Vendredi 19 septembre 5 19 /09 /Sep 17:21

Nous sommes début décembre. Le 21, c’est l’anniversaire de Sara. Je sais déjà ce que je vais lui offrir. D’ailleurs son cadeau est en train de baiser tranquillement dans mon dos. Oui, son cadeau, c’est Paul. J’ai moins d’un mois pour le convaincre, ou trouver un moyen de pression. Qu’il le veuille ou pas, il faudra qu’il comble Sara, ne serait-ce qu’une fois. Après, ils se démerdent.

Ils ont finis. Enfin. Ils vont me libérer. Je les entends murmurer. Je ne peux m’empêcher de sourire. Des vêtements que l’on remet. Des pas. Un souffle sur ma nuque.

« Je vais te raccompagner. Si tu veux lui dire ‘au revoir’, c’est le moment »

 Je suis toujours face au paysage. J’entends les pas de Paul s’éloigner. Lucas est toujours dans le lit. Je me retourne enfin. Il me fixe. Je m’approche du lit, de lui. J’ai des choses à lui dire, à lui demander,  mais rien ne sort.

« Embrasses-moi Vicky »

« Pourquoi ? Tu n’as pas eu ta dose avec ‘bébé’ »

Son regard glacial me fige sur place.

« Dégages avant que je me lève »

Je m’exécute.

Paul m’attend en bas, souriant. La situation est tellement glauque. Je lui rends son sourire, car je n’oublie pas que j’ai devant les yeux le cadeau de Sara.

« On y va ? »

« Oui »

Quelques minutes plus tard, je suis chez moi.

« C’était agréable tout à l’heure. Tu m’as fait frissonner. J’adore Lucas, mais j’ai vraiment envie de recoucher avec une fille »

« Mais, c’est une excellente nouvelle ! Sara n’attend que ça»

Il me sourit, me reprend le casque et ajoute avant de partir :

« Je m’en fous de Sara, c’est toi que je veux baiser. Partager la même fille que mon chéri, c’est trop fort »

Je m’approche de lui, mes lèvres à quelques millimètres de sa peau :

« C’est donnant/donnant »

« donnant/donnant »

Il met son casque et part.

 ***

Première chose que je fais, je file sous la douche. Me laver. De tout. Je décide d’appeler Sara.

« Sara »

« VICKY ! Tu m’abandonnes depuis que tu es avec Lucas »

« Je pensais que tu t’occupais avec Paul »

« Moué…il est…insensible. Tu crois que c’est à cause de moi ? »

Insensible ? Il est vrai qu’elle n’a pas l’occasion d’assister aux scènes torrides qui se déroulent entre lui et Lucas. Elle ne le supporterait pas. Moi non plus d’ailleurs.

« Non !! Ce n’est pas à cause de toi. C’est lui ! C’est un abruti ! »

« Comme tu le traites !!! »

En plus, je vais me faire jeter. Elle est vraiment accro.

« Je suis sûre que tout va s’arranger »

« J’espère. Au fait, ma mère est d’accord pour que je fasse une super fête pour mon anniversaire !! Je suis super excitée ! Ne prévois rien le samedi 20»

« Ça risque pas ! Je te réserve ma soirée. Tu as prévenu Paul ?»

« C’était le premier. Tu ne m’en veux pas ? »

« Bien sûr que non. Il vient ? »

« Il a dit qu’il ne manquerait ça pour rien au monde »

Je souris.

« Parfait »

« Je te laisse, j’suis crevée. Bisous »

Lucas m’épuise mentalement et physiquement.

« Bisous, bisous ! »

Je suis allongée sur mon lit. J’admire le plafond. J’ai collé des étoiles phosphorescentes. Elles brillent dans le noir. Jusqu’à l’arrivée de ma mère, je reste comme ça. Allongée sur mon lit, la tête dans les étoiles. La sonnerie de mon portable. Lucas.

« Oui »

« Je suis devant ta porte. Est-ce que tu peux m’ouvrir, s’il te plait ? »

Sa voix n’est pas comme d’habitude, mais c’est le « s’il te plait » qui me fait le plus bizarre.

« Vicky ? »

« Oui, j’arrive »

Effectivement, Lucas est devant ma porte. Il fait une drôle de tête. A peine la porte ouverte qu’il s’engouffre comme un dingue.

« Mes parents se séparent ! Ça y est ! Ma mère a trouvé un appartement, ils ne vivront plus ensemble. Tu te rends compte ? ILS VONT DIVORCER !!!»

« … »

Je me suis reculée. La dernière fois, j’ai finis sur le carrelage de la salle de bain, où dans son lit, m’en souviens plus trop. Je me souviens juste que je n’y étais pour rien, et que c’est sur moi qu’il a passé ses nerfs.

« J’y crois pas !! »

« Lucas… »

« Ta mère va enfin pouvoir vivre au grand jour avec mon père ! Elle n’attend que ça, j’en suis certain ! »

Il s’énerve. Il parle en criant, il s’agite. Je m’approche de lui, doucement. Je me colle contre son corps tout en le prenant dans mes bras.

« Chuttttttttt….calmes-toi. »

Mais, il me repousse.

« Je déteste ta mère, je ne supporterai pas de la voir avec mon père, tu m’entends ?! »

« Je n’y suis pour rien ! S’ils baisent, ce n’est pas notre problème. Puis, nous aussi on baise bien ensemble. »

Son regard. Il n’a pas besoin de parler. Comme d’habitude, lorsqu’il est dans cet état, alors que je ferais mieux de me taire, faut toujours que je l’énerve d’avantage.

« Imagines qu’ils se marient, tu baiserais ta demi-sœur et …»

Je n’ai pas le temps de finir, il m’a saisit le bras.

