vous qu’elle se joigne à nous ? »

« Non »

« Parfait, le sujet est clos »

 

« 20h30. Vous connaissez l’adresse »

« 20h30 et je connais l’adresse »

Il raccroche. Je suis toujours souriant.

***

20h30 précise, je suis devant l’imposante grille. Elle s’ouvre comme par magie. Je roule jusqu’au perron, toujours aussi majestueux. Personne ne vient chercher ma voiture. Je la laisse là. Alors que je gravis les marches, je vois Evan ouvrir la porte. Il est en jean et chemise. Canon. Ses cheveux noirs libres sur ses épaules.

« Monsieur Radcliffe »

Il se pousse, et d’un geste de la main, me fait signe d’entrer. Je n’ai pas le temps de faire deux pas dans le hall, qu’une petite fée, toujours de rose vêtue me bondit dessus.

« Monsieur L’Ange !! T’es revenu !! »

« Amélia, la petite fée »

Je me baisse à son niveau. Elle dépose un baiser sur ma joue, saisis ma main et dit d’un trait :

« Viens ! Je vais te montrer mon livre où tu es dessiné »

« Amelia ! Qu’est-ce que je t’avais dit ? »

Je la vois baisser la tête, déçue.

Je me relève, me tourne vers Evan.

« Cela ne me dérange pas du tout. Je suis même assez curieux de me voir en dessin »

J’attends l’accord d’Evan, pour suivre Amélia. Il soupire et finit par céder.

« Dans 10 minutes, je vous veux en bas pour diner »

Je le regarde et dis :

« Tu ne viens pas avec nous ? »

Je vois bien que cela ne l’enchante guère, mais me voir partir avec Amélia, doit l’agacer.

Sans un mot, il nous fait signe d’avancer.

La chambre d’Amélia ressemble à la caverne d’Ali Baba. Il y en a partout. Où que mes yeux se posent, il y des jouets, des livres, des dinettes, des jeux. Une vraie pagaille organisée.

Elle me tire par la main et me fait assoir sur son lit, et là, entre ses petites mains, apparait Le Livre.

« Regarde »

Effectivement, la ressemblance est frappante.

« Tu vois, c’est toi l’ange »

Je lui souris, ne sachant plus trop quoi dire. Evan met fin à la séance.

« Tu lui as montré ton livre, maintenant, en bas et ne râle pas où tu manges toute seule à la cuisine »

***

 

Amélia, sous l’œil courroucé d’Evan, monopolise la conversation.

« Brian, tu viendras à mon anniversaire ? Mercredi après-midi. Y’aura toutes mes copines »

« Et qu’est-ce que je vais faire là au milieu ? »

« L’ange »

J’éclate de rire.

« Et puis, Evan te tiendra compagnie »

Je coule un regard vers Evan qui ne décolère pas.

« Alors, si Evan me tient compagnie, j’accepte l’invitation avec plaisir »

Amélia éclate de rire et rajoute

« C’est le chéri d’Evan qui va pas être content ! T’es beaucoup plus beau que lui »

Et là, Evan hurle :

« Amélia ! Dans ta chambre ! Ça suffit ! Je ne te supporte plus ! Hors de ma vue !! »

La petite fille bondit de sa chaise, et avant de s’enfuir dans sa chambre tire la langue à son oncle qui lui lance sa serviette.

« Raté »

« Améliaaaaaaa !!!!!!!!!!! »

« Hé…ce n’est qu’une enfant. Calmes-toi »

J’ai parlé doucement car je sens qu’il est fou de rage. Je veux qu’il se calme, je ne veux pas que demain Steven me dise qu’il a été recontacté. Que le contrat est toujours d’actualité. Surtout pas. Alors je me lève, je m’approche de lui qui est toujours assis, livide. Je me penche et je l’embrasse. Cela fait longtemps. La dernière fois c’était…il y a longtemps.

J’ai juste posé mes lèvres sur ses lèvres. Rien de plus. Il se recule, me regarde.

« J’suis avec quelqu’un »

« J’suis pas jaloux »

Touché.

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé
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Samedi 19 juillet 6 19 /07 /Juil 14:29

Les heures défilent. Je suis épuisé et j’ai l’impression que j’en suis toujours au même point. Normal, ce n’est que le début. Le midi, je déjeune avec Kris et l’après-midi, c’est Docteur Miracle. La journée passe vite. En attendant le diner, je reste dans ma chambre. Seul. Je broie du noir. J’ai mal à la joue. Je vais avoir un hématome. Quand je descends rejoindre Kristen, je la découvre en compagnie de la tornade blonde. Quelle poisse ! Je souris et je les rejoins.

« Ça ne te dérange pas, si Jordan mange avec nous ? »

« Absolument pas » et comme une emmerde n’arrive jamais seule, j’entends la voix de Claudia

« Jordan !ta lèvre…Lenny …ta joue… »

On répond en chœur :

« Une porte »

« Vous êtes vraiment très maladroits les garçons » et en plus, elle se fout de notre gueule.

« Je vous laisse. Bon appétit »

La bouffe n’est pas top. Je chipote dans mon assiette.

« T’aime pas ? »

« Non »

« Je peux ? »

Je le regarde. J’ai bien envie de dire non, mais je n’ai pas le temps de répondre, il est en train de piller tranquillement, le contenu de mon assiette.

« Tu comptes me laisser quelque chose ? »

« Oué. Tu peux manger, ça ne me déranges pas »

« Trop aimable »

Tout en essayant de sauver un peu de nourriture, j’écoute Kristen. Elle est soprano, mais il y a six mois, un kyste sur les cordes vocales. Opération. Rééducation. Elle recommence à peine à pouvoir chanter.

« Six mois ? »

« Oui, on a du te prévenir que c’était long, non ? »

Oui, on a du me le dire, mais je n’ai pas écouté…je ne tiendrais pas six mois là dedans. Je serai mort de faim avant. Jordan vient d’engloutir le dernier morceau. Alors qu’il va attaquer mon dessert, une malheureuse part de flan, je proteste :

« Ha, non ! Pas ça ! J’aime »

«T’es sûr ? »

« Oui, sûr et certain ! »

Kristen nous observe, prête à intervenir mais le repas se termine dans le calme et la bonne humeur.

« Wow ! Vous ne vous êtes pas battus ! Faut fêter ça ! »

« Et comment ? »

« Billard ! »

« Y’a un billard ici ? »

« Bien sûr ! On y va ? »

Je regarde Jordan, qui est aussi en train de me regarder.

« Ok, va pour un billard »

La salle est vide. On s’installe. On joue. Ambiance décontractée même si je sens souvent le regard de Jordan posé sur moi.

Avant de remonter dans ma chambre, je fais un tour dehors. Besoin de fumer. Jordan m’accompagne. Je lui tends mon paquet de clopes mais il me montre le sien.

« T’as pas chialé aujourd’hui. Tu fais des progrès »

Je me disais aussi…il ne peut pas s’empêcher de me faire chier.

« C’est quoi ton problème ? »

« J’aime pas les mecs qui se maquillent ! »

Sans réfléchir, je me jette sur lui, et l’empoigne par son t-shirt.

