Jeudi 20 novembre 4 20 /11 /Nov 17:47

 

Je n’ai pas voulu diner avec mes grands-parents et leurs invités. Des vieilles de la paroisse et leurs conjoints. J’ai préféré manger dans ma chambre. J’ai du boulot. J’ai le cafard. Aucune envie de sourire et encore moins de faire la conversation. C’est l’envie de fumer qui me fait sortir me geler sur le pas de la porte. Saleté de manie. Pour ne pas geler sur place, je sautille tout en fumant lorsque je suis rejointe. Un vieux qui veut aller rejoindre dieu plus vite que prévu en choppant et un cancer et la crève.

« Tiens, toi ici. Tu squattes chez ta grand-mère ? »

En souriant, je me retourne pour faire face à mon interlocuteur.

« Et toi, mon père, tu fais le pique-assiette ? »

Il se met à rire.

« C’est dans mes attributions de visiter mes paroissiens »

« Ouais, c’est ça. A d’autres… »

Il allume sa clope et tire sa première taffe avec une mine rayonnante. A croire qu’il vient d’apercevoir les anges et le paradis.

« Tu n’ais pas revenu me voir »

« Je t’ai manqué ? »

Il tire une taffe et s’amuse à faire des ronds de fumée. La porte s’ouvre.

«  Ha, mon père. Je vois que vous avez fait connaissance avec ma petite fille Eve. »

« Oui, une jeune fille charmante et bien élevée »

Je vois Anaïs tiquer à ces compliments mais comme à son habitude, elle reste imperturbable.

« Oui. Charmante »

J’exécute une petite révérence tout à fait irrévérencieuse qui a l’avantage de faire rentrer ma grand-mère après qu’elle ait marmonné un… « mon père, nous vous attendons pour le dessert»

Il a fini sa clope.

« Le gong a sonné. Va manger ton dessert »

Il sourit et rentre.

***

Par cass - Publié dans : mauvaise fille - Communauté : A l'ombre des romances...
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Mercredi 19 novembre 3 19 /11 /Nov 11:28

Anaïs est venue me chercher. Je lui ai demandé l’hospitalité pour les semaines à venir. Elle a accepté. Sans me faire la morale. Sans me faire de reproche. Je suis passée devant notre chambre mais elle m’a installée dans la chambre d’amis. Je n’ai pas émis d’objection.

***

Dès le lendemain, je reprends contact avec l’auto-école. Je dois absolument passer mon permis avant mon départ. C’est le père d’Elisa le moniteur. Il me case pour la semaine suivante. Lentement mais sûrement l’étau se resserre.  Arnaud est super excité à l’idée de notre prochain départ. Je tente de me montrer aussi enthousiaste que lui.

***

Greg a réussi grâce à ses relations à me dénicher une place dans la même université qu’Arnaud. Tout s’enchaîne. Plus rien ne me retient.

***

Allongée sur le lit, je fume. De temps en temps, mon regard s’attarde sur lui. Je me penche, écrase mon mégot dans un mug.

« Il faut que j’y aille »

« Déjà ? »

« Oui, déjà. Elle a organisé un diner pour certains membres de la paroisse. J’ai promis de l’aider. »

« Tu es un amour »

Un sourire moqueur se dessine sur mes lèvres pendant que je m’extrais du lit et que je me rhabille.

« À demain »

Je dépose un baiser sur ses lèvres. Arnaud est un mec bien. Je ne le mérite pas.

« Oui, à demain »



***

Lorsque j’arrive chez mes grands-parents, Anaïs est déjà en train de s’activer dans la cuisine.

« Tu as passé une bonne journée ma chérie ? »

J’admire la façon dont cette femme gère la situation. Imperturbable. Inébranlable.

« Oui, oui…je fais quoi ? »

Elle me montre des légumes à éplucher. C’est dans mes capacités. Absorbée par ma tâche et mes pensées, sa voix me fait revenir dans la cuisine.

« Eve, ton père n’arrive pas à te joindre. Il aimerait te parler »

Je lève la tête.