« Victoria… »

Sa voix est un souffle glacial.

« Lulu… »

Ce surnom à la con le déstabilise une fraction de seconde, mais il retrouve vite son sang froid. Un vrai reptile ce mec.

« Demi-sœur ou sœur, je continuerai à te baiser tant que j’en aurai envie »

Je ne supporte pas d’être son objet. De subir. L’arrivée de ma mère avec le père de Lucas met fin à notre discussion. Il ne m’a toujours pas lâché et d’après la pression qu’il exerce sur mon bras, ce n’est pas dans ses intentions.

« Maman »

« Vicky chérie. Lucas »

« Mon fils ici, je pensais que tu serais avec ta mère »

« J’aide Victoria en maths. Elle est archi nulle »

« Merci »

« On y va ? »

Puis fixant son père :

« Tu restes dormir ici, ce soir ?»

La question a l’air de le surprendre et de le gêner.

« Non, parce que si tu restes, moi aussi »

Et il m’entraîne vers ma chambre.

Dès que la porte se referme sur nous, je me dégage vivement mais il me rattrape, me pousse sur mon lit. Je n’aime pas son sourire. Si on peut appeler ça un sourire.

 « Par ici…sœurette »

Je frémis en entendant ce mot puis je souris. J'écarte les jambes et je lui tends la main. Il peut me baiser tant que je veux, on ne sera jamais frère et sœur.

Quelques coups frappés contre ma porte. La poignée qui se baisse. La tête de ma mère qui apparait.

« Lucas, ton père rentre. Il t’attend »

Je regarde Lucas, déçue.

Ma mère s’est éclipsée. Lucas s’est relevé.

« Hé ! Tu as déjà oublié que tu dois m’embrasser pour me dire ‘au revoir’ ? »

Il me sourit et revient entre mes jambes. Ma bouche dévore sa bouche. Une vraie pénétration buccale. C’en est jouissif tellement c’est bon. Il me repousse doucement, me montre son pantalon. Je souris.

« Faut que je descende dans cet état maintenant… »

Avant qu’il ne quitte complètement le lit, je m’approche de lui, je pose ma bouche sur son pantalon, là où c’est ‘gênant’ et je souffle.

« Vicky…arrêtes »

Sa voix, son ton, pas vraiment convaincant.

« Tu as raison, c’est mieux. A demain Lulu »

Lulu me fixe. Il n’aime pas ce surnom. J’en ai immédiatement la preuve.

« À demain Victoria »

J’ai du mal à m’endormir. Je vire, je tourne puis je sombre enfin.


Par cass - Publié dans : La tasse de thé (terminée) - Communauté : Les Archanges de Sade
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Vendredi 19 septembre 5 19 /09 /Sep 17:17

Dania agrippée au bras de papa comme une sangsue. Sa bouche vermillon souriant à tout venant. Greg, plutôt sérieux. Et mamie, triomphante.

« Au fait chérie, il parait que ton père va te louer un studio ? »

« Il parait effectivement »

« C’est une bonne chose. Il est temps que tu deviennes indépendante »

Je lui renvoie un chaleureux sourire surmonté d’un regard glacial.

« Je vais certainement lui faire faire des économies… »

Regard interrogateur de la part de grand-mère.

« Oui, Arnaud part en Espagne au mois de décembre. Il va poursuivre ses études là-bas. Il m’a demandé de l’accompagner. Si mon père veut bien me supporter encore un mois, je déguerpirais ensuite »

« Tu le connais depuis combien de temps ce garçon ? »

Greg s’est enfin décidé à ouvrir la bouche.

« Trois semaines. Pourquoi ? »

« Tu comptais m’en parler un jour ?! »

« Pour t’en parler, il faudrait que tu daignes rentrer à la maison de temps en temps !!!»

Je suis en colère. Lui aussi. L’assemblée nous regarde. C’est grand-mère qui intervient.

« il est temps de passer à table ! »

Et comme si de rien n’était, elle nous indique nos places. Il va s’en dire que je suis à des années lumière de mon père. Et là, je vois le regard qu’elle échange avec mon père et je comprends qu’elle est au courant pour nous.

***

Il lui arrive de nous préparer des plats qu’elle dépose ensuite à la maison. Elle a les clés. Elle vient quand elle veut. Un après-midi, nous étions en train de faire l’amour. Il nous a semblé entendre quelqu’un. Quand on est venu dans la cuisine, on a trouvé une de ses préparations. C’était il y a plus d’un an. Elle ne nous en a jamais parlé. Du moins, pas à moi. J’ai bien senti parfois son regard s’attardait sur nous, mais sans aucune allusion. C’est elle qui m’a mise au monde. Je suppose qu’elle doit regretter de ne pas m’avoir étranglé avec le cordon ombilical…

Par cass - Publié dans : mauvaise fille - Communauté : A l'ombre des romances...
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Vendredi 19 septembre 5 19 /09 /Sep 13:08

Après avoir récupéré les premières données récoltées par Steven, je me mets au travail. Parcours, habitudes. Je vais tout étudier. Refaire pas par pas touts ses moindres trajets jusqu’à ce que je trouve l’endroit idéal pour l’exécuter. Steven fera la même chose de son côté. Ensuite, on se concertera et l’on définira le jour et l’heure où sa vie s’achèvera. Cela fait quatre jours que je passe mon temps à étudier, réfléchir, marcher, calculer. Ensuite, je mets tout ça au clair. Le tracé se définit. L’endroit aussi. Mais j’attends les conclusions de Steven. On travaille en binôme. Toujours. Le soir, je finis en solitaire au club.