« Espèce de sale con !! Jamais t’arrête ! »

« Et toi, espèce de sale fiote !!! »

Mais, non, il ne compte pas arrêter. Je lui balance mon poing dans la figure mais il ne se laisse pas faire et riposte en m’éclatant la lèvre. On est ex-æquo. Deux cons amochés.

« C’est quoi ce vacarme ?! »

Claudia. Elle s’arrête et nous regarde.

« Je vois que vous avez encore trouvé des portes sur votre chemin…venez par ici, que je vous soigne. À cette allure, un rendez-vous chez l’ophtalmo s’impose…»

***

Le lendemain matin, mon reflet dans le miroir m’effraie. Oh, putain ! Cette tronche ! La lèvre éclatée, la joue tuméfiée. D’ailleurs, en pénétrant dans le restaurant, je peux constater que ma nouvelle image fait son effet. Kristen est déjà là avec la tornade blonde. Je souris en voyant la tête de Jordan qui me renvoie un regard noir, et en leur adressant un petit signe de la main, je lui fais bien voir qu’aujourd’hui, 1/ je me suis maquillé et 2/ que je n’ai pas oublié de mettre mon énorme bague. La journée peut commencer. C’est souriant et confiant que je m’installe pour petit déjeuner.

« On est ensemble ce matin »

Je tourne la tête vers Kris.

« Ha, bon ? Et on va faire quoi ? »

« Travailler notre voix »

« … »

« Oh... tu verras »

  Et bien, je verrai.

On laisse Jordan à ses céréales pour aller rejoindre notre salle de travail. Mais Claudia m’intercepte.

« Par ici monsieur…. Tu es en salle 212 »

Elle s’est encore plantée dans le planning. La conne !

Je me retrouve dans une petite salle. Une jeune femme m’accueille. Elle me demande de m’installer devant un écran, et m’explique que je vais entendre des sons  que je dois reproduire. Quand je les reproduis correctement, les deux diagrammes sont identiques. Elle me dit que l’exercice est difficile et que je ne dois pas me décourager. Tout ceci est loin d’être engageant. Après plus d’une heure de travail, je n’ai réussi à reproduire aucun son correctement. Je suis abattu. Je me casse à l’extérieur. J’ai besoin d’air. J’erre dans le parc. Je tombe sur un petit étang. Il y a des pontons  qui forment comme un labyrinthe. Je m’avance et je marche. Il y a des poissons rouges. Je les suis au fil des ponts de bois. Arrivé au bout, je me mets à hurler. Hurler de toutes mes forces, de tout mon désespoir. Plus jamais je ne rechanterai. C’est une évidence.

« Ce n’est pas encore la nuit, ni la pleine lune. Qu’est-ce qui te prends de hurler comme çà ? »

« T’as encore envie que je t’éclate la bouche ? Ça te plait ? Tu prends ton pied à te faire fracasser la gueule ? Fous-moi la paix ou tu vas encore saigner »

Je m’allonge sur un ponton. J’allume une clope. Je regarde le ciel. Il vient s’assoir à côté de moi. Ma vie fout le camp. Tout se que j’ai bâti s’écroule. Je suis dégoûté. Je ne contrôle plus rien. Je balance mon mégot dans la flotte. Avant de fermer les yeux, je jette un rapide coup d’œil à l’autre connard, histoire de ne pas finir dans l’eau. Il fume en me regardant. Tant qu’il ne bouge pas, ça devrait aller. J’écoute le bruit de l’eau. Lentement, je me détends. Je soupire. C’est le moment qu’il choisit pour toucher ma lèvre.

« Tu as mal ? »

« Tu dois avoir deux fois plus mal que moi »

Je l’entends sourire.

« Ouais, effectivement. »

« Et si tu continues à me toucher, tu risques d’avoir trois fois plus mal » 

Il éclate de rire, se lève et part.

J’intercepte une main qui va me toucher.

« Qu’est-ce que j’t’ai d… » mais je me rends compte que c’est Kristen.

« Ça va ? »

« Excuses. »

« Claudia te cherche. C’est Jordan qui m’a dit où te trouver »

Je me relève et lui emboite le pas.

Dans le hall, on se sépare. Je pars avec la conne de service.

« Cet après-midi, tu es avec le docteur Johenson. »

Et me voilà encore entre les mains d’un autre accordeur de cordes. C’est comme ça que je les appelle. Les séances sont épuisantes et peu valorisantes. Je ressors toujours avec une impression d’échec.

Par cass - Publié dans : et si... - Communauté : Shiteki Yoku
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Jeudi 17 juillet 4 17 /07 /Juil 23:01

Je finis de m’habiller pendant qu’elle m’attend dans le couloir. ‘Le restaurant’ n’est rien d’autre qu’une grande salle où les pensionnaires viennent manger.  Salle blanche, elle aussi. Je pense qu’ils ont du avoir un prix pour la peinture blanche car ils en ont collés partout ! Je regarde discrètement les pensionnaires. Il y a des personnes de tout âge. Peu de jeunes, quand même. ‘Le un peu colérique a la lèvre éclatée par mes soins’ est assis tout seul, dans un coin. Certes, moi, j’ai les couilles en vrac, mais cela ne se voit pas. Cette pensée me fait sourire.

« Jordan ! Je t’amène un compagnon. Oh, mon dieu ! Ta lèvre… »

« Une porte. »

Mais qu’est-ce qu’elle raconte cette conne ! Un compagnon ? Mais c’est du grand n’importe quoi !! C’est quoi ce centre ??? Il ne perd rien pour attendre Steph’ et ses idées de merde !!!

« Il y a peu de jeunes. Je crois même que vous êtes les deux seuls ayant tout juste la vingtaine. Comme ça, vous allez pouvoir vous soutenir mutuellement. C’est bien d’avoir un ami sur qui on peut compter »

On la regarde avec des yeux ronds. Elle sort d’où celle-là ?

« Installes-toi Lenny. Ton repas arrive » et elle m’appelle par mon prénom en plus ! J’hallucine !

Avant de m’assoir, je regarde autour de moi. Je cherche une table où m’installer.

« Tu cherches quoi ? »

« Un endroit où bouffer tranquille. »

« Là-bas, il y a une table. Vas-y ! Dégage ! »

Je lui lance un regard noir, je tourne les talons et tombe sur Claudia qui se cramponne à mon plateau. Elle me le donne en claironnant

« Bon appétit »

J’hésite entre partir ou rester. Je pars. Je compte manger seul mais je passe devant une table où est installée une fille. La vingtaine. Elle a l’air douce et gentille. Je m’approche d’elle.

« Je peux ? »

« Oui » sa voix est un souffle.

« Lenny »

« Kristen »

Je m’installe en la remerciant. On mange silencieusement quand Claudia vient m’emmerder.

 « Un souci avec Jordan ? »

« Non »

« Pourquoi t'es assis là, alors ? »

« Envie de calme »

« Y’a un problème, alors »

« Non ! »

« Alors pourqu… »

« Je n’ai pas envie de manger avec ce type, ça te va ? C’est une raison valable ? » Je fais comme elle, je la tutoye.