« Moi, pas. Je n’ai rien à lui dire. »

« Eve »

« Quoi, Eve ?!! Il m’a largué pour cette pouffiasse !! »

« Eve !! Tu parles de ton père »

« Non ! Je parle du mec avec qui je couche…couchais »

« Eve ! S’il te plait. Tu dépasses les bornes »

« Ça fait longtemps que j’ai dépassé les bornes. Atteint le point de non retour. Et quand je parle de Greg, je parle de mon amant. Pas de mon père. Même si c’est la même personne. »

« Chérie, cette situation est malsaine. Cela ne pouvait pas continuer. Ça ne se fait pas d’entretenir de telles relations avec son père. Non, ça ne se fait pas »

Elle ne crie pas. N’est même pas en colère. Elle énonce seulement ce qui pour elle doit se faire, ou non. Elle a raison. Je le sais mais je ne l’admets pas. Pas encore. Cette relation sera finie lorsque je l’aurais décidé et non quand LUI l’aura décidé. Elle s’est approchée de moi et m’a prise dans ses bras. Comme lorsque j’étais enfant.

« Écoutes chérie, ton père et Dania se connaissent depuis des années. Lorsque tu étais jeune, ils ont eu une relation. Pendant des années. Puis, ils se sont séparés… »

« Tu veux dire qu’il l’a largué quand on a commencé à coucher ensemble ? »

Elle soupire, un brin agacée.

« Oui, je suppose »

Je la repousse.

« Tu dois être contente, il m’a largué pour se remettre avec elle !!! »

« Eve ! Ça suffit. Tu es une adulte. Grégorie est ton père. Qu’est-ce que tu t’imaginais ma petite fille ?! Que vous alliez vous marier, avoir des enfants et vivre heureux ???!!! Réveilles-toi ! »

Je me tais.

«Bon,  les légumes ne vont pas s’éplucher tout seuls. On se remet au travail ? »

Je regarde ma grand-mère. Les légumes. Une envie de tout envoyer chier mais je reprends mon économe et me remets à ma besogne.

« Et je ne veux plus t’entendre parler de ton père comme ça »

« Je l’aime trop. C’est le seul problème »

« Je sais chérie. Appelle-le. Il est temps que vous ayez une bonne explication. Alors, ce repas, on le prépare ? »

« Oui mamie »

Par cass - Publié dans : mauvaise fille - Communauté : A l'ombre des romances...
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Mardi 18 novembre 2 18 /11 /Nov 18:01

pix



pour le plaisir des yeux...j'adore cette pix.
Par cass - Publié dans : image
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Mardi 18 novembre 2 18 /11 /Nov 17:44

Dans ma boite mail, les pages du roman. Je les imprime  puis, je commence la lecture. Incompréhensible. C’est le seul mot qui me vient à l’esprit. Exténué, fatigué et découragé, je m’endors.

***

La semaine passe trop vite et mon boulot n’avance pas vite, lui. Je sèche lamentablement sur mon devoir de littérature. Tous les soirs je me rends à la bibliothèque. Je tente de déchiffrer les annotations gribouillées sur le manuscrit sous l’œil moqueur de …

« Au fait, tu t’appelles comment ? »

« Maximilian »

« Ton nom va bien avec ton look »

Il sourit. Il a un look de dandy chic.

« La semaine touche à sa fin…ton devoir aussi ?... »

Son ton sarcastique. Je lui enverrai bien mon poing dans la gueule.

« T’occupes pas de ça…j’vais me débrouiller sans ton aide, puis, il me reste deux semaines de vacances … »

Je replonge dans mon déchiffrage tout en marmonnant…

« Fais chier bordel…connard d’auteur, pas foutu d’écrire deux mots sans ratures…et c’est quoi cette écriture de merdeeeeeeeeeee…me casse les couilleeeeeees… »

« Tu es sûr de ne pas vouloir mon aide… »

Je relève la tête et plante mon regard dans le sien.

« Ton aide oui. Le prix à payer, non »

Il hausse les épaules en signe d’indifférence. Se lève et part.

***

Faut que je me défoule. Que je me dépense. Que je m’aère la tête. Que j’hurle !! Après avoir laissé mes affaires chez moi, direction le Skate Park. La nuit est tombée. L’endroit est simplement éclairé par des lampadaires. Je ne suis pas le seul à venir ici. Je retrouve des potes. Après une heure d’éclate et de chutes, je rentre. Epuisé. Demain vendredi. Demain les vacances. Plus que deux semaines. C’est la première fois de ma vie que je stresse pour un devoir de littérature.

***

Dernier jour. Je tente bien de trouver quelqu’un qui a des idées mais, le devoir n’inspire personne. Fallait s’en douter dans une section scientifique…C’est avec une certaine angoisse que je me rends à la bibliothèque. Maximilian m’attend. Un sourire vainqueur aux lèvres. Je m’installe toujours à la même table. La pochette contenant le manuscrit devant moi.