***

Encore une journée qui s’achève et qui me rapproche de mon but. Je soupire. Je fixe le mur blanc en face de moi. Le vibreur de mon portable. Un coup d’œil sur l’appelant. Je décroche.

« Oui ? »

« Je mangerais bien des pâtes »

« … »

« Brian ? »

« Je n’ai pas envie de cuisiner ce soir »

« Je ferai la cuisine. Alors ? »

« Ok »

« J’suis en bas. Ouvres-moi »

Je raccroche en souriant, m’extirpe du canapé et vais appuyer sur le bouton qui lui ouvrira la porte de l’immeuble. J’ouvre aussi la porte d’entrée. Je reste là, debout, à l’attendre. Il arrive. Magnifique comme d’habitude et surtout…souriant.

« Monsieur Radcliffe »

« Evan »

Il dépose un baiser sur ma joue et me montre la direction de la cuisine. Apparemment, il tient à cuisiner. J’attendrais. Je le suis. Je le regarde ouvrir tous les placards. Ils sont vides. Il trouve finalement le paquet de pâtes. Il part à la recherche d’un récipient pour les faire cuire. J’adore voir son petit cul aller de gauche à droite. D’ailleurs, une érection magistrale est en train de me mettre au supplice. Evan s’active aux fourneaux. Je suis sur le pas de la porte.

« Dis-moi la fée du logis, tu ne voudrais pas te transformer en fée…lation ? »

Il éclate de rire. Je n’en reviens pas.

Je m’approche de lui et colle mon bassin contre ses fesses.

« Alors ? »

« Tu n’as pas faim ? »

« Si…mais pas de pâtes »

Tout en parlant, ma langue remonte le long de son cou pour finir sur le lobe de son oreille que je saisis entre mes dents. Je le mordille. Je bande tellement que j’en ai mal.

« Evan…tu ne voudrais pas lâcher tes casseroles pour venir t’occuper de moi ? »

« C’est prêt »

Il se retourne enfin. Je l’emprisonne.

« Je crois que je vais commencer par le dessert »

«Et c’est moi ton dessert ? »

« Oui »

« Mais… »

Je ne lui laisse pas le temps de finir. Ma bouche vient dévorer sa bouche. Il m’a manqué.

« Evan, je ne peux plus attendre. J’ai tellement envie de toi »

Son regard noir, énigmatique scrute mes prunelles grises.

« Tu m’as manqué beau brun ténébreux »

Ma bouche reprend sa bouche.

J’ai du mal à me décoller mais, je ne veux pas rester dans la cuisine.

« Viens »

Je l’entraine vers la chambre.

Son corps, sa peau, son odeur, tout chez ce mec me rend dingue. Ma bouche a repris sa bouche, tandis que mes mains le déshabillent. Je le pousse sur le lit en souriant puis je me déshabille. Je passe sur lui. J’enfouis mon visage dans ses cheveux. Je m’enivre de son odeur. Il est là, complètement offert. Mes lèvres parcourent chaque parcelle de son corps. Mes mains caressent son bas ventre et de temps en temps s’égarent sur son sexe, ce qui lui arrache des gémissements. Mes lèvres effleurent ses tétons. Parsèment son torse de baisers, descendent, descendent jusqu’à son sexe et l’emprisonnent. Ma bouche glisse le long de son sexe. C’est Evan qui donne le rythme en remuant. J’aime le sentir gémissant et abandonné.

« Arrêtes Brian…j’vais jouir… »

Je me suis reculé. Je l’admire. Ce mec est une vraie bombe.

« J’espère bien beau brun »

Ma main a pris la place de ma bouche sur son sexe. Je le caresse, puis, je glisse lentement mes doigts vers ses fesses. Je le pénètre. Il se cambre. Ma bouche revient alors sur son sexe. Tandis que le mouvement de mes doigts s’intensifie, son sexe s’enfonce de plus en plus dans ma gorge. Ses gémissements résonnent dans la chambre. Il finit par jouir. Instinctivement, je recrache. J’ai horreur d’avaler du sperme. Mes doigts sont toujours dans son corps. Je le libère le temps de mettre un préservatif et de retourner sur lui. Immobile et offert. On s’embrasse. Je le pénètre puis en souriant je lui glisse à l’oreille :

« Chéri…tu vas hurler de plaisir »

Il éclate de rire.

Le premier coup de rein transforme son rire en gémissement.

« Alors chéri, toujours envie de rire ? »

J’ai saisis le lobe de son oreille entre mes dents. Je le mordille doucement tout en continuant mes va et vient.

Je sens ses mains me caresser le dos et finir sur mes fesses. Elles exercent une légère pression. J’accentue mes mouvements puis le plaisir déferle. Le plaisir de le voir soupirer sous mon corps. Le plaisir de le voir s’offrir. Le plaisir d’être bien dans son corps. Le plaisir retrouvé de faire enfin l’amour. Cette chaleur au creux des reins, le sang qui bat aux tempes, la tête qui tourne légèrement, le souffle que je tente de reprendre entre deux baisers. Evan qui m’a manqué. Evan dont je tombe amoureux. Evan qui est ma prochaine cible.

 

 

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Jeudi 18 septembre 4 18 /09 /Sep 20:58

La porte s’ouvre

Assise sur mon lit, je fume. Le bout incandescent de ma cigarette est la seule lumière de la pièce. Je ne bouge pas. Lui non plus ne fait aucun mouvement pour entrer. Il reste dans l’embrasure de la porte.

« Il faut qu’on arrêter. Que chacun ait sa vie. Que l’on redevienne un père et sa fille. Je vais te louer un studio. Prés de la fac. Je te conseille vivement de réussir ton permis cette fois. Bonne nuit »

La porte se referme.