Un sourire de satisfaction barre son visage. Pouffiasse !

Je regarde Kristen. Je suis tellement habitué à ce que l’on me regarde, que j’ai perdu l’habitude de faire attention aux autres. Tout en mangeant, je l’observe. Elle est quelconque. De longs cheveux châtain clair, des yeux marron. Mais ce qui me plait surtout, c’est la douceur qu’elle dégage. On finit notre repas dans un silence religieux. Alors que l’on se lève pour quitter la salle, je lui demande :

« Où est-ce que je pourrais aller fumer tranquillement ? »

« Fumer ? »

« Oui. Fumer »

« Continue tout droit. Il y a une porte qui donne sur le jardin. Tu pourras t’intoxiquer tranquillement »

Je la remercie en souriant.

Je suis dehors. Je respire un bon coup. Je pose mon cul sur les marches en pierre du perron. Tandis que je fume, j’entends la porte s’ouvrir. Ce doit-être Kristen qui vient s’intoxiquer avec moi, mais à ma  grande surprise, c’est une tignasse blonde que j’aperçois. Je continue à fumer tout en l’ignorant.

« Quel effet ça fait de n’être rien ? »

Il n’a vraiment pas peur celui-là.

« Alors ? »

Toujours en fumant et sans le regarder, je réponds 

« Le même effet qu’à toi  »

Je le surveille du coin de l’œil et je le vois sourire.

« T’aurai pas une clope ? »

« On ne t’as jamais dit que fumer tue »

J’écrase mon mégot sur les marches. Je me lève et je rentre.

***

Je suis allongé sur mon lit. Je fixe le plafond. Je pense à Steph’. Il me manque et ce n’est que le début. Alors que le silence règne autour de moi, ma tête résonne du bruit de ma vie d’avant. Je suis une rockstar. Un mec adulé par des millions de fans dans le monde. Je déplace des foules lors de mes concerts. Les filles et les mecs sont à mes pieds. Je claque des doigts et j’obtiens tout ce que je veux. Enfin, c’est ce que je croyais avant. Avant que ma voix s’efface et que je me rende compte que l’argent n’achète pas tout. Avant mon opération. Je ferai bien de l’oublier cette vie car il est peu probable que je puisse rechanter un jour.

C’est une sonnerie stridente qui me réveille. Claudia m’avait prévenu.  Je me suis endormi sur le lit, tout habillé. Je file dans la salle de bain. Puis direction le restaurant. En entrant dans la salle, j’aperçois Kristen qui me fait un petit signe. En souriant, je me dirige vers elle.

« Bonjour »

« Salut »

« Bien passé cette première nuit ? »

« Oui. Mieux que ce que je pensais »

Il y a un buffet, mais je n’ai pas envie de manger,  je suis sûr que rien ne passera. J’opte pour un café noir. 

« Faut y aller maintenant. Tu sais où tu dois te rendre ? »

« Oui. Chez le Docteur Miracle »

Et elle se met à rire.

« Travailles bien »

Je ne réponds pas. Je traverse les couloirs et les bâtiments pour tomber sur…Jordan. Il tourne comme un lion en cage devant la porte obstinément close du toubib. Putain de centre…je décide d’aller m’assoir sur le banc, mais l’autre abruti ne l’entend pas de la même façon.

« Tu fous quoi, là ??!!! »

Je n’ai pas envie de me prendre la tête de bon matin.

« J’ai rendez-vous »

« Non, c’est moi ! Casses-toi ! »

Comme je ne bouge pas, il s’approche, me fixe puis sourit.

« C’est pour le docteur que tu t’es maquillé ? Tu crois qu’il aime les fi… »

Il n’a pas le temps de finir, je viens de lui balancer mon poing dans la figure. Sa lèvre pisse à nouveau le sang. Quel connard, ce mec ! Je n’ai pas le temps de savourer ma victoire, son poing vient de s’aplatir contre ma joue. Alors que je me suis redressé et que l’on s’empoigne en se frappant, une voix hurle à l’autre bout du couloir :

« Arrêtez ! Vous êtes fous ! p’tin mais ça va pas ??!!! » C’est Kristen. Elle court vers nous et s’interpose. Elle m’attrape par le bras.

« Tu n’es pas là ce matin, Claudia a fait une erreur dans ton planning. Suis-moi » puis, se tournant vers Jordan, « toi aussi ! ».

Je viens de me prendre une plumée parce que cette conne de Claudia n’est pas foutue de faire un planning ? Je n’en reviens pas ! Si je sors vivant de ce centre, parce que je commence à avoir des doutes, je tue Steph’ ! Oué, je le tue !!!

On passe devant l’infirmerie. Kristen s’arrête pour demander deux poches de glace.

« Voilà, pour vous »

La lèvre de Jordan a triplée de volume. Il a de la chance, ce matin, je n’ai pas mis ma bague.

« Quoi ? Tu veux ma photo ? »

« Ça suffit !!!!!!!! Toi, tu pars de ce côté et toi, avec moi ! Quelle bande de p’tits cons ! Incroyable » Kristen est furax.

Ben, merde alors. Elle me traite de p’tit con. Moi ! Lenny Mc Coy ! La méga star, traité comme un moins que rien…

« Tu fais de la rééduc  ce matin avec un professeur de chant. C’est ici. »

Je n’ai pas le temps de la remercier, elle est partie. Je frappe et j’entre. Je tiens toujours ma poche de glace.

« Oh ! Un problème ? »

« Non, une porte »

Le sujet est clos.

...lenny...
Par cass - Publié dans : et si... - Communauté : Shiteki Yoku
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Mercredi 16 juillet 3 16 /07 /Juil 16:40

Le lendemain, nous partons tôt car il y a de la route et surtout, ces connards de paparazzi à semer. Je n’ai pas envie de faire encore une fois les gros titres de la presse.

Le centre de rééducation est niché dans un grand parc au milieu de nulle part. C’est une succession de bâtiments bas et blancs. Assez moderne. Jim se gare devant un escalier impressionnant. L’entrée. Pendant qu’il décharge une tonne de valises, finalement je n’ai pas écouté Steph’ et j’ai vidé quasiment toute mes penderies. On se dirige vers les admissions. Je ne suis pas très à l’aise et j’ai une furieuse envie de faire demi-tour et de me barrer en courant. Il doit le sentir car à cet instant, il me saisit discrètement le bras. Il n’a pas besoin d’user de la force, le toubib débarque, souriant.

« Messieurs, bienvenue »

Il nous serre la main.

« Suivez-moi, je vais vous montrer où vous allez résider pendant votre séjour. »

 On le suit dans un dédalle de couloirs blancs. Il s’arrête devant une porte identiques à toutes celles que nous venons de passer, ouvre et nous fais pénétrer sans se départir de son sourire. J’ai vraiment envie de le lui faire ravaler son sourire ! La chambre est spacieuse. Blanche. Impersonnelle.  Jim arrive en trainant mes bagages. Je vois bien dans son regard une pointe de désapprobation quant à la quantité de valises que j’ai prises. Je m’en fous ! Je vais être enfermé ici pendant une durée indéterminée, alors il ne va pas me faire chier parce qu’il a porté quelques valises ! La visite se poursuit  par les salles de repos, les salles de travail, les salles de sport, en fait, des salles en tous genres. Je n’écoute pas. Il nous reconduit jusqu’à ma chambre.