« Vaincu ? »

« Ta gueule ! »

J’ouvre la pochette, en sors les feuilles jaunies et me surprends à prier pour enfin comprendre et trouver une idée. Mais rien…rien que le souffle de Maximilian sur ma nuque. Il est derrière moi. Immobile et silencieux. Je n’ose pas bouger. Puis, sa voix s’élève, comme un murmure. Il commence à lire, puis s’arrête.

« Tu sais ce que tu dois faire pour obtenir la suite… »

« Tu ne fais jamais rien pour rien ? »

« Avant, je t’aurai dit ‘oui’ sans hésiter mais là, j’ai besoin de me sentir vivant, encore une fois et certainement, pour la dernière fois. Alors… »

« Tu crois m’impressionner mais tu ne fait que lire le texte. Je veux les annotations »

« Fallait demander…là par exemple, il écrit… ‘Penser à rappeler les liens entre… et là… ‘Je vais…’… convaincu ?»

« En un mot ou deux ? »

« À toi de choisir… »

Un semblant de rire s’échappe de mes lèvres. Je suis vraiment un con vaincu convaincu…

« Trois mots »

Il éclate de rire.

« Parfait. Il est temps de se mettre au travail alors »

***

« Maman !! J’suis là ! J’suis avec un pote. On va bosser sur un truc de littérature »

Ma mère s’active dans la cuisine avant de partir. Infirmière de nuit. Au mot ‘littérature’, elle est sortie de la cuisine. Une expression de surprise sur le visage.

« Tu as dit ‘littérature’ ? Je ne rêve pas ? Mon fils va bosser cette matière ?»

« Mamannnnn…n’en rajoutes pas…Maximilian va m’aider. »

« Bonne chance ! Hunter est réfractaire à cette matière ! »

« C’est bon, il a compris…on peut aller bosser ? »

« Oui. Le repas est prêt. Il y en a assez pour deux. Houlà !!! Je parle, je parle et l’heure tourne. Bisous mon chéri.  Maximilian. »

Pas le temps de répondre, elle a disparut.

« Tu comptes camper là ? »

Je lui lance un regard noir. Il va s’en dire qu’il est beaucoup plus impatient que moi. Je traine les pieds jusqu’à ma chambre. Lorsqu’il referme la porte, je sens mon cœur s’arrêter de battre et une boule venir se loger dans ma gorge.

« Je ne vais pas te violer. Je comptes sur ta coopération »

Son sourire narquois. Toujours. Encore. Encore plus énervant en cette circonstance.

Je réfléchis pour trouver une parade. Repousser l’échéance.

« Et si tu me montrais ce que tu sais faire avant ? »

De narquois son sourire est devenu moqueur.

« Tu en es sûr ? »

Je pique un fard.

« J’parlais pas de ça ! Écrire ! Écris un truc »

Je le vois saisir une feuille de mon imprimante, un stylo qui traine et écrire.

« Voilà »

Il me tend la feuille.

« Tu te fous de moi ???!!! Ça veut dire quoi ‘j’ai envie de baiser, je perds patience’ »

« Disons que c’est mon inspiration du moment »

« J’peux pas. Pas comme ça. Pas avec un mec ! »

Il tend le bras. Eteins la lumière. Une semi obscurité envahie la chambre. Puis, s’approche de moi. Lentement. Dangereusement. Dénoue sa cravate sans me quitter des yeux.

« Tu préfères ? »

« … »

« Ton silence vaut pour consentement »

 Il est tellement près que je sens son souffle sur ma bouche. Ses lèvres sur mes lèvres. Sa langue chaude et humide qui s’insinue dans ma bouche. Je tente désespérément de me motiver. De penser à mon devoir, à la note qui devrait me permettre d’avoir la recommandation de mon prof de littérature. Mais la seule pensée qui traverse mon esprit est-pourquoi je laisse un mec m’explorer les amygdales ?!!!- je ne dois pas vraiment mettre du cœur à l’ouvrage car il arrête de m’embrasser.