***

Des journées interminables  succèdent à des nuits interminables. Je suis seule. Il ne rentre plus, ni pour manger, ni pour dormir. Il communique par post-it. C’est comme cela que j’apprends que jeudi soir j’ai une leçon de conduite et que dimanche, on déjeune chez mamie. P.S : je peux venir avec mon chéri.

***

Comme papa n’est pas rentré de la nuit, j’ai demandé à mamie de venir me chercher. Dans la voiture, elle m’apprend qu’il ne vient pas seul. Je comprends mieux pourquoi il veut m’expédier dans un studio, prés de la fac. Dés que j’arrive, je me précipite dans LA chambre. Celle de mon père quand il était jeune, et la mienne aussi depuis que je suis née. J’ai toujours dormi prés de lui. Il y a toujours mon lit prés du sien. Ma photo sur sa table de nuit. Le jour où ma grand-mère a voulu en faire une chambre d’ami, j’ai hurlé. Elle a laissé tomber cette idée, mais à chaque fois que je viens, je ne peux m’empêcher de venir vérifier que tout est à sa place. Que rien n’a changé et que rien ne changera. Après mon inspection, je redescends soulagée. J’aide ma grand-mère à dresser la table. Et j’attends. J’attends que mon père arrive. J’attends de voir celle qui m’a remplacée. Je parle avec mon grand-père quand ils arrivent enfin.

***

C’est une femme. Dans ma tête, j’imaginais une fille de mon âge, pas une femme de son âge. Brune. Les yeux noirs. Les cheveux longs et ondulés. Maquillée. Talons hauts. Jupe. Chemisier sexy. Des nibards dans le soutif. Instinctivement, je baisse les yeux sur ma poitrine. Un véritable désert. Mamie l’accueille à bras ouverts. Elle est souriante. J’ai mal au ventre.

« Dania, quelle surprise ! Grégorie !tu m’avais caché que c’était Dania qui t’accompagnerait »

Papi et mamie la connaissent. Elle est juriste. Papa avocat dans le droit international. Papi juge pour enfants. Mamie sage-femme et moi incestueuse et future avocate spécialisée dans le droit des familles. Le gag !

Par cass - Publié dans : mauvaise fille - Communauté : A l'ombre des romances...
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Mardi 16 septembre 2 16 /09 /Sep 17:37

« Bébé ! Approche! »

Je suis ébahie, Lucas qui appelle Paul, bébé… J’y crois pas ! Le bébé en question mesure un bon mètre quatre vingt dix, tout en muscles. Il ressemble plus à un fauve qu’à un bébé. Il s’approche du lit. Je tente de remonter le drap sur mes seins. Pudeur oblige. Paul s’avance vers Lucas. Je ne veux pas assister à ça. Ni y être mêlée. Je n’ai pas envie de les voir s’embrasser. Inconsciemment, ma main s’interpose entre leurs bouches. Je ne supporte pas que cette bouche qui était sur ma bouche, cette langue qui caressait ma langue, se pose et caresse une autre bouche, et qui plus est, devant moi. Lucas, saisit ma main, embrasse le bout de mes doigts.

« Tu n’es pas jalouse au moins ? »

« Non, mais je préfère vous laisser seuls »

Il me sourit.

« Non, ou serait le plaisir, si tu n’étais pas là ? »

Et, sous mes yeux, ils s’embrassent.  

 Je ne sais pas si je suis dégoûtée ou jalouse. Ou les deux.

J’arrive à m’extraire du lit. Je ramasse mes vêtements que j’enfile rapidement.

« Pas la peine de te presser, Paul a verrouillé la porte. Puisque tu ne veux pas te joindre à nous, pour l’instant, je te propose d’assister à nos ébats »

Pendant que Lucas parle, Paul s’est déshabillé. Je me suis retournée, face à la fenêtre. Je regarde le paysage. Dans mon dos, je les entends. C’est très déroutant, gênant, énervant. Mes clopes. Faut que je m’occupe. Fumer sera parfait. J’allume ma clope, j’entrouvre la fenêtre, je souffle la fumée à l’extérieur. Je m’avance, de plus en plus. Je regarde la hauteur. Raisonnable. Pas raisonnable. Ils seraient capables de m’attacher. Mauvais plan. J’ai finis ma clope. Je balance le mégot dehors.  J’en reprends une illico. Ils vont me tuer ces deux-là. Ils me bouffent la vie. Je vais faire pareil. Je me retourne. La vue de Lucas, sous le corps de Paul me gêne mais je décide de passer outre tout ça. Je cherche une idée pour les énerver. Les faire débander. Les mettre en rogne. Ils sont dissimulés sous le drap. Je vais les mettre à nu. L’idée me fait sourire. Je balance mon deuxième mégot par la fenêtre et je me dirige vers le lit. Je souris à Lucas, puis, je saisis le drap et lentement, je les découvre. Je vois apparaître le dos de Paul. Au fur et à mesure que  je le découvre, mon doigt glisse sur sa peau. Des frissons. Je croise le regard de Lucas. Son regard glacial. Je continue de descendre le drap. Ses fesses apparaissent. Magnifiques. Je me penche à son oreille :

« T’as un cul magnifique »

Tout en parlant, je lui caresse les fesses. Les mains de Lucas, se joignent aux miennes. Je les écarte délicatement. Il ne supporte pas mon geste. Il ne dit rien. Il me fusille du regard. Il commence à s’agiter sous Paul, et ce n’est pas de plaisir. Je dépose un baiser sur chacune de ses fesses, puis je remonte doucement vers la nuque. Je sens que le fameux plan à trois, dans la théorie, c’est bandant, mais dans la réalité, c’est beaucoup moins facile à gérer. Je m’amuse. Après les baisers dans la nuque, je mordille le lobe de son oreille. Mes cheveux tombent sur le visage de Lucas qui les repousse rageusement. Mon idée fonctionne. Je me penche sur Lucas et je passe ma langue sur ses lèvres. Son regard me foudroie. J’insiste puis je lui demande :

« Ça ne te fais pas mal ? Ça fait quoi de se faire enculer ? »

Je ne devrais pas énerver Lucas, mais c’est plus fort que moi. La réponse est immédiate :

« Si tu n’arrêtes pas ton manège Victoria, tu vas pouvoir répondre à ta question dans les minutes qui suivent »

La menace est claire. Le ‘Victoria’ aussi.