« Dans 1h, une infirmière viendra vous chercher pour vous conduire à votre première séance de rééducation. Cela sera plus un contact avec la personne qui va vous suivre que le travail à proprement parlé. Mais, ne vous inquiétez pas, dés demain, au boulot ! »

Et il sourit bêtement en disant ces mots. Avant de partir, il me rappelle les consignes :

« Comme vous devez déjà le savoir, pas de téléphone portable et pas de visite la première semaine. Je sais, c’est dur mais primordial. La réussite dépend de touts ces petits détails »

Je ne vois pas le rapport cordes vocales en compote et portable…quoi qu’il en soit, Steph’ m’a piqué mon téléphone. Pour mon bien, m’a-t-il dit.

C’est le moment de nous séparer. Jim est déjà parti. Je serre Steph’ dans mes bras. Je suis tellement ému que je n’arrive pas à articuler le moindre mot. J’ai envie de chialer. Je sais que lui aussi est ému.

« On se revoit dans une semaine »

« Oui. Dans une semaine »

Je le serre une dernière fois de toutes mes forces et je le laisse partir.

***

Me voilà seul dans cette putain de piole aseptisée. Je me mets à pleurer. C’est des coups frappés à la porte qui me font bondir de mon lit.

« Oui ! »

« Bonjour ! Je m’appelle Claudia.  Je suis infirmière. Prêt pour votre premier entretien ? »

« Oui »

«   Parfait. Le docteur qui va s’occuper de vous est vraiment formidable. Il fait des miracles. »

Ça tombe bien, car c’est justement d’un miracle dont j’ai besoin. Nous sommes arrivés devant une porte, Claudia me dit t’attendre là. Il y a un banc. Le docteur est avec un patient. Ça, pas besoin de le préciser. Je l’entends hurler à travers les cloisons. Elle hausse les épaules et me dit

« Ne t’inquiètes pas, c’est Jordan. Il est un peu colérique. »…tiens, elle me tutoie maintenant.

Et sur ces paroles rassurantes, elle se barre, me laissant seul, comme un con sur le banc.

Les hurlements s’intensifient. Je distingue clairement les insultes que le ‘un peu colérique’ lâche sur Docteur Miracle.  Vu comme il braille, je trouve ça rassurant pour moi et je souris. Je suis en train de sourire comme un abruti quand la porte s’ouvre et va claquer contre le mur opposé. Une tornade blonde sort en hurlant puis, s’arrête net, recule de quelques pas et vient se poster devant moi

« Ton maquillage a coulé»

Puis je le vois disparaitre au fond du couloir.

Sort alors un petit homme chauve et bedonnant. Docteur Miracle.

« Monsieur …, entrez donc et ne faites pas attention à Jordan. Il est … un peu colérique »

Ils se sont tous donnés le mot, ce n’est pas possible.

Pendant que j’ai la bouche ouverte et qu’il inspecte le fond de ma gorge, il prend des notes. Après cet examen, il me regarde et me dit

« À demain »

« C’est tout ? »

« Oui. Bonne fin de journée monsieur Mac Coy »

Je me lève et je sors. Alors que je déambule dans les couloirs, je tombe face à face avec le gars ‘un peu colérique’.

«  Toujours du maquillage plein la gueule »

« Je t’emmerde »

Alors que je vais continuer il me saisit par le bras

« Quand je te parle, tu te barres pas, connard »

« Lâches-moi, bordel. J’suis pas d’humeur »

« Parce que les fiotes ont des humeurs ? »

Sans réfléchir, je lui balance mon poing dans la figure. Manque de bol pour lui, j’ai une énorme bague qui vient lui éclater la lèvre. Il recule. Le sang pisse de sa bouche.

 Il commence bien mon séjour…

 Je me casse sans me retourner. Une fois dans ma chambre, je file sous la douche. Alors que je me sèche, j’entends l’autre con hurler devant ma porte tout en tambourinant dessus comme un malade. S’il continue comme ça, il va finir par la défoncer. Comment il a su que je créchais là ? Avant d’aller lui ouvrir, j’enfile un jean. Sage résolution.

J’ai à peine ouvert qu’il me balance un coup de genou dans les couilles. La douleur me plie en deux. Alors que je m’écroule en gémissant, il fait demi-tour et m’abandonne à mon triste sort, comme je l’ai fait un moment plus tôt avec lui.

Il me faut un certain temps pour pouvoir me relever. Je vérifie que tout est bien à sa place. Ha, le con, j’ai cru qu’il m’avait réduit  les bijoux de famille en bouillie !! Je referme la porte en tentant de reprendre mon souffle. Nouveau martèlement contre cette fichue porte, si c’est encore l’autre, je lui démolis le portrait.

« Tout va bien monsieur Mac Coy? »

«Oui, tout roule » c’est Claudia qui vient aux nouvelles.

« Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire au restaurant »

« ? »

Elle se met à rire.

« C’est ainsi que nous appelons la salle où sont servis les repas »

« Ah… » Je me disais aussi…

« Prêt ? »

« J’enfile un t-shirt et j’arrive »

Par cass - Publié dans : et si... - Communauté : Shiteki Yoku
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Mardi 15 juillet 2 15 /07 /Juil 21:41

« ‘Sven ? »

« mmm…t’as vu l’heure qu’il est ? »

« Je pense connaitre le commanditaire »

« Ha… »

« Il t’a recontacté ? »

« Nan »

« La culpabilité sûrement »

« …on fait quoi ? »

« Dormir»

Tout en raccrochant, je l’entends grommeler.

Je suis assis au fond de mon lit, je fixe le mur. Un instant plus tard, je dors, lové entre les draps.

***

J’arrive frais et dispos à la galerie. Johanna est déjà là. Elle me saute dessus dès que j’arrive.

« Tss !tss !tss ! Café noir sans sucre d’abord…ensuite tout ce que tu veux »

« Tu me prends vraiment pour ta boniche ?! »

« Moi aussi je t’aime…allez grouilles Jo…mon café »

Je regagne mon bureau. Elle a noté tous mes rendez-vous de la semaine. Mes yeux tombent sur un nom…Evan JANSEN. Je souris. Il vient cette après-midi, à 14h00. Je me le taperai bien en dessert.

Johanna revient avec un grand café au lait et un petit noir, bien serré pour moi. Elle s’assoit en face de moi en me tendant mon café.

« J’ai un rdv avec monsieur Jansen. Evan Jansen. Quand est-ce qu’il a pris contact avec toi ? »

« Lorsque je suis arrivée, il y avait son message sur le répondeur. Je l’ai rappelé et voilà. Il vient cet après-midi. Il m’a dit que tu étais au courant »

« En quelque sorte »

« Tu as vu tes autres rendez-vous. Tu as de nouveaux talents à voir. Ils sont prometteurs et ont déjà eu de bonnes critiques sur leurs travaux. Je pense qu’en exposer certains seraient judicieux. »

« Hé bien, on verra tout cela cette semaine »

Tout en buvant mon café, j’observe Johanna. J’aime cette grande fille blonde et belle. Je l’aime comme une sœur.