« Il va falloir te motiver blondinet »

Je manque de m’étouffer en entendant-blondinet-

« Tu crois que c’est avec ce genre de sobriquet que je vais me motiver ?! D’façon, je n’y arrive pas. Je t’ai prévenu, les mecs, ce n’est pas mon truc. Et si je te trouvais un mec qui aime ça, les mecs ? Qu’est-ce que t’en dis ? J’ai un pote, j’suis sûr que t’es son genre. Il fantasme sur les bruns, ton genre quoi. Pour me remercier, tu finis ce foutu roman. Génial, non ? »

« Non »

« Non ?...pourquoi non ? »

« J’écris pour toi donc, c’est à toi de me donner ce que je veux en échange. »

« Tu ne comprends pas !! Il en va de ma vie !! »

« Et moi, de ma mort »

« T’es un marrant toi !...j’te jure, je me motive…en plus, ça fait un mois que je n’ai pas baisé, alors crois-moi, j’en ai envie mais…j’y arrive pas. Et quand je te vois, c’est pire…non !!Non !! T’es loin d’être moche ! T’es canon ! Non ! Mais ne vas pas te faire des idées !! J’t’assure, les mecs…ce n’est pas pour moi. Désolé »

« Si me voir est le seul problème, je vais y remédier »

Je le regarde surpris tandis qu’il brandit sa cravate.

« Fermes les yeux »

« … »

« Fais-moi confiance. Fermes les yeux »

J’obéis tout en lançant une dernière offensive :

« Mon pote, c’est un super coup au pieu tu dev… »

Sa bouche est venue clore mes lèvres puis avec sa cravate il me bande les yeux.

« Voilà. »


 
Je me sens tellement mal que j’ai l’impression que mon cœur bat dans ma gorge. Je déteste cette sensation de peur panique qui m’étreint.

Il revient près de moi. Je ne le vois plus mais, je sens son sexe contre moi. C’est dérangeant. Je me concentre sur Mel, mais ce sexe me ramène sans cesse à la réalité.

« Ton sexe… »

« Je bande oui »

« J’y arrive pas… »

« Comme tu le dis si bien… Tu me casses les couilles !! »

Je me sens projetais violemment, manquant de m’étaler. Furieux, j’arrache mon bandeau.

« T’as faillit me tuer, connard !! »

« Et toi, tu m’exaspères !!! Dégage ! Sors d’ici. Va t’aérer. Je vais écrire. Quand tu reviens, tu la fermes, surtout tu la fermes et je te baiserai. Compris ? »

« … »

« COMPRIS ??!! »

« Compris. J’suis pas sourd. Pas besoin de gueuler. Tu me fous dehors, mais…j’suis chez moi ! »

Il me lance un regard meurtrier. J’attrape mon skate, mon blouson et je me casse. Je me casse de chez moi. Si un jour on m’avait dit ça…que je me ferai virer par un inconnu, je ne l’aurai pas cru…

Par cass - Publié dans : le dernier mot -yaoi- - Communauté : Les Romances Explosives
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Vendredi 14 novembre 5 14 /11 /Nov 17:59
J'ai commencé une nouvelle fic. Je mets le début en ligne. Jespère qu'elle vous plaira autant que celle avec Brian et Evan...surtout BRIAN lol.

J'ai choisis un perso, brun, aux cheveux longs. Apparement, vous kiffez ça, moi aussi lol et un blond. Je sais, ça change, mais, faut bien de temps en temps. Les pix sont extraites de ' viewfinder'...certaines seront assez hot. Ames sensibles s'abstenir. Je n'oublie pas 'et si..." ni 'mauvaise fille'.

kissouilles.


voici le brun...et le blond...
Par cass - Publié dans : blabla
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Vendredi 14 novembre 5 14 /11 /Nov 15:03



« Et terminons en beauté avec l’excellent devoir de monsieur Dennehye, qui ne voulant pas déroger à sa réputation a encore eus une excellente note…DEUX !!! …un point pour le papier et un point pour l’encre. Comment autant de nullité peut-elle se concentrer en un seul être ?!! Vous viendrez me voir après le cours »

Mon devoir atterrit sur la table. Un 2 entouré d'une grosse bulle rouge soulignée plusieurs fois orne la première page.

D’un mouvement, je le fais glisser sous mon classeur. Le cours se déroule comme d’habitude, sans moi.

« …Pour la rentrée, vous finirez l’œuvre de M.L. 10 pages minimum… »

La sonnerie salvatrice. Je jette mes affaires dans mon sac lorsque la voix du prof m’interpelle :

« Monsieur Dennehye ! »

Je m’arrête dans ma progression et me retourne :

« Oui… »

« Vous êtes un élément doué sauf en littérature. Vous le faites exprès ? Pour …m’emmerder ? »

Je lui souris sans répondre.

« Vous voulez intégrer une école prestigieuse après votre examen de dernière année…Savez-vous qu’il vous faut les recommandations de tous vos professeurs ? Tous sans exception… »

Mon sourire se fige.

« Alors, un bon conseil. Tu vas me rendre un devoir digne de toi. Tu trouveras le manuscrit à la bibliothèque nationale. Et ne me déçois pas. »

Je le regarde, bouche bée.