« Je veux sortir d’ici »

« Retournes sur le rebord de la fenêtre »

Je soupire et je vais rejoindre mon poste d’observation, assise sur le rebord de la fenêtre. Je regarde les arbres. En bruit de fond, Paul et Lucas qui s’envoient en l’air.

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Lundi 15 septembre 1 15 /09 /Sep 10:16

 

Je suis dans la cuisine, j’ai mis les lasagnes à réchauffer. Je fixe les assiettes. Face à face familiale. Je l’attends. Les mains crispées sur le dossier de ma chaise. Dés qu’il apparait, je bondis sur lui.

« Pardon, papa. Je ne voulais pas te fâcher.»

J’ai passé mes bras autour de  sa taille et le serre fort contre moi. J’enfouis ma tête dans son t-shirt.

« J’suis désolée. »

« Moi aussi, je n’aurai pas dû faire ça.»

« Pardonnée ? »

« Pardonné ? »

Je dépose un baiser sur son t-shirt.

«Pardonné/oublié »

Il dépose un baiser sur mon front.

« Je t’aime. Je t’aime plus que tout au monde »

« Moi aussi ma puce »

Je lui souris. Je me dresse sur la pointe des pieds pour aller l’embrasser sur la bouche. Je tente de forcer le barrage de ses lèvres mais elles restent hermétiquement closes.

« Embrasses-moi »

« Eve… »

« Tu préfères que je te suces ? »

« Eve !!! Ça suffit ! »

« Non, ça ne suffit pas ! Tu es à moi ! Tu m’appartiens… je t’aime…ne me repousses pas Greg, je t’en supplie… »

Je reviens sur sa bouche. Ses lèvres s’entre-ouvrent. Ma langue prend possession de sa langue. Je la caresse, la suce, l’absorbe. Mes lèvres glissent sur son cou, je soulève son t-shirt pour aller caresser ses tétons. Ma langue passe et repasse inlassablement sur ces deux bouts de chairs dressés. Il gémit. Je continue ma descente. Ma langue laisse une trace humide sur sa peau. Je dégrafe son pantalon. Le descend juste ce qu’il faut. Je me retrouve face à son sexe. Avant de poser mes lèvres dessus, je le caresse. De lents va et vient. Mon pouce s’amuse à l’exciter d’avantage en caressant l’extrémité de son sexe, ce qui lui arrache des râles.

« Dis-moi que tu veux ma bouche sur ton sexe »

« Eve… »

« Dis-le-moi. Je veux l’entendre. Je veux que tu me supplies de te sucer. »

Doucement, je passe ma langue sur son gland. Ce contact chaud et humide le rend fou. Je sais qu’il en veut d’avantage. Ses mouvements en sont la preuve.

« Alors ? »

« J’ai envie de ta bouche. J’aime sentir tes lèvres sur mon sexe. Putain Eve, arrêtes…tu me tortures… »

Je me recule, et me redresse.

« Fallait y penser quand tu te faisais sucer par Elisa »

Il quitte la pièce. Un moment plus tard, j’entends sa voiture démarrer. Il est parti. Je reste seule.

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Vendredi 12 septembre 5 12 /09 /Sep 10:12

Ma mère est à l’accueil. Elle remplie et signe de la paperasse. Elle me sourit en me voyant arrivée.

« J’ai bientôt fini »

En l’attendant, je vais fumer dehors. J’écrase ma clope dans un cendrier extérieur quand j’entends ma mère m’annoncer que l’on peut partir. Tout est réglé. Avant d’entrer dans la voiture, elle me prend dans ses bras et m’embrasse.

« J’ai eu très peur »

« Moi aussi »

Mais je ne lui dirai pas que j’ai eu peur de tuer Lucas.

Sur le trajet qui me ramène vers la maison, on parle.

« Sara est impatiente de te voir. Elle s’est fait un sang d’encre pour toi et Lucas »

« J’aimerai  retourner en cours cet aprème »

« Comme tu veux ma chérie »

Soudainement, je lui demande :

« Avec le père de Lucas, tu comptes faire quoi ? »

« Sa situation familiale n’est pas facile. Aussi, pour l’instant, je ne fais aucun projet »

Ma mère me dépose à la maison et part travailler…ou retrouver le père de Lucas.

Seule, j’en profite pour appeler Sara. Elle est au lycée. Je lui annonce que je serai en cours cet aprème.

Je file dans la cuisine, je me prépare un énorme café au lait. Je fouille dans les placards à la recherche d’un morceau de brioche. Rien. Je me contente de pain de mie toasté.  Repue, je vais dans ma chambre préparer mes affaires pour l’après-midi.

Reprise des cours à 13h30. J’arrive plus tôt. Dès que Sara m’aperçoit, elle se précipite sur moi.

« Vic !! P’tain ! Ce que j’ai eu peur !! »

Tout en parlant, elle tente de m’entraîner vers le groupe mais je me libère.

« J’ai quelqu’un à voir. Je te rejoins plus tard »  

Elle me laisse à regret, mais ne peut s’empêcher de me demander qui je dois voir.