« Brian… »

« mmm »

« Andreï n’arrêtes pas d’appeler. C’est agaçant. Je ne sais plus quoi lui dire »

«Ok, je règle le problème immédiatement »

Je saisis le combiné téléphonique, compose le numéro d’Andreï.

« Brian chéri, tu me manq… »

« T’as gueule Andreï. Je ne veux plus t’entendre. Je ne veux plus que tu emmerdes Johanna. Je veux que tu peignes et que ton art soit ta seule préoccupation. Et Jean ? IL FOUT QUOI ? BORDEL ? Il ne te baise pas ?...Ha,non !! Chiales pas !! Chiales pas ! »

Fou de rage je raccroche.

« Putain de pédé de merde »

Johanna me regarde, horrifiée.

« Quoi ?! »

« Tu t’entends parler… »

« Dégages avant de m’énerver toi aussi »

Elle se lève, ramasse sa tasse et va sortir de la pièce lorsque je lui lance :

« Ma tasse ! Tu oublies ma tasse ! »

« Vas te faire foutre Brian »

J’appelle Jean tandis qu’elle est revenue chercher ma tasse. Je saisis son poignet et dépose un baiser à l’intérieur.

« J’suis qu’un sale con, désolé »

« Tu l’as dit, t’es vraiment qu’un putain de sale con mais… »

Je lui fais signe de se taire. Jean a décroché.

« Bri… »

Je ne lui laisse pas le temps de finir

« Je croyais t’avoir dit de t’occuper d’Andreï !! Il continue à me faire chier !! T’attends quoi pour le baiser ? »

« Mais… »

« Quoi ? C’est pas ton genre ? J’croyais que tu aimé le style tafiole larmoyante. Ça tombe bien, Andreï en est l’archétype même. Tu vas chez lui, tu le baises jusqu’à ce qu’il ne puisse plus marcher. Compris ? »

« Compris »

« Parfait »

Je raccroche. Une affaire de régler. Johanna a quitté mon bureau. J’appelle Steven.

« Tu as les renseignements ? »

« Oui »

« On se retrouve dans 45 minutes, comme d’hab »

Je quitte la galerie pour me rendre au zoo de la ville. Lieu anonyme par excellence. Je repère Steven immédiatement. On déambule dans les allées, s’arrêtant, ça et là. Steven me dit tout ce qu’il a appris sur cet enfoiré et sa famille.

On se sépare après une heure passée ensemble. La matinée est déjà bien avancée. Je retourne à la galerie. Johanna s’active avec de potentiels acheteurs. En rasant les murs, je disparais dans mon antre.

***

Je ferme les yeux tout en me calant confortablement au fond de mon fauteuil en cuir.  Je finis ma nuit.

***

Lorsqu’Evan arrive, je l’accueille avec le sourire. Je garde sa main emprisonnée dans la mienne un peu plus longtemps que nécessaire. Je sens son trouble. J’adore.

« Ne me dis pas que tu viens me voir pour savoir comment était la brune »

Et voilà, il est déstabilisé.

« Tu peux mettre un A+ à côté de son nom sur ta liste d’invité. Une vraie bombe. »

Il est mal à l’aise. Je jubile. Il bredouille :

« c’est pour le cadeau de ma nièce… »

« la petite fée »

« ouais »

« j’ai quelques sanguines, de pures merveilles »

« … »

« mais permettez-moi de vous dire qu’une enfant de 6 ans, n’a pas envie de recevoir un tel cadeau »

Je suis toujours très près de lui. Je peux sentir son parfum. D’un seul coup, je passe derrière mon bureau, saisis mon téléphone.

« Sofia chérie, j’ai besoin de tes services… »

« … »

« Non, bébé…j’t’appelle pas pour ça… même si c’est très tentant »

« … »

« Un…ami a besoin d’aide. C’est pour un cadeau. Sa nièce de 6 ans »

« … »

« Je te l’envoie »

« … »

Je raccroche, sourire aux lèvres.

« Voilà, problème résolu. Sofia va s’occuper de vous »

Je me dirige vers lui. Je lui tends la main, lui signifiant ainsi que notre entretien est terminé. Il est décontenancé  mais il arrive à articuler :

« On pourrait diner ensemble ce soir ? »

Je lui souris

« Ce soir, je baise Sofia, mais demain, si tu n’as pas changé d’avis »

Il quitte mon bureau, pas content du tout. Je le rattrape avant qu’il ne parte de  la galerie.

« Monsieur Jansen, l’adresse de Sofia »

Il hésite à prendre le papier, le regarde un moment puis le glisse dans sa poche. Il est nerveux, et comme à chaque fois, il va passer la main dans ses cheveux. Alors qu’il s’apprête à faire le geste, ses yeux se posent sur moi. Je plonge mes yeux dans ses yeux. Il est bandant cet enfoiré et ce soir, je laisserais bien Sofia pour m’occuper de lui. On est seul dans la galerie. J’avance la main, remet en place sa mèche rebelle puis je fais demi-tour et je pars m’enfermer dans mon bureau.

 

 

 

 

 

 

 j'ai remis une ptite tof de BRIAN...je l'aimeeeeeeeeeeeee lol

 

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Mardi 15 juillet 2 15 /07 /Juil 15:08

Je ne sais plus depuis combien de temps je suis assis dans cette pièce, face à cet homme. Il parle. Au début, il s’est adressé à moi, mais quand il a vu que je ne l’écoutais pas, il s’est tourné vers Steph’ et a commencé son blabla. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve là. Jusqu’à maintenant, je l’écoutais car je le croyais, mais aujourd’hui, le diagnostic est tombé, il y a peu de chance que je puisse rechanter un jour. Mais il assure que tout n’est pas perdu, que le centre où je vais séjourner et entamer ma rééducation est le plus performant d’Europe. Du coin de l’œil, j’aperçois Steph’ hocher la tête en signe d’approbation. Je savais depuis des mois que j’avais cette saloperie sur les cordes vocales, je me doutais bien qu’elle ne s’en irait pas d’un coup de baguette de magique, mais qu’elle s’en irait s’en faire chier. L’homme m’avait dit de m’économiser. Qu’est-ce qu’ils peuvent raconter comme conneries ces toubibs !! M’économiser ! Certes, Steph’ avait pris la relève lors des interviews. Ce n’était pas pour rien que je lui laissais la parole…pendant que l’homme continue son blabla, je me perds dans la contemplation du tableau qui mange une grande partie du mur derrière lui. Cette horreur m’a toujours intriguée. Cette toile blanche striée d’une multitude de rayures verticales noires…maintenant, je comprends…c’est la représentation de mes cordes vocales agonisantes. L’homme se lève, réajuste sa blouse blanche, fait le tour de son immense bureau. Steph’ me fait signe de me lever. L’homme me serre la main, tout en continuant son blabla, puis, se tournant vers Steph’ :

« Rendez-vous à 15h au centre. Croyez-moi, il n’y a plus d’autre solution. »

« Merci, professeur. A demain »

Et moi qui m’attendais à ce que mon meilleure ami lui lâche une vanne pourrie. Il me déçoit. Jim, mon garde du corps nous attend dans le hall. Trop poli pour demander  ou alors, il a vu la tronche que tire Steph’ et en déduit que ça ne va pas du tout. A l’arrière de la voiture, je pense. Je suis en train de me demander pourquoi j’ai laissé Steph’ décider à ma place. Il n’y a pas que les cordes vocales qui sont pourries chez moi, le cerveau aussi doit être atteint…demain il m’enferme dans un centre de rééducation. Et merde !