« T’es encore là ? Tu n’as pas cours ? »

Je quitte la salle sous le choc.

***

« Hunter bordel !! Tu foutais quoi ? Magne !! »

Axel me tire par le bras.

« Il te voulait quoi l’autre ? »

« Si je lui rends une merde de devoir comme d’hab.’, il ne me filera pas sa recommandation »

« Tu t’en tapes de sa recommandation ! »

« Moi oui, mais pas l’école que je veux intégrer…putain, je hais la littérature ! »

« On a trois semaines pour lui pondre son devoir…ça laisse de la marge. »

« Mouais…putain de merde !! Ça me casse les couilles… »

Je me vautre sur mon bureau. Axel  à mes côtés. Mathématiques. J’aime. C’est une science claire, nette et précise. Pas de place à l’improvisation, aux sentiments. Des chiffres. Des résultats. C’est mon élément. Et là,  je suis le meilleur.

***

« Tu viens ? On va boire un coup au Capucin. »

« Non, j’dois trouver le roman, le lire et écrire une fin…plus vite je le fais, plus vite je serai débarrassé. »

« Le prof nous a donné les photocops la semaine dernière. T’en as fait quoi ?... Mel sera là aussi »

Je lui souris.

« Et ? »

« Ben, c’est bien toi qui sors avec elle, non ? »

« Sortir est un bien grand mot…disons qu’il nous arrive de nous tenir compagnie »

« Et elle pense la même chose que toi ? »

Haussement d’épaules.

« Je m’en fous de ce qu’elle pense. Faut que je te laisse. J’ai balancé les photocop’. J’pensais pas en avoir besoin…fait chier bordel de merde… »

« T’inquiètes pas pour ça. Je te les scanne et tu les a dans ta boite mails ce soir »

 « … »

Direction la bibliothèque nationale.

***

C’est un grand bâtiment, moche et gris dans lequel je n’ai jamais mis les pieds. Le bouquin que je cherche est ici, quelque part dans les archives poussiéreuses. Je demande de l’aide. Une dame me dévisage d’un air soupçonneux.

« C’est pour un devoir. Je dois lire ce manuscrit et trouver une fin »

Elle semble hésiter puis me fait signe de la suivre. On déambule dans des rayonnages. Elle inspecte les étagères puis s’arrête subitement, tend le bras et extrait une pochette cartonnée.

« Voilà. Vous pouvez le consulter sur place. Si vous désirez une copie, cela vous coutera 5 euros »

Elle me laisse seul, la pochette sur les bras. Je m’installe sur une table et commence à déballer mon paquet.

Le manuscrit. Je me rends compte aujourd’hui de la vraie signification de ce mot. Je regarde la première page, hypnotisé par l’écriture, les tâches d’encre, les ratures, les annotations. J’espère trouver dans tout ce gribouillage l’inspiration, l’idée que l’auteur aura laissé trainer. Je tente de déchiffrer ce charabia.

« Aïe !.. »

Mais ce n’est pas possible…

« Quel est le con qui ne sait pas agrafer des documents ?!! »

Je saigne et…

« Oh, non !! »

Je viens de tâcher une page du manuscrit. D’un revers de la main, j’essuie immédiatement ce qui a pour effet d’étaler la tâche.

« Merde ! Merde ! Merdeee !! »

En tentant de trouver quelque chose pour m'essuyer dans mon sac, je fais tomber la pochette et son contenu. Les feuilles jaunies s’éparpillent sur le sol. Je me baisse rapidement pour les ramasser. Une fois, le paquet rassemblé, je me redresse en râlant.



« Ça commence bien…putain de bordel de merde…sont même pas numérotées…comment je vais faire pour remettre tout ce bordel en ordre… »

« Donne »

Je sursaute.

« Putain, mais t’es qui toi ?...tu m’as fait une de ces peur !! J’croyais que j’étais seul à consulter ces vieux papiers »


Tout en me fixant, un sourire narquois aux lèvres, il me tend la main dans laquelle je m’empresse de mettre ce cadeau empoisonné.



« Me dis pas que t’es là pour cet ouvrage ?! »

« En quelque sorte »

« Tu dois trouver et écrire une fin toi aussi ? »

« En quelque sorte »

« Et à part ‘en quelque sorte’, connais-tu d’autres mots de vocabulaire ? »

Il me sourit. Enigmatique. Il a fini de trier les feuilles.