« Tsss…curieuse ! File, je te raconterai tout plus tard »

Il va s’en dire que je ne compte rien lui dire de Lucas, Paul et Olivier.

Olivier. Je viens de l’apercevoir. Je souris. Je lui souris. Il se dirige immédiatement vers moi. J’avance moi aussi vers lui. Il me prend dans ses bras, me serre à me couper le souffle.

« Tu m’as fait peur »

« Tu m’as manqué »

« Victoria, tu es de retour »

La voix de Mandy. Olivier se détache de moi, et va prendre la main de Mandy. Je souris.

« Oui, je suis de retour. »

« Lucas aussi. »

Je pâlis. Lucas est là. Je tente de garder le sourire mais je le perds vite lorsque je croise son regard glacial.

« Content que tu ailles bien. à bientôt Vic »

Je regarde Olivier s’éloigner avec Mandy.

Mandy qui fait partie du groupe de Lucas.

Comme par hasard.

La sonnerie. Elle vient me sauver. Remettre à plus tard ma confrontation avec Lucas. Le cauchemar continue.

A la récré, c’est le surveillant qui vient me voir. Je dois lui donner mon mot d’absence. Comme je n’ai pas envie d’aller dans la cour car il y a Lucas, je lui raconte mon court séjour à l’hosto.

17h30. J’ai à peine le temps d’atteindre  la cour qu’une main me saisit. Lucas. Il est blême. On se dirige vers la moto de Paul. Je vais lui demander où est son acolyte mais son regard me dissuade d’ouvrir la bouche. Je mets le casque et je passe derrière lui. Je suis sûre qu’il peut sentir les battements de mon cœur contre son dos, tant il bat vite. Je n’ai pas le temps de penser à ce qu’y m’attend. On est arrivé. Il pousse la porte avec un coup de pied rageur. Il me traine derrière lui. On va dans le bureau, il ramasse les tasses vides, les déposes à la cuisine. 

« Lucas… »

« Tu n’as pas pu t’en empêcher ! Dès que tu l’as vu, il a fallut que tu ailles le voir ! Te vautrer dans ses bras ! »

« Tu m’avais dit… »

« Le problème est réglé, il sort avec Mandy » 

« C’est toi qui a organisé ça ? »

 « Tu croyais vraiment que j’allais laisser un autre mec que moi te baiser ? Tu rêves Victoria »

Sa voix est calme, ses yeux glacials. Il avance sur moi tout en parlant. Je ne bouge pas. Je repense à ce matin, aux cookies. Au baiser.

« T’es qu’un connard ! Tu avais tout prévu ! Tout organisé ! Tu m’as menti ! Tu m’as fait croire que j’étais libre, mais c’est faux ! Moi aussi j’ai droit à un autre partenaire, tout comme toi !!! »

« Tu veux un deuxième partenaire ? Mais, si ce n’est que ça, je vais résoudre ton problème »

Sa voix est dangereusement calme. Ses yeux dangereusement glacials. Je tremble intérieurement et lorsque je vois Lucas prendre son portable pour appeler je ne sais qui, la peur s’empare de moi.

« Lucas…arrêtes s’il te plait »

Mais Lucas n’arrête pas. Il téléphone.

« Elle est d’accord. Rappliques »

Je suppose que c’est Paul  à qui il téléphone. Il raccroche une fraction de seconde plus tard.

« Tu vas l’avoir ton deuxième partenaire »

«Je veux Olivier »

Son regard me fusille sur place.

« Je veux Olivier ! »

« La ferme Victoria ! »

« Je veux Olivier ! »

« La ferme !!!! Ne prononce plus jamais son nom devant moi ! »

« Olivier ! Olivier !Oli… »

Il me fait taire en m’envoyant une claque magistrale.

« Tu m’avais dit… »

« Je t’ai dit ça car je savais qu’il était avec Mandy »

« Avec lui j’ai l’impression d’être normale. Que je suis dans la réalité et non dans la folie, comme avec toi. J’ai besoin de lui. C’est mon équilibre. Il me rassure. Je me sens protégée »

« Protégée ? De qui ? De moi ? »

« De toi et de moi »

La tension est retombée. Lucas s’est rapproché. Je passe ma main derrière son cou pour l’attirer vers moi. Sa bouche. Depuis ce matin j’en ai envie. Envie partagée. Dès que l’on se touche, c’est le délire des sens. Il me soulève. J’enroule mes jambes autour de sa taille. Je me sens portée puis déposée sur le lit. Lucas toujours sur moi. On se déshabille tout en s’embrassant.  J’aime le contact de sa peau. Le goût de sa peau. J’ai envie qu’il me pénètre. Pas besoin de parler. Mes gestes, mes mouvements. Je saisis son sexe pour  l’introduire en moi. J’en profite pour le caresser. Il apprécie. Moi aussi. Il me pénètre lentement  puis commence à bouger. Mes mains caressent son dos pour s’échouer sur ses fesses. Ma bouche dévore sa bouche. Ses mouvements. Mes gémissements. Ses gémissements. Le plaisir.

« Dis-moi que tu m’aimes Vicky »

 Lucas est collé contre moi. Je sens son souffle contre ma peau. Sur mon cou.

« Je t’aime »

« Non,’ je t’aime Lucas’ dis-le Vicky »

« Je t’aime Lucas »

« Encore »

« Je t’aime Lucas »

« Encore »

« Je t’aime Lucas »

Ses mouvements se sont faits plus rapides. Je suis submergée par le plaisir. Lui aussi. C’est intense. Il me fait jouir tout en jouissant.

« Je t’aime Vicky »

Des applaudissements. Paul  debout près de la porte. 