***

 

J’ai pourtant fait tout ce qu’ils m’ont dit. Je n’ai pas parlé pendant une dizaine de jours, mais je voyais bien lors de mes visites que le toubib avait toujours son petit sourire embarrassé. Il répétait sans cesse :

« Il ne faut pas vous en faire. Ça va s’arranger »

Moi, je ne me suis pas inquiété, enfin, si un peu tout même. Ma voix c’est tout pour moi, alors, je l’ai cru l’autre abruti. Et voilà où j’en suis. Demain je vais me retrouver enfermer je ne sais où. Je comprends Steph’. Je deviens invivable. Un vrai connard. Je me demande comment il ne m’a pas encore casser la gueule avec tout ce que je lui fais vivre.  Je suis dans ma chambre, je prépare mes valises.

« Ça va ? »

« … »

« C’est pour ton bien »

« Je sais »

Effectivement, je sais qu’il le fait pour moi et non, pour le groupe.

« Je ne sais pas si je vais résister…sans toi »

Il sourit.

« Tu ne vas plus avoir à  supporter ma cuisine. Et qui sait, il y aura quelques filles canons parmi le personnel .Imagines, toutes nues sous leur petites blouses blanches… »

Je ne peux m’empêcher de rire.

« Tu sais combien de temps je dois rester là-bas ? »

« Tout dépend des progrès que tu feras »

« Ok »

« Ça te dis une p’tite fête avec les potes ? »

« Non, pas vraiment. »

« Comme tu veux » et en disant ça, il s’assoit sur le lit. Il m’observe tandis que je remplis mes valises.

« Lenny, tu sais que tu ne pars pas définitivement ? »

« ? »

« T’es sûr que t’as besoin d’autant de fringues ?  Je me demande si ce n’est pas un peu exagéré »

Pour toute réponse, je lui balance un t-shirt à la figure.

On passe la soirée ensemble. J’ai l’impression d’être à un enterrement. A mon enterrement. Ça me plombe un peu plus le moral.

***

Par cass - Publié dans : et si... - Communauté : Shiteki Yoku
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Dimanche 13 juillet 7 13 /07 /Juil 21:56

Après nos rapides présentations, je m’éclipse. Je rejoins l’assemblée. Il faut que je me montre, que je représente ma galerie. Je papillonne d’un groupe à l’autre. Je finis dans le jardin où des tentes sont dressées pour accueillir les invités. J’en profite pour fumer. Légèrement à l’écart, j’observe mais je suis dérangé par …Evan. On dirait que lui aussi veut s’isoler.

Il est tellement nerveux qu’il n’arrive pas à allumer son briquet. Calmement, j’approche mon briquet de sa cigarette. Je le vois tirer une longue taffe et recracher la fumée en direction du ciel. Il est très beau. Alors qu’il va remettre une mèche de cheveux rebelle à sa place, je le devance.

Je passe ma main dans ses cheveux et glisse la mèche derrière son oreille.

Il n’a pas bougé. Trop surpris pour esquiver le moindre geste. Je souris tout en m’éloignant car je sais à ce moment précis qu’il reviendra vers moi.

***

Ma proie harponnée, je peux rejoindre les autres. J’ai repéré des hommes et des femmes susceptibles de me combler mais sentant toujours le regard d’Evan sur moi, je choisis… une femme. J’en ai repéré une. Brune, sensuelle, sexy et seule. Je lui souris, je m’approche, je lui fais un brin de conversation. Evan, les yeux toujours rivés sur moi.

Je me penche vers elle, murmure à son oreille. Je ne dis que des banalités, mais elle sourit. Je croise le regard d’Evan. Il est toujours appuyé contre l’arbre. J’attends qu’il revienne vers moi.

Et comme je l’ai fait quelques minutes auparavant avec lui, je replace délicatement une mèche de cheveux derrière l’oreille de mon appât.

Il peut ainsi se torturer en repensant à mon geste.

Rien qu’à cette pensée mon sourire s’élargit.

Ma brune est plutôt entreprenante et tandis que je vais succomber, je sens la présence d’Evan à mes côtés. C’est le plus naturellement du monde qu’il se mêle à la conversation. Un demi-sourire barre mon visage. Je me demande comment il va faire pour l’évincer. Il prétexte l’anniversaire de sa petite nièce, celle qu’il voulait faire descendre quelques jours auparavant, pour planter la femme et m’entrainer avec lui. J’envois un sourire désolé à la brune tandis que je suis le beau brun. Il marche devant moi, et je dois avouer qu’il a un cul d’enfer. Mon esprit divague et je commence à me sentir à l’étroit dans mon boxer. Je me retrouve dans un petit salon. Je me motive pour débander mais rien à faire. Il se retourne enfin vers moi et son regard se pose sur la bosse qui s’est formée dans mon pantalon. Je décide de tourner la situation en ma faveur et tout en posant ma main sur mon sexe, je dis :

«La brune. Plutôt bandante, non ? »

Il est déstabilisé.

« J’comptais la baiser, mais puisque tu as d’autres projets pour moi… »

Tout en parlant, je me suis avancé vers lui et le pousse jusqu’à ce qu’il se retrouve les fesses posées sur un bureau.

« Je te plais ? »

Il écarquille les yeux. J’avance mes lèvres vers sa bouche mais je finis dans son cou. Je ne le touche pas. Je l’effleure. Je sens des frissons parcourir sa peau. Je glisse ma main vers son entrejambe où  son sexe est aussi à l’étroit que le mien. Je souris. J’ai une furieuse envie de le baiser ce connard. Il me fait bander à mort mais d’un autre côté, je ne peux pas oublier qu’il à payer pour que je tue une enfant. Et là, je débande.

 Merde !

Je me décolle de lui, mais avant de le planter, je passe ma langue sur ses lèvres qui s’entrouvrent légèrement. Je recule, souris et annonce :

« Je débande ! Les mecs, ce n’est pas mon truc, désolé. J’vais retrouver la brune. J’suis sûre qu’elle suce divinement bien. »

Avant de le laisser, je lui tends une de mes cartes.

« Si vous chercher un cadeau pour votre petite nièce, je me ferais un plaisir de vous faire visiter ma galerie. A très bientôt monsieur Jansen »

Je quitte la pièce sans plus me retourner.

Je retrouve ma brune que je vole à un vieux barbot.