« wow ! tu m’épates, mec ! Ce truc me rend malade…J’arrive pas à déchiffrer les annotations de l’auteur…Tu arrives à lire ? »

« Oui, j’ai travaillé dessus »

« Ha…J’ai un devoir à rendre mais je ne suis pas inspiré. Tu ne voudrais pas m’aider ? »

« Si je t’écris la fin, que me donnes-tu en échange ? »

« Des cours de maths ?... »

« Rien à foutre. Mieux que ça… »

« J’sais pas. Annonce la couleur, j’verrai si je peux t’aider ou pas »

« Besoin de chaleur humaine »

« Chaleur humaine ?...T’es tout de même pas en train de me proposer un plan cul... »

« Je vois que tu m’as compris. »

« Écoutes, je n’ai rien contre les relations entre mecs, mais c’est vraiment pas mon truc »

« Si tu changes d’avis, tu me trouveras ici »

« Oui, mais non. Je pense que je vais me débrouiller tout seul »

Je remballe mon matos et rentre chez moi en pensant à ce gars.

 

Par cass - Publié dans : le dernier mot -yaoi- - Communauté : Les Romances Explosives
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Lundi 10 novembre 1 10 /11 /Nov 22:33

Nous sommes installés dans notre nouvelle vie. Nous habitons dans une immense demeure. Un grand bâtiment en forme de U. Avec Evan nous avons une aile, Jo et Steven, en ont une autre et la troisième est dédiée aux invités de passage. Cette partie de la maison ne désemplit pas. Jean et Andreï, la mère d’Evan, des investisseurs, même Veronica est venue avec sa fille et son mari.

C’est Evan qui s’est chargé de l’aménagement intérieur. Pour certaines choses, je lui fais entièrement confiance. C’est lui aussi qui a recruté le personnel de maison…là, par contre, je n’aurai pas du le laisser faire. Il n’a engagé que de vieilles indiennes obèses. Les hommes ne sont pas en meilleur état.

« Je les ai engagé pour les efficacités. Quelques choses à redire ? »

« Bien sûr que non, mon amour…»

La vie s’écoule paisiblement. Je suis assis. Minette sur les genoux. C’est le nouveau membre de notre famille. Un sac à puce qui est tombé amoureuse de moi dès que je suis apparu. Ses grands yeux émeraude m’ont fait craquer. Tandis qu’elle ronronne sous mes caresses, des mains se posent sur mes épaules.

« Toujours avec ce sac à puce ? »

« Evan…ne me dis pas que tu es jaloux de cette créature ? »

D’un geste de la main, il éjecte Minette qui va trainer sa mauvaise humeur plus loin tandis qu’il prend sa place sur mes genoux.

« Dis-moi mon ange… » Sa main passe dans mes cheveux puis sa bouche vient sur la mienne.

« Si l’on trouvait un endroit plus intime pour poursuivre… »

 

Ainsi va notre vie dans cette grande maison remplie de vie, remplie d’amis, remplie d’amour.

 

 

fin

 

 

 Je ne vous oublierai pas les filles...mais chuttt...Evan est toujours aussi jaloux lol...je vous aimeeeeeeee...Brian

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé
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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 10:30
heu...angel's heart, c'est presque fini lol. j'ai pas encore écrit 'FIN' lol. je voulais rajouter juste quelques lignes sur leurs nouvelles vies...mais si vous ne voulez pas...
Par cass - Publié dans : blabla
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Mardi 4 novembre 2 04 /11 /Nov 15:42

Mardi…

Je suis en position depuis plusieurs minutes déjà. Steven aussi. La cible arrive, entourée de ses gardes du corps. Quatre en tout. Il est sorti de la voiture et je suis chacun de ses mouvements au travers de mon viseur.

« Aucun regret ? »

« Aucun »

J’ajuste mon arme. Premier tir, il s’écroule. Deuxième tir, un garde du corps s’écroule à son tour. J’ai remballé mon matériel. Je quitte l’endroit, empruntant d’interminables couloirs, descendant des centaines de marches pour me retrouver quelques pâtés de maison plus loin. Je retrouve l’agitation de la rue. Me fonds dans la masse. Passant anonyme. Mission accomplie. Je pense à Amélia.

Je suis dans mon appartement. Il m’a rejoint. On est silencieux. Je le laisse un moment pour revenir avec une paire de ciseaux. Je les lui tends.