Par cass - Publié dans : La tasse de thé (terminée) - Communauté : Les Archanges de Sade
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Jeudi 11 septembre 4 11 /09 /Sep 18:54

Steven m’attend. Il est dans sa voiture. Je n’aime pas ça. Quand il se déplace au milieu de la nuit, ce n’est jamais pour rien. Je prends place à côté de lui. Un moment plus tard, on roule sans but précis.

« On a été recontacté »

« La somme n’a pas été triplée »

« Non »

« Tu vas faire quoi ? »

« Mon job. »

Je prends une clope puis j’enchaine :

 « Trouves-moi tous ses déplacements, ses habitudes, les endroits qu’il fréquente, enfin, la totale quoi »

Je tourne enfin la tête dans sa direction. Il est toujours soucieux. L’imperceptible tic de sa paupière m’indique qu’il n’y a pas que ça.

« …‘Sven… »

« Johanna veut divorcer. »

« Et toi ? »

« On se dispute de plus en plus souvent »

 « Il est temps de lui parler. De tirer un trait sur le passé. Toi, comme moi »

Il acquiesce.

***

Le lendemain, Johanna arrive les yeux rouges et bouffis. Cela me brise le cœur. Tous ces sacrifices et aucun bonheur. On bosse sans parler. Chacun dans ses pensées. Finalement, c’est elle qui brise le silence.

« Je n’en peux plus. Je suis à bout Brian. Je ne le comprends plus »

« Hé, viens par là, ma belle »

Je la prends dans mes bras, elle éclate en sanglots.

« Je n’en peux plus. Cela fait des années que je cherche à comprendre son refus. J’ai même cru que c’était à cause de moi. A chaque fois que je lui demande des explications, il se mure dans le silence »

« Ce n’est pas à cause de toi »

Tout en parlant je la berce dans mes bras.

« Il est temps que tu saches la vérité afin que tu puisses enfin comprendre mais il faut que Steven soit là »

Elle fait oui de la tête, s’éloigne et part s’enfermer dans les toilettes.

***

On est à la galerie. C’est Steven qui est venu nous rejoindre. On s’installe dans mon bureau. Johanna dans mon fauteuil. Steven debout. Moi aussi. Raconter ce qui s’est passé ce jour-là, c’est faire ressurgir des sentiments que l’on voulait garder bien enfouis.

« Je crois que le moment est venu de la mettre au courant »

Un simple signe de tête de la part de Steven.

« Pour faire court…c’était lors de notre dernière mission…on était dans un village…on devait sécuriser la place…Chris et Steven sont entrés dans une maison. Je les suivais. L’un avance, l’autre protège. Mais la maison n’était pas vide. Il était là, debout au fond de la pièce. Une arme à la main. Chris lui a demandé de la lâcher mais il n’a rien fait. N’a pas bougé. La procédure veut qu’on liquide sur le champ ceux qui n’obtempèrent pas. Mais ni l’un ni l’autre n’a réagi. Quand je suis arrivé, il vidait une partie de  son chargeur sur Chris, l’autre sur Steven. Avant qu’il n’achève Steven, je lui ai balancé une balle dans la tête »

« Mais pourquoi… »

C’est Johanna qui vient d’intervenir.

« C’était un gamin d’une dizaine d’années qui tenait l’arme et qui a tué Chris et amoché Steven. Je n’ai eu aucune pitié. Si j’en avais eu, il serait mort et moi aussi »

Un silence s’installe.

« Tu sais tout. Il ne reste plus qu’à le trainer en psychothérapie pour qu’il te fasse enfin un gosse sans qu’il ait peur que celui-ci lui tire dessus avec un flingue. Je vous laisse. Evitez de faire des cochonneries sur mon bureau »

Ils doivent avoir des trucs à se raconter. J’ai écourté l’histoire. Le principal c’est qu’elle sache qu’il avait peur des enfants depuis ce jour.

***

Après un bref passage dans mon appart, je file au club. Cela fait un bail que je n’y ai pas mis les pieds. A l’entrée, Timothy m’accueille. Je me retrouve dans le fumoir. L’ambiance calme et feutrée me permet de m’enfoncer dans mes pensées. La semaine à venir va être éprouvante. J’y passe une bonne partie de la nuit. Fumer, boire et parler. Il est tôt quand je rejoins mon domicile. Aucun message sur mon portable...

 

 

 

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Mercredi 10 septembre 3 10 /09 /Sep 11:28

Je n’ai pas bougé. Je ne me suis pas levée pour aller à sa rencontre. Je suis avec Arnaud. Mon chéri. Je lui bouffe la bouche depuis tout à l’heure. J’attends qu’il rentre. Qu’il me voit. Qu’il nous voit. Qu’il imagine où j’ai bien pu poser mes lèvres avant qu’elles ne soient sur sa bouche. Mes mains aussi se baladent sur son corps et sur son sexe en particulier. Si je continue j’ai bien peur qu’il éjacule dans son froc. Enfin, il entre. D’un bond Arnaud se décolle. Rouge jusqu’aux oreilles. Je souris. J’ai un don pour plaquer sur mon visage un sourire de sainte nitouche qui a le pouvoir d’horripiler mon cher papa. Aussi, j’en use et j’en abuse. Je teste ses limites. Mon amoureux se tient maintenant à côté du lit. Ses mains tentent de cacher son érection. Moi, je n’ai pas bougé. Je dirais même que ma position lascive est plus que suggestive. Il me foudroie du regard mais je ne bronche pas.

«Heu…j’allais…partir… »

« Bonsoir jeune homme »

Je vois Arnaud disparaitre comme un voleur. Je ne peux m’empêcher de sourire d’avantage. Je suis toujours sur mon lit. Je sais qu’il va revenir. Furieux. Il me regarde. Il sait le pourquoi de ma conduite. Elisa et sa fâcheuse tendance à sucer toutes les queues qui passent à sa portée. Je tapote le matelas.