Dans la voiture, je sens la brune se pencher vers la partie de mon anatomie qui l’intéresse le plus. Avant qu’elle ne me suce, je lui montre la boite à gants.

« Enlèves ton rouge à lèvres. J’ai horreur d’avoir cette saloperie sur la queue »

Elle se relève en boudant. Je me gare sur la côté. Je me penche vers la boite à gants, l’ouvre, en extirpe un mouchoir en papier de la boite et je lui essuie la bouche, autant de fois qu’il faut. Je ne veux pas avoir une trace de cette merde sur le corps.

« Voilà, tu peux me sucer maintenant »

Elle boude toujours mais je lui souris. Un moment après, elle s’active sur mon sexe. Je soupire d’aise en me soulageant dans sa bouche.

Une fois chez elle, je lui propose d’aller se brosser les dents. Pas question qu’elle m’embrasse après m’avoir sucé. Elle ne comprend pas, mais je ne lui demande pas de me comprendre, juste de faire ce que je lui dis.

Je la baise.

Je me vide les couilles puis je rentre dormir chez moi. Seul.

voici comment j'imagine Brian...bandant, non???...
Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Mercredi 9 juillet 3 09 /07 /Juil 10:19

Vendredi-14h12-

Je suis au point de rendez-vous. Installé dos au soleil. Mon matos réglé. Je suis prêt. J’attends ma cible. Seul détail connu, elle est en rose. J’en déduis que c’est une femme, ou une grande folle.

Je ne demande jamais de dossier sur mes cibles. Peu importe ce qu’ils ont fait ou dit, seul compte l’argent qui sera crédité sur notre compte-le mien et celui de Steven- le reste n’est que superflu.

A l’heure exacte, je vois apparaitre la cible. Elle est accompagnée. Le plus souvent par le commanditaire qui a ainsi le meilleur des alibis. Il doit y avoir une erreur. Avec la lunette, je scrute rapidement les alentours. Personne d’autre ne porte du rose. Je vise le cœur. Toujours, sauf lorsque je sais que la personne porte un gilet pare-balle. Là, je vise la tête, mais j’aime moins. Cela donne beaucoup plus de travail au thanatopracteur  pour rendre un visage présentable au macchabée.

Ma lunette s’éloigne de la cible pour venir se poser sur l’homme qui l’accompagne. Il est nerveux. Replaçant sans cesse une mèche imaginaire derrière son oreille. Lorsqu’il se penche pour regarder sa montre pour la énième fois, ses cheveux noirs tombent sur son visage, déjà mangé par d’énormes lunettes de soleil.

Je démonte mon matos en quelques secondes et dans les minutes qui suivent, je suis dans la rue. Passant anonyme. Je monte dans ma voiture et je disparais.

***

« Steven, faut que je te vois. Tout de suite »

Je le retrouve chez lui. Pas besoin de parler. Rien qu’à ma tête, il sait que quelque chose cloche.

« Un problème ? »

« Je veux tout savoir du commanditaire »

« Mais, d’habitude… »

« D’habitude on ne me demande pas de descendre une enfant de six ans »

« Quoi ? Ce n’est pas possible. Et… »

« Non, bien sûr que non. »

«Je vais me renseigner »

« Ouais, en attendant, demandes-lui le triple de la somme. Comme ça, il ne se doutera pas qu’on cherche à gagner du temps. Dis lui que c’est le prix pour un gosse »

Je viens de m’apercevoir que je tremble. C’est la première fois depuis bien longtemps.

***

Retour à la galerie où dès que j’arrive, Johanna me montre le téléphone. Je comprends à ses mimiques que c’est Andreï qui cherche à me joindre. Je lui fais signe que –non-. Elle n’a plus qu’à trouver une solution pour s’en dépêtrer.

Une fois le téléphone lâché, elle vient me voir.

« Demain soir, il y a un gala de bienfaisance. Tu as reçu un carton d’invitation. Je confirme ta venue ? »

Je jette un rapide coup d’œil sur le bristol, je fais ‘oui’ de la tête.

Johanna ne sait rien de nos activités. Même dans ses pires cauchemars, elle n’a aucune idée de l’enfer qu’avec Steven nous avons traversé durant ces années où, forces spéciales- commando d’élite- nous avons fait les nettoyeurs sur les conflits aux quatre coins du globe.

***

« Ton smoking noir est prêt avec ton nœud pap’ »

« Merci »

« Tu y vas par tes propres moyens ou j’appelle une limousine ? »

« Par mes propres moyens »

Elle s’approche, me fait un baiser sur la joue et part rejoindre Steven.

Je rentre me préparer. Devant le miroir, j’observe mon reflet.

***

Des grilles imposantes. Une armada de laquais courant dans tous les sens. J’avance jusqu’au majestueux perron où un voiturier prend en charge mon véhicule. Je tends mon carton d’invitation à un majordome, très british.

Ayant montré ‘patte blanche’, je suis maintenant libre de déambuler à ma guise.

Je salue nombres de connaissances. Je décline le champagne que l’on m’offre. J’admire les tableaux qui ornent les murs. Les meubles, même s’ils ne sont pas à mon goût, sont une pure merveille. Des originaux pour la plupart. C’est ainsi que de tableaux en guéridon, mon œil tombe sur une fillette. Je stoppe net. Elle m’observe.

« Dis, c’est toi l’ange? »

Je me baisse à sa hauteur. Je vois sa main s’avancer vers ma chevelure. Je sens ses petits doigts emprisonner quelques mèches et les faire glisser entre ses doigts.

« J’ai un livre où tu es dessiné »

Elle se recule un peu pour m’observer puis continue :

« Elles sont où tes ailes ? »

Je ne peux m’empêcher de sourire.

« Sont beaux tes cheveux argent. Tes yeux aussi. Comme dans mon livre. »

« Et toi, tu ressembles à une princesse avec ta jolie robe rose  »

« C’est une robe de fée »

Je lui souris.

« Une robe de fée… »

« Amélia !! Combien de fois devrais-je te le répéter !!! Je t’interdis t’importuner mes invités ! Dans ta chambre ! Et vite ! »

Je lève la tête. Mes yeux tombent sur un homme. Il passe inlassablement sa main dans ses cheveux.

Puis, dans une pirouette je vois disparaitre ma cible avec sa robe de fée. Ses mots résonnent encore dans ma tête  « un ange »…certainement « l’ange exterminateur »

***

Je me redresse.

« J’espère qu’elle ne vous a pas importuné »

J’ai envie de lui répondre-moins qu’à toi- mais je souris tout en disant :

« Absolument pas. C’est une enfant charmante »

« Ouais… »

Il passe inlassablement sa main dans ses cheveux.

« Je manque à tous mes devoirs. Evan Jansen »

« Enchanté. Brian Radcliffe »

Je serre la main de ce salopard tout en souriant.

***

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Mardi 8 juillet 2 08 /07 /Juil 15:26

Appuyé contre un pilier, une clope dans une main, un verre de champagne dans l’autre, j’observe.

Le vernissage est une réussite. Ce mec à beaucoup de talent, et pas seulement pour sucer.