« Coupe »

« Je ne suis pas coiffeur »

« Coupe »

« J’aime tes cheveux »

« Coupe je te dis. Ils repousseront »

« Brian… »

« Je les laisse pousser depuis que j’ai quitté l’armée. Je commence une nouvelle vie. Je me libère de mon passé. Alors, coupe !!! »

Il soupire puis se met à la tâche. J’entends le crissement des lames avancer péniblement dans la masse argentée. En baissant les yeux, je vois les mèches s’amonceler sur le sol. La sonnerie de son portable. Il décroche. Prononce quelques mots.

«Je finis et je files »

Seul le bruit du ciseau résonne dans la pièce.

« Voilà »

Je passe une main dans ce qu’il me reste de cheveux. Je souris. Étrange sensation.

« Merci »

Il incline simplement la tête, remet sa veste et part.

***

La journée touche à sa fin. Avant de rejoindre Steven à la marina, je suis allé faire un tour chez un coiffeur. Un vrai, cette fois. Le résultat me plait. C’est comme si un nouveau Brian était né. En arrivant au restaurant, je vois que ma nouvelle coupe laisse Steven perplexe.

« Brian, tes cheveux… »

« Ça repoussera »

« …j’étais tellement habitué à te voir avec tes cheveux longs… »

Je lui souris.

« C’est du passé…alors…le fric est sur notre compte ? »

« Oui. J’ai transféré l’argent, clôturé les comptes, détruit toutes traces de nos anciennes activité. Nous n’existons plus »

« Parfait »

***

Les jours suivants, je retourne à mes activités. Je peaufine l’exposition de Ruby. La presse est enthousiaste même si la nouvelle de la mort du magnat de la finance, Erik Jansen, fait la une des journaux. Une enquête est ouverte mais, l’homme n’ayant pas que des amis dans le milieu des affaires, le nombre des suspects est impressionnants…autant que la foule qui se presse lors de ses funérailles. La mère d’Evan, droite et silencieuse. Amélia lui tient la main. Je m’approche et présente mes condoléances. Amélia va ouvrir la bouche, mais je lui fais signe de se taire. Je me baisse à son niveau, l’embrasse et lui murmure :

« Ils vont repousser »

Je me relève, sers d’autres mains puis, me poste un peu plus loin. Le regard rivé sur sa silhouette. J’ai fait ça, pour lui. Par amour. Pour ne pas le perdre. Pour ne plus jamais perdre un être que j’aime. Je repense à ce fameux dimanche soir, où malgré les engueulades de Steven, j’ai tout raconté à Evan. Je lui ai dit que j’étais tueur à gage à mes heures perdues et que mon prochain contrat, c’était lui. Lui que son cher papa voulait liquider pour récupérer Amélia et la société. Je lui ai raconté comment, grâce à Amélia il avait eu la vie sauve, la première fois. Que c’était le destin, mais que si je ne respectais pas le contrat, son père trouverait d’autres personnes pour le descendre. Il pouvait fuir, mais tôt ou tard, il serait rattrapé et tué. Pour qu’il puisse vivre tranquillement, on devait se débarrasser de lui. J’ai eu peur de le perdre mais il a accepté. Le lendemain, Steven s’est chargé de lui expliquer nos plans. Evan était à mes côtés lorsque je l’ai abattu. Il a vendu ses sociétés. Il est maintenant avec nous. Sur nos projets. Nous avons décidé de nous installer en Inde. A Pontdicherry. Nous voulons créer des usines de tissage d’un côté et de confection de l’autre. Johanna a toujours rêvé de créer des vêtements pour enfants. Elle a pleins d’idées. Jo en créatrice, Evan en gestionnaire, Steven en banquier, moi en VRP et Amélia en essayeuse et donneuse d’avis sur les futurs modèles. Chaque membre de notre famille a un rôle dans notre future vie. Steven s’est occupé de nos futurs lieux de vie et usines tandis qu’ici, on réglait les derniers détails.

 

***

Plusieurs mois après…

Du coin de l’œil, je l’observe. Elle sourit. Propose des boissons. Des couvertures. Elle sourit. Elle me sourit beaucoup aussi. Elle est belle et baisable. Un regard sur ma gauche. Il dort. L’hôtesse s’approche. Son sourire s’agrandit.

« Vous désirez quelque chose? »

Je m’apprête à lui répondre lorsqu’une main se pose sur mon avant-bras :

« Demandes-lui une couverture mon ange »

Un large sourire vient barrer mon visage. Je fais un petit signe désolé à la charmante hôtesse et dit :

« Pourriez-vous apporter une couverture. C’est pour mon chéri. Il est frileux. Merci beaucoup »

Au mot ‘chéri’, elle a pâlit. Désolé ma belle, je n’irais pas te culbuter dans un recoin de l’avion. Je suis un homme ‘casé et fidèle’. Tandis qu’elle s’éloigne, je tourne la tête vers Evan.