« La place est encore chaude, tu viens ? »

La porte claque. Je sursaute. Il est sorti.

***

Nous avons établi des règles. Jamais d’extras à la maison. Toujours à l’extérieur. Il a enfreint la règle. Il n’avait pas le droit. Il est furieux. Moi aussi. On  ne s’est encore jamais disputé pour ce genre de chose. Je croyais que je lui suffisais. Je me trompais apparemment.

Par cass - Publié dans : mauvaise fille - Communauté : A l'ombre des romances...
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Mardi 9 septembre 2 09 /09 /Sep 17:28

Des bruits de voix. Je suis contre Lucas. L’odeur de sa peau. L’odeur du chocolat chaud. Des bruits de plateaux. De charriots qui roulent dans les couloirs. J’ouvre un œil. La peau de Lucas.

« Mmm… »

« C’est les plateaux du p’tit déj. J’ai faim »

Je me redresse.

« C’est quoi ? »

« Chocolat. J’en avais envie »

« J’aime pas. Je veux du café. »

 « J’ai trop faim, faut que j’mange »

Il s’est assis. Il boit le chocolat chaud d’un trait. Se jette sur les malheureuses biscottes qu’il engloutit après les avoir beurrées et nappées de confiture. Le contenu de son plateau disparait en quelques minutes. Je viens de comprendre que mon p’tit déj va subir le même sort. J’en ai la preuve un moment plus tard. Pendant qu’il dévore, je passe sous la douche. Entre-temps, la personne qui s’occupe des p’tit déj est revenue. Lucas lui explique qu’il a tout mangé tant il était affamé. Il voudrait bien qu’elle me rapporte quelque chose. Elle sort pour revenir avec un plateau. Elle s’excuse en disant qu’il ne lui reste que ça. Je la remercie. Du chocolat chaud. Je grimace. Lucas sourit. Je lui tends le bol.

« Tu as encore faim ? »

« Oui »

Je lui donne mon plateau. Les biscottes, très peu pour moi. Je rêve d’un café au lait et de brioche. Tout ce que je n’aurai pas. Une infirmière passe nous voir. Elle m’informe que je sors ce matin, dès que le docteur m’aura examinée.

 « Et Lucas ? »

« Plus tard »

Je n’ai pas fini de la questionner qu’elle repart déjà. J’observe Lucas engloutir les biscottes. Faute de café au lait, je me rabats sur mes clopes. De bon matin, le ventre vide. J’en ai un haut-le-cœur.

« J’descends téléphoner à ma mère pour qu’elle vienne me chercher »

Hochement de tête car bouche pleine.

En bas, il caille. Je sautille pour ne pas geler sur place.

« Maman ? »

« … »

« Je sors vers 10h. Tu viens me chercher ? »

« … »

« Bisous »

Je remonte vite me mettre au chaud. Il est sous la douche. La perf pend dans le vide. Je souris. Elles vont péter les plombs les infirmières avec lui. Mon regard tombe sur deux cookies posés sur la table de chevet. Il y a aussi un verre de jus d’orange. Je passe la tête dans la salle de bain :

« C’est pour qui les gâteaux ? »

« Pour toi »

« Et le jus d’oranges ? »

« Pour toi aussi »

« Wow !! »

Je retourne vite manger les cookies et boire le jus d’oranges.

« C’était bon ? »

« Oui. Comment s’est arrivé là ? »

« J’suis allé trouver les infirmières. Ce n’est pas un bureau qu’elles ont, c’est un véritable garde-manger. Je leur ai expliqué que j’avais dévoré ton p’tit déj et que je voulais me faire pardonner »

« Merci »

Je pars me brosser les dents. A mon retour, Lucas est assis sur son lit, il a allumé la télé. Il regarde des dessins animés. Je m’assois à côté de lui. J’ai horreur des dessins animés. La tête posée sur son torse, je me rendors.

« Vicky »

J’émerge lentement. Le docteur se tient devant nous. Après quelques examens de routine, je suis libre. Un moment plus tard, ma mère frappe à la porte puis entre. Elle est souriante. On lui rend ses sourires. J’ai déjà ramassé mes affaires. Elle sort la première de la chambre. Je lui dis que je la rejoins en bas. C’est bizarre cette sensation de laisser Lucas tout seul dans cette chambre d’hôpital. Je me penche pour l’embrasser sur la bouche. Juste un bisou mais, sa main emprisonne mon cou. Sa langue vient dans ma bouche. La surprise fait place au désir. Instantanément je sens mes seins se durcir. J’en prends d’autant plus conscience que c’est la première fois que je ressens un truc pareil. Le désir qui me submerge pendant un baiser…un baiser avec Lucas. Je n’arrive pas à me détacher de sa bouche. C’est la visite d’une infirmière qui nous sépare contre notre gré.

« Vous êtes dans un hôpital »

Pour toute réponse, Lucas lui hurle :

« Dégages ! »

On l’entend partir en râlant.

Il ne m’a pas lâché. Sa main libre s’est logée entre mes cuisses. À son contact, un gémissement s’échappe de mes lèvres. Puis, il prend ma main et la glisse sous le drap. Sur son sexe en érection.

« Ta mère t’attend »

Une claque ne m’aurait pas fait revenir plus vite sur terre. Je me redresse et je quitte la pièce sans me retourner. Dans le couloir, je vois Paul. On se croise sans un mot.

 L’une qui part, l’autre qui arrive.

Ce n’est qu’un échange.

Une fille contre un garçon.

Par cass - Publié dans : La tasse de thé (terminée) - Communauté : Les Archanges de Sade
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