Johanna passe de groupe en groupe. J’entends les murmures autour de moi. Atmosphère feutrée. Mes yeux s’arrêtent un instant sur Andreï, l’artiste dont j’expose les œuvres, puis, finissent sur une femme.

Femme/ homme, peu m’importe. Tant qu’ils se plient à MES règles.

Je desserre machinalement le col de ma chemise en faisant glisser le nœud de cravate. Steven dans ma ligne de mire. Johanna lui fait un grand sourire. C’est deux-là, c’est pour la vie. J’adore faire enrager Johanna en disant que Steven est mon ami et accessoirement, son mari.

 L’imperceptible tic de sa paupière gauche m’indique qu’il a quelque chose pour moi.

Je verrai ça plus tard.

Ce soir, c’est la soirée d’Andreï. Ses toiles ont énormément de succès. Toujours scotché à mon pilier, je soulève discrètement ma coupe dans sa direction. Il me renvoie un sourire ravi. Il est temps que je me mêle à la foule. J’évolue de groupe en groupe. Je ne m’attarde pas. Juste un ‘bonsoir’ ou un hochement de tête, le sourire rivé sur les lèvres.

Steven s’est rapproché. On parle de tout et de rien. On est vite rejoint par Johanna. Pendant ce court échange, je souris. Je n’oublie pas que je suis l’heureux propriétaire de cette galerie.

Je vends de l’art et de la mort.

Ma deuxième activité- débarrasser des personnes fortunées de tous ceux qui les gênent-

Je suis  tueur à gages à mes heures perdues.

Steven, mon pourvoyeur.

***

Grâce au débriefing de Steven, je sais que ma cible sera en ville cette semaine. J’écourterai sa vie vendredi dans l’après-midi.

***

Andreï et son regard de chien battu. Il veut que je le baise. Je soupire. J’avais repéré dans l’assemblée une femme. Magnifique beauté nordique. Voluptueuse et appétissante à souhait. J’hésite. Les deux, j’évite. J’opte pour la femme. Je n’ai pas envie de sentir un corps d’homme sous moi. De plus, chose non négligeable, elle est mariée. Je suis sûre qu’elle ne me fera pas chier celle-là. Elle est déjà enchaînée à un autre.

Je me dirige, tous sourires vers ma proie.

Il faut juste que je trouve un endroit pour la baiser. La réserve sera parfaite.

C’est épié par les dizaines de paires d’yeux des tableaux et sculptures qui nous entourent que j’embroche ma victime. Je baise comme je tue, sans aucun sentiment. Si ce n’est que j’ai du plaisir à baiser et non à tuer.

***

Retour dans la salle. Elle rejoint son mari, je rejoins mon pilier. Andreï vient me dire quelques mots. Je ne l’écoute pas mais je lui souris. C’est une arme fatale mon sourire.

***

La galerie est vide. Je suis seul avec Andreï.

« Brian…laisses-moi te donner du plaisir »

 Je pose mon regard sur lui.

« Il est tard. Je vais rentrer. Seul. Bonne nuit »

Il baisse la tête et traine les pieds jusqu’à la sortie. Je le vois disparaitre dans la rue. Je ne peux m’empêcher de sourire. Confortablement installé dans le siège en cuir de ma berline allemande, je m’arrête à sa hauteur, ouvre la portière. Un grand sourire vient illuminer son visage. Alors qu’il va se jeter à mon cou, je le foudroie du regard :

« p’tin And’ qu’est-ce que je t’ai dis ? »

« …mais j’ai tellement envie de te serrer dans mes bras et de t’embrasser… »

« Ha, non !! Tu ne vas pas faire comme les autres !! J’croyais que c’était clair entre nous !! Fais chier bordel !! Descends de cette voiture !! Dégage !! À l’avenir, nous n’aurons plus que des relations de travail. Et arrêtes de chialer dans ma caisse ! »

Avant de le planter là, je lui balance du fric pour qu’il prenne un taxi. Ce mec est mon investissement. Je ne tiens pas à ce qu’il se fasse égorger dans la rue, même si, à bien y réfléchir, sa côte monterait en flèche. Un artiste mort vend toujours mieux qu’un vivant…non, j’appelle un taxi et je me casse.

***

Enfin dans mon appartement. Johanna le trouve froid et impersonnel, moi je le trouve parfait. Je ne m’encombre pas du superflu. Aucunes couleurs criardes. Tout est noir et blanc. Comme le plateau d’un échiquier. Je suis le roi. Cette idée me fait sourire. Je balance mes fringues au hasard. Je me glisse entre les draps. Le seul endroit où je suis toujours seul. Jamais personne n’a dormi dans mon lit.

***

Dès le lendemain, je me charge d’organiser une deuxième exposition pour mon artiste en mal d’amour. Loin, très loin de moi. Il devient collant et geignard, j’ai horreur de ça. Il faut qu’il ait dégagé avant vendredi. Je veux avoir l’esprit libre. J’appelle Jean. Il gère ma galerie d’art qui se situe à Paris. Il connait le travail d’Andreï. Il l’admire. C’est parfait. Je lui explique aussi que c’est un artiste, sensible et émotionnellement instable. Je lui demande d’être ‘très gentil’ avec lui. Je l’entends sourire. Andreï sera entre de bonnes mains. Jean suce et se laisse baiser. Le partenaire idéal pour mon artiste en mal de câlins. Johanna le mettra dans l’avion. Je veux être sûr de ne plus l’avoir entre les pattes. Au propre comme au figuré.

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Lundi 7 juillet 1 07 /07 /Juil 18:13

« Arghhh…no… »

Je n’ai pas le temps de dire ‘non’ qu’elle est déjà dans mon bureau, le nez dans son agenda.

« Brian, tu as un rendez-vous da… »

Elle vient de relever la tête.

« P’tin Brian ! T’ aurais pu me prévenir »

Elle me fixe, en colère.

« Fais vite…pas toi …. toi, c’est parfait »

Je baisse mon visage sur le mec qui est en train de me sucer.

« Rdv dans 30 minutes »

Et elle quitte la pièce.

30 minutes…

« Dis-moi chéri, tu ne voudrais pas me sucer avec un peu plus de conviction. J’ai un rendez-vous important. C’est pour ta carrière, j’te signale»

Le dit ‘chéri’ est un pompeur de première. Quelques minutes plus tard, je me libère dans sa bouche. Alors que je le vois remonter vers mon visage et tenter de m’embrasser, je lui lance un regard noir et le repousse presque violemment.

« Ne refais plus jamais ça, tu m’entends ?! »

Il a l’air désolé. Je suis furieux.

« Tu connais les règles. Je te baise, tu me suces. On ne s’embrasse jamais. Et…jamais de –j’e t’aime-»

« … »

« On se revoit ce soir, au vernissage »

Il quitte la pièce penaud. J’enfile une chemise propre et m’installe confortablement dans mon fauteuil. En attendant la journaliste qui doit faire un papier sur l’artiste que j’expose dans ma galerie, j’allume une clope.




c'est le début de ma nouvelle fic. c'est court, je sais, mais c'est la scène qui ouvre l'histoire. et puis, c'est comme ça lol

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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