« Tu ne me fais toujours pas confiance ? »

« … »

« Evan bordel, il me semble t’avoir prouvé par mon geste que je tenais à toi… »

« … »

« Tu fais chier, tu le sais ? »

« Excuses-moi »

Je passe ma main derrière sa nuque et l’attire d’un coup sec vers moi.

« Je t’ai… »

« Monsieur votre couver… »

« Poses-la là et dégages »

« Mais… »

Je détache mon regard des prunelles noires d’Evan pour la dévisager.

« Je suis occupé alors…je n’excuse plus, j’exécute »

Elle se recule et déguerpit. Je reviens sur Evan. Ma main reprend sa place sur sa nuque mais cette fois, je l’attire doucement vers moi.

« Je n’aime que toi. Ne désire que toi. Je peux te le prouver sur le champ… »

« Ce ne serait pas convenable »

« Tu crois ? »

Je me lève, le saisit par le main et l’entraine vers les toilettes.

« Messieurs, vous ne pouvez pas entrer à deux dans les toilettes, c’est interdit. Messieurs, vous ne pouv… »

Pendant qu’elle parle dans le vide, j’ai poussé Evan à l’intérieur. L’hôtesse tape contre la porte que je viens de fermer. Je la réouvre et sors la tête :

« C’est bien chérie, continue à taper contre la porte, cela couvrira les gémissements de mon mec »

D’un geste je referme la porte.

« Par ici beau brun… »

Par cass - Publié dans : angel's heart -yaoi- terminé - Communauté : Les Romances Explosives
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Dimanche 2 novembre 7 02 /11 /Nov 17:01

Je fais une pause. Mon cerveau bug. Je fume et m’envole avec la fumée loin de cette chambre, loin de cette maison mais sans savoir où je vais finir.

Un bruit furtif. Un parfum. Greg.

« Tu viens diner ? »

« On est seul ? »

« Dania reste diner…»

Je soupire et secoue la tête.

« Je croyais que je te suffisais »

« Tu es ma fille. J’ai l’impression de t’empêcher de vivre en entretenant cette relation. Je n’ai jamais voulu ça. Je n’aurai jamais du céder à tes avances. Tu dois vivre ta vie de femme, mais pas avec moi. »

« Et si c’est toi que je veux ? »

« Je suis ton père et je ne serai plus que ça dorénavant»

« Je ne sais plus être ta fille »

« Tu réapprendras »

« Et si je ne veux pas ? »

Il soupire.

« Eve… »

Je profite de ce moment où sa carapace s’effrite pour me lever et aller me coller contre lui. Une éternité que je n’ai pas senti son corps contre le mien. La chaleur de sa peau. Mes lèvres se posent instinctivement dans son cou. Là où je vois sa veine battre.

« Greg… »

Ma main a glissé vers son entrejambe. Mes lèvres se sont rapprochées de sa bouche. Il est toujours immobile. Seule sa respiration m’indique qu’il est troublé.

« Embrasses-moi »

Il m’empoigne par le bras et d’un geste violent m’éloigne de lui.

« Dania m’attend. Si tu veux diner avec nous, tu sais où nous trouver…elle restera aussi dormir … »

La porte se referme. Le bruit des pas s’éloignent. Mon regard se pose sur ma cigarette qui s’est consumée toute seule dans le cendrier.

***

Je n’ai pas faim. Plus faim,  mais je descends les rejoindre. Dania est souriante, comme toujours. Je vois cette femme s’activer dans ma cuisine. Ouvrir les placards avec la complicité de Greg, ce traître. Mettre la table. Faire avec lui tout ce que nous faisions ensemble. Pendant le dîner, elle tente de m’amadouer. De me séduire, moi, la vilaine fille qui ne veut pas lâcher son papa. Je suis polie et souriante. J’alimente la conversation et finis même par lui annoncer que dans trois semaines, c’est sûr et certain, je pars à Barcelone avec mon copain. Aucune date de retour n’est prévue.

***

Je lui souris alors que j’ai envie de pleurer. Je suis calme alors que j’ai envie de lui envoyer la vaisselle à la gueule. Je fais celle qui a confiance en son avenir alors que je suis morte de peur. J’ai envie de lui arracher les yeux, à elle qui sans le savoir est en train de m’arracher le cœur.

***

Par cass - Publié dans : mauvaise fille - Communauté : A l'ombre des romances...
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